Pour le gouvernement, la période n’est pas vraiment au beau fixe.
Il a beau essayer de convaincre partout que sa politique est bonne, rien n’y fait.
Les mécontentements, les colères chaque jour sont de plus nombreux et plus fortes et semblent vouloir converger à partir du 5 décembre.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 304
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Qui sème la misère, récolte la colère…
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30 novembre et 7 décembre, contre la réforme de l’assurance chômage...
La réforme de l’assurance chômage est entrée en vigueur le 1er novembre avec ses conséquences dramatiques, que nous avons déjà décrites dans l’Anticapitaliste.
Tout le monde ne mesure pas encore la portée de cette contre-réforme, d’autant plus que la deuxième partie relative au calcul du montant de l’allocation ne s’appliquera que le 1er avril prochain. Cerise sur le gâteau : Pôle emploi fait des économies sur les allocations mais décide d’attribuer un marché de 120 millions pour des sous-traitants destinés à accompagner les travailleurEs précaires...
La situation exige une réponse à la hauteur
Déjà l’année dernière une manifestation unitaire n’avait pas été possible. Cette année encore il n’a pas été possible d’aboutir à une seule manifestation…
D’un côté, donc, la manifestation appelée par le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), l’APEIS (Association pour l’emploi, l’information et la solidarité) et AC ! (Agir ensemble contre le chômage), le 30 novembre (départ 14 h devant le Medef) ; de l’autre celle appelée par la CGT-privés d’emplois le 7 décembre (12 h à Montparnasse). Traditionnellement, la manifestation annuelle des associations de chômeurs était fixée au premier samedi de décembre. Mais la perspective d’une mobilisation importante le 5 décembre, notamment dans les transports, a conduit les trois associations à avancer la marche d’une semaine.
Les deux marches avancent de toute façon des revendications similaires :
– Abrogation du décret sur le contrôle
– Abrogation du décret sur la réforme de l’assurance chômage
– Indemnisation de toutes les formes de chômage
– Augmentation de 300 euros des allocations
– Prime de Noël de 500 euros
La politique du gouvernement concernant les chômeurEs s’articule autour de trois aspects : dégradation des conditions d’indemnisation, renforcement des contrôles (décret de décembre 2018) et création d’un « vrai » marché de la formation avec le lancement de l’application CPF (Contrat de formation professionnelle) en grande pompe le 21 novembre dernier.
Le NPA ne choisit pas entre ces deux appels et appelle à être présent à ces deux échéances.
Correspondant -
Les salariéEs de la SNCF prêtEs pour la mobilisation pour les retraites...
Selon tous les indicateurs, la grève du 5 décembre sera très forte à la SNCF. La confiance et la combativité sont au rendez-vous. Reste à discuter des suites pour gagner !
Sauf retournement de dernière minute, les AG devraient toutes reconduire la grève jusqu’au vendredi, et sans doute aussi pour les jours qui suivront. Pour la suite, ce qui sera déterminant, c’est ce qui se passe ailleurs. Il y a une attente forte vis-à-vis des autres secteurs. Par exemple, les cheminots discutent entre eux des écoles qui seront fermées le 5 et au-delà, de ce qui se passe dans les facs. Les retours des distributions de tracts aux usagers sont bons, ça encourage. Si la grève prend dans le privé, les raffineries, les établissements scolaires, à Air France, dans la santé, etc. alors cela donnera l’envie de continuer, c’est clair.
Mais cette attente – juste en soi – pourraient aussi être utilisée en négatif si la grève tardait à s’étendre. Notamment par les directions syndicales et les franges les moins consciente, sur un discours du type : « puisque les autres ne s’y mettent pas, on ne va pas faire grève pour eux. Donc on négocie pour nous ». D’ailleurs, l’idée qu’ « on ne fera pas grève pour les autres », peut aussi parfois être entendue de la part de collègues combatifs.
Le préavis unitaire laisse cette « porte de sortie » : il fait trois pages et c’est un vrai catalogue. En soi il n’y a rien de mauvais dedans mais il pourrait permettre une soi-disant « sortie par le haut » au cas où, en laissant de côté la question centrale des retraites. Y compris en disant que la bataille décisive pourrait avoir lieu plus tard.
À chaque « bataille centrale » s’agrègent souvent d’autres revendications : en 1995, le Contrat de Plan à la SNCF (suppression de milliers de kilomètres de ligne). En 2010, encore sur les retraites, un des succès de la mobilisation dans les raffineries était lié à une attaque sur leur convention collective, etc.
Il est vrai que la réforme des retraites intervient exactement au même moment que l’éclatement de la SNCF en 5 sociétés anonymes en décembre, en conséquences de la réforme contre laquelle nous avons fait grève en 2018. Donc, retraites et réforme de la SNCF se mélangent dans les raisons de la colère. Et cela peut se décliner à la Santé avec la pénurie, l’éducation et tous les services publics attaqués actuellement, dans le privé, etc.
Nous devons mettre la priorité sur la question des retraites – condition pour un mouvement d’ensemble – sans opposer conditions de travail aujourd’hui et retraites pour demain. En effet, pour de nombreux salariés, la retraite apparait lointaine alors que le quotidien est déjà invivable. En tous cas, il faut se garder de plaquer des schémas sur la situation : certains critiquaient les mobilisations sectorielles qui se déroulaient avant le 5 sous prétexte que cela allait détourner les travailleurs de « la bataille centrale des retraites », d’autres expliquaient que le 5, trop lointain, était une manœuvre bureaucratique pour empêcher les luttes...
Au final, tous les mouvements depuis le 13 septembre (grève 24 septembre, droit de retrait, grèves dans les ateliers, grèves locales, etc…) renforcent la préparation du 5 décembre et vice versa.
Il faut donc faire le lien entre la dégradation des conditions de travail aujourd’hui et le fait qu’on vourait nous les imposer plus longtemps, jusqu’à 64 ans.
TouTEs ensemble pour gagner
Ce qui changera la donne, c’est aussi le nombre de cheminots dans les Assemblées générales. On table sur un trafic restreint et donc parfois des AG décentralisées en Ile-de-France pour permettre à tous de s’y rendre. Jeudi 5 décembre, beaucoup ne pourront pas venir jusqu’à Paris. C’est le cas aussi à la RATP. Des rencontres ont lieu entre les équipes RATP et SNCF. Si la grève est forte sur les deux réseaux, l’Ile-de-France, voir le pays, peuvent être bloqués. En 1995, le gouvernement, la SNCF et la RATP, par risque d’accident grave sur les quais, avaient anticipé la fermeture du réseau (déjà quasi à l’arrêt quand même). Mais avec Macron et sa façon de « gérer » les conflits, rien ne dit qu’il fasse le même calcul…
En tous cas, on doit partir sur l’idée qu’un secteur seul en grève, celui des transports, a peu de chances d’empêcher lui tout seul la réforme des rertaites. Une bonne partie de l’issue de la lutte dépendra donc de ce qui se passera ailleurs.
L’ambiance est bonne. Le dernier sondage annonce 64% en faveur de la grève. Si on rapporte ça au matraquage antigrève, c’est plutôt pas mal ! Mais comme pour les Gilets jaunes qui ont bénéficié d’un réel courant de sympathie, ça ne suffit pas. Face à la méthode Macron, l’objectif est avant tout un mouvement de masse, comparable à celui de 1995 ou 2010… mais avec la radicalité de la période. Et avec la nécessité pour celles et ceux qui seront en grève de s’adresser aux autres travailleurs en permanence.
Ali Jonas
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Macron, président des riches… selon l’INSEE !
Dans l’édition 2019 de son « portrait social », l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), peu suspect de sympathies anticapitalistes, confirme ce que nous répétons depuis le début du mandat de Macron : les politiques, notamment fiscales, de celui qui se présentait comme « et de droite, et de gauche », bénéficient avant tout aux plus riches.
« Le jackpot "des personnes aisées", cette étude de l’Insee qui risque de fâcher l’Élysée » : ce titre du Parisien (18 novembre), s’il peut faire sourire, correspond bien aux conclusions de l’étude de l’INSEE. On peut ainsi lire dans cette dernière que « les 10 % de personnes les plus aisées bénéficient d’un gain en niveau beaucoup plus important que les autres grâce au remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune par l’impôt sur la fortune immobilière et à la mise en place du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du patrimoine ».
Les riches toujours plus riches
En chiffres bruts, et en moyenne, les réformes de Macron, notamment sur la fiscalité du capital, ont ainsi permis aux 10 % les plus riches d’empocher 800 euros de plus par an, contre 130 à 230 euros pour le reste de la population. Si l’on regarde de plus près, et au-delà de ces chiffres pas forcément très parlants, on apprend dans le rapport de l’INSEE que la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) a, à elle seule, rendu « près de 10 000 euros sur l’année en moyenne aux 350 000 ménages concernés ». Un joli pactole, auquel viennent s’ajouter les réductions d’impôts permises par le Prélèvement forfaitaire unique (PFU, plus connu sous le nom de « flat tax »), plafonnant à 30 % la fiscalité sur les revenus du capital, qui concerne 8,8 millions de ménages mais dont les bénéfices sont « très concentrés parmi les 5 % de personnes les plus aisées ». Qui plus est, « la hausse des prélèvements indirects [taxe sur les produits pétroliers et le tabac] en 2018 pénalise l’ensemble de la population, mais davantage les personnes modestes, à comportement de consommation constant » : tandis que les impôts pour les plus riches diminuent, on augmente les taxes, injustes par nature puisqu’elles touchent indistinctement les plus riches et les plus pauvres.
En résumé, et s’il était encore besoin de le démontrer, la « théorie du ruissellement » est une fumisterie. Ou, dans les termes plus policés de l’INSEE : « Le gain de niveau de vie est très concentré dans le haut de la distribution ».
Correspondant
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Radio France en grève contre l’austérité...
En allumant leur radio le lundi 25 novembre, les auditeurEs de Radio France ont entendu… de la musique. Pas de matinale de France Inter, d’importantes perturbations sur le réseau France Bleu, pas de flashs ni de journaux sur France Info… L’appel à la grève, lancé par cinq syndicats, a été particulièrement suivi.
« Les salariés de Radio France refusent en bloc la baisse de la dotation de l’État, décision unilatérale qui s’inscrit dans la droite lignée de la casse généralisée du service public. Les salariés de Radio France refusent en bloc le projet porté par la PDG de Radio France, qui implique de faire plus avec moins. Les salariés de Radio France refusent en bloc de voir l’affaiblissement organisé de l’entreprise à laquelle ils sont tant attachés. » Dans un communiqué publié le 25 novembre, le Syndicat national des journalistes (SNJ) Radio France se réjouissait de la mobilisation et rappelait les raisons de la colère : un « plan d’économies » de 60 millions d’euros présenté par la direction au printemps dernier, qui avait alors déjà provoqué un important mouvement de grève, qui prévoit notamment la suppression de 299 postes.
Austérité à tous les étages
Cette importante diminution des effectifs ne serait pas la seule conséquence du « plan d’économies ». On parle en effet, entre autres, de « fermeture de bureaux d’information régionale à Toulouse et Marseille, réduction des captations de concerts à France Musique, suppression de la rédaction de FIP, […] qui entraînera la disparition des flash infos »1 En d’autres termes, encore et toujours de l’austérité et, corollaires, une dégradation des conditions de travail de salariéEs et de la qualité des programmes du service public.
Et ce n’est pas tout. Comme le rappelait le SNJ-CGT dans un tract daté du 25 novembre, « les services de documentation, déjà durement touchés par les précédentes suppressions d’emplois, connaîtraient une nouvelle saignée de près d’un tiers de leur effectif ! Idem pour le Chœur de Radio France, seul Chœur symphonique professionnel de France, pour qui ce plan serait également un véritable massacre avec la suppression là aussi d’un tiers de l’effectif. »
Management néolibéral
La présidente de Radio France, Sibyle Veil, est une parfaite soldate de la Macronie, dont le CV en dit long. Comme le relevait Acrimed lors de sa désignation en 2018, « entre 2007 et 2010, elle officie au cabinet du président de la République, Nicolas Sarkozy, qu’elle conseille en matière de travail, de santé, de logement et sur les autres sujets sociaux. En 2010, elle rejoint l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) en tant que directrice du "Pilotage de la transformation", poste qu’elle quittera en 2015 pour devenir directrice déléguée, en charge des opérations et des finances, de Radio France. »2 Un pur produit de la haute administration, spécialiste du « management » néolibéral, qui n’a jamais été journaliste (ce qui n’est certes pas, en soi, une garantie), et qui est issue de la même promotion de l’ENA qu’un certain… Emmanuel Macron.
Autant dire que les salariéEs de Radio France ont toutes les bonnes raisons de s’opposer à cette énième offensive contre le service public radiophonique, qui s’inscrit dans une politique globale de « réduction des coûts » aux conséquences catastrophiques. Et autant dire que le succès de la grève de Radio France est un encouragement pour les grèves à venir !
Correspondant
- 1.Acrimed, « Radio France : les sévices publics de Sibyle Veil », 20 novembre 2019.
- 2.Acrimed, « Les candidatures à la présidence de Radio France : casting tragique au CSA », 10 avril 2018.
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Pour nos retraites, contre Macron et son monde, touTEs en grève jusqu’au retrait !
À quelques jours de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, le climat social se réchauffe et accroît l'affrontement avec le pouvoir. Retraites, racisme, violences faites aux femmes, climat... La possibilité d’une convergence des colères contre la politique de Macron fragilise un gouvernement qui alterne effets d’annonces, déclarations méprisantes et menaçantes, et tentatives de division.
Des effets d’annonce… sans effets !
Après la journée de grève et de manifestation historique des soignantEs, Macron a annoncé à grand bruit un « plan d’urgence » : le troisième en six mois. Mais ce n’est qu’un effet d’annonce, qui ne répond pas à l’essentiel : le manque d’effectifs et de lits, les salaires trop bas, les heures supplémentaires non payées, la dégradation incessante des conditions de travail. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce 30 novembre.
Au lendemain d’une mobilisation historique (150 000 personnes dans tout le pays) contre les féminicides samedi dernier, le « Grenelle des violences conjugales » n’accorde pas un euro pour mettre en œuvre les maigres propositions !
Et face à la précarité grandissante des étudiantEs, la réponse du gouvernement est encore à côté de la plaque : un numéro d’appel d’urgence, et l’annonce que les bourses ne seront pas augmentées… Pour ce gouvernement, les jeunes peuvent donc continuer à « crever » !
Du mépris et des menaces
Ces derniers jours, plusieurs têtes du gouvernement et Macron lui-même ont multiplié les déclarations méprisantes : « le pays est trop négatif sur lui-même », la grève qui vient serait « une mobilisation pour conserver des inégalités ».
Dans le sillage de la droite qui propose rien de moins que « la réquisition des grévistes » pour garantir un service minimum dans les transports, le pouvoir est bien décidé à tenter de limiter l’impact de la grève en préparant un « plan de transports pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles de grève, de manière à faciliter le transport des Français »…
Dans le même temps, Macron menace de la répression. La violence à laquelle a été soumis l’anniversaire des Gilets jaunes le 17 novembre est un exemple de ce qui reste à ce gouvernement illégitime pour gouverner : la répression policière.
Contre la division, la mobilisation générale !
Le gouvernement joue également la carte de la concertation avec les directions syndicales les plus timorées par rapport à sa contre-réforme. Il tente de diviser entre les salariéEs du public et du privé, entre les salariéEs ayant des régimes « spéciaux » et les autres.
Mais la colère déborde, et le jeudi 5 décembre, début du mouvement de grève reconductible à la RATP et à la SNCF et dans de nombreux secteurs, s’annonce massif pour obtenir le retrait de la réforme des retraites, le refus de tout recul de l’âge de départ, de toute augmentation du nombre d’années de travail et le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour touTEs. Une seule journée de grève ne sera pas suffisante, il faudra continuer, en nous organisant, en nous coordonnant. Les rencontres, la coordination entre les différents secteurs professionnels est indispensable pour gagner ensemble.
TouTEs en grève, touTEs en lutte, jusqu’au retrait !
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Ensemble, changer le système et pas le climat !
La semaine du 20 au 27 septembre a connu une mobilisation historique pour la justice climatique : plus de 7,5 millions de manifestantEs dans 185 pays, la plus importante mobilisation coordonnée à l'échelle mondiale depuis 2003 contre la guerre en Irak. Une nouvelle génération se lève et entraîne d'autres secteurs de la société : syndicalistes, scientifiques, parents… De nouvelles mobilisations sont prévues ces 29 et 30 novembre à la veille de la COP25.
Contre l'inaction climaticide, sortir des combustibles fossiles
La COP25 aura lieu du 2 au 13 décembre à Madrid. Comme chaque nouveau rendez-vous international, elle affiche l'ambition « d'accroître les engagements des pays ». Mais les gouvernements refusent de nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports…
Le charbon, le pétrole, le gaz sont responsables des émissions de gaz à effets de serre qui réchauffent le climat. Il faut diviser par cinq leur utilisation. Il faut arrêter le nucléaire, dangereux et producteur de déchets toxiques pour des millénaires, et réaffecter les sommes extravagantes qu’il engloutit (EPR de Flamanville, Bure) aux infrastructures et à la recherche dans les renouvelables. Cette transformation radicale doit inclure la reconversion de touTEs les travailleurs/ses des secteurs concernés vers ceux où des centaines de milliers d’emplois nouveaux peuvent être créés.
Comment y arriver en laissant la main aux capitalistes qui pomperont jusqu’à la dernière goutte de pétrole ? Il faut les exproprier et décider démocratiquement de produire ce dont on a besoin en prenant soin de la planète et de ses habitantEs !
Il est encore temps pour agir
Passer à un système énergétique 100 % renouvelable ne suffit pas, il faut rompre avec le productivisme inhérent au capitalisme qui pousse à produire toujours plus donc à consommer toujours plus. Pour cela, l'inventivité du système est sans limite : ce vendredi, le Black Friday, grand moment d'incitation à acheter toujours plus, en est un bon exemple !
A l'inverse, nous voulons en finir avec le gaspillage d'énergie, de ressource et de travail dû à la publicité et à l'obsolescence programmée, éliminer les productions inutiles ou nuisibles (production d’armes, d’engrais chimiques, publicité…), abandonner l’agriculture industrielle en faveur d’une agriculture écologique locale qui peut fixer d’énormes quantités de carbone dans les sols et procurer une nourriture saine à toutes et tous. Il faut arrêter tous les grands projets inutiles, coûteux et dévastateurs (centres commerciaux, aéroports, LGV, autoroutes)...
Converger maintenant !
Les journées des 29 et 30 novembre se situent au cœur d'une période intense : manifestations féministes, luttes pour la santé, contre la précarité et le chômage, Gilets jaunes, grèves pour défendre le droit à la retraite, manifestations anti-raciste et contre l'islamophobie... La convergence est plus que jamais à l'ordre du jour, face à un système qui, en plus d'épuiser et de détruire les travailleurs/ses, épuise et détruit aussi l'ensemble de la vie, celle des humains et celle de la nature.
Cette convergence pour imposer un système social fondé sur des principes démocratiques, féministes et écologiques, ne peut se construire que par et dans les mobilisations, les débats, l'auto-organisation, les grèves et les blocages. « Fin du monde, fin du mois, même système, même combat ! »
Le 25 novembre 2019
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Retraites : contre l’individualisme, nous choisissons la solidarité (tribune unitaire)...
Tribune publiée par Libération. Les forces politiques et les personnes soussignées s’opposent totalement au projet de retraites d’Emmanuel Macron et soutiennent les mobilisations syndicales annoncées pour le mettre en échec le 5 décembre, ainsi que les appels à la grève reconductible.
E. Macron parle de droits «universels» ? Ils seraient en réalité «individualisés» et réduits.
C’est au Parlement de Versailles en juillet 2018 que E. Macron a proclamé son projet. Il veut «un Etat providence du XXIe siècle, émancipateur, universel…» et «protéger nos concitoyens non selon leur statut et leur secteur d’activité, mais de manière plus juste».
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La grève des femmes comme élément stratégique...
Depuis 2016, la grève est au centre de la quatrième vague du féminisme : de la Pologne jusqu’en Argentine, elle est utilisée comme une arme pour l’égalité salariale et la fin des féminicides.
Surtout, depuis 2017, le collectif argentin Ni Una Menos appelle à une journée de grève féministe internationale pour le 8 mars, qui se construit progressivement dans de plus en plus de pays.
Dans l’État espagnol, elle prend en particulier une ampleur retentissante, avec 5 millions de personnes dans la rue pour le 8 mars 2018, et 6 millions de personnes pour le 8 mars dernier. -
Travail de nuit : un recul, pas un retrait...
Après le travail du dimanche, celui de nuit : le lobbying de la grande distribution, toujours à l’affût de marges supplémentaires et confronté à des condamnations judiciaires régulières suite à des plaintes, entre autres, de l’intersyndicale CLIC-P (Comité de liaison intersyndical du commerce de Paris) exige désormais de la part du gouvernement de pouvoir ouvrir les portes des supermarchés au-delà de 21 h.