Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 57

  • Le consentement : le débat traverse le mouvement féministe...

    En France on estime à 210 000 le nombre de viols ou tentatives de viol qui ont lieu chaque année. Si, depuis 2017 et le mouvement #MeToo, de plus en plus de victimes portent plainte, cette prise de parole n’est pas suivie d’effets : le plus souvent les plaintes sont classées et les auteurs relaxés.

    Lire la suite

  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites, contre le RN...

    Croissance molle au niveau mondial, défis environnementaux, lutte contre la pauvreté, prise en charge du grand âge… le marché serait en difficulté pour répondre à tous ces défis dans les prochaines années selon le FMI et la Banque mondiale. Le capitalisme à force d’enrichir les riches finirait-il par douter ? Pas vraiment.

    La discussion parlementaire en France sur le budget le montre. Avec aplomb, Antoine Armand, le ministre de l’Économie et des Finances a déclaré le 21 octobre devant les députéEs que « ce n’est pas un budget d’austérité, c’est un budget qui est fait pour éviter l’austérité ». Contredisant ainsi les faits avec une proposition qui ne répondra en rien aux enjeux sociaux et écologiques.

    Une forme de continuité

    C’est surtout un budget qui ne remet pas en cause les politiques menées depuis des décennies de désengagement de l’État (voir article page 6 sur l’éducation), de privatisation, de démantèlement (voir l’article page 3 sur Sanofi), de cadeaux fiscaux aux entreprises qui conduisent ensuite à des licenciements comme dans l’automobile… 

    Exit pour l’instant le débat sur la loi immigration supposée mettre d’accord une partie de la droite et le Rassemblement national. L’ensemble des forces politiques a voulu modifier le projet de budget. Les députéEs ont déposé plus de 3 500 amendements sur le projet de loi de finances et sur le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) et lancé la discussion sur le report de la revalorisation des pensions de retraite. 

    Examiner l’ensemble de ces amendements pourrait conduire à dépasser les délais impartis, et c’est pourquoi la menace d’une utilisation (encore une !) de l’article 49.3 par le gouvernement pèse sur l’Assemblée nationale.

    Un spectre dans l’hémicycle

    Un autre spectre hante l’hémicycle et met au second plan le débat sur le budget de l’État et de la Sécurité sociale, celui de l’abrogation de la contre-­réforme de 2023 sur les retraites. En effet, dans le cadre de sa « niche parlementaire » du 31 octobre, le RN prévoit de soumettre au vote un texte d’abrogation de la (contre)-réforme des retraites. 

    La gauche est désormais confrontée à la question de voter pour ou contre. Le 16 octobre, une tribune parue dans Le Media avançait l’idée qu’« en votant cette loi, notre camp ne perd rien. Au contraire, il obtient le retrait d’une réforme qu’il a été le premier et le plus déterminé à combattre. Il évite aussi de tomber dans le piège de la fausse opposition que la Macronie et le RN tentent de construire [...] ». Tentant, en effet, même si l’avenir de la proposition de loi du RN au Sénat, au vu des rapports de forces, est très probablement écrit.

    Le RN n’a jamais défendu les intérêts du monde du travail. Il n’a pas soutenu le mouvement social de l’hiver 2022-2023 contre la réforme de Macron, ni mis l’abrogation dans son programme des élections ­législatives de juin-juillet. 

    Son piège se referme sur la gauche. Si la gauche vote avec le RN, elle le légitime, et le RN peut se présenter comme un défenseur des travailleurEs. Si elle ne vote pas avec lui, elle sera accusée de trahir son camp. 

    Mobiliser toute la gauche

    Comment, alors, aider le prolétariat et ses organisations à sortir de cette ornière, à défendre ses revendications et le programme du NFP tout en combattant le RN ?

    Il ne peut y avoir de solution que par une campagne militante, unitaire, des organisations politiques, syndicales et associatives qui modifient le rapport de forces : se rencontrer pour discuter un plan de combat contre Macron et le RN ; diffuser un matériel unitaire qui se prononce pour la retraite à 60 ans, pour l’augmentation des salaires, pour des embauches, contre le racisme et contre le RN ; préparer une grève avec manifestation le 31 octobre pour l’abrogation et contre le RN. 

    Le débat sur le budget de l’État et le financement de la Sécurité sociale doit être pour les travailleurEs l’occasion de reprendre l’initiative, de défendre leurs revendications pour les services publics, contre la guerre et ­l’austérité, pour l’emploi.

    Forte d’une mobilisation sociale aidant les classes populaires à reprendre l’initiative et à marginaliser le RN, la gauche pourrait alors voter le projet de loi présenté par le RN, sans faire la moindre concession politique à celui-ci, en montrant que le RN ne défend pas les classes populaires puisqu’il ne défend pas leurs revendications et qu’il cherche à s’attaquer de manière frontale aux plus fragiles, les personnes racisées, les LGBT et les femmes.

    Comité de rédaction

  • Israël et le soutien des puissances impérialistes...

    Plus de 600 PalestinienNEs tuéEs ces 15 derniers jours au nord de Gaza avec le ciblage systématique des écoles et des hôpitaux, intensification des bombardements au Liban, préparation de l’ouverture d’un front contre l’Iran… La guerre totale de l’État d’Israël continue en toute impunité.

    Ce sont les tirs délibérés contre des soldats de la Finul, force de l’ONU déployée dans le sud du Liban, qui ont fait réagir ses alliés. Au centre d’une nouvelle « passe d’armes » entre Macron et Netanyahou : la place qu’aurait occupée, ou pas, l’ONU dans la création de l’État d’Israël. 

    Une impunité qui vient de loin

    Netanyahou répondait ainsi à Macron : « Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques ». Pour peu que l’on inverse les causalités, les sionistes font parfois preuve d’une sincérité confondante. L’État d’Israël naît bien de la guerre, celle faite aux PalestinienNEs.

    Elle prend son caractère de nettoyage ethnique dès 1939 avec la répression d’une Intifada populaire déclenchée trois ans plus tôt. De 1936 à 1939, les PalestinienNEs tentent en effet de résister à la colonisation, d’abord par une grève générale de six mois puis par un soulèvement militaire. En 1939, 10 % des hommes palestiniens sont tués, blessés ou emprisonnés.

    C’est en novembre 1947 que la fameuse résolution 181 est adoptée par l’ONU. Elle entérine la colonisation et prévoit le partage de la Palestine en un État juif (54 %) et un État arabe (46 %) avec Jérusalem comme zone internationale. Elle doit entrer en vigueur entre août et octobre 1948. Dès avril 1948 l’armée du futur État génocidaire commence à expulser les PalestinienNEs de plusieurs villes. Le 15 mai 1948, Israël proclame son indépendance, déclenche une guerre contre les pays arabes et provoque l’expulsion de 400 000 PalestinienNEs supplémentaires : c’est la Nakba. À l’armistice de 1949, Israël contrôle près de 80 % de la Palestine, plus de 700 000 PalestinienNEs sont réfugiéEs et 80 % de la population a été expulsée et expropriée.

    Encore et toujours en finir avec la résistance

    Comme le dit Bezalel Smotrich, actuel ministre des Finances, Ben Gourion « n’a pas fini le travail en 1948 ». Ce projet se heurte à la résistance des PalestinienNEs. Les différents soutiens de l’État d’Israël le comprennent bien, eux qui se sont félicités de la mort de Yahya Sinwar, dirigeant du Hamas, et se sont hypocritement saisis de cet assassinat pour appeler à un cessez-le-feu. Mais, avec l’illusion que la résistance palestinienne soit vaincue et la question palestinienne réglée, c’est bien une intensification du génocide et de la guerre totale qui s’annonce. En toute impunité encore une fois…

    Car en avançant dans son projet de Grand Israël, l’État d’apartheid est en train de réaliser le projet d’un « Nouveau Moyen-Orient » sous hégémonie étatsunienne. Après un an de génocide et en étendant la guerre, Israël a plus fait que des décennies de tentatives de « normalisation » que les États-Unis n’avaient pas réussi à obtenir… 

    Mettre fin à l’impunité de l’État d’Israël ne peut venir que de la mobilisation internationale. Elle doit se renforcer et porter plus haut son niveau d’organisation pour faire pression sur les soutiens d’Israël, exiger des sanctions et gagner un cessez-le-feu et le droit des PalestinienNEs à vivre sur leurs terres.

    William Donaura

  • Mobilisation pour la libération de Georges Abdallah...

    Samedi 26 octobre, aura lieu la manifestation annuelle pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où il est détenu. Cette journée marquera la quarantième année de détention du militant libanais. 

    Cette mobilisation sera rendue particulière par l’attente du résultat de sa douzième demande de libération. Il est aujourd’hui le prisonnier politique le plus ancien dans une prison française et l’un des plus anciens en Europe. 

    Engagé contre l’occupation israélienne

    Georges Abdallah naît en 1951 au Liban. Dans un contexte de misère, la lutte révolutionnaire trouve un écho fort au Liban. Ainsi, dès sa jeunesse, Georges rejoint la résistance palestinienne en intégrant le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). En 1979, face à l’envahissement du Liban par Israël, il fonde l’organisation marxiste les Fractions armées révolutionnaires libanaises. L’occupation israélienne mène à de nombreux massacres dans les camps de réfugiéEs palestinienNEs. En réponse à ces horreurs, les Fractions armées révolutionnaires libanaises mènent des attentats ciblés contre des agents états­uniens ou israéliens. Georges Abdallah est arrêté à Lyon en 1984 pour possession d’un faux passeport. 

    Procès et détention inadmissible

    Dans les années 1980, il est jugé à deux reprises, d’abord pour détention d’armes, puis pour complicité d’assassinat de diplomates états­unien et israélien. Le gouvernement américain fait pression sur les autorités françaises et il est finalement condamné à perpétuité sans aucune preuve réelle de sa culpabilité.

    D’après le droit français, Georges Abdallah est libérable depuis 1999. En 2013, après de nombreuses demandes de libération refusées, les juges d’appel s’étaient prononcés en faveur de sa mise en liberté mais conditionnée à une expulsion au Liban. Celui-ci était prêt à l’accueillir. Cependant, les États-Unis, dont Hillary Clinton, ont exercé une pression sur les autorités françaises pour trouver un moyen de poursuivre son emprisonnement. Plusieurs documents Wikileaks ont révélé les échanges entre le ministère des Affaires étrangères et le Secrétariat d’État américain. Déniant son droit à la justice, Manuel Valls a refusé de signer le document autorisant son expulsion. 

    Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré

    Georges Abdallah est devenu le symbole de l’acharnement politique et judiciaire envers les militantEs de la cause palestinienne. De nombreuses associations, organisations syndicales, partis politiques appellent à manifester samedi 26 octobre. Nous devons renforcer la pression sur le gouvernement français pour exiger qu’il signe son arrêté d’expulsion vers le Liban. Soyons nombreux pour demander sa libération immédiate !

    Loïc

  • Sanofi : À force de tout détruire, il ne restera plus rien à casser pour le prochain directeur général...

    Depuis 2008 et l’arrivée des « comptables » à la tête de l’entreprise, Sanofi s’est allégée de près de 65 % de ses infrastructures françaises et a supprimé plus de 8000 postes. Une casse sociale assortie de la casse de l’outil industriel dont les effets néfastes sont de plus en plus visibles.

    Lire la suite

  • La Brèche : une librairie militante pour garder le cap !

    L’aventure de la librairie La Brèche est unique dans l’histoire du mouvement ouvrier en France. Apparue dans la foulée des heures glorieuses de Mai 1968, la Librairie Rouge a été rebaptisée La Brèche en 1978.

    Comment expliquer notre longévité ? D’abord par la place occupée par la LCR, et aujourd’hui le NPA-l’Anticapitaliste, dans le champ politique et militant mais aussi par celle d’intellectuels tels que Daniel Bensaïd. Ensuite par la singularité de nos choix. 

    Et au milieu coule une rivière

    Au-delà de notre propre courant, tout ce que le mouvement ouvrier et les luttes pour l’émancipation produisent d’intelligent nous intéresse, quelles que soient les controverses suscitées. Aucune censure à La Brèche... sauf celle de la bêtise et de la réaction. Et au milieu coule une rivière : venez voir les milliers de références, les dizaines de journaux d’autant de courants politiques, la centaine de rayons thématiques. Enfin, disons-le, par une gestion commerciale serrée. 

    Profitant de l’expérience et de l’implantation de la IVe Internationale, notre pratique s’est enrichie tandis que notre reconnaissance s’est étendue au-delà de l’hexagone. En effet, une librairie est pour nous un outil militant. Ainsi notre public quotidien se compose évidemment de militantEs de partout et d’ailleurs. Nous sommes aussi présents dans les manifestations, sur le point fixe du NPA-l’Anticapitaliste.

    Faire front unique

    Mais une librairie est aussi pour nous un outil de front unique. À l’image de son ancêtre la LCR, le NPA-l’Anticapitaliste vise à construire l’unité de notre camp social. Et cela passe aussi par les livres, l’écrit en général, la culture, la formation. Ainsi, nous invitons également des auteurs de divers horizons pour venir présenter leurs ouvrages. Mieux encore, des associations syndicales, féministes ou antiracistes nous font confiance pour leurs initiatives, ce qui nous assure par ailleurs une assise économique. 

    Ainsi, du 10, impasse Guéménée (en 1976) au 27, rue Taine (en 2000) en passant par le 9, rue de Tunis (en 1980), et bientôt au 2, rue Richard-Lenoir à Montreuil, nous avons bien l’intention de garder le cap ! 

    Une souscription pour une nouvelle vitrine

    En participant à la souscription organisée par le NPA-l’Anticapitaliste, vous nous permettrez de le rejoindre dans un local national unique dont nous serons (littéralement) la vitrine. En cohérence avec la mission qu’elle assure depuis presque 50 ans, elle contribuera à faire vivre ce local, en organisant des évènements et en créant un lieu convivial, de rencontres, d’étude, de discussions.

    L’équipe de la librairie La Brèche

  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites, contre le RN...

    Pour l’abrogation de la réforme des retraites, contre le RN

    Dans le cadre de sa « niche parlementaire » du 31 octobre, le RN prévoit de soumettre au vote un texte d'abrogation de la (contre) réforme des retraites. La gauche est désormais confrontée à la question de voter pour ou contre. Pour le NPA-l’Anticapitaliste, l’essentiel est de construire un rapport de forces, par des mobilisations, pour obtenir l’abrogation.

    En effet, le recul de l'âge de départ à la retraite est une question très importante : il conduit à une baisse drastique du montant des pensions pour de nombreuses et nombreux salariéEs, particulièrement des femmes. Concrètement, c’est l’argent des cotisations sociales qui est volé, alors que les profits du CAC40 sont énormes, que les ancienNEs devraient faire de la place aux jeunes sur le marché du travail, etc.

    Le NPA-A considère que la gauche pourrait voter la loi d’abrogation déposée par le RN, mais cela doit absolument se faire avec un rapport de forces militant.

    Le combat contre le RN est capital

    En effet, le RN n'a jamais défendu les intérêts du monde du travail. Il prétend être opposé au report du l'âge de la retraite, mais il n'a pas soutenu le mouvement social de l'hiver 2022-2023 contre la réforme de Macron. Puis, voyant la victoire possible aux législatives anticipées de l'été 2024, il n’a pas mis l’abrogation dans son programme afin de donner des gages aux capitalistes. Aujourd'hui, volte-face : le RN soumet au vote un projet de loi visant à abroger la loi de 2023.

    Le piège est bien pensé. Si la gauche vote avec le RN, elle le légitime et en fait un véritable défenseur des travailleurs. Si elle ne vote pas avec lui, la gauche sera accusée de trahir son propre camp sur un sujet fondamental.

    Nous ne devons pas oublier le projet antisocial, raciste et antidémocratique du RN, mais nous devons reconquérir la partie des classes populaires qui croient voir en lui un défenseur de ses préoccupations sociales.

    Mobiliser toute la gauche

    La gauche unie, notamment dans le NFP, ne doit pas tomber dans le véritable piège, celui de l'inaction, du silence et de la gêne. Elle doit être intransigeante sur la défense des fondamentaux de son programme, c'est-à-dire qu’elle peut voter le projet de loi du RN, tout en dénonçant son imposture sociale et sa nature raciste, à condition de construire une véritable campagne de mobilisation qui retire au RN l’initiative. Elle fera d’ailleurs sans doute face, dans ce cadre, aux institutions de la 5e République, qui montreront de nouveau leur vrai visage anti-démocratique puisque le Sénat, tenu par LR, les macronistes et ses alliés, refusera sans aucun doute ce projet de loi.

    Les démonstrations parlementaires n'ont en elles-mêmes que peu d'impact si elles ne sont pas portées par une gauche de combat et de rupture. Son fondement se situe sur le terrain, par en bas, dans l'activité unitaire, démocratique et militante des organisations politiques, syndicales et associatives. Telle est la seule voie pour modifier le rapport de forces social et imposer un contre-projet global au bloc réactionnaire qui se constitue du camp macroniste au RN en passant par LR.

    Le NPA- l'Anticapitaliste propose que la gauche unie dans le NFP mène une campagne qui ne se contente pas de voter l'abrogation de la (contre) réforme des retraites avec le RN, mais qui avance ses propres revendications (âge de départ à 60 ans, temps de travail, salaires, services publiques) tout en dénonçant la démagogie du RN et sa nature antidémocratique et raciste.