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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 76

  • Pression sur le droit du travail, nettoyage social et sécurité...

    Largement débattu dans les milieux militants et au-delà, le cadre général est connu. Le budget prévisionnel de plusieurs milliards sera dépassé… comme lors de tous les Jeux olympiques. 

    Le coût social

    Les bénéfices iront au privé, mais les compensations des éventuels déficits seront à la charge de l’État, selon les règles toutes particulières du CIO (Comité international olympique). L’impact écologique non transparent ne sera jamais discuté démocratiquement. Quant à la pression sur les cadences et le moins-disant social sur les ouvriers du BTP, elle a engendré 6 morts sur les chantiers. Insupportable !

    Droit du travail

    Près de 40 000 bénévoles ont contribué de façon majeure à la réussite technique de ces Jeux. Le problème étant précisément qu’ils étaient bénévoles. Et pas comme l’on peut l’être dans une association ou un petit club de quartier, mais avec des tâches équivalentes à celles de véritables travailleurEs : de longues journées de travail, un protocole d’engagement ressemblant en tout point à un contrat, et des réglementations strictes. En somme, ce qui s’apparenterait à une vaste opération de salariat déguisé. Les médias et le COJOP, se gargarisant de leur engagement, oublient ostensiblement de préciser que 40 000 travailleurEs non payés leur ont permis de faire une économie de près de 100 millions d’euros (salaires et cotisations incluses). 

    Si la catastrophe annoncée en termes de transports en commun, explosant sous leur vétusté et le nombre de touristes, n’a pas eu lieu, c’est aussi parce que les FrancilienEs ont largement évité d’être présents cet été. Hormis les attaques douteuses contre les transfos du TGV le jour de l’ouverture, l’ensemble des Jeux se sont déroulés de façon très fluide. La catastrophe du Stade de France en 2022 a aussi visiblement servi de leçon en matière de gestion des foules.

    Le gouvernement et la mairie de Paris n’ont évidemment pas à s’en vanter (même s’ils tentent de le faire). Comme l’a souligné un communiqué de bilan de Sud Rail, seule la mobilisation des travailleurEs du rail et de la RATP l’a permis. Le tout grâce aux acquis en termes de compensations financières, embauches (et la sur-mobilisation du personnel), arrachés sous la menace de grèves pendant les Jeux. Acquis qu’il conviendra de pérenniser !

    Nettoyage urbain et social

    Mesures déjà vues dans d’autres compétitions ­sportives, ce sont aussi près de 12 000 sans-abris qui ont été expulsés des alentours des sites olympiques, jusqu’à en envoyer une partie dans des villes de province. Ce qui fait dire à Dave Zirin, journaliste de The Nation, hebdomadaire américain de gauche, dans son bilan de Paris 2024 : « Si 12 000 sans-abris ont été expulsés de Paris, que va-t-il donc se passer pour les prochains Jeux de Los Angeles, dans une ville qui en compte 10 fois plus ? » Poser la question, c’est déjà en partie y répondre. 

    Menace sur les libertés publiques

    D’un point de vue sécuritaire, ces Jeux ont vu le déploiement inédit dans un pays démocratique de 45 000 policiers et gendarmes dans les rues de Paris, d’Ile-de-France et des régions accueillant des sites olympiques. Assistés par 2 000 policiers étrangers, et par l’utilisation de technologies d’intelligence artificielle et de caméras à reconnaissance faciale.

    Autre précédent d’ampleur qui poursuit les attaques sur les libertés publiques : 1,2 million d’enquêtes administratives ont été diligentées sur les personnes accréditées pour les JOP ou en marge des Jeux ; 559 Micas (Mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance) ont été prises, sans parler des 848 visites domiciliaires — l’équivalent de perquisitions administratives —, 92 expulsions prononcées, ainsi que 20 déchéances de nationalité (d’étrangers condamnés pour terrorisme). « Jamais, depuis l’état d’urgence instauré au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, autant de mesures restrictives des libertés n’avaient été prises », constate le ­journal le Monde.

    Paris 2024, comme tous les évènements culturels de masse, n’a donc pas échappé au cadre général d’une société néolibérale, répressive et excluante, qui phagocyte et récupère absolument tout, y compris les grands moments de fêtes populaires. Les règles du jeu ont plus que jamais besoin d’être changées !

    Y.S.

  • Nouveaux méfaits fascistes à Chambéry !

    Dans la nuit du 17 au 18 septembre, Laurent Ripart, militant du NPA à Chambéry, a été victime d’une opération de « swatting », montée par l’extrême droite qui a prétendu à la police qu’une prise d’otage était en cours dans son appartement. Absent par chance de son domicile, notre camarade a pu éviter d’être impacté par l’opération de police qui s’en est suivie dans son appartement.

    Une nouvelle fois, les militantes et militants de la gauche chambérienne ont donc été victimes des mauvais coups de l’extrême droite, qui ont multiplié les méfaits dans la ville ces dernières années : attaque d’un concert de la fédération anarchiste, tirs à armes à feu sur le local du PCF, attaque et incendie de la maison des syndicats, agression de personnes racisé.es et de militant.es, etc. La liste des exactions de l’extrême droite ne cesse de s’allonger sans que les autorités prennent la mesure du danger et se décident à intervenir sérieusement contre les exactions répétées de ces milices fascistes.

    Le NPA affirme sa solidarité avec Laurent Ripart et avec toutes celles et ceux qui ont été victimes à Chambéry des exactions de l’extrême droite. ¡ No pasarán !

  • Face à la droite et à l’extrême droite : Urgence antiraciste !

    Macron, après deux mois de cirque pour éviter un gouvernement Nouveau Front populaire, a donc sorti de son chapeau comme Premier ministre Michel Barnier : vieux cheval de retour, choisi dans le groupe de droite extrême minoritaire de l’Assemblée nationale. Avec la bénédiction de l’extrême droite à qui Macron a délibérément laissé la maîtrise du jeu.

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  • Ce que la percée ukrainienne de Koursk éclaire de la guerre...

    Le coup d’éclat de l’Ukraine, le 6 août, la percée de ses forces armées dans l’oblast de Koursk, produit toujours son onde de choc. Dans les limites de cet article 1, on notera, avec Michel Goya, spécialiste reconnu des questions proprement militaires, que « les gains stratégiques sont déjà considérables et d’abord politiques » 2.

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  • Contre les violences faites aux femmes : nous sommes solidaires et en colère !

    Depuis début septembre, 51 hommes sont jugés pour avoir violé Gisèle Pélicot, victime de soumission chimique par son conjoint, qui avait recruté ces agresseurs sur internet.

    Non à la culture du viol !

    Ils ont entre 26 et 73 ans, ils sont pompier, infirmier, boucher, conseiller municipal, retraité… ils représentent un échantillon de “tous les hommes” et ce ne sont pas des “monstres”. Ils incarnent ce que nous, féministes, expliquons depuis des années : tous les hommes ne sont peut-être pas des violeurs mais chacun d’entre eux peut en être un. 

    Le viol fait l’objet d’un traitement particulier consistant à chercher la responsabilité du côté de la victime. Mais dans le procès Mazan, les faits sont extrêmement bien documentés et le principal accusé les a reconnus : impossible de s’en prendre à la victime, d’expliquer ces actes par des “coups de folies” commis par des “monstres”. Les vraies questions sont donc visibles : question du consentement, de la culture du viol et de la domination masculine, tant sur le plan social, politique que juridique.

    Le temps de la colère !

    Partout, des milliers de femmes se reconnaissent dans l’histoire et les questions soulevées par ce procès :  Gisèle Pélicot n’est plus une victime anonyme. Mazan n’est plus un fait divers. Nous l’avons investi de son poids politique. Nous ne le lâcherons pas. Notre colère est prête. Ce samedi 14 étaient organisées partout en France des mobilisations de soutien à Gisèle. Plus de 10 000 femmes ont manifesté. Nous devons continuer et tout mettre en œuvre pour construire un mouvement massif contre les violences faites aux femmes.

    Notre corps nous appartient

    Sur le fond on retrouve toujours la remise en cause de notre autonomie physique et morale. Le corps des femmes ne leur appartient jamais vraiment, qu’on parle de violences et de viol ou de l’avortement, de sexualité, de tenue vestimentaire, etc… Et on remet toujours en question notre droit à choisir pour nous même et par nous même.

    L’IVG sera toujours un des premiers droits attaqués par les réactionnaires et l’extrême droite qui aimeraient contrôler nos corps. Nous l’avons vu aux USA ou en Italie. C’est un droit fragile et nous devons lutter pour le conserver et s’assurer qu’il puisse s’appliquer dans les faits. Car avec la fermeture de centres IVG, il y a chaque année en France  5000 femmes forcées de se rendre à l’étranger pour avorter. Pour une IVG réellement accessible nous voulons : 

    • L’allongement des délais légaux pour accéder à l’IVG à 24 semaines. 

    • Le suppression de  la clause de conscience concernant les professionnels de santé, 

    • La garantie du libre choix de la méthode employée. 

    • La réelle ouverture aux sages-femmes de la possibilité de réaliser des IVG avec formation et rémunération en conséquence. 

    • Un investissement massif et à hauteur des besoins en moyen humain et matériel pour garantir l’accès à l’IVG, la réouverture des centres IVG et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale.

    • Garantir à toutes l'accès à la contraception gratuite et sans ordonnance lorsque cela est possible.

    • Financer la recherche et promouvoir la contraception masculine

    • Des vrais cours d’éducation sexuelle à l’école

    • Une politique pour les médicaments essentiels pour réaliser les IVG afin de garantir leur production

    Soutien à toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à lIVG dans le monde

      Le 28 Septembre soyons nombreuses à manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte pour le droit à l’avortement ! Préparons le 25 novembre Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes !

  • Souscription : Pour une gauche de combat, un local pour le NPA !

    Le NPA lance une souscription pour se doter d’un local abritant ses activités politiques internationales, nationales et franciliennes, la rédaction de sa presse papier et digitale, son imprimerie et sa librairie.

    Pour préparer l’avenir face au danger de l’extrême droite, au chaos capitaliste et pour aider à la reconstruction de notre camp social, notre projet est de racheter un bâtiment intimement lié à l’histoire de notre courant.

    Un local lié à l’histoire de notre courant

    En septembre 1968 paraissait le premier numéro de Rouge, le journal de ce qui était encore la JCR. Ce n’est qu’en mars 1976 que la LCR franchit un double cap. D’abord en faisant de Rouge un véritable quotidien, mais aussi en étant capable d’imprimer elle-même ses publications grâce à la création de l’imprimerie Rotographie. Dès lors, dans un même lieu furent rassemblés l’atelier de presse mais aussi la rédaction de Rouge, ainsi qu’une partie des activités ­directionnelles de la LCR.

    Cette infrastructure politique construite autour d’une d’imprimerie est un cas unique. Elle a probablement été l’une des clés de la longévité de notre courant marxiste-­révolutionnaire, de la LCR au NPA. Depuis cinquante ans, bien des choses ont changé. Presque tout d’ailleurs... sauf le bâtiment dans lequel notre imprimerie, la rédaction de notre journal et la direction de notre organisation se sont installées au 2 rue Richard-Lenoir, à Montreuil.

    Occupé auparavant par une activité de métallurgie, le bâtiment fut ensuite loué sans discontinuer par l’imprimerie Rotographie. L’idée d’en devenir propriétaire n’est pas ­nouvelle. Mais depuis 2022, le projet apparaît comme une nécessité. Aujourd’hui, il devient concret. En effet, le local parisien qui abritait depuis 24 ans notre librairie, nos salles de réunion et les locaux de la IVe Internationale vient d’être vendu. Nous devons le quitter dans quelques mois.

    Un local tourné vers le futur et utile au mouvement

    Ce projet d’achat et de rénovation vise à rassembler dans un même lieu toutes nos activités : des salles de réunion, des bureaux pour le parti et l’Internationale, la presse, une imprimerie et une librairie. Mieux encore, il vise à renforcer notre ouverture et notre utilité pour le mouvement social en offrant ou louant des salles, en imprimant le matériel d’autres organisations, en proposant des événements dans une librairie militante mais ouverte au dialogue.

    Ce projet est aussi très ambitieux sur le plan financier. Voilà pourquoi nous faisons appel à la solidarité afin de récolter 800 000 euros d’ici début 2025.

    Notre camp social, celui des exploitéEs et des oppriméEs, a plus que jamais besoin de s’organiser. À son échelle, unitaire et révolutionnaire, dans la rue, les urnes, les lieux de travail et d’étude, le NPA a toujours œuvré en ce sens, pour une gauche de rupture et de combat. Voilà pourquoi nous avons participé pleinement au Nouveau Front populaire depuis juin dernier. Mais après avoir écarté le danger immédiat de l’extrême droite au pouvoir, tant reste à faire !

    En soutenant le NPA dans le projet d’achat et de rénovation de son local historique, vous nous permettrez de continuer à exister au service des luttes contre ce vieux monde capitaliste, dans la perspective d’un ­socialisme écologique et démocratique.

  • Budget de la Sécu, l’autre coup de force en préparation...

    Avec la prolongation pendant plus de cinquante jours d’un « gouvernement démissionnaire » puis la nomination de Barnier, vieux cheval de retour de la droite, comme Premier ministre, Macron, tente d’imposer par tous les moyens la poursuite des politiques libérales désavouées dans les urnes en juin-juillet. Cela se concrétisera à l’automne par le vote du budget de l’État, et celui du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

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  • Veillée pour un cessez le feu effectif à Gaza...

    Samedi 14 septembre 2024 à partir de 20 h 00
    promenade des Anglais, Nice, au niveau de la plage des Galets, face au Mc Do.

    Projection de vidéos, prises de parole sur le génocide en cours
    pour exiger la fin immédiate de toute action militaire.
    Appel à actions: boycott, sanctions internationales, arrestation
    et jugement des criminels de guerre et contre l'humanité.

  • RéfugiéEs mortEs en mer : briser le silence...

    Nouveau naufrage dans la Manche : 12 personnes ont perdu la vie. Quelques jours après, une pirogue sombrait au large des côtes sénégalaises faisant plus de 26 morts et de nombreux disparus.

    Depuis le début de l’année 2024, 43 personnes sont mortes dans les eaux de la Manche. On ne peut pas citer toutes les tragédies en Méditerranée, devenue une scène macabre de crimes contre l’humanité.

    D’après les chiffres de l’OIM (Office international des migrations), les morts sur les chemins de l’exil ont augmenté de 20 % cette année. Ce ne sont pas des drames isolés dus à la fatalité ou à une crise « humanitaire » dont les causes sont uniquement attribuées à des troubles « ailleurs », famines, guerres, misère disculpant les États capitalistes du Nord. La propagande médiatique au service des puissants invoque une prétendue « menace migratoire » qui n’est qu’un fantasme pour faire accepter les pires horreurs.

    Le « contrôle de l'immigration » est un mirage qui n'empêche pas les déplacements de population mais qui organise la mort des plus vulnérables aux frontières et la précarité des autres au service des intérêts capitalistes dans des économies qui reposent sur le dos des sans-papiers. Les réfugiéEs originaires le plus souvent d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Amérique du Sud viennent des pays anciennement colonisés, dominés, asservis, où leurs ancêtres ont largement contribué à la prospérité des pays riches de l’Europe et de l’Occident !

    Les dirigeants européens poursuivent une logique coloniale en construisant une Europe qu’ils voudraient réserver uniquement aux Européens ! Et ces mortEs aux frontières et dans les mers sont la conséquence directe de leurs politiques migratoires meurtrières menées depuis des décennies. Les frontières tuent. Il est insupportable que de tels drames continuent dans l’indifférence générale !

    Suite au naufrage dans la Manche, des associations, organisations réagissent, afin de briser le silence, en appelant à des actions dans diverses villes côtières du Nord-Ouest : au Havre, au Tréport, à Rouen… Le NPA appelle à soutenir toutes les initiatives qui seront prises et à mener la lutte à une plus grande échelle pour la liberté d’installation et de circulation, l’égalité des droits, l’abolition de Frontex et des différents accords d’externalisation.