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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 301

  • Retraites des femmes : on nous prend pour des quiches ?

    Ce gouvernement n’a pas honte quand il ose dire que sa réforme va réduire les écarts de retraite entre les hommes et les femmes. 

    En effet, quatre mécanismes principaux de la réforme rendent cela tout simplement impossible :

    – La durée sur laquelle la retraite est calculée augmente, passant des 25 meilleures années (privé) ou des six derniers mois (public) à l’ensemble de la carrière. Or on sait que près de 80 % des temps partiels sont occupés par des femmes. Donc ces années à moindre salaire seront forcément toutes prises en compte alors qu’elles ne l’étaient que partiellement avant. De même pour les congés parentaux, qui étaient validés dans la limite de trois ans et qui étaient, de fait, effacés par l’effet 25 meilleurs années/six mois. Avec la réforme Delevoye, ils seront comptabilisés dans le calcul global de points à hauteur de 60 % du SMIC. Comment l’intégration de toutes les « mauvaises » années au calcul ­pourrait-il favoriser les femmes qui les subissent encore ­davantage que les hommes ?

    – Les 4 trimestres considérés comme cotisés pour chaque naissance (attribués à la mère) et les 4 autres pour l’éducation (attribués au père ou à la mère) disparaissent. Ce qui revient à obliger les femmes à travailler une à deux années de plus pour maintenir le niveau de leur retraite. Si elles ne le font pas, à âge de départ égal, leur retraite baisse et l’effet est démultiplié par la décote de 5 % par annuité manquante. On a donc le choix entre travailler plus longtemps ou toucher moins. Est-ce vraiment une avancée pour les femmes ?

    – Les bonifications de retraite liées aux enfants passeraient de 10 % au 3e enfant à 5 % dès le premier enfant. Au premier abord on peut y voir une avancée. Mais dans les deux cas, si vous devez choisir sur quelle retraite mettre cette bonification en pourcentage, il est évidemment avantageux de la mettre sur les retraites des pères qui sont plus élevées. Mais puisque près de la moitié des couples se séparent, près d’une femme sur deux ne profitera pas de cette bonification… On ne peut pas vraiment parler d’une avancée, non ?

    – Les pensions de reversion sont également concernées par la réforme, or elles concernent les femmes dans 90 % des cas. Recul de l’âge d’ouverture de ce droit, baisse du montant… Comment cela pourrait-il être favorable aux femmes ?

    Delevoye, Philippe, Darmanin, Schiappa, Macron… tous ces gens pensent-ils vraiment que l’on va gober leurs mensonges éhontés ? Soit ils n’ont pas de morale et n’hésitent pas à mentir pour faire passer leur réforme, soit ils nous prennent vraiment pour des quiches… Dans les deux cas, les femmes ont quatre fois plus de raisons d’être mobilisées contre cette réforme des retraites ! Alors, toutes en grève et dans la rue !

    Elsa Collonges

  • La France est entrée une nouvelle fois dans une phase d’affrontement social de grande ampleur...

    Il y a un an, en novembre 2018, c’était le mouvement des Gilets jaunes qui faisait irruption sur les ronds-points et dans les rues des villes du pays. Déclenché par la mise en place décidée par le gouvernement d’une nouvelle taxe sur les carburants, le mouvement mettait très vite en avant l’exigence d’une augmentation du pouvoir d’achat et notamment du SMIC, le refus d’une société gérée par et pour les plus riches, le rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes, l’exigence d’une démocratie dans laquelle les classes populaires puissent se faire entendre. Le gouvernement Macron se prenait en plein front l’exaspération sociale créée par les politiques d’austérité subies depuis les années 80. 

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  • La grève la plus importante à La Poste depuis 2003, un vrai point d’appui pour aller plus loin...

    Alors que le 5 décembre était dans le paysage depuis plusieurs semaines, on pouvait déplorer un certain décalage entre l’ambiance à La Poste et celle dans bien d’autres secteurs. Les discussions sur les retraites n’étaient certes pas inexistantes dans les services, mais ce n’était pas le sujet central. On peut formuler l’hypothèse que les restructurations permanentes, la dégradation brutale des conditions de travail dont la presse s’est faite plusieurs fois l’écho, avaient tendance à écarter, dans une certaine mesure, toute autre préoccupation. 

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  • 5 décembre et après : touTEs les profs détestent la réforme des retraites !

    Historique. Une vague énorme. Du jamais vu depuis 2003.
    Les qualificatifs employés à propos de la mobilisation chez les personnels de l’Éducation jeudi dernier témoignent de son ampleur.
    Et les chiffres le confirment largement : sur les 2 millions de grévistes du 5 décembre, 700 000 relèvent de l’Éducation Nationale. Les taux de grève atteignent 75% dans le second degré et 70% dans le premier degré, avec 4 écoles sur 10 fermées.

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