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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 300
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L'anticapitaliste, la revue : numéro 112...
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Municipales : le crash test du pouvoir...
À moins d’un mois des élections municipales, le paysage politique se fait jour. Pour la galaxie macroniste, entre affaiblissement du socle social, divisions internes et sanction populaire, l’épreuve des urnes devrait être sévère. Au PS, les quelques baronnies locales encore en place vont tenter de sauver les meubles. EELV a beaucoup d’ambitions et le PC et la FI ont des tactiques à géométrie variable : accords avec la gauche institutionnelle, « listes citoyennes », voire d’opposition à cette même gauche gestionnaire… Reste modestement à trouver les moyens de faire entendre autant que faire ce peut une voix anticapitaliste articulant positionnement sur les enjeux nationaux et mesures locales de rupture au service du monde du travail.
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Des humains monnaie d'échange
Pour amener les autres membres de l’OTAN à soutenir son offensive en Syrie, le président turc Erdogan a annoncé qu’il n’arrêterait plus les les réfugiés voulant passer de Turquie en Europe. En 2016, l’Union européenne avait « dealé » avec la Turquie pour qu’elle ne laisse plus passer les réfugiéEs, notamment syriens, en échange de quelques milliards d’euros.
Les réfugiéEs qui se sont mis en mouvement ces derniers jours sont mus par l’espoir d’entrer en Grèce, que ce soit par voie terrestre, via la ville d’Edirne en Thrace orientale, ou maritime, depuis les côtes de la mer Egée vers les îles grecques. Au-delà, ils et elles voudraient poursuivre vers d’autres pays qui, tous, ont de fait fermé leurs frontières.
Des centaines de réfugiéEs bloquéEs par la police grecque s’entassent aujourd’hui à la frontière terrestre gréco-turque. D’autres essaient de passer par la Bulgarie. Des affrontements avec la police ont fait des blessés sur les îles grecques de Lesbos et Chios : des habitantEs et des groupes d’extrême droite protestent contre la construction de nouveaux camps pour les migrantEs et s’attaquent à ces derniers. Il est clair que sur certaines de ces îles, d’étendue réduite, un afflux massif de migrantEs, qui ne peuvent en repartir, crée une situation difficile à gérer si une véritable politique d’accueil n’est pas mise en œuvre. L’inverse de ce que fait le gouvernement actuel de la Grèce, de droite avec des éléments d’extrême droite, qui distille un discours xénophobe qui gangrène les mentalités.
Non seulement la Turquie, mais tous les États européens, sont responsables de ces évènements, y compris ceux qui, comme le gouvernement français se donnent le beau rôle mais, en fait, se sont accommodé de voir les îles grecques transformées en prisons surpeuplées à ciel ouvert.
« Une fois de plus, des personnes en quête d’asile sont utilisées comme une monnaie d’échange dans un jeu politique meurtrier, conséquence prévisible de l’accord UE-Turquie », a déploré Massimo Moratti, directeur adjoint d’Amnesty International. Les réfugiéEs, les êtres humains, devient effectivement une monnaie d’échange dans ce capitalisme pourrissant où chacune des puissances veille au grain de ses intérêts fluctuants, sans se préoccuper des conséquences sur les peuples.
Henri Wilno
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Nice, la lutte continue toute la semaine !
La lutte contine !Mardi 03 mars, rassemblement à partir de 17h30, à Libération, Nice.Jeudi 05 mars, grande journée de GRÈVE et de MANIFESTATION Unitaire, à partir de 10h00, place Masséna, Nice. -
Nice : Contre ce gouvernement...
Place Garibaldi, 14h00, dimanche 1er mars,
toutes et tous dans la rue ! -
Ne laissons pas passer le 49-3 de ce gouvernement illégitime...
Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée. Cela fait plusieurs jours qu’E. Philippe prépare les esprits avec des arguments sur l’enlisement des discussions, qui seraient dû à l’obstruction de la France insoumise et du PCF.
La réalité est que le 49-3 est toujours un moyen autoritaire, particulièrement antidémocratique, de faire passer une loi. Il s’agit de limiter les débats parlementaires, déjà en procédure « accélérée », ce qui n’avait aucun sens pour une telle réforme, structurelle, et de limiter les possibilités des mobilisations sociales, en accélérant les choses. Il s’agit aussi, pour un gouvernement, en engager sa responsabilité devant un vote de confiance dans les jours suivants, de mettre tout son poids dans la balance, de lier son existence à une réforme.
Alors que le gouvernement est doublement illégitime, avec un président élu avec 16% des voix des inscrits au premier tour et avec une grande majorité de la population opposée à sa réforme, notre vision est qu’effectivement le sort de Macron et de sa réforme doivent être liés : ils doivent dégager tous les deux.
Le NPA appelle à manifester ce soir ou demain, selon les villes, devant l’Assemblée nationale (appel à 18h30 ce soir) et les Préfectures, pour protester contre cette mesure antidémocratique, et à construire un mouvement de grève de masse, uni, dans les prochains jours. Alors que le pouvoir accélère et veut passer en force, nous ne pouvons pas attendre le 31 mars pour une riposte nationale de masse. En s’appuyant sur les mobilisations du 5 mars dans l’enseignement supérieur, du 8 mars, du 14 mars et du 31 mars, allons-y touTEs ensemble, construisons une grève générale pour gagner.
Montreuil, samedi 29 février 2020
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Face au coronavirus : vérité, transparence, solidarité et service public...
Partie de Chine, l’épidémie de coronavirus s’étend progressivement à toute la planète. Elle se développe en Asie, au Moyen-Orient (Iran), en Europe, où l’Italie est particulièrement touchée, en Amérique Latine (Brésil). On peut être extrêmement inquiet des effets qu’aurait son développement probable en Afrique.
Ce soir l’annonce brusque de 20 nouveaux cas laisse présager une extension en France.
Sida, Ebola, SRAS, Zika, dengue hémorragique… les grandes épidémies sont de retour, attisées par les effets d’un capitalisme mondialisé. Celui-ci est en effet, dans une seule logique du profit, à l’origine de la circulation irrationnelle et inutile des marchandises et des hommes, du réchauffement climatique, de l’entassement de populations dans des mégapoles, de l’absence de services de santé fiables accessibles à tous.
Les propos lénifiant des gouvernements assurant que « tout est sous contrôle » ne sont pas de mise. L’exploitation des craintes légitimes de la population, par la droite et l’extrême droite, les « remèdes miracles » qu’elles préconisent comme la fermeture des frontières ne le sont pas davantage. N’en déplaise aux Le Pen et autres Ciotti, le virus ne sera pas stoppé par la police aux frontières, et faire croire le contraire, en attisant la méfiance ou la haine à l’égard de « l’étranger », ne peut qu’aggraver les peurs et favoriser la propagation de la maladie.
En l’absence d’antiviraux et de vaccins efficaces, comme dans toute les épidémies de ce type, l’information diffusée rapidement à l’ensemble de la population, les mesures barrières (masque, lavage des mains), l’isolement des malades, leur transport direct vers les services spécialisés sans passer par les urgences, le suivi rapproché des personnes qui ont été en contact avec les malades pendant au moins les 7-14 jours de l’incubation, la protection stricte du personnel médical en contact avec les malades, sont les seuls moyens d’éviter la propagation de l’épidémie.
Comme dans toutes les circonstances dramatiques, le pouvoir ne manque pas d’encourager et de saluer d’une larme les fantassins de la santé envoyés au front pour combattre le virus. Emmanuel Macron n’y a pas manqué ce matin en se rendant à l’hôpital Pitié-Salpêtrière.
Lui qui, poursuivant l’œuvre de ses prédécesseurs, a organisé les coupes sombres dans les budgets hospitaliers, impose sur tout le territoire les fermetures des services clés des hôpitaux comme les urgences, refuse de répondre aux revendications des soignants en grève depuis des mois, a eu l’audace de leur déclarer : « Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi pour qu'on agisse ensemble… » !
Personne ne doute de l’engagement des personnels hospitaliers dans la lutte contre l’épidémie, comme ils ont été au rendez vous lors des attentats de 2015. Mais ils sont les premiers à savoir que cet engagement a ses limites, dans un hôpital fonctionnant à flux tendu, avec des urgences débordées, des lits et des effectifs de personnel manquant, des soignantEs épuisés. Ceux-ci et celles-ci doivent toujours faire plus avec moins. Les recrutements deviennent de plus en plus difficiles, en raison de la pénibilité du travail, des bas salaires, et aujourd’hui le recul prévu de l’âge de la retraite.
La lutte contre l’épidémie rend encore plus urgente la défense de l’hôpital public, la satisfaction des exigences des personnels hospitaliers, l’attribution des moyens qui lui sont indispensables. La santé et parfois la vie de celles et ceux qu’il doit soigner en dépendent.
Montreuil, le 27 février 2020
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Césars 2020 : de la honte au nauséabond...
Ce vendredi 28 février, la cérémonie de la 45e édition des Césars s’est déroulée dans une ambiance particulièrement tendue après la nomination sur douze catégories du film J’accuse de Roman Polanski.
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L'Anticapitaliste, le journal : numéro 511...
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Coronavirus, crise économique et ravages de l’austérité...
Les bourses ont reculé sous l’impact des effets économiques de l’épidémie de coronavirus. L’économie chinoise est largement à l’arrêt, ce qui handicape les ventes à la Chine ainsi que les exportations chinoises en divers produits (textiles, électronique…), mais aussi en composants nécessaires au fonctionnement des lignes de production, de l’automobile par exemple, d’un capitalisme mondialisé. Transports aérien et maritime sont en berne, de même que le tourisme international. C’est désormais la Corée du sud, l’Iran, la Croatie, l’Italie... qui sont touchées par la maladie et son impact économique.
Jusqu’où cela ira-t-il ? Impossible de répondre à l’heure actuelle. D’autant que, du côté de beaucoup de multinationales, c’est silence radio sur l’impact de la situation en Chine sur leur activité : il ne faut pas faire baisser les actions ou risquer d’offenser les autorités chinoises qui veulent montrer que tout est sous contrôle. Au point que l’AMF (autorité française des marchés financiers) vient de demander aux entreprises d’être plus transparentes.
Mais il faut le redire : le coronavirus n’est pas un orage brutal dans un ciel serein. La situation économique mondiale est lourde d’instabilité. Les cours sur les marchés financiers ont atteint des sommets déconnectés de la réalité de l’économie. La croissance est globalement limitée. Compression des salaires et précarisation des travailleurEs visent à soutenir des profits aux perspectives incertaines. L’endettement des États, des ménages et surtout des entreprises atteints des niveaux vertigineux.
Ce n’est pas seulement de la fragilité de la situation économique que le coronavirus est un révélateur. La crise sanitaire met à nouveau au jour le fait que les politiques d’austérité et de compression de services publics ruinent la société. C’est le cas en Chine où les inégalités face à la maladie sont extrêmes, à la mesure des inégalités sociales.
Mais c’est le cas aussi en France. Depuis un an, les personnels hospitaliers de toutes catégories ne cessent de dénoncer l’effondrement du service public de santé et manifestent pour le défendre. Ils et elles se sont heurtés au mépris du gouvernement. Et maintenant, le ministre de la Santé annonce une mobilisation générale au–delà des 38 CHU jusqu’ici en situation d’accueillir des malades. Affronter une épidémie suppose des salles de soin équipées, des chambres d’isolation, des personnels. Le système hospitalier serait-il capable aujourd’hui de faire face à une grave pandémie tout en continuant à soigner correctement toutes celles et ceux qui le doivent ? Il faut espérer que oui, mais on a le droit de s’interroger.
Le ministre de l’Économie Le Maire disserte sur le fait que l’épidémie change les règles du jeu de la mondialisation. Il ferait mieux de parler des conséquences des politiques d’austérité sur la santé... Pour arrêter ces politiques, il faudra une mobilisation sociale encore plus forte.
Henri Wilno