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  • Parce qu’il le vaut bien, le vote Npa est utile pour la suite.

    À 6 heures de la fin de la campagne officielle, nous maintenons notre appel à voter pour notre candidature.
    On sait bien les doutes et les inquiétudes qui frappent de très nombreuses personnes à “gauche”, on entend très bien
    les consignes de vote “utile” pour le candidat FI le moins mal placé à gauche.
    On respecte totalement les différences dans les avis et les envies. Et on ne voudrait pas se disputer sur cette question de vote. D’autant que nous aurons besoin de nous retrouver de suite après, dans des luttes et dans les rues ou les places.
    Le vote NPA a son utilité : celle d’affirmer la nécessité de reconstruire le mouvement social, de préparer les mobilisations antifascistes, pour l’égalité des droits, pour la démocratie contre l’autoritarisme et les violences policières, de préparer aussi les mobilisations de défense des retraites ou des revenus décents pour toutes et tous.
    Il s’agit aussi d’affirmer la nécessité de reconstruire un Parti de gauche radicale, anticapitaliste, internationaliste, anticolonialiste, féministe, écologiste, antiraciste, pour construire un outil politique qui soit celui de notre camp social, celui des opprimé-es, pour prendre nos affaires en main, pour faire d élan politique nous-mêmes.
    Tout cela va avec la défense d’un programme de rupture avec le capitalisme, de ré-appropriation des richesses volées par les capitalistes, promouvant l’expropriation et la socialisation des secteurs vitaux de l’économie (banques, énergies, santé, transports, alimentation…), la lutte contre toutes les formes d’oppression et de discriminations, pour un monde sans frontières, avec la liberté de circulation et d’installation, l’accueil des réfugiés…
    Un programme qui ne pourrait se défendre et s’imposer que par les luttes, la mobilisation profondes des populations.
    Parce que c’est notre projet ! Parce qu’il le vaut bien, le vote Npa est utile pour la suite.
     
    Philippe Poutou

  • Voter Philippe Poutou, sans illusion mais sans réserve...

    Autour de nous et y compris dans notre organisation s’exprime depuis plusieurs jours une opinion selon laquelle il faudrait voter pour le candidat de gauche le mieux placé, en l’occurrence Jean-Luc Mélenchon.
    Que ce soit pour faire face à l’extrême droite ou pour donner un espoir pour la gauche, ce point de vue fait peu de cas de la réalité des rapports de forces et des institutions.

     

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  • Sur l’utilité du vote anticapitaliste...

    C’est toujours pareil, à l’approche des élections, la pression pour le vote utile augmente jusqu’à devenir une sorte de harcèlement. Certes il y a de quoi s’inquièter de la situation politique et du danger de l’extrême-droite.
    Mais en vrai qu’y a t’il de nouveau ces derniers jours ? Ça fait combien de mois que le deuxième tour annoncé dans les sondages serait Macron l’ultra-libéral contre LePen l’extrême-droite fascisante ? Depuis combien de temps constatons nous une gauche impuissante ? Et un rapport de force électorale largement en faveur des réactionnaires toute tendances confondues.
    Tout cela se confirme et effectivement le deuxième tour s’annonce pourri. Alors le coup classique du vote utile (efficace ou barrière, c’est pareil) revient en force. Comme si tout se jouait dimanche, comme si ça ne se jouait pas un peu ces derniers mois, comme si ça ne se jouait pas un peu après les élections, comme si ça ne se jouait pas dans la rue…
    Tout sur le vote utile comme si aussi cela ne se jouait pas dans les meetings avec du bleu blanc rouge et de La Marseillaise partout y compris parfois à gauche, comme si ça ne se jouait pas dans les discours et dans les programmes de “gauche” parfois si peu anti chauvinisme, anti nationaliste ou même anticolonialiste, si peur pour le droit à l’autonomie pour les peuples, si peu pour un monde ouvert sans frontière avec la liberté de circulation…
    La lutte contre l’extrême-droite et les idées réactionnaires ne se joue pas seulement au moment du vote. Mais c’est vrai qu’elle s’y joue quand même un peu. Et c’est pour cela que le vote anticapitaliste Npa, le plus à “gauche” possible, le plus radicalement internationaliste, a son utilité et devrait être considéré avec respect et sérieux.
    Le vote Npa, c’est clairement la perspective du combat antifasciste dans la rue, dans les quartiers, partout au quotidien, c’est l’idée que c’est à la population de prendre ses affaires et ses luttes en main. C’est parler du “plan B” le plus probable, celui où le pouvoir resterait sous le contrôle des possédants, des capitalistes, des ultra-libéraux, des réactionnaires, qu’il nous faudra alors discuter concrètement de la suite, surtout en n’attendant pas 5 ans, mais en agissant de suite, pour reconstruire le mouvement social, unitairement, largement, à la fois contre les attaques antisociales déjà programmées (retraites, chômage…), pour les libertés publiques, contre les oppressions-discriminations, pour l’égalité des droits pour toutes et tous…
    Et c’est aussi discuter concrètement de la reconstruction d’un outil politique pour les opprimés, un parti radicalement anticapitaliste, antiraciste, féministe, écologiste, antimilitariste, anticolonialiste, internationaliste… un parti large qui tente d regrouper les forces militantes, les gens disposés à mener les batailles pour défendre notre camp social.
    La prétention du vote utile est contre productive, elle met la pression, elle exerce un chantage sur tout le monde qui ne crée pas les meilleures conditions pour discuter ensemble de la suite. A « gauche » reconnaissons et respectons nos différences de programmes, de pratiques, d’analyses ou de réponses immédiates.
    Pour ne pas écœurer les gens ou donner des raisons supplémentaires à l’abstention, tolérons tout simplement le droit de voter pour nos idées au premier tour. Et puis à chaque étape, discutons concrètement de la suite. Par exemple pourquoi ne pas se retrouver entre les deux tours, préparer des rencontres entre organisations politiques syndicales associatives pour élaborer un plan d’action rapide, dans la rue ?
     
    Philippe Poutou

  • Crise climatique - Rapport du GT3 du GIEC : de la rigueur scientifique à la fable sociale !

    Le Groupe de Travail 3 vient de sortir sa contribution au sixième rapport d’évaluation du GIEC, sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Elle complète celles du GT1 (sur la science du changement climatique) et du GT2 (sur les risques et l’adaptation).

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  • « Notre boussole : la solidarité avec les peuples »...

    « Condamner l’invasion russe, défendre une Ukraine indépendante et libre et soutenir les forces démocratiques en Russie forment un seul et même combat. » Le Comité de solidarité avec le peuple ukrainien appelle à manifester à Berne ce samedi.

    Le 24 février 2022, les troupes de la Fédération de Russie sont entrées en Ukraine. Bien loin des prévisions initiales, démontrant de ce seul fait la fausseté de l’idéologie coloniale qui prévaut au Kremlin, l’armée ukrainienne et la population du pays résistent. Elles résistent par les armes, elles résistent aussi contre l’invasion par bien d’autres moyens. Tous les jours, des milliers de manifestant·es protestent dans les zones occupées par l’armée russe. Pour tenter de briser cette contestation, des maires et du personnel administratif sont enlevés.

    Alors qu’a échoué le projet de briser en quelques jours l’Ukraine indépendante, la barbarie des armées russes augmente en intensité : bombardements et destructions de villes entières, usage d’armes interdites, recours à des supplétifs étrangers, déplacements forcés, villes assiégées, brutalités de toutes sortes… Il est à craindre que le déploiement de la terreur s’amplifie encore. Grozny et Alep hier ; Kiyv, Kharkiv, Marioupol – Idlib aussi – aujourd’hui.

    La résistance du peuple ukrainien a son pendant en Russie et au Belarus. Dans ce dernier pays, des cheminots entravent avec courage l’utilisation par l’armée russe des chemins de fer. En Russie, sous une répression qui s’accroît à mesure que les armées russes s’enlisent, des milliers de Russes s’opposent à la guerre et sont emprisonné·es pour cela.

    Notre monde est entré dans une spirale d’incertitudes et d’inconnues.

    Pour s’orienter, il faut donc se doter d’une boussole. Certain·es l’ont perdue, ou alors la leur indique une autre direction que le Nord. Il en va ainsi de celles et ceux qui ne voient pas l’évidence d’une guerre d’agression visant à détruire l’indépendance de l’Ukraine. Des arguties, des subtilités dissimulent mal leur embarras dès lors qu’il s’agit de condamner la Russie et son régime autocratique.

    Or ce régime a contribué à réprimer les mouvements démocratiques au Belarus et au Kazakhstan, bombarde depuis septembre 2015 les populations civiles en Syrie en appuyant l’une des dictatures les plus brutales du monde, arme des commandos dans plusieurs pays d’Afrique, alors qu’à domicile, il détruit toutes les libertés publiques, tout droit social et démocratique. Par ailleurs, ce régime finance et attise la haine et les extrêmes droites partout dans le monde.

    Cette boussole détraquée, obnubilée par l’impérialisme américain et soumise à une vision géopolitique binaire, est incapable de comprendre que la Russie est un régime réactionnaire, autocratique, antipopulaire et un fauteur de guerre. Pire encore, elle oublie les peuples, dont les aspirations disparaissent. Notre boussole a pour Nord la solidarité envers les peuples, non envers les Etats.

    Est-ce à dire que nous nous trouvons dans une situation où le bien s’oppose au mal ? Aucunement. La dernière décennie en Syrie nous a appris que nous ne pouvions accorder aucune confiance aux Etats occidentaux et à leurs alliances. Nous condamnons les appels au réarmement qui se servent de la guerre d’agression de Poutine comme d’un prétexte. En résistant, les peuples de l’Ukraine se battent pour leurs libertés et pour les nôtres. En nous solidarisant avec leur combat, nous faisons de même.

    Condamner l’invasion russe, défendre une Ukraine indépendante et libre et soutenir les forces démocratiques en Russie forment un seul et même combat. L’occasion de montrer cette solidarité est donnée par la manifestation nationale à Berne le 2 avril. Nous appelons également la population à rejoindre l’un des comités de solidarité qui existent dans plusieurs cantons.

    Sébastien Abbet
    Hanna Perekhoda
    Antoine Chollet
     
     
  • Jeudi 7 avril : mobilisation internationale pour la santé...

    Depuis 1950, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé, le 7 avril est devenue une journée mondiale de la santé afin de « permettre au monde de se pencher sur les problèmes importants de santé publique et d’encourager un débat entre les responsables et les parties prenantes ».

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  • Ukraine-Russie-USA : une nouvelle lutte pour la suprématie impériale mondiale...

    Nous publions des extraits d’un article de David Finkel, mis en ligne sur le site de Solidarity (https://solidarity-us.or…). Un point de vue utile aux discussions qui animent les gauches anticapitalistes à l’échelle internationale1.

    Sans répéter de nombreux points de la position de Solidarity sur la guerre, nous, la gauche socialiste et anti-impérialiste (des États-Unis), devons commencer par saisir simultanément deux points centraux.

    La haine de Poutine pour l’indépendance de l’Ukraine

    Pour le public des États-Unis, il est essentiel d’expliquer comment l’expansion de l’Otan en Europe de l’Est après la dissolution de l’Union soviétique était une provocation continue, motivée par l’idéologie triomphaliste impériale américaine – « l’ordre international fondé sur des règles » signifiant que « nous faisons les règles et nous donnons les ordres ». Des observateurs intelligents, dont nul autre que George Kennan, l’architecte de l’«endiguement» de l’Union soviétique par l’Occident pendant la guerre froide, ont averti dans les années 1990 que rien de bon n’en sortirait. William Burns, qui est aujourd’hui le directeur de la CIA, le savait également lorsqu’il était un haut diplomate des États-Unis en Russie.

    Pour la gauche, il est essentiel de comprendre que l’Ukraine mène une guerre de défense nationale tout à fait légitime. L’invasion de l’Ukraine par le président russe à vie Poutine est basée sur des mensonges monstrueux. L’Ukraine n’était pas sur le point de rejoindre l’Otan, ni maintenant ni dans un avenir prévisible – cela aurait divisé l’alliance occidentale, et l’Allemagne ne l’aurait pas permis. Les UkrainienEs russophones ne sont pas confrontés à un « génocide ». En fait, les zones les plus russophones sont précisément les villes de l’est de l’Ukraine que la Russie est en train de détruire. Cette invasion est le produit de la haine de Poutine pour l’indépendance de l’Ukraine et du refus de son peuple d’accepter la domination russe.

    Le droit de l’Ukraine à se défendre

    Ne pas reconnaître le premier point, c’est tomber dans le piège impérialiste

    avec son discours plein d’hypocrisie de « défense des valeurs libérales et de la démocratie ». Mais pour la gauche, qualifier l’invasion de la Russie d’action « défensive » revient à faire du social-patriotisme (« socialisme en paroles, chauvinisme en actes ») pour Poutine.

    Aucun socialiste digne de ce nom ne peut nier le droit de l’Ukraine à la défense nationale contre cette horreur qui se déroule, ni l’obligation d’aider ceux qui fuient. Et précisément parce que la Russie ne parvient pas à détruire l’armée ukrainienne, elle s’est tournée vers le bombardement terroriste et le massacre de la population, le recrutement de « volontaires » mercenaires syriens qui n’auront aucune « sympathie » pour les civils ukrainiens, peut-être même la guerre chimique (pour une fois, les accusations étatsuniennes à ce sujet semblent crédibles).

    Il y aura au minimum plusieurs millions de réfugiéEs civils en provenance d’Ukraine. Nous ne pouvons pas savoir maintenant combien d’entre eux pourront rentrer, ni quand ni vers quoi ils retourneront. L’expérience de la Syrie, de 2011 à aujourd’hui, est un exemple sinistre de la possibilité de destruction et de dispersion permanentes.

    Ce qui est nouveau dans la situation actuelle, c’est l’ouverture non pas d’une simple crise locale ou régionale, mais de la nouvelle lutte pour la suprématie impériale mondiale. Les impacts potentiels immédiats vont du danger de rejets radioactifs massifs des centrales nucléaires ukrainiennes aux pénuries alimentaires mondiales qui s’annoncent en raison de la perte du blé ukrainien [et russe] et de la production d’engrais russe et ukrainienne, en passant par une éventuelle confrontation directe Otan-Russie entre États dotés d’armes nucléaires.

    Une reconfiguration du pouvoir mondial

    Tout en soulignant que la guerre d’autodéfense de l’Ukraine est absolument nécessaire, inévitable et démocratique, nous devons également reconnaître la dimension du conflit inter-impérialiste. Ces armes efficaces et sophistiquées qui arrivent en Ukraine en provenance des États-Unis, d’Europe occidentale, d’Israël et de Turquie permettront de mesurer leur efficacité sur le champ de bataille. L’Ukraine elle-même deviendra plus dépendante de l’Occident, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan économique, alors qu’elle s’efforce de se reconstruire.

    L’impact total des sanctions économiques et financières sur la Russie ne peut pas encore être mesuré, mais il ne sera pas de courte durée. Après les très mauvaises performances des convois de chars de la Russie et le faible moral de ses soldats, qui indiquent un besoin de modernisation militaire, nous devons supposer que les sanctions des États-Unis et de l’Otan s’étendront à une guerre économique pour empêcher la Russie de l’accomplir – ou de retrouver son influence en tant qu’exportateur d’énergie.

    Quoi qu’il advienne de la production et des marchés mondiaux du pétrole et du gaz naturel, la Russie sera probablement réduite à un pays plus pauvre et beaucoup plus dépendant de la Chine. Nous ne sommes qu’au début d’une reconfiguration du pouvoir mondial, dans laquelle la réaction de la Chine et d’autres variables ne sont pas encore connues.

    David Finkel

    • 1.Lire l’intégrale (en français) sur alencontre.org.
  • Le peuple corse plus mobilisé que jamais pour ses droits...

    En moins d'un mois, c'est la troisième mobilisation populaire de grande ampleur qui se déroulait en Corse ce Dimanche à Ajaccio. Des milliers de personnes avaient répondu présents sur trois mots d'ordre : Justice et vérité pour Yvan Cotonna, Libération des prisonniers politiques, Reconnaissance du Peuple Corse.
    La jeunesse a une fois de plus exprimé sa radicalité face aux manœuvres préélectorales des Darmanin et Macron qui soufflent le chaud et le froid sur la question de l'Autonomie de la Corse, tout en continuant  à nier l’existence même du peuple corse. Pèse également sur les consciences le sentiment que les conditions dans lesquelles Yvan Colonna a été assassiné sont loin d'être claires.

    De très violents affrontements se sont donc déroulés aux abords de la Préfecture de Région d'Ajaccio, pendant plusieurs heures. Au même moment à 17h30 des jeunes assiégeaient à nouveau la Caserne de CRS de Furiani où des heurts se sont également produits. Il faut savoir que depuis un mois, rare sont les soirées où les jeunes insulaires n'affrontent pas les CRS et Gendarmes mobiles aux abords des préfectures. Ces rassemblements spontanées vont de 100 à parfois plusieurs centaines de personnes. Ce mouvement de fond ne doit pas être sous-dimensionné dans tout le mal-être et le ras-le-bol qu'il exprime. Cette génération s'est soulevée et n'a plus rien à perdre face au rouleau compresseur colonialiste et capitaliste en Corse.

    La seule perspective qui pourrait ramener l'apaisement en Corse est un débouché politique sur des bases claires, à court terme une Autonomie législative pour le peuple corse. Viendra ensuite la question du contenu en terme de projet de société, question centrale à laquelle le mouvement social rejoindra la jeunesse sur des revendications populaires immédiates (Emploi, Logement, Formation, Salaires, etc...).

    L'annulation ce jour par Macron des discussions sur l'Autonomie prévue à Paris Vendredi prochain, ainsi que les interpellations de jeunes corse en cours n'augurent rien de bon. La solidarité ne faiblira pas.

    A Manca