Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 23

  • Soutien à Ariane Lavrilleux pour une protection effective des sources...

    Ce vendredi 17 janvier, la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux est convoquée au tribunal de Paris qui pourrait décider de sa mise en examen pour appropriation et divulgation d’un secret de la Défense nationale, pour avoir contribué en 2021 à des articles sur l’opération Sirli.

    Cette opération militaire secrète menée par la France en Égypte aurait été détournée par l’Égypte pour viser et tuer des civilEs, le tout sur fonds de ventes d’armes à la dictature égyptienne, premier client de la France en matière d’armement en 2021. La vente de navires, avions et matériels de guerre pour des milliards d'euros ne peut que susciter la bienveillance de l’État français vis-à-vis de la dictature de Sissi.

    Cette convocation fait suite à une procédure de la DGSI qui a filé, géolocalisé la journaliste, perquisitionné son domicile (des mesures portant atteinte à la protection du secret des sources) et l’a placée en garde à vue pendant 39 heures.

    Le NPA-l’Anticapitaliste, attaché à la liberté d’informer, exige la levée des charges qui pourraient être retenues contre Ariane Lavrilleux et se joint aux forces syndicales et associatives qui ont appelé à un rassemblement ce vendredi 17 janvier.

  • En Afrique, Macron fait du Macron ...

    «Puisque ces évènements me dépassent feignons d’en être l’organisateur ». Cette devise légèrement remaniée de Cocteau, Macron l’a fait sienne lors de son discours à la conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs de France. Un discours par ailleurs aux accents fort peu diplomatiques vis-à-vis de l’Afrique sahélienne.

    Dire merci

    En abordant le continent lors de sa présentation, Macron a persisté à défendre le bien-fondé de l’opération Barkhane. Une intervention présentée comme une nécessité dans la lutte contre le terrorisme en dépit d’un résultat pour le moins peu flatteur au vu de la situation largement dégradée lors de la fin de cette mission. Puis, revanchard, il soutient que sans l’appui militaire de la France, les gouvernements des États du Sahel ne seraient pas là et, continuant dans cette même veine, il fustige l’ingratitude des dirigeants africains qui ont oublié de dire « merci ». Il faut dire que la France est en droit de donner des leçons sur les remerciements. Elle qui a remercié fort singulièrement en massacrant à Thiaroye les tirailleurs sénégalais qui avaient participé à la libération de la France contre le nazisme.

    Falsification

    Mais au-delà du mépris vis-à-vis des peuples des pays dominés et des pauvres en France qui reste la marque de fabrique de Macron, ce dernier n’a pas hésité à asséner des contre-­vérités en prétendant que c’était le choix de Paris de quitter militairement les pays sahéliens pour ne pas, dit-il, être des supplétifs des putschistes. Rien n’est plus faux. Il suffit de se rappeler la décision des autorités françaises de rester au Niger malgré l’opposition des autorités de ce pays. Ce bras de fer entre Paris et Niamey avait aussi déclenché des mobilisations populaires bloquant les entrées et sorties des emprises militaires françaises du Niger. Macron avait dû reculer et organiser l’exfiltration des soldats français.

    Mensonge tout aussi éhonté lorsqu’il prétend que le départ des troupes françaises est le fruit d’une négociation et que par courtoisie il a laissé la primeur de l’annonce aux gouvernements africains. Tchadiens et Sénégalais ont réfuté cette fable, insistant dans leur communiqué qu’il s’agissait bien d’une décision souveraine de leur pays.

    Affaiblissement

    Au-delà de l’arrogance du personnage, cette situation met à mal une option que la hiérarchie militaire française pourrait utiliser. Celle d’une négociation pour maintenir une présence sur la base de la ville sénégalaise de Rufisque qui revêt une grande importance pour la dissuasion nucléaire française. En effet, cette implantation permet notamment les communications avec les sous-marins nucléaires de la marine nationale.

    On peut dire que les déclarations intempestives de Macron ne font que renforcer la marginalisation de l’impérialisme français en Afrique. Certains le déplorent, nous on s’en réjouit.

    Paul Martial

  • 50 ans de la loi Veil : l’avortement, un droit jamais acquis...

    Le 17 janvier 1975, la loi Veil est promulguée : les interruptions volontaires de grossesse (IVG) peuvent dès lors être pratiquées légalement et dans un cadre sécurisé. Le droit à la contraception et à l’avortement est une victoire arrachée par les luttes du mouvement féministe des années 1970, en France comme dans beaucoup d’autres pays. 

    Lire la suite

  • Cessez le feu à Gaza : soutien aux PalestinienNEs !

    Nous apprenons avec joie l’annonce d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. Celui-ci doit prendre effet dimanche 19 au matin. Après 467 jours, Israël et ses soutiens ont perpétré l’un des pires massacres de l'histoire contemporaine. Des dizaines de milliers de morts et de blessés, l'élimination de familles entières, des stratégies de destruction des hôpitaux et d'affamement de la population : tous ces faits abominables témoignent d'un authentique génocide, qui a été rendu possible par la déshumanisation du peuple palestinien.

    Il faudra bien sûr attendre les détails précis de l’accord, mais le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien. Il salue la ténacité, le courage, la résilience et la dignité des habitants et habitantes de Gaza. Aussi longtemps qu’il le faudra, le NPA-l’Anticapitaliste se tiendra aux côtés des Palestiniens pour leur droit à l’existence, leurs terres et la justice. 

    Il est plus que temps que le génocide s’arrête, mais ce qui s'est passé ne peut être oublié : les auteurs et autrices de ce génocide doivent au plus vite être traduits devant la justice internationale et l'État d'Israël doit faire l'objet de sanctions économiques, qui doivent se prolonger jusqu'à la fin de l'oppression coloniale dont est victime le peuple palestinien.

    Palestine vivra, Palestine vaincra !

  • Publié le Jeudi 16 janvier 2025 à 09h03. Non à la modification du traité de Waitangi ! Défendons les droits du peuple māori !

    Le parlement néozélandais discute actuellement d’un projet de loi visant à redéfinir les droits des du peuple māori. Le traité de Waitangi (Te Tiriti o Waitangi) garantit depuis 1840 l’indépendance et la souveraineté des plus de 500 nations māories sur leurs terres. 

    Ce projet de loi au parlement néozélandais, déchiré par Hana-Rawhiti Maipi-Clarke qui a lancé un haka (un chant traditionnel maori destiné à effrayer ses adversaires) dans la Chambre des représentants d’Aotearoa / Nouvelle-Zélande, vise à redéfinir l’accord fondateur du pays et faire que les droits des Maoris soient appliqués à l’ensemble des Néo-Zélandais. 

    Il s’appuie sur une réinterprétation du texte dans sa version traduite. Qu’il existe des différences entre la version originale māorie et la traduction anglaise est déjà la marque du colonialisme britannique. Mais la proposition de réinterprétation de ce traité sous couvert d’égalité est en réalité l’aggravation du fait colonial dans Aotearoa / Nouvelle-Zélande. Sous prétexte d’égalité, il vient réaffirmer plus de droits pour les non-indigènes au détriment des droits négociés il y a près de 160 ans. 

    Dans un contexte de reprise en main coloniale mondiale notamment comme en Kanaky, notre solidarité doit être internationaliste. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple māori. Nous soutenons également la députée māorie Hana-Rawhiti Maipi-Clarke. 

    S’associant à la campagne lancée contre le projet loi par des centaines d’associations de solidarité, le NPA-l’Anticapitaliste demande à ce que le parlement néo-zélandais rejette ce projet de loi. 

  • Sans Le Pen père, le RN toujours un danger mortel...

    La mort du président du Front national pour l’unité française est un non-événement politique.
    Jean-Marie Le Pen était politiquement mort depuis plus d’une quinzaine d’années.

    Pour un parti cherchant à se départir des frasques de son ancien président, l’exercice de l’hommage à l’occasion de sa mort pouvait sembler délicat. Pourtant, l’héritage a été depuis longtemps assumé et le changement de nom en Rassemblement national (RN) en 2018 n’est pas une rupture. En 2022, ce sont d’ailleurs 50 ans d’organisation qui sont célébrés. 

    Histoire officielle

    Plus que le rapport à Jean-Marie Le Pen (JMLP), c’est la place des co-fondateurs qu’il serait plus difficile d’assumer. Ainsi, se focaliser sur JMLP permet aux dirigeants actuels du RN de mettre de côté la fine fleur des fachos de l’après-guerre. Les cadres et militants du RN connaissent-ils d’ailleurs l’histoire de leur parti ? Seul semble compter le récit qui fait passer le FN de « lanceur d’alerte » à un RN « prêt à exercer le pouvoir » : une période d’émergence jusqu’en 2011, réduite à la figure du tribun Jean-Marie, puis une phase de « conquête du pouvoir », autour de la candidate, Marine.

    Zemmour ou l’héritage du Le Pen des années 1980

    Éric Zemmour en 2021-2022 a aidé à trouver le créneau pour assumer le FN à papa. Jordan Bardella voit alors l’ancien chroniqueur télé comme un « Jean-Marie Le Pen des années 1980 », qui parle brutalement, le plus fort ­possible. « On a fait ça pendant 30 ans », redit-il en 2022. C’est ainsi le « visionnaire » qui est célébré en JMLP. Pour constituer un front, il fallait un tribun en 1972 afin d’accorder « différentes chapelles souvent turbulentes, parfois irréalistes » (selon Philippe Olivier sur Bvoltaire en 2021). Le rassemblement actuel provient de cet alliage, après plusieurs épurations. Les anciennes traditions des extrêmes droites ne sont plus censées avoir cours, et la « rupture avec l’héritage sulfureux du Front national » se limite à une « condamnation salutaire des déclarations de son fondateur » (Bardella). Ainsi, au regard des fondamentaux du FN-RN, toujours axés sur la préférence nationale, cette « condamnation salutaire » est un point de détail. D’autant que celui qui est souvent présenté comme l’exemple de l’évolution du FN, Louis Aliot, est aussi celui qui s’était opposé à l’exclusion de JMLP et réclame aujourd’hui un hommage du parti pour son fondateur.

    Un projet toujours raciste

    Le discours de 2002 appelant « les petits, les sans-grades, les exclus (…) à se rallier à cette chance historique de redressement national » s’est maintenu avec Marine Le Pen. Se concilier les bonnes grâces du patronat n’est pas contradictoire dans ce projet nationaliste et raciste, malgré le risque d’une « mue nationale-libérale » qui normaliserait le « mouvement patriote et populiste en un parti de droite comme les autres »1. Le nouveau cycle électoral engagé par le RN, exercice d’équilibriste, cherche à « rallier une fraction des élites » (selon les termes du conseiller Jérôme de Sainte-Marie). Il s’agit de défendre « la France des producteurs », une partie des secteurs salariés et entrepreneurs, tous unis contre les supposés non-producteurs (les immigrés et les plus précaires), comme contre Macron et son monde. Les républicains comme il faut, qui adoptent la grille de lecture de la fachosphère, sont autant de balanciers qui soutiennent cette stratégie. Le RN a bien réussi à se constituer en courant autonome et imposer ses concepts politiques. L’héritage de JMLP n’est plus encombrant, et sa mort tourne une page bien plus qu’elle ne l’arrache.

    Commission nationale antifasciste

    • 1. Selon la revue Éléments du GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne).