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Actualités nationales... - Page 4

  • Clap de fin pour le NFP ?

    Un an après les élections européennes, où le RN était à son plus haut niveau, et la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, qui a suscité la formidable mobilisation unitaire des associations, syndicats et partis, sous la forme du NFP (Nouveau Front populaire), celui-ci semble n’être plus qu’un souvenir.

    Le point par Fabienne Dolet et William Daunora.

  • Soutien aux 5 postiers du 92, condamnés lourdement !

    Jeudi 10 juillet, le tribunal a rendu son jugement concernant des faits datant de 2014 pour les 5 postiers et postières du 92. Ce jugement est très lourd et très favorable à La Poste puisqu’iels sont tous reconnuEs coupable de dégradations. Iels sont tous condamnés à des amendes à verser à La Poste.

    Deux d’entre eux sont jugés coupables de violation de domicile professionnel, et Gaël Quirante est condamné à 6 mois de prison avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve pour des violences à l’encontre du chef de la sécurité. Des violences qu’il a toujours niées et qui n’ont pas été précisément établies lors du procès du 12 juin dernier.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce ce jugement qui va bien au-delà des réquisitions. La justice a donc voulu frapper fort en défense de la direction de La Poste et contre des syndicalistes qui défendent les conditions de travail des postiers et postières. Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien aux 5 camarades réprimé·es, Dalila, Brahim, Gael, Mohamed et Yann, que ce jugement cherche à faire taire et combat la criminalisation de l’action syndicale comme toute répression des mouvements sociaux. 

  • La canicule aggrave les inégalités ...

    Les températures explosent, et la France se rappelle soudain que le chaos climatique n’est pas une réalité lointaine, dont on peut continuer à détourner le regard. Les épisodes caniculaires, plus intenses et plus fréquents, ne sont pas les seuls effets du chaos climatique. Inondations, incendies, sécheresses... frappent et tuent toujours plus.

    Pourtant, le changement climatique reste brandi comme une menace abstraite, une fatalité presque « divine », face à laquelle on « sensibilise » à tour de bras les populations « mal éduquées », tout en prenant soin de ne remettre en question ni les énergies fossiles ni, bien sûr, le système capitaliste et colonial qui en est à l’origine.

    Quel meilleur exemple de cette dissociation que la lutte ce week-end contre l’A69 : présentée aux infos comme un trouble à l’ordre public (et économique), tandis que les opposantEs luttent précisément contre cet écocide qui participe à nous étouffer littéralement.

    Injustice climatique, inégalités renforcées

    Pourtant, nous ne sommes pas toustes étoufféEs de la même façon. L’écologie pirate de Fatima Ouassak rappelait déjà que s’adapter au changement climatique (et donc se protéger de ses impacts) n’est pas — et ne sera pas — accessible à toustes, en fonction de son genre, de sa classe, de son lieu de résidence ou de son assignation raciale. Et qu’à l’instar de la gestion de la crise du Covid, la gestion de la crise climatique par les gouvernements est classiste, validiste et raciste.

    Les températures vont mettre à rude épreuve nos systèmes énergétique, scolaire, sanitaire, et vont encore accentuer les inégalités. Logements exigus et mal isolés, métiers pénibles, éviction des lieux publics et culturels, précarité constituent alors une double peine. Les travailleurEs essentielLEs se retrouvent encore une fois contraintEs de poursuivre leur activité sous 40 °C, où toute mesure de protection ne doit surtout pas freiner leur production au service des autres.

    Mesures gouvernementales : poudre aux yeux

    Au lieu de fermer les écoles par forte chaleur, il faut mettre en place un plan d’urgence massif d’investissement pour isoler les bâtiments et végétaliser les cours de récréation. L’urgence exige aussi d’en finir avec les « bouilloires thermiques », ces logements sociaux et habitats précaires construits avec des matériaux peu performants en termes d’isolation thermique, qui deviennent des fournaises en été.

    Le décret « chaleur », applicable dès le 1er juillet, tombe à pic pour se donner bonne conscience. Mais on est bien loin de la prise en compte des effets du changement climatique sur le travail et la société.

    Le texte se contente de réaffirmer les principes qui existent déjà dans le droit du travail : la prévention des risques professionnels, qui impose à l’employeur d’évaluer les risques auxquels ses salariéEs sont exposéEs, de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur sécurité et leur santé, et d’adapter le travail aux travailleurEs. Il est bien avare en réglementation : mise à ­disposition d’eau fraîche et température « adaptée », merci ! Mais aucun seuil de température ou niveau d’alerte canicule n’est défini, au-delà desquels les pauses payées seraient obligatoires ou le travail simplement interdit.

    Justice climatique, bataille syndicale

    Ainsi, les représentantEs syndicalEs portent la responsabilité d’aller conquérir le minimum vital, dans l’urgence, avec des armes dérisoires et inéquitables. Notons que, là encore, les secteurs d’activité les plus fragiles, féminisés, diffus — TPE, travailleurEs des plateformes — partent désavantagés.

    Même si les victoires sont à saluer, comme le plan obtenu par la CGT de la Bibliothèque nationale de France, avec, entre autres, une heure en moins sans perte de salaire au-dessus de 32 °C, et la journée entière au-dessus de 35 °C.

    La justice climatique est un enjeu de lutte des classes, d’antiracisme et de féminisme, qui doit désormais être au cœur de la bataille syndicale et politique. Il s’agit de lutter pour toustes, pour aujourd’hui et pour demain à la fois. C’est une lutte pour la survie, pour la dignité et pour l’égalité, qui se joue dans toute la société.

    Commission nationale écologie

  • Le plan de purification ethnique de la « Fondation humanitaire de Gaza »...

    Tandis que Netanyahou rencontre Trump à Washington pour parler « paix », les révélations sur le plan de déplacement massif de population à Gaza mettent en lumière les objectifs du régime. Notre mobilisation contre l’impunité et les livraisons d’armes doit se poursuivre.

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  • Honte à ceux qui ont voté la loi écocide Duplomb !

    On n’attendait rien des députés LR soumis au lobby de l’agrobusiness, mais on n’est quand même en colère ! La loi Duplomb-Menonville reprend quasiment l’intégralité des revendications productivistes des chefs d’entreprises agricoles de la FNSEA.

    Elle va compromettre durablement nos capacités à répondre à l’enjeu de souveraineté alimentaire, pourtant présenté comme majeur par nos politiques publiques.

    Cette loi va à l’encontre des enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. Elle vise à diminuer certaines régulations administratives, réintroduire des pesticides et amoindrir le rôle des agences sanitaires dans le processus d’homologation des produits. En conséquence, la proposition de loi augmente notre dépendance aux pesticides de synthèse — et donc à l'agro-industrie —, facilite l’accaparement des ressources en eau pour les mégabassines, permet la destruction de zones humides, aggrave la perte de biodiversité et allège les normes pour les productions animales industrielles.

    Tout ce qui à l’heure de la canicule, du réchauffement climatique, des attaques contre la biodiversité est une atteinte supplémentaire au vivant, à notre alimentation et notre santé, et que nous ne pouvons accepter. Le NPA participera à construire une opposition à cette politique pour que demain nos vies valent toujours plus que leurs profits !

  • Le temps est aux paroles radicales, aux actions radicales...

    « Israël est, par essence, un État exterminateur. Il a été créé dans la violence, s’est étendu par la violence, fonctionne par la violence et […] ne conçoit de sécurité que militarisée. L’histoire d’Israël est entièrement définie par la militarisation, la conquête, l’expansion et l’agression1. » Craig Mokhiber, directeur démissionnaire du bureau new-yorkais du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies.

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  • Unis pour la liberté de circulation et le droit des peuples...

    Le défilé militaire parisien du 14 juillet sera cette année marqué par des symboles particulièrement belliqueux. Des soldats de l’armée de terre ne vont pas défiler, comme c’est d’usage, en habits d’apparat, mais à titre exceptionnel en tenue de combat — casque sur la tête et gilet pare-balles sur les épaules.

    Les soldats ne paraderont pas seulement à pied, mais à bord de leurs blindés, en configuration de mission (chars Leclerc, canons Caesar, blindés Scorpion…). Selon le ministère des Armées lui-même, il s’agit d’une « démonstration de force » pour exposer la « capacité de projection rapide d’une brigade complète, en état de combat ». 

    Augmentation des dépenses militaires

    Cette opération de communication participe d’une campagne nationaliste et atlantiste ainsi que d’une politique de militarisation austéritaire. Les membres de l’Otan se sont engagés à porter les dépenses de défense et de sécurité à hauteur de 5 % du PIB d’ici 2035 — ce qui se fera sur le dos des budgets des solidarités et des transformations écologiques. Ce n’est pas l’économie de guerre que certains voudraient ­enclencher, mais c’est un début. 

    La vieille recette de l’union sacrée

    Surtout, tout cela alimente une petite musique qui marche au pas, une atmosphère de guerre, ou du moins de menace de guerre, dont on connaît la fonction : essayer de gommer les conflictualités qui traversent la société par « l’union sacrée » au nom de la défense de la nation, obtenir un soutien populaire au gouvernement en place, non pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente comme direction unique d’un pays menacé.

    On comprend que Macron et Bayrou suivent cette pente tant leur légitimité est faible un an après l’échec de l’opération dissolution grâce au sursaut antifasciste du peuple de gauche. La promotion d’un esprit guerrier fait partie des conditions de la fascisation. La seule chose qui soit un peu rassurante dans la configuration actuelle c’est qu’aucun ennemi ne se dégage spécifiquement. Le discours ambiant est celui d’une menace diffuse et protéiforme, ce qui permet à la fois de l’entretenir à peu de frais et de l’alimenter à l’infini, mais limite aussi, dans l’immédiat, le déclenchement d’aventures militaires.

    Mobilisation contre le racisme d’État et la fascisation

    Cette normalisation de l’état de guerre, cette militarisation des états d’esprit soutient une politique raciste au sein même du territoire français — et d’abord dans ses colonies et à ses frontières. À Mayotte, on n’a toujours pas de bilan humain sérieux du cyclone Chido, qui a dévasté l’île en décembre 2024. À Calais, les gendarmes entrent désormais dans l’eau pour détruire les embarcations à coups de couteau, devant les caméras. Retailleau organise ses petites rafles entre deux grosses ­opérations fortement médiatisées. La police fait son travail de contrôles au faciès et de violences racistes, régulièrement encouragée par un système d’impunité bien huilé. Et chaque semaine l’islamophobie fait de nouvelles victimes de violences, pendant que le gouvernement multiplie les perquisitions arbitraires, les fermetures d’institutions, des persécutions qui ne disent pas leur nom et accompagnent néanmoins un mouvement de banalisation des violences racistes, notamment du racisme d’État. Les fermetures des frontières européennes, les contrôles dans les gares et les trains en France, tout cela laisse voir les vents mauvais qui soufflent sur l’Europe qui s’est dotée en 2024 d’un Nouveau pacte européen sur l’immigration et l’asile.

    Alors le 14 Juillet, à Paris, nous ne serons pas au défilé nationaliste et guerrier. Nous soutenons au contraire la Marche des Solidarités, l’Intercollectif des sans-papiers, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, Urgence Palestine, la coalition Guerre à la Guerre et toutes les associations qui appellent à une marche pour l’égalité, contre la guerre, le colonialisme et le militarisme, pour la fin immédiate du génocide à Gaza, contre les rafles policières, les contrôles au faciès, pour l’égalité des droits pour toutes et tous et la régularisation des sans-papiers, contre le racisme et pour l’abrogation de toutes les lois et circulaires racistes, toutes les lois islamophobes. Contre les frontières qui tuent, pour la liberté de circulation et la solidarité internationale.

    Olivier Lek-Lafferrière

  • « L’Europe » sur le pied de guerre ?

    Les questions militaires occupent le devant de la scène de l’actualité européenne. Du sommet de l’Otan (La Haye) au Conseil européen, les dirigeants des pays européens ont défini les orientations d’une politique de réarmement.

    Les membres de l’Otan se sont engagés à porter les dépenses de défense et de sécurité à hauteur de 5 % du PIB d’ici 2035 (3,5 % concernent les dépenses militaires, 1,5 % celles à « double emploi » incluant l’aide à l’Ukraine). Ce n’est pas une économie de guerre mais une augmentation considérable, loin devant les montants alloués aux politiques climatiques. 

    Alignement de l’Otan et des États-Unis

    Le consensus relatif des dirigeants européens peut s’interpréter comme un alignement de l’Otan sur les objectifs étatsuniens. L’interprétation minimaliste par Trump de l’article 5 du Traité et les menaces d’annexion du Groenland et du Canada ont d’ailleurs conduit les Européens à être ­précautionneux vis-à-vis des États-Unis. Depuis sa réélection, Trump intime aux pays européens de fournir un tel effort, en menaçant l’Europe d’un désengagement et en soutenant l’extrême droite proche de Poutine. Le paradoxe de l’objectif d’autonomie stratégique que les pays européens se donnent depuis mars (« ReArm Europe »), c’est que les dépenses pour accroître les capacités d’armement comportant un pourcentage majeur d’importations, devraient profiter aux industries américaines. 

    Indépendance de l’industrie militaire européenne

    Le Programme pour l’industrie de la défense européenne (Edip), sur lequel les 27 se sont accordés en amont du Conseil européen, témoigne encore de telles ­contradictions. Ce ­programme, moins financé par des fonds propres que par des emprunts, devrait permettre à l’UE de se diriger vers une industrie de défense communautaire. La dépendance aux industries militaires américaines a été au cœur des débats, la France revendiquant un impératif de « préférence européenne ». 

    Du fait de dérogations, la version finale n’exclut pas que les industries étatsuniennes profitent de l’Edip. Il est encore trop tôt pour mesurer le potentiel tournant amorcé par le programme et difficile de prédire dans quelle mesure il sera mis en œuvre (tout comme l’augmentation des dépenses). Toutefois, les enjeux géopolitiques, économiques et sociaux qui traversent les questions militaires doivent être pensés par la gauche radicale, qui peine à proposer des projets alternatifs.

    Budgets militaires contre urgences sociales et écologiques

    II est urgent de réfléchir collectivement aux questions militaires par une approche internationaliste. L’augmentation des budgets militaires ne se fera en l’état — sur des critères de rentabilité et sans ressources fiscales supplémentaires — qu’au détriment des urgences sociales et écologiques : il faut donc s’y opposer. Mais nous dénonçons la rhétorique qui fait du soutien à la résistance ukrainienne la cause des attaques des droits sociaux et environnementaux. 

    L’aide militaire à l’Ukraine doit au contraire être approfondie. La France se distingue d’ailleurs par une faible contribution par rapport aux pays d’Europe de l’Est et du Nord. Il convient en ce sens d’intensifier nos campagnes de solidarité internationale avec la résistance ukrainienne et de politiser les débats sur les questions militaires et les solidarités.

    Poser des revendications concrètes

    Le développement de cadres antimilitaristes unitaires est nécessaire. Mais les paresses politiques qui marquent encore l’antimilitarisme (pacifisme abstrait ou campisme) doivent être combattues. Elles nuisent à la crédibilité des mobilisations et relèguent la gauche dans une position marginale. Nous souhaitons donc réfléchir collectivement à des revendications concrètes : interdiction des exportations d’armes vers des États dictatoriaux ou coloniaux (des armes pour l’Ukraine, pas pour Israël !), reconversion d’industries vers des productions socialement utiles, mise sous contrôle démocratique des décisions militaires, désarmement nucléaire multilatéral. Les ateliers de la commission internationale lors de l’université d’été sont à ce titre un espace d’échanges à ne pas rater !

    Commission Europe du NPA-l’Anticapitaliste