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Actualités nationales... - Page 5

  • Antisocial et islamophobe: combattons ce gouvernement !

    Les annonces de Gabriel Attal sont brutales en matière sociale, et s’accompagnent d’un racisme dirigé spécialement contre les personnes musulmanes ou consideré.es comme telles. Ces attaques violentes contre notre camp social disent bien de quel côté se situe le gouvernement : celui des patrons qui tendent la main à l'extrême droite.

    Attaque contre l’assurance chômage

    La précédente réforme à peine en place, une nouvelle est déjà annoncée pour encore diminuer les droits des personnes sans-emploi. En stigmatisant les chômeurs.euses, le gouvernement cherche à monter celles et ceux qui travaillent contre de soi-disant profiteurs.euses. Et cela pour réduire la durée d’indemnisation de plusieurs mois, augmenter la durée de travail nécessaire pour bénéficier des allocations et baisser le montant perçu. Le gouvernement a également avancé que l’assurance chômage devrait être gérée par l’Etat et non plus par la Sécurité sociale. 

    Rappelons que l’assurance chômage, comme l’assurance maladie ou les retraites, ce sont nos cotisations  qui permettent d’assurer une sécurité de revenus aux travailleurs.euses. Baisser les droits au chômage comme le prévoit Attal, c’est plonger de nouveaux foyers dans la misère en plus des millions de personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté. Nous devons construire une riposte à la hauteur.

    Cadeaux au patronat et austérité pour l’Etat

    En parallèle, Attal envisage des allègements de cotisations patronales au prétexte d’inciter à augmenter les bas salaires. Aucune des mesures de ce type n’a eu d'efficacité sur les embauches ou l'augmentation des salaires. Et pourtant, c'est déjà plus de 200 milliards d’aides publiques que les entreprises perçoivent, tandis que plus de 80 milliards s’échappent dans l’évasion fiscale. De l’argent il y en a – et beaucoup – dans les caisses du patronat. Mais ce n’est pas là que le gouvernement a prévu de le prendre : quand Attal annonce vouloir réduire le déficit public de 5,5% du PIB à moins de 3% d’ici 2027, il veut prendre dans les budgets des ministères et s'approprier nos cotisations sociales.

    Par ailleurs, le gouvernement nous prend vraiment pour des imbéciles lorsqu'il prétend vouloir « mieux prévenir les accidents au travail » : aujourd'hui c’est au moins deux personnes qui meurent par jour à cause du travail, et ce ne sont pas des spots publicitaires gouvernementaux qui vont changer quelque chose. Il faut comptabiliser vraiment les accidents et les maladies professionnelles et sanctionner lourdement les entreprises pour les obliger à prendre des mesures.

    Et pour finir dans les mesures absurdes, ce n’est pas en faisant le même travail en 4 jours au lieu de 5, comme le propose Attal, qu’on va réduire le chômage et améliorer les conditions de travail. C’est juste l'intensification encore et toujours du travail pour le plus grand bénéfice des actionnaires et des patrons.

    Attaques islamophobe et tapis-rouge pour l’extreme droite

    Cette violence de classe, qui s’articule avec une violence islamophobe exacerbée, donne toujours plus de gages à l’extrême droite. Les interventions d’Attal suite à l’agression d’une élève portant le voile par un proviseur sont écoeurantes. Alors que la jeune femme est victime d’un comportement violent et raciste, l’Etat a porté plainte contre l’élève ! C'est une incitation à la violence contre toute les personnes racisées, et  de telles déclarations ne font que préparer le terrain à l'extrême droite dont les scores annoncés aux européennes atteignent déjà les 40%. 

    L’ensemble de notre camp social doit réaffirmer sa solidarité et combattre ces idées nauséabondes, notamment en manifestant le dimanche 21 avril lors de la marche contre les racismes et l’islamophobie.

  • Ministère du Travail : de l’unité des syndicats de lutte à la réunification syndicale ?

    Nous commençons dans ce numéro de la revue L’Anticapitaliste le débat sur l’unification syndicale, avec deux premiers textes, l’un sur l'expérience concrète chez les salarié·es dépendant du ministère du Travail, l’autre sur la nécessité d’un nouvel outil syndical unitaire.

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  • « Tous les parents et professionnels étaient conviés pour montrer notre désaccord avec cette réforme et notre soutien au plan d’urgence 93 »...

    Lila a trois enfants, un fils en première en section européenne à Paris, une fille en troisième au collège Marais de Villiers à Montreuil dans le 93, et une fille en primaire. Elle a toujours été engagée dans la FCPE et est parent d’élève élue au collège. Elle explique les raisons de la mobilisation des parents.

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  • MortEs au travail : l’hécatombe continue...

    En septembre 2023, le gouvernement engageait une campagne intitulée « Stop aux accidents du travail graves et mortels », rappelant que deux personnes décèdent chaque jour au travail – sans compter le secteur public – tandis qu’une centaine d’autres sont blesséEs gravement, et jugeant ces chiffres « inacceptables »1

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  • Un an après, la lutte contre l’accaparement de l’eau continue...

    Un an ! Le 25 mars, et quelques jours avant, de multiples initiatives ont été organisées afin de fêter l’anniversaire de la manifestation de Sainte-Soline. 

    L’occasion de rappeler ce qu’il s’est passé auprès du chantier de cette mégabassine du sud des Deux-Sèvres et dans le même temps de poursuivre le combat contre l’accaparement de l’eau par l’agrobusiness.

    « On va tout fêter »

    5 000 grenades, un déploiement policier surdimensionné, une répression féroce. Mais aussi 25 000 personnes rassemblées à Sainte-Soline. D’un côté un État qui frappe, de l’autre une mobilisation populaire de masse cherchant à sauver le climat et à imposer une autre gestion de l’eau et de l’agriculture.

    Aussi, plusieurs actions ont été organisées, dans de nombreux départements. Commémorations pour les blesséEs, diffusions de films, débats, et même des boums devant des préfectures et/ou des gendarmeries le lundi soir avec le mot d’ordre « On va tout fêter ! »

    Une lutte globale

    La lutte contre les mégabassines se poursuit et s’articule à celle des paysanNEs, notamment de la Conf’, qui depuis des semaines enchaînent blocages, réunions et actions coup de poing. En Charente, par exemple, la SCACHAP, immense base logistique de Leclerc, a été bloquée pendant 36 heures au mois de février. 

    Quelques jours plus tard, la Conf’ participait, en lien avec le collectif « Charente Palestine » et BDS, à une action de boycott et ­d’informations devant un magasin Carrefour pour dénoncer à la fois l’agriculture productiviste et le colonialisme israélien. Bien sûr, à chaque fois, les militantEs anti-­bassines sont là, comme de nombreuxEs syndicalistes, des Gilets jaunes, des militantEs politiques, comme celles et ceux du NPA, de LFI, de EÉLV ainsi que des libertaires. C’est une preuve supplémentaire que lutter contre l’accaparement de l’eau fait partie d’une vision globale de la société, égalitaire, où la valeur d’usage l’emporte sur la valeur marchande.

    D’autres actions sont prévues et le point de mire est clairement le mois de juillet et la manifestation internationale qui se déroulera dans le Poitou une fois de plus, les 20 et 21 juillet 2024. Après Sainte-Soline 1 et Sainte-Soline 2, nous devrons réussir à être encore plus nombreuses et nombreux.

    Correspondant

  • Non aux expulsions des Kurdes !

    Hier, Firaz Korkmaz, jeune militant kurde de 24 ans réfugié en France a été livré à ses bourreaux par l'État Français. Firaz avait fui la répression en Turquie (menaces, torture, prisons...) et avait demandé l'asile en France. Après quelques jours en CRA, c'est ligoté, bâillonné et menotté, qu'il a été embarqué de force dans un avion pour la Turquie, et ce malgré les risques de torture et de prison qu'il y encourt. Firaz a été incarcéré immédiatement après son arrivée à Istanbul.

    Le NPA salue les militantEs qui ont tenté d'empêcher son expulsion hier à l'aéroport.

    La répression brutale et sanglante dont sont victimes les Kurdes en Turquie n'est pas un secret.

    Au-delà de cette violation du droit international, l'État français se déshonore une fois de plus par sa complaisance avec les pouvoirs autoritaires. Alors que les milices fascistes turques des "loups-gris" tentent d'incendier des maisons de familles kurdes en Belgique et qu'Erdogan bombarde le Kurdistan depuis des mois avec le silence complice mais surtout avec les armes de l'OTAN, Macron et Darmanin se plient aux exigences d'Erdogan.

    Cette expulsion intervient dans un contexte préoccupant. Partout en Europe des militant•es kurdes sont expulsé•es vers la Turquie, notamment en Suède après qu'Erdogan ait fait de l'extradition des Kurdes la condition de la levée de son veto à l'élargissement de l'OTAN à la Suède.

    Le peuple kurde s'est honoré dans la lutte contre Daesh et ses anciens alliés de l'OTAN l'ont bien vite oublié. La France doit accueillir et protéger les Kurdes et cesser toute coopération commerciale et militaire avec l'État turc. Le secret défense doit être levé dans l'affaire du triple féminicide politique du 10 janvier 2013 à Paris. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) doit être retiré de la liste des organisations terroristes.

    La solidarité du NPA va à la cause du peuple kurde. Nous devons nous mobiliser pour mettre fin aux expulsions des Kurdes et nous joindre aux campagnes internationales pour la libération d'Abdullah Öcalan et de touTEs les prisonnierEs politiques en Turquie.

  • 8 mars en France : un vent d’espoir dans un contexte de guerre et de reflux des mobilisations...

    De par son dynamisme et son caractère massif, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre a été porteuse d’un nouvel élan dans le combat pour l’émancipation sociale.

    Une nouvelle vague de féminisme semble se dégager à partir de l’émergence de mobilisations puissantes ayant eu lieu dans différents pays du monde, l’Argentine, le Mexique, l’Espagne, la Pologne ou encore l’Iran. Leur force consiste en la capacité à faire converger des revendications hétérogènes dans une critique structurelle du système de domination capitaliste et patriarcal où les deux entités sont étroitement enchevêtrées.

     

    Les VSS au cœur de la lutte contre la domination patriarcale

    Le mouvement #Metoo, qui a permis de faire avancer les consciences contre les violences sexistes et sexuelles dans le monde entier, continue à résonner et à secouer l’ordre patriarcal. Le 8 mars a donc été également l’occasion pour porter une parole collective forte capable de balayer les siècles de silence autour des féminicides et des violences subies par les femmes. Dans les coulisses du monde du cinéma, dans les lieux de travail comme dans les partis politiques, la libération de la parole des oppriméEs fait trembler tout un système sexiste de gestion du pouvoir trop longtemps normalisé et banalisé. La dénonciation des violences devient alors un nœud crucial du combat féministe en raison du rôle qu’elles endossent dans la reproduction des relations de domination patriarcale.

    Une vague de solidarité internationaliste face au génocide en Palestine

    Les manifestations du 8 mars ont réussi à mobiliser largement dans un contexte marqué par la défaite du mouvement des retraites et la relative faiblesse des structures qui se mobilisent au niveau national pour dénoncer le génocide en Palestine. Une forte solidarité internationaliste contre la barbarie de l’attaque coloniale de l’État d’Israël s’est exprimée dans les rues. Les cortèges solidaires de la cause des femmes palestiniennes ont été très visibles et dynamiques. Cela a permis de réaffirmer l’importance d’un mouvement des femmes international et autonome qui s’oppose à l’ordre social capitaliste, impérialiste et patriarcal.

    La grève féministe revitalise les répertoires du mouvement ouvrier

    « Nous nous mettons en grève pour dénoncer le capital qui exploite nos économies informelles, précaires et intermittentes » : c’est avec ces mots que l’appel à la grève féministe internationale a été lancé en Argentine en 2017. Sept ans après, la grève féministe a fait son chemin et s’est imposée dans les cadres syndicaux, politiques et associatifs. Il s’agit d’une énorme victoire du mouvement féministe qui, à travers l’appropriation du principal outil de lutte de la classe ouvrière, arrive à formuler une critique structurelle de la société capitaliste contemporaine, capable d’articuler le travail reproductif non rémunéré des femmes et l’exploitation de la main-d’œuvre, les violences économiques et coloniales et leurs intersections avec les violences patriarcales.

    Dans un contexte de reflux des luttes sociales, les femmes arrachent l’introduction de la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution. Si cette conquête n’est pas totalement satisfaisante, on parle en effet de « liberté » et non pas de « droit » et les politiques de démantèlement de l’hôpital public ne semblent pas garantir un accès concret, il s’agit tout de même d’une victoire historique du féminisme qui, depuis les années 1960, a fait du droit à disposer de son corps l’un de ses principaux combats.

    « Femme, vie, liberté » : le slogan des femmes kurdes, scandé pendant la mobilisation en Iran, constitue à la fois un projet d’émancipation sociale et une consigne stratégique incontournable. Nous ne pouvons pas envisager une société libre sans agir en même temps pour libérer les femmes et les personnes LGBTI de l’oppression.

    Au fur et à mesure que les luttes des femmes grandissent, leurs revendications acquièrent une dimension de plus en plus transversale aux différentes sphères, du droit à l’égalité dans le travail au droit à disposer de son corps, en passant par la construction d’un rapport des forces dans le contexte de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

    La vivacité de cette journée internationale et son caractère massif montrent à quel point le combat des femmes est crucial dans les processus de transformation révolutionnaire de la société.

    Commission d'intervention féministe

  • Stop à la spéculation, personne ne doit dormir dehors...

    La fin de la trêve hivernale prend une gravité particulière. Depuis 2020, le covid et l’inflation, les propriétaires, les bailleurs, l’État ont été obligés de mettre la pédale douce sur les expulsions locatives. Non pas qu’ils aient arrêté les procédures juridiques. Non ! Ils ont retardé l’application des décisions de justice en ne leur prêtant pas le concours de la force publique par crainte d’une explosion sociale. En 2024, la donne a changé et tout concourt pour une politique gouvernementale brutale.

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  • Palestine : empêcher la guerre génocidaire par l’arrêt de l’armement...

    Le 25 mars, la première résolution favorable au « cessez-le-feu immédiat » a été adoptée au Conseil des Nations unies grâce à l’abstention des États-Unis. Un cessez-le-feu qui ne devrait s’appliquer qu’au mois de ramadan et se fait toujours attendre, malgré le bilan humain terrible des bombardements et de la stratégie de privation de nourriture.

    Pourtant, le 12 février dernier, le secrétaire des Affaires étrangères de l’Europe, Joseph Borrel, avait expliqué que le chemin vers un arrêt des massacres était d’une certaine simplicité : « Si vous estimez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes afin d’éviter qu’autant de gens soient tués ». Cette logique est implacable d’autant plus que les stocks israéliens, notamment de munitions, s’épuisent assez vite vu la campagne sans précédent de bombardements effectuée depuis octobre. Sans munitions, Israël ne peut continuer sa guerre, et sa production intérieure ne suffira pas. Un moyen matériel est donc d’empêcher l’envoi d’armes à l’État d’Israël.

    Au vu du droit international et des lois sur le commerce mondial de l’armement, Israël ne devrait pas être livré en armes. Le commerce des armes suit certes les lois du capitalisme mais il passe par les États, et ces mêmes États contrôlent les ventes. Plusieurs pays — dont la France — ont signé le traité sur l’armement qui empêche de vendre des armes à des régimes qui les utiliseront contre des civilEs. La France a déjà appliqué ce traité à la Russie en 2014 (avant les sanctions et la guerre en Ukraine) et à la Turquie en 2019 (mais pas à l’Arabie saoudite, par exemple). Depuis le verdict de la CIJ (Cour internationale de Justice) fin janvier, aucun pays ne devrait vendre des armes à Israël.

    Qui envoie des armes à Israël ?

    Selon la base de données sur les transferts d’armes de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, 68 % des importations d’armes d’Israël entre 2013 et 2022 provenaient des États-Unis, qui sont donc le fournisseur principal. Et 28 % proviennent d’Allemagne. Le reste, en volume, devient très faible pour plusieurs pays dont le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et même la France. La part de la France dans les licences d’exportation d’armement est assez négligeable (15 millions d’euros de livraison en 2023, par exemple).

    Le soutien militaire à Israël se manifeste bien plus par des complicités sous la forme de partenariats avec des groupes militaires israéliens. Cela permet de soutenir Israël sans avoir à leur vendre directement des armes. Les principales firmes d’armement israélien s’appellent Elbit Systems, IAI (Israel Aerospace Industries) et Rafael. À elles trois, elles forment le cœur du système d’armement israélien qui exporte en outre énormément à l’international : 12 milliards de dollars en 2023. La plupart des complicités des industries d’armement se font donc par des accords de coopération avec ces trois entreprises.

    Stop Arming Israël

    Cette complicité lors d’un génocide n’est clairement pas acceptable. Sous la pression de plusieurs campagnes, le Canada a indiqué qu’il ne vendrait plus d’armement à Israël (un faible volume) ainsi que l’Australie. Pour la complicité, la société japonaise Itochu Corporation a annoncé le 5 février qu’elle mettrait fin à son partenariat avec Elbit Systems d’ici à la fin du mois de février, en citant notamment la CIJ. Le Danemark a été mis sous pression ainsi que les Pays-Bas pour ne plus exporter de pièces détachées d’avions de combat qui seront utilisés par Israël. La campagne Stop Arming Israël d’origine palestinienne pointe les différentes entreprises dans le monde qui participent à ces complicités. Organisée autour du blocage des livraisons d’armes sur les ports, ses actions se manifestent aux sièges des compagnies directement. Ainsi, en France, il est temps de mettre la pression sur les entreprises d’armement françaises comme Safran (comme cela a été fait le 11 mars à Malakoff), Thales, ou encore Dassault ou encore Eurolinks à Marseille devant lequel est prévue une action le 1er avril. Sans armes, pas de massacres. Stop Arming Israël !

    Édouard Soulier