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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 23
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L'anticapitaliste : le journal, numéro 752...
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Non au projet russo-étatsunien d’annexion de l’Ukraine !
Le couperet est tombé la semaine passée : les USA ont fait connaître leur proposition définitive pour « résoudre » l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En cas de refus, ils se retireront des négociations — comprendre : ils stopperont le soutien militaire à l’Ukraine.
Sans surprise, la proposition épouse les vues de Moscou et ses objectifs de guerre. Citons notamment : reconnaissance de la Crimée par les USA ; maintien des territoires occupés sous contrôle russe (soit 18,5 % de l’Ukraine) ; levée des sanctions imposées à la Russie depuis 2014 ; gestion étatsunienne de la centrale nucléaire de Zaporijjia, pour fournir de l’électricité aux UkrainienNEs et aux Russes ; renforcement de la coopération économique entre les USA et… la Russie. Quant à l’Ukraine, sommée de se plier aux diktats impérialistes, elle se verrait imposer un deal colonial pour l’exploitation des minerais, alors qu’aucune source de financement pour sa reconstruction n’est proposée et que les garanties de sécurité sont renvoyées à la responsabilité des Européens.
Pression sur l’Ukraine à son comble
Zelensky s’est offusqué de cette proposition de paix qui n’est rien d’autre qu’une violation majeure du droit international et une incitation à l’invasion des « petits » pays aux quatre coins du globe. L’Ukraine, soutenue par les Européens, a fait une contre-proposition, rejetant la démilitarisation du pays ainsi que toute concession territoriale préalable à des discussions, et demandant des précisions sur les garanties de sécurité en cas de nouvelle agression : l’assouplissement des sanctions devra se faire postérieurement à un véritable accord de paix.
En réaction, Trump s’est emporté contre Zelensky, en déclarant notamment qu’il « peut avoir la paix ou se battre pendant encore trois ans avant de perdre tout le pays ». Tandis que les bombardements contre les habitations et les installations civiles des villes ukrainiennes sont incessants depuis le début du processus de négociation, la pression sur l’Ukraine est à son comble. Dimanche dernier, le secrétaire d’État américain Marco Rubio annonçait que le retrait des États-Unis ou la signature d’un accord serait acté dans la semaine.
Le retrait étatsunien, et après ?
Si la signature d’un accord ne peut être écartée, elle reste fortement hypothétique. L’absence de position claire du gouvernement russe dans la séquence laisse à penser qu’il va continuer de pousser son avantage en misant sur un désengagement militaire étatsunien. Du côté ukrainien, tout dépendra de la capacité à continuer à résister, et donc à pouvoir s’appuyer sur les États européens solidaires de l’Ukraine.
Si l’on veut éviter le scénario du pire, à savoir la défaite de l’Ukraine et le renforcement du néofascisme russe, la solidarité internationale doit être plus forte que jamais.
Pour notre part, avec nos camarades sur place et l’Ukraine qui résiste, nous continuerons de défendre : « Le départ des troupes russes. Pas d’annexions. La liberté de déterminer notre avenir sans pression extérieure. Le droit au retour. Des négociations sous contrôle démocratique. Ce ne sont pas des formules magiques. Elles ne se matérialiseront pas d’elles-mêmes. »1
Gin et Elias Vola
- 1. Extrait de l’Intervention d’Oleksandr Kyselov, membre de Sotsialnyi Rukh en Ukraine, au congrès de mars 2025 de la IVe Internationale
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Non à la dissolution d’Urgence Palestine !
Le gouvernement Macron poursuit ses tentatives de faire taire les voix de soutien au peuple palestinien. Retailleau, dans la très à droite ligne de Darmanin continue d’utiliser l’arme de la dissolution pour interdire les oppositions à leur politique. Des groupes comme Palestine Vaincra ont déjà été dissous pour des motifs fumeux qui masquent mal le fait que ce sont des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine.
Cette procédure s’inscrit dans un contexte islamophobe inouï et quelques jours après l’assassinat d’Aboubakar Cissé que le gouvernement a cherché à minimiser. En effet, Urgence Palestine est l’une des principales organisations en France qui mobilise la jeunesse des quartiers populaires en solidarité avec la résistance du peuple palestinien. Un peuple qui doit faire face au génocide mené par un gouvernement israélien d’extrême droite qui a le soutien et la complicité des « démocraties occidentales » dont la France de Macron. Une fois de plus, le soutien aux PalestinienNEs est réprimé et ses voix étouffées.
Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien sans faille à Urgence Palestine et condamne absolument cette tentative de dissolution. Nous devons faire front pour défendre Urgence Palestine contre cette décision scandaleuse. Le NPA-l’Anticapitaliste reste déterminé dans son opposition au génocide, aux politiques coloniales, d’apartheid et de purification ethnique menées par Israël. Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui mobilisent et mènent ce combat en France. La solidarité n’est pas un crime. Non à la dissolution d’Urgence Palestine !
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Nice : Paix et justice pour la Palestine...
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Premier mai dans le 06...
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Un tract pour le premier mai...
Télécharger ce tract, 4 pages, en version pdf :
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Le premier et après ?
Après la manifestation de Nice,
nous vous proposons de retrouver nos militant.es
pour un premier déjeuner-rencontre "sur le thème
"construire une organisation révolutionnaire autonome
ET des cadres et mobilisation unitaire".Si vous êtes intéressé·es par le NPA et/ou par le thème de la rencontre,
merci de nous contacter :npa06@zaclys.net -
Attentat de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation...
Attentat meurtrier dans la mosquée de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation
Le Nouveau Parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) exprime sa profonde tristesse et sa colère après à l’attentat islamophobe survenu vendredi 25 avril 2025 dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, lors duquel Aboubakar, 23 ans, a été assassiné à coups de couteau. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.
Selon les informations rapportées par le parquet d’Alès et par la presse, l’agresseur s’est filmé pendant son attentat, criant par deux fois « ton Allah de merde » et indiquant que, par les zones du corps qu’il a visées par une cinquantaine de coups, il a cherché à humilier la victime en plus de la tuer. Ces propos, ces actes, cette volonté de rabaisser, le lieu de l’assassinat ne laissent que peu de doute sur les motivations islamophobes du meurtrier.
L’attitude du ministre de l’Intérieur qui est aussi en charge des cultes, Bruno Retailleau, est révélatrice de l’islamophobie d’État qui est portée par le gouvernement. À l’annonce de cette attaque, il n’a pas jugé nécessaire de modifier son agenda. Au lieu de se rendre sur les lieux du drame pour apporter son soutien à la communauté endeuillée, il a préféré maintenir son meeting dans l’Ain, dans le cadre de sa campagne pour la présidence des Républicains. Chacun·e pourra relever la différence de traitement avec d’autres situations.
Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique comme par le gouvernement lui-même. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es, les fermetures d’établissements, les perquisitions abusives, les expulsions arbitraires, les poursuites infondées, les condamnations vexatoires visant des personnalités musulmanes, tout cela crée un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.
Le NPA réaffirme son engagement à combattre l’islamophobie comme toutes les formes de racisme. Nous appelons à la mobilisation sur des bases solides, tant qu’il le faudra face au racisme d’État comme face à l’extrême droite. Toute mesure islamophobe est non seulement une oppression supplémentaire contre les musulman·es, c’est également un combustible pour les violences racistes. Nous appelons à rejoindre les rassemblements qui se tiennent dimanche 27 avril, à Paris, à Marseille et ailleurs.
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Campagne BDS...
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Le massacre des journalistes à Gaza...
Mercredi 16 avril, sur les marches de l’Opéra Bastille à Paris, s’est tenu un rassemblement de soutien aux journalistes palestinienEs systématiquement cibléEs par les drones et autres bombes de l’armée israélienne (et on peut dire : enfin !).
Rassemblement très émouvant où à la lecture des noms des journalistes assassinéEs, les journalistes français tombaient sur les marches de l’Opéra.
Couvrir le massacre au prix de sa vie
Plus de 200 morts en dix-huit mois de ce que les médias français appellent une « guerre », bien qu’il y ait une seule armée pilonnant des populations civiles piégées dans un minuscule territoire dont il est impossible de s’échapper. La presse étrangère étant empêchée d’entrer à Gaza, les journalistes palestinienNEs sont les seulEs à pouvoir couvrir le massacre et ils et elles le payent de leur vie. Le matin même, Fatma Hassouna, une jeune femme photo reporter, avait été tuée chez elle avec toute sa famille par un missile. Elle est le fil rouge d’un documentaire qui sera présenté dans quelques semaines au Festival de Cannes.
Rien sur les grandes chaînes de télé françaises
Quelques jours auparavant, Hossam Shabat, travaillant pour Al Jazeera, avait été assassiné par un missile alors qu’il circulait dans une voiture clairement identifiée par de grandes lettres TV sur son toit. Il avait écrit un message en forme de testament à publier sur les réseaux sociaux, au cas où il serait tué, ce qui n’est pas courant pour un jeune homme de 23 ans. Mais l’espérance de vie d’unE journaliste à Gaza est très courte.
Dans la nuit du 6 au 7 avril, Ahmed Mansour, journaliste pour Palestine Today a été brûlé vif dans la tente de la presse installée près de l’hôpital de Khan Younès. Les images de son martyre, assis derrière son ordinateur et enveloppé par les flammes ont fait le tour du monde, mais on ne les verra jamais à la télévision en France.
Pas plus qu’on a vu des images de ce rassemblement de soutien, à part 2 minutes sur France 24 et TV5 monde. Silence et black-out du côté des grandes chaînes publiques et privées, alors que tous les syndicats de la profession et les sociétés de journalistes y appelaient.
Mireille Court