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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 305

  • Éducation nationale : la grève se prépare...

    La politique du gouvernement constitue un grand coup contre le service public d’éducation, les statuts des personnels et les élèves des classes populaires.
    La réforme des retraites amputerait les pensions de 200 à 1 100 euros mensuels.
    Avec des pensions allant de 1 000 euros, dans le pire des cas, à 2 200 euros brut, dans le meilleur des cas, en passant par 1 540 euros dans la majorité des cas, le système par points entraînerait dans la pauvreté de la presque totalité des retraitéEs.
    Les appels intersyndicaux et de la coordination nationale de Toulouse à une grève à partir du 5 décembre contribuent à préparer la grève reconductible et incitent à créer des comités de mobilisation.

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  • 18 décembre : contre les politiques racistes et sécuritaires !

    C’est entendu, le préfet de police Didier Lallement n’est pas de notre camp.
    Il a tenu à le préciser dimanche place d’Italie, au lendemain d’une énième journée de violences policières contre les Gilets jaunes.
    Pas de notre camp ? Il faut bien l’avouer, nous n’en doutions pas !

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  • Plan d’urgence hôpital : ils n’ont rien entendu, frappons plus fort !

    Macron, Philippe et Buzyn disaient avoir « entendu » la colère du monde hospitalier. C’est pourtant l’image d’un gouvernement sourd et aveugle que donne le 3e plan de sauvetage de l’hôpital annoncé en 6 mois, dévoilé ce matin par le Premier ministre et la ministre de la Santé. Pas plus que les précédents il n’apporte de réponse à la crise de l’hôpital.

    Le plan se concentre  sur une question : favoriser la relance de l’investissement hospitalier, plombé par l’austérité et l’endettement qui en a résulté auprès des banques. Pour un tiers, cette dette sera reprise par l’État. Et encore : seuls les « bons élèves », ceux qui accepteront les restructurations imposées, seront servis.

    Mais ce « plan d’urgence » ne répond en rien aux véritables urgences pour lesquelles se battent les hospitalierEs depuis des mois : le manque de personnel, qui entraine les fermetures de lits et de services, la surcharge des urgences, l’épuisement des soignantEs, la perte de sens du travail.

    Le gouvernement présente comme une « avancée » le passage de l’enveloppe budgétaire hospitalière annuelle de 2,1 à 2,5 %… quant il en faudrait 4,4% pour maintenir simplement la situation existante. « L’effort » gouvernemental consiste donc à retirer quelques dizaines de millions aux 900 millions d’économies annuelles imposées aux hôpitaux sur les 3 ans à venir. Belle « avancée » ! Sur le terrain, rien ne va donc changer : services bondés en permanence, attentes sur des brancards pendant des heures aux urgences, personnels épuisés et débordés.

    Quant aux rémunérations insuffisantes qui rendent inattractives les carrières hospitalières,  la seule réponse du gouvernement est un saupoudrage scandaleux. Quelques miettes, sous forme de primes pour certaines catégories : les bas salaires… en Ile-de-France, les « métiers en tension », les aides-soignantes des EHPAD. Une gifle pour celles et ceux qui revendiquent 300 euros par mois pour toutes et tous : simple rattrapage du blocage des salaires imposé depuis 10 ans.

    Loin d’abandonner la perspective de l’hôpital entreprise, le « plan d’urgence » va au contraire accélérer la transformation d’une partie du corps médical en managers pour leur mettre « les mains dans le cambouis » de la gestion de l’austérité.

    La réponse à ces annonces va de soi : il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure dans la mobilisation, de généraliser le mouvement de grève des hôpitaux à l’ensemble des services, en utilisant tous les moyens d’action capables d’imposer un rapport de forces au pouvoir.

    La participation massive aux journées du 30 novembre et du 5 décembre y contribuera.

    Pour faire reculer ce pouvoir, qui ne « lâche rien », il y a aussi urgence à faire converger les colères et les luttes à partir du 5 décembre.

    Montreuil, le 20 novembre 2019. 

  • C’est vrai, nous ne sommes pas dans le même camp !

    «Nous ne sommes pas dans le même camp, madame » : c’est ce que le préfet de police de Paris Didier Lallement a cru bon de répondre à une dame qui l’interpellait dimanche dernier sur la place d’Italie où il avait cru bon de se rendre. Cette réplique a déchainé une certaine indignation devant la rupture évidente de la neutralité en principe exigée des fonctionnaires.

    Pour notre part, cette réflexion est avant tout un révélateur : les préfets sont au service du gouvernement et, au-delà de la classe sociale qui tient les manettes. L’État n’est pas neutre et ne l’a jamais été, a fortiori dans les situations de crise.

    La liste est longue des préfets de Paris et d’ailleurs qui ont réprimé grèves et manifestations. Dans les années 1920-1930, le préfet de police Chiappe se déchaine face aux manifestations, notamment communistes. En mars 1937, à Clichy, la police ouvre le feu contre des manifestants socialistes et communistes : six morts et 300 blessés. Le 14 juillet 1953, la CGT organise une manifestation de République à Nation. Elle est très encadrée : les pancartes ou drapeaux et banderoles « injurieuses » ont été interdites par la préfecture de police, ainsi que les chants et cris « séditieux ». À la fin, la police tire : 7 morts (dont 6 Algériens). Et l’on n’oublie pas qu’a été récemment célébré le souvenir du 17 octobre 1961 où la police du préfet Papon tua des centaines de manifestants algériens. Charonne, Mai 68, mort de Malik Oussekine en 1986 : l’énumération exhaustive serait longue. Ceci sans parler de l’utilisation de la police contre les piquets de grève et pour l’évacuation des usines en grève…

    La répression policière, un temps plus feutrée, a connu un regain de violence depuis la première loi « travail » sous Hollande. Il en est depuis résulté des dizaines de blesséEs et mutiléEs. De droit reconnu par la Constitution, la manifestation est devenue une tolérance soumise au bon vouloir gouvernemental et préfectoral. Le 16 novembre, le préfet Lallement a interdit au dernier moment une manifestation déjà rassemblée place d’Italie. Pendant de longues heures, il a été impossible à celles et ceux qui le voulaient de quitter la place, tandis que se multipliaient les jets de lacrymos et les charges.

    Alors oui, le préfet est dans un camp, les Gilets jaunes et les mouvements de contestation de la politique de Macron dans un autre. D’un côté, le camp du pouvoir et du capital. De l’autre, le camp de celles et ceux qui voudraient que s’arrête la destruction sociale, qui rêvent, de celles et ceux qui se mobilisent pour un autre monde.

    Henri Wilno

  • Bolivie : Non au coup d’État !

    Déclaration du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale. 

    Ce n’est pas le moment de tergiverser. La Bolivie subit un coup d’État brutal et violent organisé par une extrême droite raciste, qui a commencé à retrouver un espace politique et un soutien social ces derniers mois dans ce pays andin. Nous dénonçons ce coup d’État et exprimons notre entière solidarité avec le peuple bolivien !

    Au début des années 2000, les mouvements sociaux boliviens dans les campagnes et les villes, dirigés par des paysans indigènes, ont construit un processus long et ardu de lutte contre les mesures néolibérales qui accentuaient l’extrême pauvreté du pays en privatisant tout, y compris l’eau. Peu à peu, un consensus anti-néolibéral s’est formé en Bolivie et la droite a perdu du terrain. Evo Morales, à la tête du MAS, est alors apparu comme une alternative électorale au régime. Un processus de mobilisation et de débat animé et intense a porté Evo Morales et García Linera au pouvoir en 2006. L’histoire de la Bolivie était en train de changer. L’Assemblée constituante dont les indigènes furent le moteur a rédigé la Constitution qui allait transformer la Bolivie en un État plurinational. En 2008, l’extrême droite, composée principalement des oligarchies de propriétaires fonciers blancs, a tenté un coup d’État en empêchant l’approbation de la nouvelle Constitution. La pression et la mobilisation populaire ont été immenses et la Constitution a été promulguée en 2009. Ainsi s’est conclu un moment intense de lutte pour l’hégémonie, et une période de plus grande stabilité a commencé sous la direction du MAS.

    Dans un contexte économique et politique international favorable, la Bolivie a jeté les bases d’une stabilité économique fondée sur la croissance, la répartition des revenus et la réduction de la pauvreté. Cette stabilité a été peu touchée par la crise internationale de 2008, qui a eu tant de conséquences négatives pour le monde et pour l’Amérique latine. Sous le gouvernement d’Evo Morales, la Bolivie a transformé sa structure étatique pour élargir les formes de participation des peuples autochtones, a quadruplé son PIB, a réduit l’extrême pauvreté de 35,2 % à 15,2 % et a été le pays de la région dont la croissance a été la plus rapide. Cependant, peu à peu, à la fois en raison des limites structurelles du pays et des erreurs de direction, ce qui a été appelé le processus de changement a commencé à montrer ses limites. La distorsion entre les discours sur le bien-être et un projet développementiste et extractiviste a entraîné de graves crises au sein du gouvernement et la perte du soutien de ses bases dès 2012. De plus, l’incapacité à renouveler le leadership a également renforcé la difficulté à faire perdurer ce processus.

    En Bolivie, la nouvelle Constitution (promulguée en 2009 lors du premier mandat d’Evo Morales) ne permet qu’une seule réélection. Toutefois, il a été entendu que le premier mandat d’Evo, initié sous l’ancienne Constitution, ne comptait pas. Il a donc été « élu pour la première fois dans le cadre de la nouvelle Constitution » en 2009. Il a ensuite été réélu en 2014. Théoriquement, il ne pouvait plus être candidat. Ne parvenant pas à renouveler son leadership, le MAS a proposé un référendum pour décider s’il pouvait se présenter à nouveau, et en 2016 ce vote a refusé une nouvelle candidature d’Evo Morales. Il a alors fait appel devant la Cour suprême et sa demande a été approuvée. C’est dans de telles conditions d’usure qu’en 2019 il a été candidat contre Carlos Mesa, un des piliers du néolibéralisme, qui avait été renvoyé en 2005 par les mobilisations sociales. Evo Morales a remporté le premier tour des élections au terme d’un processus mal mené et confus, et l’opposition l’a accusé de fraude. L’Organisation des États américains (OÉA), dominée par la droite, a proposé de nouvelles élections. Sous la pression, Evo Morales a accepté. Mais l’extrême droite a porté un coup sinistre.

    L’extrême droite bolivienne, qui avait été vaincue en 2008, est revenue en force dans un contexte international qui lui est favorable, avec Trump président des États-Unis et Bolsonaro au pouvoir au Brésil. Dirigée par Fernando Camacho, un fondamentaliste chrétien, elle a peu à peu réussi à convaincre les militaires de se joindre au coup d’État, ce qui a décidé du processus.

    Il ne fait aucun doute que les positions équivoques d’Evo Morales, de García Linera et du MAS dans la conduite du processus de changement en Bolivie ont contribué à créer des conditions de mécontentement social et à fournir des arguments « démocratiques » à la droite et au coup d’État. Cependant, ce ne sont pas les erreurs du gouvernement Morales qui ont motivé le coup d’État, mais ses réalisations et leur poids symbolique : inclusion sociale, autonomie et émancipation de beaucoup de peuples autochtones, réduction des inégalités et de la pauvreté.

    La méthode utilisée pour forcer la démission du président a été la violence, avec l’incendie de maisons de parents et de sympathisants, la brutalité et l’humiliation publique. Après la démission du président, la violence a continué et tous les partisans d’Evo Morales sont menacés. Des « disparitions » forcées et des détentions arbitraires ont été signalées. Il s’agit d’un coup d’État classique, avec une coalition de comités policiers, militaires et civils.

    Evo Morales et ses partisans ne méritent pas d’être arrêtés ni persécutés. La population bolivienne a trop souffert historiquement. Nous souhaitons qu’elle recouvre la force pour récupérer son pays et nous y contribuerons.

    • Solidarité avec le peuple bolivien, solidarité avec Evo Morales et ses camarades, solidarité avec la Bolivie !

    • Que le coup de force ne dure pas et que le peuple bolivien récupère le pays !

    • La lutte ne finit jamais !

    • No pasarán !

  • Grèce : colère étudiante au bord de l'explosion...

    Chaque année, la commémoration du massacre étudiant de l'université Polytechnique d'Athènes, où les militaires de la junte militaire fasciste (1967 – 73) massacrèrent plusieurs dizaines d'étudiantEs (le nombre exact n'est toujours pas établi) donne lieu à des mobilisations importantes de la jeunesse scolarisée, autour des mots d'ordre toujours d'actualité : « éducation, pain, liberté ».
    Les jours qui précèdent la manif du 17 novembre donnent lieu à des meetings, des fêtes de solidarité, des manifs de toute sorte, dans un contexte de résistance anti-impérialiste et de défense des droits démocratiques.

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