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  • Mali : quand la terreur des djihadistes et de la junte s’abat sur la population...

    « La pire atrocité depuis une décennie » c’est par ces mots que l’organisation de défense des droits humains Human Right Watch (HRW) a qualifié le massacre dans la ville de Moura, fin mars. Une tuerie perpétrée par l’armée malienne encadrée par les mercenaires du groupe russe Wagner. Cette tragédie témoigne de la dérive dictatoriale de la junte malienne qui a pris le pouvoir depuis presque deux ans.

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  • Scandale du chlordécone, crime d’État colonial !

    L’enquête préliminaire ouverte par une plainte déposée en 2006 par plusieurs associations antillaises vient d’être clôturée. Le délai est à lui seul un scandale (15 ans d’enquête sur des faits qui se sont produits entre 1972 et 1993), et tout cela pour ne réclamer aucune mise en examen, ce qui annonce un probable non-lieu. Envisager un non-lieu dans une affaire où une population a non seulement été empoisonnée pendant des années par un produit reconnu dangereux puisqu’interdit aux États-Unis dès 1975, mais où 90% de la population actuelle est toujours exposée aux contaminations contenues dans les sols et la mer aujourd’hui encore, est un pur non-sens. Sauf à se rappeler le déni colonial : ce produit interdit tardivement en France (1990) a continué à être utilisé dans les bananeraies de Martinique et Guadeloupe jusqu’en 1993, territoires mis hors du droit commun, du fait colonial.

    Le NPA s’associe pleinement à la colère des associations martiniquaises qui dénoncent ce nouveau déni juridique et qui revendiquent de légitimes réparations des préjudices individuels et collectifs subis par le peuple antillais :

    - mesures concrètes pour la détoxication des personnes et la dépollution des sols et des eaux destinées à la consommation et aux cultures ;

    - mise en place d’un programme conséquent de recherches ;

    - réalisation immédiate d’une cartographie complète et détaillée des sols pollués ;

    - aide aux paysanEs pour des solutions alternatives, pour un changement de modèle agricole et alimentaire ;

    - mise à disposition des agriculteurs et agricultrices qui en sont privés de terres à cultiver, en particulier de terres en friches pour une agriculture sans chlordécone, sans pesticides ;

    - association réelle des instances locales et du mouvement social à la définition et à la conduite des stratégies de sortie de cette crise sans précédent ;

    - jugement et condamnation des responsables (économiques et politiques) de ce désastre alors que, jusqu’à ce jour, une choquante impunité règne ;

    - indemnisation et prise en charge de l’ensemble des victimes.

    Le NPA soutiendra donc toutes les démarches et mobilisations initiées par les associations pour que la justice soit rendue. Dans cet objectif, le NPA appelle les organisations, syndicats, associations de métropole à se réunir pour envisager des actions communes afin de rompre le silence et de construire des mobilisations en pleine et entière solidarité contre les injustices de l’État colonial français.

  • Contre Le Pen et les politiques libérales, riposte sociale et antifasciste !

    Comme en 2017, Macron et Le Pen sont qualifiés pour le second tour. L’extrême droite, dont Zemmour, représente un tiers des voix, et Le Pen pourrait gagner l’élection. Une menace sans précédent contre les libertés démocratiques, contre les populations d’origine immigrée, pour surexploiter les travailleurs.

    Son discours pseudo social est un mensonge : elle est contre l’augmentation des salaires, et les amis de l’extrême droite sont les grands patrons comme Bolloré.

    Comme en 2002, la meilleure réponse face à l’extrême droite, c’est la mobilisation de masse des classes populaires, des exploité·e·s et de tou·te·s les opprimé·e·s.

    Aucune confiance dans Macron

    Nous ne pouvons faire aucune confiance à Macron pour combattre l’extrême droite. La montée de l’extrême droite, de Le Pen et Zemmour, c’est son bilan ! Quand il s’attaque aux conditions de vie des salariéEs et des chômeurs, quand il chasse, avec Darmanin, les migrantEs et les sans-papiers, quand il stigmatise les musulmanEs, quand il réprime violemment les manifestations, comme celles des Gilets jaunes… il donne confiance aux réactionnaires, tandis que les classes populaires sont démoralisées, divisées, passives.

    En 2002, les manifestant·e·s de l’entre deux tours criaient «20 ans de politiques antisociales, c’est 20% pour le Front national ». Vingt ans plus tard, la situation a empiré. Les partis gestionnaires du système, PS et LR, sont en déroute. Personne ne les regrette, mais il faut construire une alternative.

    Prenons nos affaires en main

    Toutes tendances confondues, la gauche est comme en 2017 à un niveau bas (moins d’un tiers des voix tout cumulé), mais le vote massif pour Jean-Luc Mélenchon incarne un vote populaire, que le monde du travail est capable de relever la tête. La division, le refus de Mélenchon de discuter avec d’autres courants (le PCF notamment avec qui il s’est présenté lors des élections précédentes) l’ont privé de second tour.

    Avec la candidature de Philippe Poutou, nous avons voulu affirmer que c’est en changeant le rapport de forces, dans les luttes, qu’on peut changer le monde, pas par la voie des institutions taillées sur mesure pour les puissants. Nous remercions les électeurs et électrices qui ont choisi de voter pour notre candidat, un ouvrier licencié, quelqu’un qui leur ressemble. Nous savons aussi que bien d’autres se sont reconnu·e·s dans cette candidature mais ont préféré voter pour Mélenchon, espérant « voter utile ».

    Mobilisation générale !

    Les prochaines semaines doivent être marquées par des manifestations les plus massives possible contre l’extrême droite et les politiques libérales et autoritaires qui le nourrissent. Dans l’unité, construisons la mobilisation dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, dans la jeunesse, partout où c’est possible.

    Les prochains mois vont être difficiles, et plus que jamais, nous avons besoin d’unir notre camp social et ses organisations pour y faire face. L’ensemble de la gauche sociale et politique – syndicats, associations, collectifs écologistes, antiracistes, féministes, LGBTI, et forces politiques – doivent se rencontrer pour discuter des initiatives possibles pour changer la donne, contre l’extrême droite, contre la future réforme des retraites, pour les salaires. Nous avons aussi besoin d’une gauche de combat, de construire un parti pour les mobilisations et pour rompre avec le capitalisme. C’est nécessaire et c’est urgent.

  • Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque...

    Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque. Comme piégés dans ce système électoral à deux tours, coincés entre deux solutions qu’on ne veut surtout pas, prisonniers par deux dangers différents mais proches à la fois (les violences actuelles ultra-libérales et celles promises d’une extrême-droite fascisante).
    On se débrouillera comme on peut de ce deuxième tour, en empêchant le plus possible le vote RN sans pour autant appeler au vote Macron qui ne peut en aucun cas représenter un barrage anti-extrême-droite. Mais chacun-e fera dans l’urne selon sa conscience, entre abstention et vote barrage. Sauf que quelque soit notre choix, il semble surtout ps souhaitable et aussi inutile de se heurter sur cette question.
    Même si nous sommes sous pression, même si la perspective des luttes nous apparaît lointain voire peu crédible, comme un vrai trou de souris, qu’avons nous d’autres à faire en vrai que de préparer les ripostes ? Que pouvons nous faire concrètement pour retrouver un peu d’espoir, un peu de confiance dans notre camp social, dans nos forces collectives ?
    Entre disputes logiques sur nos tactiques immédiates et convergences nécessaires pour la reconstruction du mouvement social xoe d’un parti politique de gauche anticapitaliste de combat, il nous faudra bien trouver le chemin.
    C’est ce que nous avons essayé de défendre durant la campagne présidentielle, notre avenir dépend de notre capacité à agir par en bas, à prendre nos affaires en main, à faire de la politique nous mêmes au quotidien, à très nombreuses et nombreux, à formuler un programme de rupture pour les luttes, pour changer profondément la société.
    Le débat du moment ne serait-il pas d’amorcer rapidement un mouvement unitaire massif antiraciste et antifasciste ? De comment se lancer dans des luttes sociales pour un salaire minimum décent pour toutes et tous, pour une retraite à 60 ans, pour une réduction massive du temps de travail à 28 heures hebdo, pour sortir du chômage ? De défendre ensemble l’égalité des droits pour toutes et tous contre toutes les discriminations et toutes les oppressions ?
    Concrètement cela signifierait que des initiatives de rencontres soient prises par les partis de gauche (sincèrement de gauche ?) à commencer par les partis de la gauche radicale, en tout cas les forces militantes politiques syndicales associatives convaincues qu’il faut agir dans le sens de la réf du mouvement social, dans l’idée que c’est par la révolte, dans la rue, dans les grèves, dans les occupations qu’on pourra changer la donne.

    Philippe Poutou

  • Déclaration de Philippe Poutou au soir du 1er tour...

    Nous tenons tout d’abord à remercier les électeurs et électrices qui ont choisi de voter pour nous. Par ce vote, ils et elles ont porté leur suffrage sur un ouvrier licencié, quelqu’un qui leur ressemble. Il et elles ont voulu exprimer le rejet d’un capitalisme qui mène l’humanité droit dans le mur, source de crises écologique, sanitaire, sociale et démocratique. Ils et elles ont voulu affirmer que le changement se fera par en bas, par les mobilisations et en rompant avec ce système.
    Nous savons aussi que bien d’autres se sont reconnus dans notre candidature mais ont préféré glisser un autre bulletin dans l’urne, espérant « voter utile ».
    Comme en 2017, Macron et Le Pen sont donc qualifiés à l’issue d’une non-campagne. L’élection présidentielle est déjà particulièrement antidémocratique, cette campagne en a été la caricature, la parole étant confisquée par la droite et l’extrême droite, particulièrement par Macron. À aucun moment de cette campagne, celui-ci n’aura voulu rendre de comptes sur la politique menée ces cinq dernières années, une politique particulièrement antisociale et autoritaire.
    Le taux d’abstention, en augmentation, marque la défiance de la population vis-à-vis du pouvoir de Macron. Sans parler des étrangers, privés de droit de vote et de pouvoir peser sur la politique du pays où elles et ils habitent et travaillent.
    Le désaveu de ce quinquennat profite hélas à l’extrême droite. Nous le mesurons aujourd’hui : Macron n’est en rien un rempart contre l’extrême droite. Pire, sa politique la nourrit quand il s’attaque aux conditions de vie des salariéEs et des chômeurs, quand il chasse, avec Darmanin, les migrantEs et les sans-papiers, quand il réprime violemment les manifestations, comme celles du mouvement des Gilets jaunes...
    C’est peu dire que le climat politique de ces derniers mois a pesé sur les urnes. Les questions sociales sont prégnantes, comme la nécessité d’augmenter les salaires et l’ensemble des revenus face à la dégradation des conditions de vie du plus grand nombre. Mais ce sont bien les thèmes de l’extrême droite qui se sont imposés, en particulier sous la pression de Zemmour. Préfigurant un projet fasciste, celui-ci a infusé de ses idées dégueulasses toute la campagne à droite et à l’extrême droite.
    Zemmour aura entre autres servi à relativiser le danger représenté par Le Pen alors qu’elle n’a jamais été aussi proche du pouvoir. Pourtant, tous les deux représentent les deux visages d’un projet politique ultra-autoritaire, au service des capitalistes, visant à mettre au pas l’ensemble de la population. Le Pen est un poison car, par le racisme, elle cherche à attiser la haine contre les populations immigrées et d’origine immigrée, et la division, visant à les surexploiter et à détourner les salariéEs de vrais responsables des crises, du chômage et de la misère.
    Le score de Le Pen et la crise politique qui confirment le rejet des partis traditionnels de gauche et de droite, nous montrent l’urgence de reprendre nos affaires en main, de nous mobiliser. Et ce n'est pas d’un « front républicain » conduit par Macron dont nous avons besoin, mais de construire une large mobilisation contre Le Pen, Zemmour et tous leurs alliés. Quel que soit le résultat du second tour, nous devons nous préparer à défendre nos intérêts et nous battre dans les entreprises et les quartiers, contre l’exploitation et toutes les formes d’oppression. Le week-end des 16 et 17 avril doit être marqué par des manifestations massives dans tout le pays contre l’extrême droite et les politiques libérales et autoritaires qui le nourrissent. Une mobilisation qui doit commencer dès demain dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, dans la jeunesse, partout où c’est possible.
    Dimanche 24 avril, beaucoup voudront faire barrage au RN en votant Macron. Nous partageons la volonté de rejeter le danger mortel pour tout progrès social et pour l'ensemble des droits que représenterait l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen, tout particulièrement pour les populations immigrées et d’origine immigrée ou les personnes LGBTI. Notre consigne de vote est claire : pas une voix ne doit aller à l’extrême droite. Pour autant nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c’est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN. Macron n’est en rien un rempart contre l’extrême droite qui a progressé durant son quinquennat.
    Pour faire reculer durablement ce péril, il n'y a pas d'autre solution que de lutter, contre l'extrême droite mais aussi contre toutes celles et ceux qui, comme Macron et tous ceux qui l’ont précédé, ont mis en place ou veulent imposer des mesures antisociales. Cela passe aussi par la reconstruction d’un projet d’émancipation pour les classes populaires.
    Toutes tendances confondues, la gauche se maintient comme en 2017 à un niveau très bas. Les prochains mois vont être difficiles, on le sait déjà, et plus que jamais, nous avons besoin d’unir notre camp social et ses organisations pour y faire face.
    Ce camp social n’est pas sans ressources. Ces dernières années ont été marquées par le mouvement des Gilets jaunes, la mobilisation contre la réforme des retraites, une multitude de grèves ouvrières éclatées et de mobilisations d’une partie de la jeunesse. Ces derniers mois ont été marqués par des luttes pour les salaires. Les capacités de résistance de notre camp social existent et lui permettent de se faire craindre.
    Nous nous adressons avant tout à l’ensemble de la gauche sociale et politique, aux syndicats, aux associations et collectifs écologistes, antiracistes, féministes, LGBTI, ainsi qu’aux forces politiques : nous avons besoin de nous rencontrer pour discuter des initiatives possibles pour changer la donne.
    L’urgence est d’abord de construire un front commun et durable contre l’extrême droite. Un front unitaire antifasciste articulant mobilisations de rue et batailles idéologiques.
    Nous avons aussi besoin d’organiser la coopération et la coordination, de trouver des moyens d’actions autour d’un programme d’urgence commun pour les luttes. Cela commence par la riposte unitaire contre l’offensive annoncée de Macron sur la retraite à 65 ans, ou pour mobiliser en faveur des salaires.
    Enfin, comme nous l’avons fait durant cette campagne, nous voulons nous adresser particulièrement à toutes les « orphelines » et « orphelins » d’une gauche de combat, à tous les anonymes, les militants ou les sympathisants, organisés ou non, à toutes celles et ceux auprès desquels notre campagne a trouvé de l’écho, et aux directions des différentes forces politiques à gauche.
    La « vieille gauche », gestionnaire du capitalisme, s’est écroulée, et nous ne la pleurerons pas. Il faut reconstruire une force politique anticapitaliste, antifasciste, féministe, écologiste, antimilitariste, anticolonialiste et internationaliste, pour la transformation révolutionnaire de cette société. Cela nécessite un débat dans l’ensemble du mouvement social, du mouvement ouvrier, avec tous les courants et forces qui aspirent à un tel projet. C’est nécessaire et c’est urgent.
    Ces prochaines semaines, ces prochains mois, nous allons donc avoir besoin d’échanger, de débattre, de confronter, de tirer les bilans, pour essayer de construire ensemble. Construire les mobilisations contre les attaques qui se dessinent, mais aussi un nouvel outil politique : un parti pour tous les exploitéEs et les oppriméEs. Nous ne pouvons plus attendre.