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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 347

  • Face à Blanquer et ses contre-réformes, étendre et généraliser la grève...

    Jeudi 4 avril, la grève a une nouvelle fois été très puissante dans l’Éducation nationale, particulièrement dans le premier degré. Les taux de grévistes ont été impressionnants dans certains départements, comme à Paris où il a atteint les 70 %, dans les Hauts-de-Seine (60 %), dans la Haute-Garonne ou encore en Loire-Atlantique (40 %)…

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  • Contre la dictature de Mohamed VI, solidarité avec le peuple rifain et ses prisonniers !

    Dans la nuit du vendredi 5 avril, quelques jours après la visite du Pape à l’occasion de laquelle la monarchie marocaine a cherché à vendre une image « d’ouverture et de tolérance »,  la justice « indépendante » de la dictature de Mohamed VI a confirmé, après un simulacre de procès, les lourdes peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour les principaux animateurs du Hirak rifain.  Boycotté par les concernés, ce procès et ces peines confirment le retour aux années de plomb et la permanence d’une gestion quasi coloniale de la région du Rif, toujours maintenu sous une chape de plomb sécuritaire.  

    Au total, ce sont 360 années de prison qui ont été infligées aux 53 détenus politiques, dont le seul crime est d’avoir manifesté pacifiquement pour des droits élémentaires et réclamé la dignité pour le peuple du Rif. 53 détenus auxquels s’ajoutent 500 autres prisonniers, arrêtés depuis le début de la mobilisation. Les détenus politiques de la prison d’Okacha, à Casablanca, ont assisté à une militarisation de leurs quartiers pénitentiaires après la confirmation des peines. Les prisonniers Nasser Zefzafi, condamné à 20 ans de prison ferme, et Mohamed El Haki, condamné à 15 ans, se sont cousu la bouche avec des aiguilles et du fil, en signe de protestation, et ont été suivis par d’autres depuis. 

    Cette volonté de punir d’une manière exemplaire se veut une adresse à toutes les contestations sociales qui ne cessent de se développer sur tous les terrains et dans tout le pays malgré la répression. Loin d’être une exception historique ou un régime de transition démocratique, la dictature marocaine n’ignore pas la possibilité de soulèvements populaires, comme en témoignent aujourd’hui les mouvements au Soudan et en Algérie. Le régime pense y faire face en criminalisant le combat mené pour la justice sociale, la liberté et la dignité. Mais il ne fait que préparer les conditions d’un tsunami démocratique et social qui l’emportera bien avant que Nasser Zefzafi et ses compagnons aient fini de purger leurs peines. 

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux prisonniers politiques et à leurs familles, et exige la libération immédiate des détenus. Il condamne fermement le silence des États occidentaux complices, en premier lieu celui de la France, qui ne cesse de couvrir les crimes du règne actuel et lui fournit l’appui nécessaire pour réprimer le peuple marocain. Nous appelons à participer à toutes les initiatives de solidarité et à les amplifier. 

    Montreuil, le 9 avril 2019. 

  • Solidarité avec le soulèvement au Soudan !

    Le soulèvement au Soudan a pris un nouveau tournant ces derniers jours. Des milliers de manifestantEs ont organisé un sit-in devant la résidence du président soudanais Omar al-Bashir dans le centre de Khartoum dimanche, après y avoir campé pendant la nuit. Ces occupations font suite à la plus grande manifestation de protestation depuis plusieurs mois. 

    Depuis le début du sit-in samedi, les forces de sécurité ont tenté à plusieurs reprises de déloger les manifestantEs des environs du complexe mais, malgré la répression, des milliers de personnes sont restées. Depuis, le Soudan connaît des pannes de courant d’ampleur, quelques heures à peine après le blocage des réseaux sociaux sur l'ensemble du pays. Même s'il n'y aucune explication officielle, il y a fort à parier qu'il s'agit d'une réaction au mouvement de sit-in et d'occupations qui va croissant contre les trois décennies de dictature du président Omar al-Bashir.  

    Le mouvement dure depuis décembre, et appelle Bashir, au pouvoir depuis 1989, à se retirer, condition pour envisager d’en finir avec la situation économique et politique catastrophique qui règne au Soudan. Pourtant sous pression devant ce mouvement d'ampleur, Bashir a refusé de démissionner, déclarant l'état d'urgence pendant un an et ordonnant une répression qui a fait de nombreux morts, la police tirant à balles réelles sur les manifestantEs. 

    Le mouvement part de problématiques économiques et sociales, mais il s’agit bien d’une révolte politique. Le slogan phare, repris par tous les cortèges, a été dès le départ « Le peuple veut la chute du régime », ou bien « Liberté, paix, justice, la révolution est le choix du peuple ». Les mouvement d'occupation sont une nouvelle étape dans la révolte, en continuité avec les soulèvements qui secouent la région depuis 2010-2011, et en phase avec le mouvement populaire en Algérie.

    Le NPA salue l’insurrection soudanaise, l’assure de son soutien et réclame l'arrêt de la répression. Il appelle toutes les forces, syndicales, politiques, dans la jeunesse, à la solidarité internationale avec le peuple soudanais en lutte pour la démocratie et la justice sociale.

    Il rappelle aussi son soutien à la régularisation de tous les sans-papiers, parmi lesquels de nombreux SoudanaisEs qui, lorsqu’ils et elles sont expulsés à Khartoum, sont de facto livrés au régime d’Omar al-Bashir, et à l'arrêt des politiques anti-migratoires établies en concertation avec les dictatures locales comme c'est le cas avec le régime soudanais.  

    Montreuil, le 9 avril 2019.