Face au salon mondial de l’armement organisé au Bourget, une mobilisation internationaliste et anticoloniale s’est tenue dans le 93, entre actions symboliques, répression policière et soutien populaire. Un contre-salon de solidarité, de musique et de luttes, porteur d’un autre horizon que celui des marchands de mort.
Actualités nationales... - Page 2
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Salon du Bourget et résistance populaire contre tous les impérialismes...
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Gaza, Cisjordanie, Iran : Quand la solidarité syndicale n’est pas qu’un mot !
Avec des organisations syndicales déjà bien occupées par les attaques antisociales, il n’est pas toujours facile d’aborder des questions qui semblent loin du quotidien des collègues de travail, surtout lorsque le matraquage médiatique est aussi hostile et mensonger qu’il l’est sur le génocide à Gaza.
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« Opération Retailleau » : une rafle d’État contre les migrantEs !
Sous l’impulsion de Retailleau, une « opération nationale de contrôle des flux » a été déclenchée les 18 et 19 juin, mobilisant plus de 4 000 flics dans les gares, trains et bus pour traquer les personnes sans-papiers. Derrière l’habillage technocratique d’une « lutte contre l’immigration irrégulière » se cache une réalité brutale : des rafles ciblées dans des lieux de passage, avec un objectif clair d’enfermement, de déportation, de terreur.
Une offensive raciste et classiste
L’affreux Retailleau assume cette logique sécuritaire et raciste. À Paris, les contrôles ont débordé largement des gares : les flics se sont postés à des carrefours clés, comme à Porte de la Chapelle ou Place de Clichy, interrogeant au faciès, demandant aux passants s’ils « connaissent des personnes en situation irrégulière ». Une stratégie qui rappelle les heures sombres de l’histoire française.
Prévue par le code de procédure pénale, la pratique des contrôles administratifs d’identité est censée être aléatoire, mais ces contrôles reposent dans les faits sur des critères racistes, de classe et d’apparence. Une dérive brune assumée, banalisée, institutionnalisée.
À Rouen, à Rennes ou encore à Grenoble, les déploiements policiers ont également été très intenses dans les gares. Dans le sud de la France, comme à Perpignan ou à Hendaye, des opérations massives ont eu lieu dans les gares et aux frontières avec la collaboration des flics espagnols. Des moyens démesurés déployés pour 13 interpellations à Perpignan par exemple.
Une politique franco-britannique de la traque
La collaboration des polices française et espagnole aux frontières dans le sud reflète les contrôles migratoires dans le nord de la France. Dans la Manche, le gouvernement britannique a demandé l’aide de la police française pour traquer les exiléEs jusque dans la mer. Londres dicte, Paris exécute. L’humanité est jetée à la mer, la solidarité criminalisée.
Finalement, les gouvernements n’ont pas de difficultés à s’accorder quand il s’agit de faire la chasse aux migrantEs.
La société civile se mobilise
L’opération Retailleau a mené à peu (mais déjà trop !) d’arrestations. Les militantEs d’extrême gauche ont su prévenir les personnes en danger et aussi se mobiliser en faisant des actions pour faire perdre du temps aux contrôles policiers, en manifestant dans les gares ou encore en bloquant les voies de trains.
Du côté de la justice, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Gisti, le Collectif d’action judiciaire et d’autres, qui demandent de longue date la suppression de ces contrôles administratifs, ont introduit un recours devant le Conseil d’État en vue de suspendre cette instruction. Leur combat, juridico-politique, est crucial.
Notre camp, c’est celui des migrantEs
Ces rafles ne sont pas des accidents. Elles sont les produits logiques d’un système capitaliste et raciste, qui sélectionne les vies en fonction de leur « rentabilité ». Face à cette chasse à l’homme légalisée, notre devoir est clair : la solidarité sans condition avec les sans-papiers, la dénonciation implacable des politiques migratoires meurtrières et l’organisation collective pour leur faire face. Égaux, égales, personne n’est illégal.
Amel
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Sans rapport de forces, à la fin c’est toujours le Medef qui gagne...
Au moment où nous écrions ces lignes, François Bayrou tente une manœuvre désespérée. Il s’agit pour lui de réanimer le cadavre du « conclave » sur les retraites en recevant à Matignon les « partenaires sociaux » restés à la table de négociation.
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Contre la guerre et la dictature, solidarité avec les peuples d’Iran !
Les États-Unis ont rejoint Israël dans la guerre contre la République islamique d’Iran. Illégitime et illégale au regard du droit international que les grandes puissances invoquent quand il s’agit de défendre leurs intérêts, cette guerre mène le Moyen-Orient vers la catastrophe.
Téhéran et de nombreuses villes sont bombardées quotidiennement. Ces attaques visent des cibles militaires mais aussi des zones résidentielles. Il y a des centaines de morts dans la population civile, des milliers de blesséEs, des dizaines de milliers de déplacéEs.
Israël détruit des infrastructures civiles. Ses attaques contre les dépôts de carburant et les raffineries causent des dégâts majeurs.
Les bombardements israélo-étatsunien contre les installations nucléaires, contraires au droit international, menacent de provoquer des dommages écologiques et humains irréversibles.
Une menace pour l’ensemble des peuples du Moyen-Orient
Alors que la politique criminelle de Netanyahou provoque un rejet massif partout dans le monde, cette agression est aussi une tentative de détourner l'attention du génocide en cours à Gaza. Mais cette guerre a également pour but de remodeler la région par la mise en place de régimes favorables aux intérêts israélo-étatsunien.
Netanyahou, dont l’armée occupe une partie du Liban et de la Syrie, est une menace pour l’ensemble des peuples de la région. Lui qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international doit être arrêté au plus vite et traduit en justice.
Au lieu de cela, la France et les puissances occidentales lui vendent des armes, lui apportent soutien diplomatique, financier et militaire. Les États-Unis, l’État français, l’Union européenne sont complices du génocide et des guerres provoquées par Israël.
Nous sommes solidaires des peuples qui paient un lourd tribut à cause des guerres impérialistes.
C’est aux peuples d’Iran de décider de leur avenir
Nous sommes au côté des peuples d’Iran, qui n’ont jamais cessé de lutter contre la dictature qu’est la République islamique. Nous sommes à leur côté face à l’agression israélo-étatsunienne.
Le courage des peuples d’Iran a été démontré à de nombreuses reprises lors des manifestations et mouvements de femmes, de travailleurs, de retraités, de militants écologistes, de minorités nationales.
La République islamique profite de la guerre pour réprimer davantage la société iranienne. Cette guerre est un coup porté aux mouvements sociaux et démocratiques qui, ces derniers mois, étaient dans une phase ascendante.
Nous soutenons les organisations et militantEs en Iran qui réclament l’arrêt immédiat de la guerre et la fin de la République islamique. Nous soutenons toutes celles et ceux qui luttent en Iran pour l’égalité, la liberté et la justice sociale.
Construisons un vaste mouvement contre les guerres impérialistes, le colonialisme et le militarisme !
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Le sionisme est un poison pour l’humanité...
Nous publions le texte lu par Marie Schwab à la manifestation de Millau le 21 juin 2025. Encore, et encore parler de Gaza...
« Si vous étiez Palestinien, si vous viviez sous occupation depuis votre naissance, si vous n’aviez pas de passeport, si des étrangers étaient venus dans votre pays pour le voler et contrôler toute votre vie, que feriez-vous ? », interroge Ahmad Alnaouq1.
« Sumud, صمود, la ténacité résiliente, n’est pas un terme sentimental. C’est un terme politique qui signifie que le peuple n’abandonne pas », expose Ramzy Baroud. « Muqawama, مقاومة, que l’on traduit par résistance, se passe d’adjectif. Il n’y a pas la résistance armée et la résistance pacifique. La muqawama se suffit à elle-même. Vous résistez, et vous n’avez d’autre choix que de résister. Les factions n’ont rien à voir avec cela. La muqawama transcende le temps, l’espace et l’idéologie. C’est ce qui unit tous les Palestiniens. Si vous décidez que vous ne serez pas vaincus, peu importe le rapport de force, vous resterez invaincus. Gaza a déjà été qualifiée d’endroit impropre à la vie en 2020 par les Nations unies. Comment la qualifier aujourd’hui ? Mais les Palestiniens restent à Gaza et luttent. »2
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Contre la guerre et la dictature, solidarité avec les peuples d’Iran !
Les États-Unis ont rejoint Israël dans la guerre contre la République islamique d’Iran. Illégitime et illégale au regard du droit international que les grandes puissances invoquent quand il s’agit de défendre leurs intérêts, cette guerre mène le Moyen-Orient vers la catastrophe.
Téhéran et de nombreuses villes sont bombardées quotidiennement. Ces attaques visent des cibles militaires mais aussi des zones résidentielles. Il y a des centaines de morts dans la population civile, des milliers de blesséEs, des dizaines de milliers de déplacéEs.
Israël détruit des infrastructures civiles. Ses attaques contre les dépôts de carburant et les raffineries causent des dégâts majeurs.
Les bombardements israélo-étatsunien contre les installations nucléaires, contraires au droit international, menacent de provoquer des dommages écologiques et humains irréversibles.
Une menace pour l’ensemble des peuples du Moyen-Orient
Alors que la politique criminelle de Netanyahou provoque un rejet massif partout dans le monde, cette agression est aussi une tentative de détourner l'attention du génocide en cours à Gaza. Mais cette guerre a également pour but de remodeler la région par la mise en place de régimes favorables aux intérêts israélo-étatsunien.
Netanyahou, dont l’armée occupe une partie du Liban et de la Syrie, est une menace pour l’ensemble des peuples de la région. Lui qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international doit être arrêté au plus vite et traduit en justice.
Au lieu de cela, la France et les puissances occidentales lui vendent des armes, lui apportent soutien diplomatique, financier et militaire. Les États-Unis, l’État français, l’Union européenne sont complices du génocide et des guerres provoquées par Israël.
Nous sommes solidaires des peuples qui paient un lourd tribut à cause des guerres impérialistes.
C’est aux peuples d’Iran de décider de leur avenir
Nous sommes au côté des peuples d’Iran, qui n’ont jamais cessé de lutter contre la dictature qu’est la République islamique. Nous sommes à leur côté face à l’agression israélo-étatsunienne.
Le courage des peuples d’Iran a été démontré à de nombreuses reprises lors des manifestations et mouvements de femmes, de travailleurs, de retraités, de militants écologistes, de minorités nationales.
La République islamique profite de la guerre pour réprimer davantage la société iranienne. Cette guerre est un coup porté aux mouvements sociaux et démocratiques qui, ces derniers mois, étaient dans une phase ascendante.
Nous soutenons les organisations et militantEs en Iran qui réclament l’arrêt immédiat de la guerre et la fin de la République islamique. Nous soutenons toutes celles et ceux qui luttent en Iran pour l’égalité, la liberté et la justice sociale.
Construisons un vaste mouvement contre les guerres impérialistes, le colonialisme et le militarisme !
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La croisière, produit toxique du capitalisme...
Le secteur des croisières incarne une synthèse des logiques capitalistes les plus destructrices : concentration, marketing de luxe, impunité fiscale et catastrophe écologique. Loin du rêve vendu par l’industrie, c’est un cauchemar pour la planète.
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Cinq militants indépendantistes Kanak libérés mais toujours déportés...
La cour d’appel a ordonné la libération de plusieurs dirigeants indépendantistes kanak, mais leur interdiction de séjour en Kanaky et les conditions de leur libération rappellent que la répression coloniale reste intacte. La mobilisation pour l’indépendance et pour le retour des exilés doit se poursuivre.
Le 12 juin, la chambre d’instruction de la cour d’appel a ordonné la libération de Christian Tein, président du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), ainsi que de trois responsables de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) : Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Yewa Waetheane. La cour a également confirmé la libération de Steeve Unë.
Mais ces libérations s’accompagnent de conditions inacceptables : obligation de résider en métropole, interdiction de se rendre en Kanaky et de communiquer avec les autres misEs en examen. Ces mesures sont une atteinte grave aux libertés et une poursuite du traitement colonial réservé aux militantEs indépendantistes.
Un désaveu pour le gouvernement
Cette décision l’accrédite : les accusations sont sans fondement juridique sérieux, motivées uniquement par la volonté politique du gouvernement Macron. Ce sont les ministres qui ont ordonné les arrestations, la déportation, et exigé le maintien en détention via le parquet. La justice, en décidant à nouveau la libération, inflige un désaveu à l’exécutif. Le NPA-L’Anticapitaliste se réjouit de ces libérations et adresse tout son soutien aux militantEs kanak et à leurs proches, contraintEs pour beaucoup de venir en métropole pour les soutenir.
Christian Tein doit pouvoir participer aux discussions annoncées par Macron sur l’avenir institutionnel de la Kanaky. Initialement prévues pour la mi-juin, elles sont reportées à début juillet mais leur tenue même est incertaine : le gouvernement est divisé entre celleux qui souhaitent dialoguer avec les indépendantistes et celleux qui cherchent à flatter les loyalistes radicaliséEs. Ces dernierEs, opposéEs à toute perspective d’autodétermination, ont pris à partie Marine Le Pen lors de sa visite à Nouméa pour avoir évoqué un hypothétique référendum dans trente ou quarante ans.
Poursuivre la lutte pour la libération
Le gouvernement français doit revenir sur le coup de force engagé pour bloquer le processus de décolonisation. Le soulèvement populaire kanak a imposé un recul, qu’il faut transformer en avancée vers l’indépendance. Il est temps de renouer un dialogue autour d’un calendrier de décolonisation, dans le respect de la volonté du peuple kanak et du classement par l’ONU de la Kanaky parmi les territoires à décoloniser.
Des mesures d’urgence sont également nécessaires pour faire face à la crise sociale profonde que traverse le pays : explosion du chômage, endettement des collectivités, infrastructures détruites par les soulèvements provoqués par l’attitude de l’État ou par les attaques des loyalistes.
Enfin, il faut organiser le retour immédiat de touTEs les détenuEs kanak déportéEs en France, afin qu’iels puissent retrouver leurs familles et continuer à construire un avenir de liberté pour leur pays.
CorrespondantEs
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Assassinat de Mélanie, un drame qui soulève des problèmes de fond...
Le meurtre de Mélanie, assistante d’éducation poignardée par un élève de 14 ans, bouleverse et interroge. Ce drame témoigne d’une société incapable de protéger, d’éduquer et de prévenir. Face aux récupérations politiciennes, il faut pointer les responsabilités structurelles, la casse des services psycho-médico-sociaux de l’Éducation nationale et l’abandon des personnels. C’est tout un modèle de société qu’il faut remettre en question.
Une assistante d’éducation de 31 ans tuée sous les coups de couteau d’un élève de 14 ans, c’est un drame absolu. Personne ne devrait mourir sur son lieu de travail, à cause de son travail. Qu’un enfant de 14 ans ait construit le projet de tuer constitue une alerte majeure sur l’état de la société, sur la manière dont les interactions entre institution scolaire, réseaux sociaux et idéologie dominante méséduquent les enfants. Il y aurait beaucoup à détricoter pour essayer de comprendre sans raccourci ; cela dépasserait largement l’espace d’un article.
Refuser l’instrumentalisation
Il y a cependant un enjeu à refuser l’instrumentalisation de ce drame pour alimenter un projet politique ou pour masquer la responsabilité gouvernementales. Retailleau en profite pour relancer son combat contre les projets d’émancipation : « Depuis des années, je dénonce les ravages de cette société permissive que les beaux esprits progressistes nous avaient vendue comme un progrès. Elle devait libérer. Elle a enfanté des barbares. Ce que nous payons aujourd’hui, c’est la facture de Mai 68. » Macron prétend s’attaquer à un phénomène de « désinhibition de la violence » en voulant « réguler les réseaux sociaux ». C’est dans la continuité de Bayrou qui déclarait le 25 janvier : « La santé mentale devra être la grande cause nationale de 2025 » — comble de l’hypocrisie.
Un système démantelé, des personnels abandonnés
Au moment du meurtre de Mélanie, les personnels des services psycho-médico-sociaux se rassemblaient devant le ministère pour dire : « Nous refusons que nos missions soient exercées au sein de pôles médico-sociaux départementaux qui mettent en danger notre statut et nos missions. Nous refusons d’être les figurantEs d’un simulacre de politique de santé scolaire, que nos métiers soient vidés de leur sens, que les élèves soient privéEs d’un accompagnement social de qualité. » Depuis 2003, des gouvernements ont tenté d’externaliser les services psycho-médico-sociaux, ce qui couperait toute coordination entre ces services et les équipes enseignantes ou les vies scolaires. Les mobilisations ont permis de freiner ce projet mais pas d’empêcher la désorganisation de ces secteurs exsangues.
Précarité, bas salaires et départs massifs
Chaque année, il manque dans les collèges et lycées des centaines de postes d’infirmières et d’assistantes sociales. Ces métiers presque totalement féminisés sont très mal payés. Les assistantes sociales de l’Éducation nationale démarrent avec 170 € de moins que leurs homologues des autres fonctions publiques. Il leur faut 18 ans pour atteindre 2 000 € mensuels, contre 9 ans ailleurs. Pour les infirmières, c’est encore pire : en 2024, le syndicat FSU calculait un écart indiciaire mensuel de plus de 794 €, auquel s’ajoute un écart indemnitaire de plus de 400 €. Résultat : des départs massifs.
Il y a urgence. Ce drame en annonce d’autres. Nous partageons ce qu’écrit le sociologue Thomas Sauvadet : « Les valeurs de notre société libérale, liées au système capitaliste, fondé sur l’intérêt personnel et la compétition sociale, ne développent pas des capacités d’empathie extraordinaires. » Il est temps de changer radicalement les priorités.
Commission Éducation nationale