Donald Trump modifie fondamentalement la politique étrangère des États-Unis et ébranle les alliances mondiales en place depuis quatre-vingts ans. Il a ainsi choisi Vladimir Poutine plutôt que l’Otan et l’Europe.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 39
-
Trump transforme les alliances mondiales et instaure une nouvelle ère impérialiste...
-
Le Sommet de l’IA, les bourgeois contre les peuples...
Du 10 au 11 février 2025, Paris a accueilli le « Sommet pour l’action sur l’IA » : un rassemblement des élites politiques et économiques censé définir l’avenir de l’intelligence artificielle.
-
Nice : Paix et justice pour la Palestine...
samedi 22 février 2025
15 h 00
place Garibaldi, Nice -
Identité nationale : Nouvelle offensive raciste au plus haut sommet de l’État...
Le rapprochement entre la politique du gouvernement et celle de l’extrême droite ne cesse de s’accélérer. Le 27 janvier, François Bayrou évoque le « sentiment de submersion migratoire »… à Mayotte. Deux semaines plus tard, le 7 février, il annonce la reprise d’un débat sur « l’identité nationale ».
Rappelons que ce débat a été lancé une première fois en 2009 par Nicolas Sarkozy, à l’initiative de Patrick Buisson. L’ancien socialiste Éric Besson, alors ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, avait organisé un « grand débat » qui tournait principalement autour de l’immigration et des personnes musulmanes en France.
Un débat pour légitimer la chasse aux étrangerEs
Loin d’être effrayé par une instrumentalisation de l’opinion publique qui ne peut que nourrir le climat raciste et profiter à l’extrême droite, Olivier Faure, président du Parti socialiste, a estimé que « le débat sur l’identité nationale n’est pas tabou », suivi par Pierre Jouvet, député européen socialiste, affirmant que « c’est une bataille culturelle qu’on doit mener ». Ce ne sont malheureusement pas des sorties individuelles ou isolées : toute une partie de la gauche participe au climat islamophobe et à la normalisation du racisme, et ça ne date pas d’hier !
En réalité, ce débat vise à mettre la question des « étrangers » au cœur du débat public et à légitimer toujours plus la chasse aux personnes immigrées, que ce soit via la circulaire Retailleau, qui fait suite en la durcissant encore à la loi Darmanin, ou via le projet de loi LR sur la restriction du droit du sol à Mayotte.
Récemment, Bruno Retailleau reprenait la proposition RN de restreindre le droit du sol sur tout le territoire français, prononçant cette déclaration nauséabonde : « Là [à Mayotte], vous avez un exemple, sur un petit territoire, d’une société totalement déséquilibrée par les flux migratoires. Or, ce sont des musulmans, ils sont noirs… Voilà. C’est simplement qu’aucune société, quelle que soit la culture, ne peut supporter une proportion où il y a, comme disait le Premier ministre, une submersion. »
Stigmatisation des personnes issues de l’immigration
Au-delà de la seule question anti-immigration, il s’agit également de stigmatiser toutes les personnes racisées de ce pays, qu’elles aient des papiers ou non. Au cœur de la rhétorique raciste de l’extrême droite, il est question de s’en prendre aux personnes issues de l’immigration, principalement issues de l’Afrique subsaharienne ou de l’Afrique du Nord, qui selon eux, « profiteraient des aides au détriment des honnêtes travailleurSEs françaisEs » (c’est-à-dire blancs). De même, le débat sur l’identité nationale est l’occasion de s’attaquer aux personnes musulmanes de ce pays par une surenchère islamophobe. En témoigne déjà la multiplication des mesures vexatoires (perquisitions, mises en examen, fermetures d’établissements scolaires...) et le projet de loi LR au Sénat visant à interdire le port du voile dans toutes les compétitions sportives de ce pays, avant que Retailleau ne reprenne prochainement, à n’en pas douter, son projet d’interdire le voile à l’université et pour l’accompagnement des sorties scolaires.
Construire des convergences antifa, féministes et antiracistes
Pour contrer cette offensive raciste, la stratégie de l’électoralisme est une impasse. C’est dans la rue que nous riposterons, par le rapport de forces, sans rien céder politiquement, contre le racisme d’État qui fait la guerre aux sans-papiers, aux exiléEs, aux mineurEs en lutte et à toutes les personnes racisées de ce pays !
Cela donne des ailes aux agresseurs fascistes comme ceux qui le 16 février à Paris, ont blessé deux militants à l’arme blanche, ou ceux qui viennent intimider les mineurs de la Gaîté Lyrique.
Construire dans la plus large unité les mobilisations des 8 mars (grève féministe et antifasciste), 15 mars (contre les violences policières racistes) et 22 mars (contre le racisme), est une nécessité. Elles doivent être des moments de convergences antifascistes, féministes et antiracistes.
Commission nationale antiracisme
-
Les violences coloniales s’intensifient sur fond de fragile cessez-le-feu...
Samedi 15 février 2025, le Hamas a libéré trois otages israéliens en échange de 369 otages palestiniens, dans le cadre d’un cessez-le-feu fragile. La Cisjordanie est le théâtre d’une intensification des violences israéliennes, tandis que l’Autorité palestinienne continue de coopérer avec les colons, suscitant la colère de la population.
-
L'anticapitaliste : le journal, numéro 742...
Un clic ICI...
-
OppriméEs et exploitéEs du monde entier, solidarité !
Les images post-cessez-le-feu qui nous parviennent montrent le contraste entre le retour à la vie « normale » après la fin des bombardements et l’horreur des destructions à Gaza. Respectant cette partie de l’accord, l’armée d’occupation s’est retirée du corridor Netzarim qui coupait la bande en deux.
-
Troupes russes hors d’Ukraine !
Trois ans après le début de la guerre, faire connaître ce qu’en disent celles et ceux qui, comme l’organisation de la gauche ukrainienne Sotsialnyi Rukh (Mouvement social), ont combattu à la fois l’invasion russe de l’Ukraine et les attaques sociales infligées par le président Zelensky, est un acte élémentaire d’internationalisme.
Il s’agit de la guerre d’agression d’un impérialisme niant que l’Ukraine existe comme nation indépendante et qui a lancé pendant trois ans de façon quotidienne missiles et bombes planantes contre tout un peuple et les infrastructures civiles du pays. Cet impérialisme fascisant est soutenu par les extrêmes droites du monde. Ce qui lui vaut l’admiration de Trump. Renvoyer dos à dos cette puissance dominante et un peuple agressé, en préconisant (comme LFI) son « auto-détermination », c’est s’aveugler sur l’agression et sur ses suites annoncées : vers les États baltes, la Moldavie, la Pologne — ces « sphères d’influence » que Poutine revendique autant que l’Ukraine.
« La nécessité de disposer des moyens de se défendre n’est pas du bellicisme », nous dit Oleksandr Kyselov. Comme lui, on ne peut que souhaiter le développement des capacités autonomes de défense ukrainienne — et son enracinement populaire dans des droits sociaux. De même, il est nécessaire de protéger son indépendance, donc, d’exiger l’annulation des dettes et de tout conditionnement néolibéral aux aides apportées.
Enfin, il revient au peuple concerné de faire le choix de résister plutôt que de se soumettre — et d’apprécier en cours de lutte les « cessez-le-feu » nécessaires et leurs conditions pour qu’il ne s’agisse pas d’un suicide dans la soumission.
À nous de soutenir ces choix, de façon indépendante de tous les gouvernements et contre tous les blocs militaires.
Catherine Samary, membre du NPA-l’Anticapitaliste et du RESU (Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine)
-
Nice : Georges Abdallah...
-
Trump et Poutine concluent leur marché sur le dos des peuples...
Trump a annoncé vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza, afin de développer économiquement le territoire pour en faire une « Riviera » du Moyen-Orient. Pour cela, il suffirait selon lui, de déporter 2,4 millions de PalestinienNEs vers l’Égypte et la Jordanie. Immonde.
La même logique préside aux projets de Trump pour l’Ukraine. Pour « récupérer l’argent » versé à l’Ukraine depuis l’invasion russe, il exige l’obtention de contrats d’exploitation des ressources minières ukrainiennes, minerais et terres rares. « Au moins, comme ça, on ne se sent pas idiot », a-t-il déclaré sur Fox News.
Mais voilà ! L’Ukraine résistante existe encore. La soumission de l’Ukraine est plus difficile à imposer en dépit de ses dépendances envers l’aide occidentale. Certes, le président ukrainien Zelensky cherche à faciliter l’accès des capitaux étrangers aux ressources humaines et matérielles du pays, mais il a annoncé, en marge de la conférence de Münich, qu’il n’a pas autorisé ses ministres à signer un accord sur ce plan, parce qu’à son avis « il ne nous protège pas ». La mort de l’OTAN ?
Jusqu’alors l’adhésion à l’OTAN garantissait la solidarité entre les pays membres de l’alliance militaire. C’était important, voire vital, pour les pays limitrophes de la Russie. L’article 5 du traité était censé signifier qu’une attaque contre un membre impliquait la protection de l’OTAN, et surtout des États-Unis, contre la Russie. À la veille de l’invasion russe de février 2022, Macron soulignait que l’OTAN était « en mort cérébrale », contredisant la thèse d’une « menace » de l’OTAN contre la Russie. Bien que Poutine ait fait semblant de croire en cette « menace », il misait, dès février 2022, en fait sur cette « mort cérébrale ». Et Biden l’avait dit à Zelensky : les États-Unis n’enverraient pas de troupes pour défendre un pays non membre de l’OTAN.
Quoi qu’il en soit, les choix de Trump imposent de mettre les pendules à l’heure : il s’agit, dit-il, d’une « guerre européenne », et que l’Ukraine appartienne ou pas au « monde russe », comme l’affirme Poutine, lui importe peu. D’une mort « cérébrale », on tend à une mort tout court de l’OTAN. Mais ce n’est évidemment pas la fin des politiques et industries d’armement. Mais Trump préfère « la paix » pour ses affaires. Avec ses émissaires, il cherche surtout à renouer de bons rapports avec la Russie pour gérer avec elle, sans l’Ukraine et sans les Européens, un partage de sphères d’influence.
Construire les liens internationalistes
Dès l'invasion de l'Ukraine par l’armée de Poutine en février 2022, s’est posée la question d’une solidarité à grande échelle avec le peuple ukrainien.
Avec la gauche ukrainienne, il revient aux gauches européennes de construire leur propre agenda politique et social, des liens internationalistes par en bas face aux guerres et aux paix qui se font sur le dos des peuples.
Le NPA-l’Anticapitaliste continue de soutenir le peuple ukrainien dans sa lutte pour son droit à l’autodétermination et à la souveraineté nationale, contre tous les autoritarismes et tous les impérialismes et appelle à manifester son soutien le 23-24 janvier aux côtés notamment du RESU (Réseau de solidarité avec l’Ukraine).