Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 3

  • Déserts médicaux : Vite, un service public de santé de proximité !

    Plus de 6 millions de personnes, dont 650 000 patients en affection de longue durée sont privées de médecin traitant. 87% des territoires sont en situation de pénurie médicale. La médecine libérale est à bout de souffle face aux pathologies chroniques, au vieillissement de la population, aux inégalités sociales de santé.

    Former plus et mieux des médecins, pour un service public de santé de proximité, partout sur le territoire, voilà ce qu’une gauche de rupture devrait répondre dans ce débat urgent, où fleurissent les fausses solutions. Car la loi Garot transpartisane, qui introduit une timide régulation des installations, et le projet Bayrou de consultations délocalisées seront inefficaces face à l’ampleur du problème. Des pansements sur une jambe de bois, comme ces 94 millions d’euros dépensés en pure perte, entre 2017 et 2020, pour attirer l’installation de jeunes médecins dans les déserts médicaux !

    Les déserts médicaux sont au croisement de l’abandon de pans entiers du territoire par le capital et de la volonté de limiter le nombre de médecins formés, tout en leur laissant la liberté d’installation. Les déserts médicaux sont souvent des déserts tout court ! Une solution réellement efficace doit donc combiner lutte pour le retour des services public, du travail, de la culture sur tous les territoires, lutte pour la mise en place d’un service public de santé de proximité, en commençant par les déserts médicaux, et une réforme des études médicales et de Parcourssup. Former 16 000 médecins par an, former mieux à une autre médecine, former au plus près des territoires, car toutes les études montrent qu’on s’installe là où on se forme et on vit, former avec un salaire étudiant pour changer aussi la composition sociale et donc géographique des futurEs professionnelLEs de santé. Et vite reconnaitre les Padhue (praticiens à diplôme hors Union européenne) et développer des filières d’accès aux études médicales pour les infirmierEs.

    Le plan Bayrou, même pas efficace

    Pour désamorcer la grève des internes et des médecins contre la loi Garot, Bayrou dégaine un nouveau plan : deux jours par mois dans les déserts médicaux pour les médecins des zones surdenses. « Médecins solidaires » organise depuis longtemps, le temps d’une semaine, l’envoi de volontaires dans les déserts médicaux. Utile et à développer. Mais comment trouver des remplaçantEs, on ne forme pas assez de médecins ! Beaucoup choisiront de payer des pénalités plutôt que d’abandonner leur cabinet surchargé. Tout cela n’est pas à la hauteur. Au-delà du refus d’acter l’épuisement de la médecine libérale, le caractère dérisoire de ces mesures trouve son origine dans le refus de financer la santé à la hauteur des besoins, porté depuis des décennies tant par le bloc central que par le parti socialiste. Sans parler de la nouvelle ponction à 40 milliards d’euros qu’ils nous promettent pour rentrer dans l’économie de guerre !

    86 % des FrançaisEs sont favorables à une régulation de l’installation selon un sondage Ipsos-Fédération hospitalière de France. Mais une meilleure répartition de la pénurie, indispensable, ne suffira pas. D’autant que la proposition de loi transpartisane de la LFI aux LR, portée par le député PS Garot est bien timide. C’est seulement sur 13 % du territoire, les plus dotés, qu’il faudra l’accord de l’agence régionale de santé pour s’installer. Sauf si on remplace un médecin qui part à la retraite, ce qui est d’ailleurs le cas le plus fréquent. Un changement à la marge, mais un coup de canif à la sacro-sainte liberté d’installation qui fait bondir les syndicats médicaux ultra-libéraux et le Conseil de l’Ordre, qui ose déclarer « qu’on forme trop de médecins ». À noter encore, le RN qui se proclame « défenseur de la ruralité » a voté à l’unanimité contre toute régulation de l’installation.

    Faire alliance autour de la fin de la médecine libérale

    Faute de proposer un autre mode d’exercice, cette loi jette malheureusement dans les bras des ultralibéraux toute une jeune génération qui n’y voit qu’une aggravation des 11 années d’exploitation qu’elle subit. Un concours et une formation maltraitante, un salaire moyen à 400 euros par mois pour les étudiantEs, des gardes payées 54 euros brut, une semaine moyenne de 58,4 heures de travail pour les internes, l’allongement à 4 ans des études de médecine générale sans projet de formation. Avec 24 % des internes qui ont des idées suicidaires, non décidément, les internes ne sont pas des enfants gâtéEs qui refusent la lutte contre les déserts médicaux.

    Pour la gauche, il aurait fallu bâtir avec eux une alliance autour du droit à la santé pour tous et toutes, partout, ce qui inclut donc aussi une régulation de l’installation et la fin de la médecine libérale, en échange d’une amélioration immédiate des conditions de formation et de vie des internes, et de la promesse d’un investissement massif dans une nouvelle forme de médecine de santé de proximité, avec du temps pour vivre et soigner, dans le cadre de la reconquête de tous les territoires par la culture, le travail et les services publics.

    Un chemin étroit, mais indispensable, avec pour horizon un service public de santé de proximité, pluridisciplinaire, prenant en charge le soin, mais aussi la prévention comme une priorité, les petites urgences et la permanence des soins, et la recherche en médecine de ville. Un lieu de formation des internes sur tous les territoires, en autonomie supervisée avec un vrai maître de stage, à l’opposé de la formation centrée sur le CHU de la capitale régionale. Un service public de santé qui épargne du temps médical, avec la fin de nombreuses tâches administratives, et un travail en équipe qui permet une prise en charge individuelle mais aussi collective des patientEs-usagerEs, notamment sur la prévention ou l’information. Sans parler d’un droit à conquérir de l’auto-arrêt de travail dans certaines situations (garde d’enfant malade, congé hormonal, petites pathologies, comme il en existe dans certains pays du Nord, ou comme cela a pu exister en auto-déclaration des arrêts covid).

    Un service public unissant tous les professionnelLEs de santé, dans un exercice partagé autour des formations et qualifications de chacunE (et pas d’une délégation de tâches synonyme de baisse de la qualité des prises en charge et de santé à deux vitesses), mais aussi les patientEs, et plus largement les associations, syndicats, les collectivités locales, l’école, les cantines du bassin de vie, pour un réel projet de santé du territoire. Un service public de santé de proximité, en lien avec l’hôpital public, financé et géré démocratiquement par une Sécu reconquise, avec un 100 % sécu assurant la gratuité des soins.

    Commission santé, sécu, social

  • 1er mai : Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale...

    Pour un 1er Mai de résistance antifasciste et anti-impérialiste

    Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale

    Le 5 avril, aux États-Unis, une immense colère s’est exprimée contre Trump et son gouvernement d’extrême droite, à travers 1 300 manifestations rassemblant 500 000 personnes. Ces mobilisations significatives ne sont qu’un début. Elles montrent qu’il est possible de riposter aux violentes attaques qui ont lieu partout dans le monde contre les intérêts de la classe ouvrière, des migrant·es, des victimes du racisme, des femmes et de la communauté LGBTI…

    Ainsi, en Serbie, en Grèce, en Corée du Sud, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Argentine, en Inde, des secteurs significatifs de la population se sont également soulevés contre leurs gouvernements, les mettant en difficulté, et contre l’extrême droite. Les jeunes ont joué un rôle capital dans beaucoup de ces mouvements de résistance. Le large mouvement de solidarité avec la population de Gaza, contre le génocide mis en place par l’État sioniste, qui a mobilisé des centaines de milliers de jeunes – notamment issus des milieux racisés des pays impérialistes, et des juifs antisionistes – montre la voie pour une mobilisation contre les offensives impérialistes et d’extrême droite. Ce mouvement renforce la solidarité envers la résistance ukrainienne face à l’invasion russe, la résistance du peuple kanak à l’impérialisme français et toutes les autres formes de solidarité et de résistance antifascistes et anti-impérialistes.

    Le 1er Mai 2025 doit être l’occasion, dans le monde entier, de manifester notre solidarité internationale avec les luttes contre les politiques guerrières, contre l’extrême droite, contre les politiques libérales, et pour les droits démocratiques, économiques et sociaux des peuples. Dans le monde entier, le drapeau palestinien sera brandi, comme signe de résistance.

    ***

    Le monde est devenu de plus en plus instable, incertain et dangereux. Nous devons faire face à l’urgence climatique et aux crises économique, sociale et politiques engendrées par le capitalisme. Les politiques autoritaires, xénophobes et protectionnistes de Poutine et de Trump et leurs guerres commerciales et impérialistes accélèrent la crise de ce système. Les mesures de Trump renforcent la crise économique et l’inflation, des licenciements, en plus d’approfondir l’extractivisme écocide et impérialiste. Les gouvernements autoritaires, impérialistes ou d’impérialismes régionaux de Trump, Poutine, Netanyahou, Meloni, Orbán, Erdogan, Modi, Xi Jinping et Marcos dirigent ces attaques. Leur conservatisme réactionnaire les combine avec une multiplication d’attaques contre les droits sociaux et démocratiques, notamment les droits reproductifs des femmes, les LGBTI, en particulier les personnes trans, contre la liberté de la presse et d’expression, contre les migrant·es et toutes les personnes racisé·es – qui subissent toujours plus des discriminations, sont jeté·es dans l’illégalité, sont victimes de séparations familiales, d’emprisonnement et d’expulsions.

    Face à cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité et l’urgence de se battre pour la liberté de circulation et d’installation, avec une égalité des droits quelle que soit la nationalité et l’origine, le genre et la sexualité.

    Elle revendique le blocage des prix et l’augmentation des salaires, l’annulation des dettes illégitimes et l’expropriation des banques et des grandes entreprises de l’énergie.

    ***

    À la politique guerrière de Trump et Poutine, qui se concrétise par l’invasion de l’Ukraine et le génocide en Palestine, ainsi que par les tentatives d’accord entre eux pour se partager les richesses ukrainiennes, la réponse ne peut pas être le militarisme. L’Union européenne tente de s’organiser pour constituer un troisième pôle économique et militaire, et participer à la fuite en avant guerrière et austéritaire. Elle utilise le prétexte de répondre à Poutine et Trump pour augmenter les budgets militaires. Elle prétend que cela nécessite des coupes drastiques dans les dépenses de protection sociale – dans les hôpitaux, les écoles, les prestations sociales, l’emploi public et, bien sûr, l’aide aux pays du Sud, comme l’a fait Trump. Cette politique est lourde de menaces pour l’humanité, que ce soit par la menace de guerres, y compris nucléaires, par la montée du néofascisme dans le monde entier, et le rejet assumé du combat contre la crise climatique.

    Dans cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité d’un mouvement mondial contre la guerre, contre la militarisation, en particulier contre l’arme nucléaire. Ce mouvement ne s’oppose pas – et contraire il y est intimement lié – au soutien aux luttes des peuples, armées comme non armées, contre les guerres impérialistes, en particulier en Palestine et en Ukraine, mais aussi de tous les peuples sous l’emprise de l’impérialisme et de puissances régionales, au Congo, au Soudan, au Sahel, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, au Myanmar… Car il ne peut y avoir de paix sans justice.

    Nous voulons construire un autre monde, basé sur la coopération et non la violence, la socialisation (des ressources naturelles, des transports, des banques…) et non la concurrence, sur les choix démocratiques de ce qu’on produit et de quelles marchandises on fait circuler, sur la solidarité plutôt que sur la haine, encouragée par l’extrême droite. À l’avant-garde de ce combat sont présent·es celles et ceux qui se battent contre l’extrême droite, contre les gouvernements libéraux, contre la guerre, pour la libération de la Palestine et de l’Ukraine.

    La IVe Internationale l’exprime dans son Manifeste pour la révolution écosocialiste adopté lors de son 18e congrès.

    À l’occasion de ce 1er Mai, elle appelle la classe ouvrière, les paysan·nes, les habitant·es des quartiers populaires et les peuples et couches opprimés à se mobiliser massivement pour changer le monde. Face à la montée de l’extrême droite et des politiques autoritaires de tous les gouvernements, elle appelle à la construction de campagnes de riposte unitaires contre le militarisme, l’impérialisme, le néofascisme et le néolibéralisme. Changeons le rapport de forces !

    • Solidarité internationale contre l’impérialisme et l’autoritarisme en le 1er Mai, journée historique de la résistance et de la solidarité internationale !

    • Halte aux guerres et à la militarisation ! Libérons la Palestine ! Retrait des troupes russes d’Ukraine !

    • Arrêtons l’extrême droite, partout dans le monde !

    • Défense des revendications des travailleur·ses, pour une révolution écosocialiste !

  • L’antifascisme ne se dissout pas : solidarité totale avec la Jeune Garde...

    Le ministre de l’Intérieur a annoncé hier déclencher la procédure de dissolution de la Jeune Garde antifasciste.

    Alors qu’Aboubakar Cissé a été victime d’un attentat islamophobe dans une mosquée, Bruno Retailleau s’est illustré par son absence de réaction et de fermeté face à cet acte terroriste. Il tente de changer de séquence politique en annonçant cette dissolution lors d’une session de questions au gouvernement, à la suite à une question posée par un député RN. 

    Isolé au sein du gouvernement et totalement à la botte de l’extrême droite identitaire, notamment par ses liens avec Nemesis – qui demande cette dissolution de longue date – il continue dans la droite ligne de son engagement à mener à bien la politique du RN et de ses relais. 

    Cette annonce marque un palier supplémentaire dans la dérive autoritaire du macronisme et de la répression de la gauche sociale et politique. Dissoudre une organisation dont un député d’opposition est le fondateur et le porte-parole est un marqueur de la dégradation de la situation politique. 

    La Jeune Garde a été ces dernières années une organisation nationale qui a participé à repopulariser l’antifascisme de masse, en étant de toutes les luttes et en ayant travaillé à l’unité sur tous les territoires où elle est implantée, pour faire fermer les locaux d’extrême droite et s’opposer aux violences des groupuscules fascistes. Elle est un outil indispensable contre la violence d’extrême droite et le racisme. 

    Retailleau annonce dissoudre la Jeune Garde en même temps que Lyon populaire, mettant ainsi volontairement sur un pied d’égalité un groupuscule fasciste violent et une organisation antifasciste.

    Le NPA-A apporte toute sa solidarité aux camarades de la Jeune garde face à la répression et appelle à l’unité la plus large de notre camp social face à Retailleau, la répression et l’extrême droite. Nous sommes toutes et tous antifascistes ! 

  • L’islamophobie tue : organisons la riposte !

    Le 28 avril 2025, à La Grand-Combe, Aboubakar Cissé a été assassiné dans sa mosquée, à l’aube, alors qu’il s’apprêtait à la nettoyer avant la jumu’a (prière du vendredi). 

    Il a été frappé de cinquante coups de couteau par un homme se disant animé d’une « conviction » de devoir tuer. Ce meurtre n’est ni un fait divers ni une tragédie isolée. C’est un acte islamophobe. Et un signal d’alarme : l’islamophobie est une menace mortelle.

    Dans un contexte d’intensification de la stigmatisation des musulmanEs, ce crime constitue l’expression brutale d’une logique politique et raciste déjà bien installée. 

    Aboubakar, martyr de l’islamophobie 

    Parce qu’Aboubakar était musulman, dans une mosquée, dans un lieu identifié comme tel, il a été pris pour cible. L’assassin ne s’est pas contenté de « tuer la première personne venue » ; il a pénétré dans un lieu de culte, proféré des insultes contre l’islam, et méthodiquement humilié et assassiné un homme en raison de sa foi. C’est l’aboutissement d’un fantasme délirant mais cultivé par le climat ambiant : faire disparaître les musulmanEs de l’espace public.

    L’islamophobie et le racisme d’État, vecteurs des violences 

    Ce n’est pas la première fois que des lieux de culte musulmans sont visés. Depuis des années, ils sont profanés, menacés, désignés comme des zones de non-droit, comme des ennemis de l’intérieur. Contrairement à ce que certains discours voudraient faire croire, ces lieux n’ont jamais été sanctuarisés. À rebours de la tradition républicaine qui voudrait que les lieux de culte bénéficient d’un certain respect, ils sont perçus ici comme des cibles légitimes. Quand l’État ferme des lieux de prière, quand les médias les désignent comme des foyers de radicalisation, quand la parole raciste se libère sans conséquence, les actes suivent. Ce meurtre n’est pas une « aberration ». Il est la conséquence logique d’un racisme structurel qui rend acceptable, voire souhaitable, la disparition des musulmanEs.

    Mais il serait insuffisant de ne pointer que l’État ou les médias. L’islamophobie est diffuse, enracinée, multiforme. Elle innerve les institutions, elle s’exprime dans les politiques sécuritaires, elle se niche dans les lois (comme celle de 2004 sur les signes religieux à l’école), elle irrigue les discours et s’insinue dans les représentations sociales. Elle est ce socle idéologique qui permet d’accuser en bloc, de discriminer légalement, de rendre invisibles ou de désigner à la vindicte les musulmanEs et assimiléEs.

    La riposte solidaire à construire par en bas 

    Face à cela, il y a pourtant des résistances. Dès l’annonce de l’assassinat d’Aboubakar Cissé, des collectifs, des organisations, des proches ont réagi, exprimant colère et solidarité. Une mobilisation est en préparation, notamment à travers la marche du 11 mai. Ces réactions sont précieuses. Elles disent que notre camp social n’est pas condamné à la passivité. Elles disent aussi qu’il est temps d’amplifier la riposte mais celle-ci ne doit pas se mobiliser seulement lorsque la tragédie est survenue. 

    Combattre l’islamophobie est une priorité, parce qu’elle fracture notre camp social, parce qu’elle légitime l’extrême droite, parce qu’elle est un cheval de Troie contre l’ensemble des droits démocratiques. 

    Trop souvent, les personnes directement concernées par l’islamophobie sont mises à l’écart des structures militantes et des campagnes. Trop souvent, notre solidarité reste abstraite ou tardive. Il faut construire une mobilisation unitaire, durable, radicale, qui ne se contente pas de dénoncer les conséquences mais s’attaque aux causes : une véritable campagne contre l’islamophobie. Cela passe par l’abrogation des lois racistes, par la reconnaissance du droit à l’expression religieuse dans l’espace public, par la solidarité active avec les musulmanEs. 

    Le meurtre d’Aboubakar Cissé n’est pas seulement un crime odieux. Il est le révélateur d’un moment politique. Un moment où la volonté de faire disparaître les musulmanEs de l’espace public se heurte à une nécessité vitale : celle de résister ensemble, dans la rue, dans les quartiers, dans les lieux de travail, dans les lieux de culte. Non pas en victimes résignées, mais en actrices et acteurs d’une lutte émancipatrice contre le racisme et pour la justice sociale.

    Commission nationale antiracisme

  • Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

    Le gouvernement Macron poursuit ses tentatives de faire taire les voix de soutien au peuple palestinien. Retailleau, dans la très à droite ligne de Darmanin continue d’utiliser l’arme de la dissolution pour interdire les oppositions à leur politique. Des groupes comme Palestine Vaincra ont déjà été dissous pour des motifs fumeux qui masquent mal le fait que ce sont des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine.

    Cette procédure s’inscrit dans un contexte islamophobe inouï et quelques jours après l’assassinat d’Aboubakar Cissé que le gouvernement a cherché à minimiser. En effet, Urgence Palestine est l’une des principales organisations en France qui mobilise la jeunesse des quartiers populaires en solidarité avec la résistance du peuple palestinien. Un peuple qui doit faire face au génocide mené par un gouvernement israélien d’extrême droite qui a le soutien et la complicité des « démocraties occidentales » dont la France de Macron. Une fois de plus, le soutien aux PalestinienNEs est réprimé et ses voix étouffées.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien sans faille à Urgence Palestine et condamne absolument cette tentative de dissolution. Nous devons faire front pour défendre Urgence Palestine contre cette décision scandaleuse. Le NPA-l’Anticapitaliste reste déterminé dans son opposition au génocide, aux politiques coloniales, d’apartheid et de purification ethnique menées par Israël. Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui mobilisent et mènent ce combat en France. La solidarité n’est pas un crime. Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

  • Attentat de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation...

    Attentat meurtrier dans la mosquée de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation

    Le Nouveau Parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) exprime sa profonde tristesse et sa colère après à l’attentat islamophobe survenu vendredi 25 avril 2025 dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, lors duquel Aboubakar, 23 ans, a été assassiné à coups de couteau. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.

    Selon les informations rapportées par le parquet d’Alès et par la presse, l’agresseur s’est filmé pendant son attentat, criant par deux fois « ton Allah de merde » et indiquant que, par les zones du corps qu’il a visées par une cinquantaine de coups, il a cherché à humilier la victime en plus de la tuer. Ces propos, ces actes, cette volonté de rabaisser, le lieu de l’assassinat ne laissent que peu de doute sur les motivations islamophobes du meurtrier.

    L’attitude du ministre de l’Intérieur qui est aussi en charge des cultes, Bruno Retailleau, est révélatrice de l’islamophobie d’État qui est portée par le gouvernement. À l’annonce de cette attaque, il n’a pas jugé nécessaire de modifier son agenda. Au lieu de se rendre sur les lieux du drame pour apporter son soutien à la communauté endeuillée, il a préféré maintenir son meeting dans l’Ain, dans le cadre de sa campagne pour la présidence des Républicains. Chacun·e pourra relever la différence de traitement avec d’autres situations.

    Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique comme par le gouvernement lui-même. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es, les fermetures d’établissements, les perquisitions abusives, les expulsions arbitraires, les poursuites infondées, les condamnations vexatoires visant des personnalités musulmanes, tout cela crée un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.

    Le NPA réaffirme son engagement à combattre l’islamophobie comme toutes les formes de racisme. Nous appelons à la mobilisation sur des bases solides, tant qu’il le faudra face au racisme d’État comme face à l’extrême droite. Toute mesure islamophobe est non seulement une oppression supplémentaire contre les musulman·es, c’est également un combustible pour les violences racistes. Nous appelons à rejoindre les rassemblements qui se tiennent dimanche 27 avril, à Paris, à Marseille et ailleurs.