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  • Au risque de prolonger l’épidémie, Macron autorise tous les secteurs industriels à redémarrer...

    Trop, c’est trop ! L'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) a lancé un appel à Macron pour qu'il reconnaisse le caractère essentiel de toutes les filières industrielles durant cette épidémie de coronavirus. L’UIMM, l’Union des industries et métiers de la métallurgie, le cœur historique du patronat français, représente 42 000 entreprises de l'automobile, de la sidérurgie ou de l'aéronautique et emploie 1,5 million de salariés dans des entreprises de toutes tailles.

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  • Le 11 mai : ce sera sans nous !

    Lundi soir, Macron a annoncé la réouverture progressive des écoles, collèges et lycées sur le territoire. Blanquer d’ailleurs ne devait une nouvelle fois pas être dans la confidence, puisque depuis ce matin il essaie d’expliquer comment cette réouverture va être gérée. 

    Une décision catastrophique sur le plan sanitaire

    « [Ce] qui me tracasse un petit peu, c’est la réouverture progressive des crèches, des écoles et des lycées parce que là, je pense que ça fait courir un risque inutile. Les enfants n’obéissent pas forcément aux consignes, ils vont naturellement jouer ensemble et ils risquent de ramener le virus à la maison ». C’est Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France, qui s’exprime ainsi. Oui, la décision de rouvrir les écoles, collèges et lycées est une absurdité sur le plan sanitaire. Blanquer bafouille qu’on mettra en place des « groupes réduits », il explique que les élèves ne seront pas obligés d’aller en cours, puis une heure après il se ravise… On nous dit que le port du masque est considéré comme « fort possible », mais on ne sait même pas s’il y en aura dans les quantités suffisantes pour assurer la protection des personnels comme des enfants !

    Le CHSCT ministériel, lui, a été clair : il demande au ministère « un dépistage généralisé des élèves et des personnels comme préalable à toute reprise d’activité ».

    Une chose est sûre donc : vu la légèreté dont a fait preuve le gouvernement, et tout particulièrement le ministère de l’Éducation nationale, pendant la crise sanitaire, ces conditions de sécurité ne pourront jamais être réunies le 11 mai !  

    Les inégalités scolaires ont bon dos

    Après avoir pendant un mois envoyé Blanquer vanter les vertus de la prétendue « continuité pédagogique », Macron fait maintenant mine de découvrir qu’il existe des inégalités, et que ces inégalités se creusent durant cette période de confinement. Et c’est l’argument qu’il ose utiliser pour annoncer que le 11 mai les écoles et les établissements doivent rouvrir !

    Mais personne n’est dupe : ni les enseignantEs, ni les parents ! Si Macron et Blanquer veulent vraiment lutter contre les inégalités comme ils prétendent, qu’ils commencent tout simplement par annuler toutes les fermetures de classe et suppressions de postes que, en pleine période de confinement, les instances des rectorats sont en train d’acter, et ce notamment dans les écoles et les établissements relevant de l’éducation prioritaire.

    En réalité, ce qui permettrait de pallier la rupture d’égalité provoquée par la période de confinement, c’est un plan massif de créations de postes, permettant réduction des effectifs par classe, la création de groupes de soutien... Mais bien évidemment, ce n’est pas la solution choisie par Macron et son gouvernement.

    Nous ne sommes pas la garderie du Medef : le 11 mai, ce sera sans nous !

    La décision de Macron n’obéit en rien à des considérations sanitaires ni pédagogiques : il obéit simplement à son donneur d’ordre, le Medef, dont le président déclarait vendredi : « J’appelle tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité ». En annonçant la réouverture des écoles, Macron ne veut qu’une chose : que les enseignants et enseignantes gardent les gamins des prolos qui doivent retourner au boulot.

    L’école n’est pas une garderie ! Dès lundi soir, sur les réseaux sociaux, de nombreux collègues ont fait part de leur inquiétude et de leur indignation. Pour beaucoup, il est impensable de reprendre le 11 mai.

    David Conflent, Aurélien Perrena

  • Macron et l’effacement de la dette africaine : de la poudre de perlimpinpin...

    Lors de sa dernière allocution télévisée le 13 avril, Emmanuel Macron a fait une déclaration étonnante : « Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leur dette. »  Aussitôt, certains ont crié au loup sur les réseaux sociaux, demandant que l’on fasse de même pour les entreprises françaises. Mais derrière les effets d’annonce, qu’en est-il vraiment ? Peut-on compter réellement sur Macron pour annuler gentiment et sans contrepartie les dettes des États africains ? 

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  • Tchernobyl : 34 ans après la catastrophe, les incendies dispersent les radioéléments...

    Trente-quatre ans presque jour pour jour après l’accident de Tchernobyl, plusieurs incendies ont dévasté la zone interdite – dite zone d’exclusion – de trente kilomètres de rayon autour du réacteur n°4 qui explosa le 26 avril 1986. Les flammes se sont approchées au plus près de la centrale accidentée et des installations stratégiques qui l’entourent. La vue aérienne de l’incendie, disponible sur le site Firms de la Nasa, montre que les feux se sont approchés très près du dôme métallique de 25 000 tonnes achevé fin 2016 et censé contenir la radioactivité du cœur fondu du réacteur pendant un siècle. 

    Quel impact radiologique ?

    Si les incendies semblent désormais maîtrisés, malgré de nouveaux départs de feu le 16 avril, il reste encore à déterminer avec précision leur impact radiologique. Comme l’eau, le feu peut être un des éléments qui concourent à relâcher de la radioactivité dans l’environnement. Dans son communiqué de presse du 8 avril 2020, la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) indique que « ces incendies vont inévitablement impliquer une remise en suspension de substances radioactives dans l’atmosphère, principalement du césium 137 mais peut être également du plutonium et du strontium 90. Ces substances s’étant accumulées dans la biomasse de la région, la combustion de celle-ci entraîne, en toute logique, leur rejet dans l’air. » 

    Aux alentours de la centrale, la forêt a fini par reprendre le dessus, rappelle François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN. « En poussant, les arbres ont remobilisé une partie des éléments radioactifs qui restaient présents au sol. Ainsi, les bois et la canopée se recontaminent en éléments radioactifs, même si c’est beaucoup moins intensément que lors de l’accident de 1986. » Or, avec les incendies de ces derniers jours, les radionucléides ont été pour partie libérés dans les fumées, puis transportés au gré des vents, bien au-delà de l’Ukraine. Les conditions météorologiques qui ont prévalu jusqu’au 14 avril 2020 ont favorisé le transport des masses d’air provenant de la zone de ces rejets vers la Biélorussie, le sud de l’Ukraine, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie. Les modélisations montrent que l'ouest de l'Europe a pu être atteint, mais à des niveaux de contamination a priori très faibles (les analyses sont en cours). La question de l'impact radiologique se pose en premier lieu pour les pompiers intervenus sur les sites mais également pour les populations riveraines.

    Le nucléaire, un danger permanent 

    La centrale de Tchernobyl est toujours présente, et le nucléaire toujours un danger permanent. Entre 1986 et 2000 les trois autres réacteurs ont continué à fonctionner à Tchernobyl et le site, outre le sarcophage du réacteur accidenté, contient de nombreuses zones de déchets hautement radioactifs à vie longue. En France même, les traces du nuage de 1986 sont toujours bien présentes. Les dernières campagnes de carottages de sol effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2014-2015 en Alsace ou en Rhône-Alpes montrent que « le césium 137 est toujours présent dans la couche superficielle des sols (en moyenne, environ 80 % du césium 137 se trouve dans les strates de 0 à 20 centimètres). La période physique du césium 137 est de 30 ans, c’est-à-dire que sa radioactivité est divisée par deux en trente ans, il faudra attendre 300 ans pour qu’elle soit divisée par 1000 » (Communiqué CRIIRAD Valence, le 25 avril 2016).

    Si le temps joue sur la mémoire de cette catastrophe, il a peu d’impact sur la longévité et la dangerosité des radioéléments. Cet incendie est là pour nous le rappeler. 

    En France les 58 réacteurs vieillissants, les dizaines d’installations nucléaires de base (INB) civiles ou militaires ne sont pas non plus à l’abri des événements naturels (cf le tremblement de terre proche de Cruas et Tricastin le 11 novembre 2019, sans parler, en fonctionnement “normal” des “incidents”, des “anomalies”… et de deux “accidents” de niveau IV sur l’échelle internationale) à Saint Laurent des Eaux.

    Il est grand temps d’arrêter le nucléaire.

    Commission Nationale Ecologie.

  • Un virus nommé Poutine !

    La Russie est maintenant « en pleine tempête » : la pandémie coïncide avec l’effondrement de la monnaie nationale ainsi qu’avec la crise politique déclenchée par la proposition de Vladimir Poutine de modifier la Constitution. Alors que chaque dirigeant politique dans le monde cherche à apparaitre comme un souverain capable de déclarer un état d’urgence et de gagner la « guerre » contre le virus, Poutine démontre une complète absence de volonté de prendre ses responsabilités dans la situation. Au niveau national, le danger représenté par le coronavirus n’a été reconnu que la semaine dernière, le 25 mars, quand le président s’est adressé à la Nation. À ce moment-là, le nombre de personnes reconnues officiellement comme infectées était proche d’un millier, mais il était clair que, le système de santé russe étant dans une situation déplorable, on allait vers la catastrophe.

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  • Nous ne serons pas la chair à patrons de Macron...

    Le discours de Macron est sans ambiguïté : nous faire travailler le plus possible tout en bombardant de cadeaux le patronat. Il n’a de nouveau annoncé aucune mesure concrète pour la santé, mais l’annonce d’une possible réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai montre une volonté de faire reprendre le chemin du travail à tout le monde.

    Aucun moyen pour la santé

    Alors que le Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc une nouvelle fois parlé... mais sans prendre les mesures nécessaires : pas d’embauche ou d’ouverture de lits dans la santé, pas de réquisition d’usines pour produire des masques et des tests ou dans la santé pour chercher un vaccin, pas un mot sur l’arrêt des productions non essentielles, rien sur les Ehpad…

    Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’au lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire, Macron et le gouvernement n’ont donc d’autre politique que ce confinement « par défaut ».

    Le Medef l’a ordonné, Macron exécute

    Macron promet par contre de nouvelles aides aux patrons, en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes… Alors que les grandes entreprises ont des dizaines de milliards en caisses, ce dont ont besoin les toutes petites sociétés, ce sont de vraies mesures de chômage partiel qui permettent de payer leurs salariéEs. Des aides qui pourraient être financées par les grandes sociétés comme Amazon ou les centres commerciaux qui se gavent de la fermeture des petits commerces.

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du premier et du second degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Pour les rouvrir, il faudrait des tests et des masques en masse. Et pourquoi laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer les parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le président du Medef l’a affirmé : « L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020. »

    Produire à tout prix

    Macron a promis des tests de dépistages « à ceux qui présentent des symptômes », alors que selon certaines études, un quart des personnes contaminées seraient asymptotiques et que bien d’autres voient passer la maladie comme un gros rhume.

    Macron promet des masques pour se déplacer, ainsi qu’une application de contrôle. Tout cela a pour but de faire reprendre le travail… Mais les déplacements personnels, sans autorisation, seront sans doute toujours interdits.

    Quelle hypocrisie ! Tout comme le fait de fermer les frontières, alors qu’il serait bien plus efficace d’y réaliser des tests pour mettre en quarantaine les malades et les soigner. C’est le virus qu’il faut bloquer aux frontières, pas les êtres humains !

    Imposer nos réponses à l’urgence sanitaire et sociale

    Depuis trois mois, ceux qui nous gouvernent ont montré leur inefficacité face à la crise, car ils ne pensent qu’à préserver la production et les profits des grandes sociétés. Ils doivent dégager. Nous devons nous battre pour créer rapidement les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie ;

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, la sécurité au travail dans le cadre des activités nécessaires, avec la garantie du droit de retrait.

    - La création de 120 000 postes de personnel soignant dans les hôpitaux et les Ehpad, ainsi que l’ouverture des dizaines de milliers de lits supprimés ces quinze dernières années...