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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 26

  • Gaza : « Un sentiment de mort imminente »...

    «Ça suffit ! Stop !», crie Uthman en sortant un à un des corps d’enfants d’une ambulance. «Stop ! Nous n’en pouvons plus ! Soit vous nous bombardez tous une fois pour toutes, soit vous arrêtez le carnage. Ça suffit ! Vous en voulez encore ? 51 000 morts, ça ne vous suffit pas ? Combien vous en faut-il encore ?1»

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  • Cannes, ciné-débat ATTAC...

    CINÉ-DÉBAT ÉVÉNEMENT – « Et maintenant, on fait quoi ? »


    Un documentaire poignant de Vincent Glenn, qui interroge notre rapport à la précarité alimentaire et aux initiatives solidaires, à travers l’histoire de 13 comédiens amateurs engagés dans un projet théâtral unique.

  • Trump réinvente le capitalisme guerrier...

    Estimant les États-Unis maltraités dans le commerce international, Trump, devant un parterre de syndicalistes de l’automobile réunis à la Maison Blanche, a annoncé des mesures qui ne seraient rien de moins qu’une « déclaration d’indépendance » économique…

    Les droits de douane fonctionnent sur le même principe qu’une taxe mais transfrontalière, ils viennent augmenter le prix des produits importés. Ainsi, un droit de douane de 20 % conduit à ce qu’un bien importé valant 100 dollars voit son prix augmenter à 120 dollars une fois sur le territoire étatsunien.

    Avec ces mesures, Trump vise quatre objectifs économiques : une réduction du déficit commercial (les États-Unis importent davantage qu’ils n’exportent) ; une réindustrialisation ; des créations d’emplois et des recettes fiscales permettant de compenser la diminution des recettes fédérales à venir du fait des baisses d’impôts promises. Ces objectifs seraient atteints par trois effets. Les entreprises étrangères vont s’implanter pour produire sur place afin de contourner les barrières douanières. La production intérieure va remplacer les importations. Et les droits de douane perçus sont des recettes fiscales directes. Mais Trump se garde bien de mettre en avant les conséquences à court terme : hausse des prix des biens pour les ménages, qui pourraient perdre 3 800 dollars de pouvoir d’achat, hausse des coûts de production pour les entreprises (inflation) et ­représailles des autres pays.

    Une politique qui a déjà échoué et précipité le monde dans la guerre

    Le même type de mesures furent déjà prises par Trump en 2018 et 2019, sans aucun effet sur le déficit commercial ni sur l’emploi, produisant des recettes douanières anecdotiques (entre 1 et 2 % du budget fédéral). Pas de quoi compenser les baisses d’impôts !

    Surtout, c’est le type de mesures que l’ensemble des pays industrialisés appliquèrent dans les années 1930, alimentant une spirale dépressive (les importations des uns étant les débouchés des autres, toute mesure visant à restreindre les importations conduit à réduire la production mondiale…) et inflationniste. C’est d’ailleurs ce scénario de la stagnation économique et de l’inflation qui affole le FMI, la Banque mondiale et les places boursières de la planète.

    Une accentuation du nationalisme autoritaire

    La hausse des droits de douane est-elle provisoire, à des fins de négociation politique et commerciale (comme avec le Mexique ou le Venezuela), ou bien un choix économique de long terme ? Difficile de trancher à ce stade. En revanche, dans le cadre d’une accentuation de la concurrence inter-impérialiste pour récupérer les fruits d’une croissance mondiale atone et contrainte par la baisse des taux de profit, il semble clair que Trump a fait le choix de revenir à la guerre commerciale et au protectionnisme économique des années 1930. C’est un changement de paradigme qui enterre la manière dont les relations commerciales entre impérialismes étaient gérées jusque-là — c’est-à-dire par des négociations régulières visant l’abolition des droits de douane, de manière différenciée selon les secteurs et la richesse des pays. Et c’est un pas de plus dans le développement d’un nationalisme autoritaire qui voit dans la fermeture des frontières une réponse à la crise.

    Un début de contestation

    Trump pourrait bien sortir fragilisé de la séquence actuelle si ses annonces ne conduisent pas très vite à une amélioration de la position du capitalisme étatsunien dans les rapports internationaux (par des accès aux ressources ou des accords commerciaux avantageux). Les licenciements dans les services publics et la chute des cours boursiers affectent d’ores et déjà le pouvoir d’achat et l’épargne de millions d’ÉtatsunienEs, dont l’électorat de Trump. La perte de l’élection à la Cour suprême locale dans le Wisconsin début avril (où Musk s’était particulièrement investi), les critiques qui émanent du camp républicain lui-même et, surtout, les milliers de manifestantEs réuniEs dans les quelque 1 200 rassemblements du mouvement « Hands Off » (voir article page 4) montrent qu’un retournement est peut-être en train de s’opérer.

    William Donaura, groupe de travail économie

  • Plus que jamais il faut parler de Gaza !

    Les images se suivent et se ressemblent. Des explosions, des cris, des pleurs et des tragédies. Des personnes affamées ayant dû survivre aux déplacements et aux bombardements. L’accès à l’eau potable redevient un problème car Israël a détruit la deuxième usine de désalinisation de Gaza. On a l’impression de revivre les horreurs d’il y a un an.

    Les mêmes mensonges aussi. L’armée israélienne a assassiné une quinzaine d’ambulanciers et des premiers secours qu’on a retrouvés les mains attachées dans une fosse commune, ensevelis à l’aide d’un bulldozer. Les autorités militaires ont d’abord indiqué qu’ils avaient identifié 9 agents du Hamas parmi elles, puis que les véhicules se seraient déplacés de manière suspecte. Mais voilà, sur l’un des corps retrouvés se trouvait un téléphone portable dans lequel une vidéo de la victime montrait ses derniers moments. La vidéo est poignante… et glaçante. Elle montre les atrocités commises par l’État israélien et l’assassinat délibéré de personnels de santé, de la même manière que pour les journalistes. Des dizaines de médecins ont été arrêtés et enlevés, et on est toujours sans nouvelles du Dr Abu Safia.

    Netanyahou en visite chez Orbán et Trump

    Pendant ce temps, Netanyahou peut parader chez son ami néofasciste Orbán, dont le parti est pourtant antisémite. La Hongrie vient d’annoncer qu’elle entame une procédure pour quitter la Cour pénale internationale. 

    Netanyahou se rend ensuite aux États-Unis, où le premier week-end d’avril, des foules impressionnantes notamment à New York et dans la capitale ont défilé. La contestation du génocide, rejoignant les mobilisations contre la politique de Trump, y trouve un second souffle. Même au niveau politique général, les démocrates les plus mous dénoncent timidement l’implication des États-Unis : « Cette guerre a été menée presque entièrement avec des armes américaines et quelque 18 milliards de dollars du contribuable américain », a déclaré Bernie Sanders. « Israël a largué des bombes de 2 000 livres [907 kg]fournies par les États-Unis dans des quartiers bondés, tuant des centaines de civils pour éliminer une poignée de combattants du Hamas, et n’a guère fait d’efforts pour faire la distinction entre les civils et les combattants. Ces actions sont immorales et illégales. Les dernières ventes de Trump prévoient près de 8,8 milliards de dollars supplémentaires en bombes et autres munitions américaines, dont plus de 35 000 bombes de 1 tonne ». Cette déclaration — tardive, mais bienvenue — a précédé une proposition de loi déposée au Sénat pour stopper les ventes d’armes à Israël. Elle n’a recueilli que 15 voix contre 82… : « Les États-Unis ne doivent pas continuer à fournir une aide militaire et d’armement illimitée au gouvernement Netanyahou ». Après 18 mois, c’est le minimum vital. 

    Purification ethnique

    Car, comme depuis 18 mois, l’armée israélienne déplace les populations. Elle vient d’annoncer la création d’un nouveau corridor — une zone sans construction et qui sert de tampon en empêchant tout déplacement — entre Khan Younès et Rafah au sud. Comme un sarcasme sordide, ce corridor porte le nom de l’ancienne colonie (Morag) qui se trouvait à Gaza avant son démantèlement en 2005. Le cessez-le-feu n’est qu’un souvenir lointain. Israël n’ayant jamais réellement voulu arrêter le génocide ni délivrer les « otages ». Il ne reste que la colonisation, la purification ethnique au profit d’un projet colonial. Les réactions de la « gauche américaine » et surtout de la rue aux États-Unis sont peut-être le début d’un mouvement de blocage — dans des conditions plus difficiles pourtant — pour l’arrêt du soutien militaire américain à l’entreprise génocidaire. C’est une des conditions majeures de sa fin. 

    Édouard Soulier