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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 53

  • Philippines : L’ancien président Duterte arrêté par la CPI...

    Accusé de crimes contre l’humanité, Rodrigo Duterte a été conduit le 11 mars dernier à La Haye (Pays-Bas) où se trouve le siège de la Cour pénale internationale (CPI). En cause, les dizaines de milliers d’assassinats extrajudiciaires commis sous son règne au nom de sa « guerre contre la drogue ».

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  • Loi « narcotrafic », toujours plus de répression...

    Narcotrafic, narcoprisons ! À défaut de résoudre quelque problème que ce soit, la proposition de loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic », portée par le binôme réactionnaire Darmanin-Retailleau, et examinée par l’Assemblée nationale depuis le 17 mars, enrichit le vocabulaire répressif.

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  • Une mobilisation antiraciste, antifasciste à faire grandir...

    Le 22 mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France à l’appel d’un large front associatif, syndical et politique pour dire non au racisme systémique, au fascisme et à l’impunité policière.

    Une mobilisation réussie dans son ampleur comme dans sa diversité, portée par les collectifs de sans-papiers, les jeunes, les organisations du mouvement social et une gauche plutôt combative. 

    Des cortèges dynamiques et ancrés localement

    À Paris, ce sont entre 21 500 (selon la préfecture) et 100 000 manifestantEs (selon la Marche des solidarités) qui ont défilé. En tête : les collectifs de sans-­papiers, le collectif des Jeunes du parc de Belleville récemment expulséEs de la Gaîté Lyrique, cible d’une répression raciste violente. Leur présence a incarné avec force le cœur de cette mobilisation. Leur cortège, jeune, vivant et politique, a été brutalement attaqué par la police : une tentative d’intimidation révélatrice du climat autoritaire que nous combattons. 

    En région, la mobilisation a été au rendez-vous. À Lille (5 000), Grenoble (5 000), Rennes (4 000), Rouen (2 000), Tours, Besançon, Orléans, Angers (plus de 1 000 dans chacune), des cortèges antiracistes d’une ampleur rarement atteinte se sont formés. À Grenoble, les interventions de jeunes mineurEs étrangerEs, de collectifs de parents d’élèves et d’associations antiracistes ont donné le ton : des paroles venues du terrain, organisées, engagées. À Rouen, les étudiantEs de la fac de droit mobiliséEs contre un professeur raciste, qui a poussé à la tentative de suicide l’un de ses élèves, ont tenu la tête du cortège avec les mineurEs isoléEs, dans une manifestation dynamique et unitaire. 

    Une dynamique à poursuivre

    Même dans les villes moyennes où les préfectures sont moins habituées à ce type de mobilisation, la journée a été importante. À Blois (350), Narbonne (400), Périgueux (400), Perpignan (500), Saint-Nazaire, Vannes, Poitiers, Bayonne, des rassemblements animés ont permis de porter la parole antiraciste dans l’espace public, en lien avec la cause palestinienne. À Poitiers, l’impulsion donnée par un collectif de 20 livreurs sans papiers a changé l’ambiance de la manif : preuve qu’un anti­racisme de terrain, ancré dans les luttes concrètes, transforme les manifestations en moment d’organisation collective.

    Partout, des alliances locales se sont tissées : syndicats, ­associations antiracistes, collectifs de sans-papiers, mouvements féministes, écologistes, comités de soutien aux migrantEs, ­militantEs, etc.

    Les jeunes au cœur de la riposte

    Lors de cette journée, la jeunesse a été très présente. LycéenNEs, étudiantEs, exiléEs, jeunEs sans-papiers : à Besançon, Blois, Paris ou Rouen, leur implication a donné à la journée une énergie précieuse. L’expulsion violente des jeunes de la Gaîté Lyrique, à Paris, et partout en France a provoqué une onde de colère : leur présence en tête de cortège a rappelé que le racisme d’État s’abat d’abord sur celles et ceux qui vivent l’exclusion et les violences au quotidien. Leurs slogans, leur organisation autonome, leur détermination doivent être des points d’appui pour l’avenir.

    Construire la suite, ensemble et dans la rue

    La mobilisation du 22 mars montre qu’une riposte large et déterminée est possible. Face à la fascisation, à la banalisation des discours racistes, à la loi immigration Darmanin, à l’offensive autoritaire de Macron et à la menace de l’extrême droite, il est plus que jamais nécessaire de construire des mobilisations unitaires, de terrain, liées aux luttes concrètes, dans les quartiers, les écoles et les lieux de travail.

    Des réunions sont déjà prévues dans plusieurs villes pour penser les suites. Il faut s’y investir pour que cette dynamique débouche sur des perspectives claires : des fronts antiracistes de masse et antifascistes.

    Les commissions nationales antiracisme immigration et racisme d’État

  • Un « parti large » ou une organisation plus large que ce que nous sommes ?

    Le NPA a hérité de la LCR cette conception saine que nous ne sommes pas le parti unique de la révolution, le noyau dirigeant autour duquel viendront s’agglomérer les prochaines générations de révolutionnaires. Les camarades de l’ex-PFA débattent ici de leurs conceptions du parti.

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  • Le NPA-l’Anticapitaliste face aux défis politiques de la période...

    Le 28-29-30 mars, les déléguéEs issuEs des AG préparatoires au congrès du NPA-l’Anticapitaliste se réunissent pour déterminer les orientations de leur organisation et élire une nouvelle direction. Dans le contexte particulièrement tendu où l’extrême droite vient de s’emparer du pouvoir aux États-Unis et menace de le faire en France, les rivalités impérialistes exacerbées et l’escalade militaire galopante, la discussion politique promet d’être riche.

    Clémentine Berthe

  • Violences contre les enfants : Bayrou complice !

    Cent cinquante plaintes ont été déposées par des anciens élèves pour des violences physiques, des agressions sexuelles, notamment des viols, au pensionnat de Bétharram. Il est maintenant prouvé que Bayrou était au courant de ce qui se passait dans cet établissement catholique et qu’il a laissé faire, alors qu’il avait le pouvoir, en tant que maire de Pau, d’intervenir sans difficulté.

    Le directeur du lycée Notre Dame d’Eespérance à St Nazaire vient d’être suspendu, après des manifestations devant l’établissement, en raison d’accusations similaires. Et 14 victimes ont été recensées parmi les élèves de l’établissement Sainte-Croix-des-Neiges à Abondance (Haute Savoie), entre 1960 et 1990.

    Refusons les violences sur les enfants

    Les témoignages qui sortent de ces lycées, on le sait, ne sont que la partie immergée de l’iceberg des violences contre les enfants. L’enquête Virage menée en 2015 par l’Institut national des études démographiques révèle que 8 femmes sur 1000 et 3 hommes sur 1000 déclarent avoir subi  des violences commises par des professionnels pendant leur minorité, dont une partie dans le cadre de la scolarité (20% pour les femmes, 50% pour les hommes). Cela représente plusieurs centaines de milliers de personnes. En 2021, le rapport de la Commission Sauvé a estimé à 330 000 le nombre de victimes de violences sexuelles contre des mineurs au sein de l’Église. Les violences sexuelles contre des mineurs concernent 13 % des femmes et 5,5 % des hommes (rapport de l’Ined en 2023).

    Des espaces de parole doivent être mis en place dans tous les établissements et une éducation non sexiste doit être mise en œuvre. Enfants et adultes doivent être formé·es au respect des corps et du consentement. Une éducation réellement émancipatrice est une nécessité pour protéger les enfants dès aujourd'hui et surtout pour construire une société débarrassée de tous les rapports de domination.

    Tout cela ne peut se faire que si la parole se libère, comme pour le mouvement #Metoo, et si un grand mouvement populaire donne confiance aux victimes et fait peur aux agresseurs. De plus, les délais de prescription doivent être étendus pour permettre aux victimes de porter plainte longtemps après les faits.

    Un pouvoir autoritaire et illégitime

    Sur cette question comme sur toutes les autres, le Premier ministre de Macron est illégitime : comment peut-on accepter que le pays soit dirigé par quelqu’un qui a étouffé des affaires de violences contre les enfants ? Le même propose un budget qui casse les services publics, la Sécurité sociale, toutes les protections dont disposent encore les classes populaires. Et a accordé 1 million de francs de subventions à l’établissement de Bétharram à la fin des années 1990 !

    De plus, ils organisent une campagne de diffamation contre la personne qui a fait sortir le dossier. Comme dans tout mouvement de révolte, le gouvernement utilise la répression contre ses opposant·es et contre les opprimé·es.

    Après avoir fait expulser avec une violence inimaginable les jeunes mineur·es étranger.es réfugié·es dans la Gaîté lyrique, le gouvernement prépare une nouvelle loi islamophobe ! La méthode habituelle d’accuser celles et ceux d’en bas quand ceux d’en haut sont responsables !

    Tout cela nous éclaire sur la nature de ce gouvernement, ses mensonges, son racisme, sa volonté permanente de protection des puissants.

    En Serbie, en Turquie, en Grèce, de puissantes mobilisations démocratiques ont lieu actuellement, contre les mensonges éhontés et les pratiques antidémocratiques de ces gouvernements à la solde des classes dominantes. Ces luttes nous montrent la voie pour changer les rapports de force !