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  • Choc des savoirs, c'est non !

    Samedi 25 mai

    10h30 place Garibaldi à Nice

    Nos organisations sont mobilisées contre le « Choc des savoirs » depuis plusieurs mois. Nous dénonçons cet ensemble de mesures, du premier degré au second degré, qui dessine les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en lycée général, technologique ou professionnel, en faisant du brevet une barrière à l’entrée au lycée. Le « Choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’École publique.

    Nos organisations appellent les familles, enseignant·es, personnels éducatifs, bénévoles et militant·es des associations d’éducation populaire, lycéen·nes, étudiant·e s et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice à manifester le samedi 25 mai pour l’École publique et pour dire « non au Choc des savoirs ». Ensemble, faisons société autour de l'école !

    Nous ne trierons pas nos élèves !

  • Halte à la répression en Kanaky ! Stop à la recolonisation ! Autodétermination !

    Le 14 mai dernier, le gouvernement français lançait une nouvelle offensive contre le peuple kanak. Après des mois de mobilisations pacifiques, le vote du dégel du corps électoral constitue une nouvelle provocation et confirme la recolonisation du territoire amorcée depuis 2021. Face à la révolte, comme par le passé, l’État français pratique une politique de répression féroce.

    Le soulèvement d’un peuple

    Darmanin a taxé les militantEs indépendantistes de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), de « voyous », de « mafieux », « non politiques »... C’est un procédé rodé des États impérialistes de criminaliser et disqualifier les coloniséEs. Mais la mobilisation en Kanaky est populaire. Des grèves dans plusieurs secteurs et des opérations de barrages filtrants ont paralysé le pays. Le mouvement est particulièrement fort dans la jeunesse qui se mobilise depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle dépossession coloniale, mais aussi contre les discriminations racistes et sociales quotidiennes.

    Trente ans après les accords de Nouméa, les inégalités sont abyssales. À compétences égales, ce sont les métropolitains qui occupent les emplois au détriment des travailleurEs kanaks. Véritable racisme systématique, cette hiérarchisation sociale est totalement revendiquée par les loyalistes qui veulent maintenir cet ordre colonial. Cette « Légalité coloniale, cet “Ordre républicain”, permet toutes les injustices », écrivait le leader indépendantiste kanak Éloi Machoro assassiné en 1985 par le GIGN.

    Une répression coloniale tous azimuts

    La Kanaky est dans la liste des territoires de l'ONU qui sont des territoires à décoloniser. Mais pour l’État français, renoncer à sa colonie, c’est renoncer à 30% des ressources mondiales de nickel, aux ressources maritimes et à la position géostratégique du territoire pour assurer ses opérations militaires. L’Etat français opprime et réprime le peuple kanak depuis plus de 170 ans, tentant de le rendre minoritaire en le diluant toujours davantage dans un corps électoral élargi.

    Quand les manipulations démocratiques ne passent pas, c’est le choix d’une répression féroce qui préside. Couvre-feu, État d’urgence, répression dans le sang, vagues d’arrestations… C’est le vrai visage de l’État colonial qui a déployé un important dispositif de gendarmes, de CRS, du GIGN, du RAID relayé sur place par les milices loyalistes caldoches. L’histoire de la colonisation française en Kanaky est jalonnée de massacres. Les accords de Matignon en 1988, consolidés par ceux de Nouméa en 1998, censés assurer le droit à l’autodétermination du peuple kanak, sont piétinés par Macron. L’État colonial français ne sera jamais l’allié des Kanaks.

    Le combat des Kanaks est celui de tous les oppriméEs

    Face à cette nouvelle provocation du gouvernement français, il faut démonter le discours colonial qui à longueur de médias décrédibilise et délégitime la révolte des Kanaks. Des mobilisations à l’initiative du Collectif Solidarité Kanaky, dont nous sommes partie prenante, sont organisées un peu partout. L’ensemble du mouvement ouvrier et de la jeunesse doit se solidariser avec le peuple kanak pour peser sur notre propre impérialisme.

    Nous exigeons le retrait du projet de loi sur le dégel du corps électoral, la libération des prisonniers politiques, l’abandon des poursuites pour les inculpés, mais aussi le respect du droit à l’autodétermination du peuple kanak avec l’ouverture de discussions pour un processus de décolonisation. Des Kurdes aux Palestinien·nes, la lutte des Kanaks est celle de tous les peuples opprimés dans le monde.

  • La révolution «imminente» et la nécessité des comités de soldats...

    Le 15 mai 1974, dans l’entre-deux tours de la campagne présidentielle, une pétition signée par 100 soldats du contingent était publiée dans « Libération » et « Rouge », quotidien le temps de la campagne présidentielle.
    Retour sur une lutte démocratique au cœur de l’État, « cette bande d’hommes armés » par Robert Pelletier. 

  • L’Argentine au rendez-vous avec son histoire...

    Depuis l’arrivée du gouvernement ultralibéral et réactionnaire de Milei, les yeux de la gauche mondiale se sont tournés vers l’Argentine pour essayer de comprendre les phénomènes d’ascension des droites extrêmes en Amérique latine et dans le monde. Beaucoup a déjà été écrit sur sa nature néolibérale, autoritaire, antipopulaire et misogyne, ainsi que sur les possibles évolutions dans le contexte de la lutte des masses populaires et progressistes argentines. Cet article essaie de faire un bilan de la situation et d’identifier des pistes pour comprendre le rapport de forces engagé dans la lutte des classes en Argentine.

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  • Il y a trente ans, la jeunesse et les travailleurs s’unissaient pour antiCIPer...

    En mars-avril 1994, la France connut un printemps agité, en particulier dans la jeunesse. La droite était de retour et, pour lutter – prétendait-elle – contre le chômage, elle voulait autoriser les entreprises à rémunérer à 80 % du Smic les jeunes de moins de 26 ans ayant bac+2 ou moins pour une durée de six mois à un an, renouvelable une fois. En période de récession, la réponse fut sans appel. 

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  • Communiqué de presse La Cimade 06 – Tous citoyens !

    Mineurs isolés à la rue à Nice
     
    Un protocole d’accord passé entre le Département 06, le préfet et le procureur oblige les jeunes exilés mineurs qui souhaitent faire valoir leur droit à la protection de l’enfance à se présenter à la police. Les autorités ont décidé que ce « point d’entrée » serait la Caserne Auvare à Vauban. Quand un mineur se présente la police doit le mettre à l’abri au commissariat, prendre son identité et faire un signalement au Département afin que ce dernier envoie un éducateur le chercher.
     
    L’été dernier nous avons recensé près de 200 jeunes ayant subi un refus de guichet au commissariat Auvare. La situation s’est peu à peu normalisée avec la baisse des arrivées de jeunes migrants.
     
    Or, depuis plus d’une semaine, quand les jeunes se présentent on ne les accepte plus au commissariat. La raison invoquée est que le local dédié aux Mineurs Non Accompagnés, qui ne comporte que 8 places, a été dégradé. Des travaux seraient en cours. Les policiers disent aux jeunes garçons et jeunes filles d’attendre à l’extérieur, sans eau, sans nourriture, sans accompagnement, parfois sous la pluie, parfois toute la nuit.
     
    Mardi 14 mai un policier a interdit à un jeune d’entrer, mais également d’attendre devant le commissariat car il « gênait ». Le jeune a attendu plusieurs heures sur le trottoir d’en face. Quand une bénévole a pu venir nous avons compris qu’aucun signalement n’avait été fait au Département 06 et que, sans notre intervention, le jeune pouvait attendre indéfiniment : personne ne viendrait le chercher.
     
    Vendredi 17 mai, une de nos bénévoles a accompagné un mineur et, là aussi, si elle n’insistait pas, le jeune restait dehors sans que le Département, en charge de l’accueil des Mineurs Non Accompagnés, ne soit informé de sa présence.
     
    La Cimade 06 et Tous citoyens dénoncent depuis longtemps ce protocole qui entrave l’accès aux droits des Mineurs Non Accompagnés dans les Alpes-Maritimes. Un mineur doit pouvoir se présenter directement auprès des services sociaux du Département sans avoir à passer par la police, comme c’est le cas dans d’autres départements en France.
     
    Dans l’attente, nous demandons au préfet d’ouvrir un autre local d’accueil pour les Mineurs Non Accompagnés à Nice et de ne pas les laisser à la rue : la caserne Auvare est vaste et composée de plusieurs bâtiments. L’accueil peut également être organisé dans d’autres commissariat de la ville de Nice.
     
    La protection de l’enfance est un droit. Il est inadmissible de laisser des mineurs à la rue sous prétexte qu’un local de huit places n’est plus disponible.
     
    Nice, le 19 mai 2024
    La Cimade 06 – Tous citoyens !
     
    Contacts presse :
    - La Cimade 06 - Christine Panaïotis : 06 43 49 03 39
    - Tous citoyens - David Nakache : 06 62 26 67 35

  • Le 25 mai, toustes ensemble contre le choc des savoirs et pour l’école publique !

    Depuis qu’il a été annoncé en décembre par Gabriel Attal, le « choc des savoirs » provoque l’unanimité contre lui des enseignantEs, des parents et même des personnels de direction. Le 25 mai, la mobilisation doit rebondir.

    Le « choc des savoirs » n’a en effet qu’un seul objectif : accentuer le tri des élèves en fonction de leurs origines sociales. Au-delà des groupes de niveaux, nombre de mesures se mettent en place, notamment en primaire : labellisation des manuels, changement des programmes, évaluations standardisées annuelles, traitement de la difficulté scolaire hors du temps classe...

    La limitation de la liberté pédagogique comme l’évaluation permanente des élèves sont des outils indispensables pour inscrire les enfants dans un parcours de sélection dès leur plus jeune âge. C’est aussi le remplacement de l’éducation par la coopération et l’entraide, le questionnement et la discussion entre pairs et entre générations par la compétitivité, le prêt-à-penser et la soumission à ce qui tombe d’en haut. Bref la « restauration de l’autorité », dernière croisade de Macron et Attal. À cela s’ajoute des mesures budgétaires qui aggravent l’existant et renforcent la dégradation de conditions de travail déjà inadmissibles.

    Un contre-choc qui peine à se mettre en place

    La grève très réussie du 1er février marquait un point de départ intéressant entre d’un côté la défense de l’école publique — et donc des moyens pour qu’elle vive — et de l’autre le rejet du choc des savoirs. Mais le mouvement massif nécessaire pour obtenir un autre budget et une autre politique scolaire n’a pas été à la hauteur. Au-delà des difficultés objectives avec les vacances scolaires, d’autres facteurs ont beaucoup pesé : le manque de matérialisation concrète et immédiate du « choc des savoirs » dans le premier degré et l’absence de plan d’action de l’intersyndicale permettant de se projeter et de travailler le terrain, par exemple. Le tout dans le contexte de la défaite sur les retraites, un quotidien très dur dont les collègues peinent à s’extraire et qui brise les collectifs.

    L’initiative la plus intéressante vient du 93 qui, au-delà de sa spécificité territoriale, a su allier les éléments permettant un mouvement d’ampleur : travail de terrain préalable, unité syndicale, revendications alliant sens du métier et conditions d’exercice, caisse de grève, modes d’actions et calendrier varié… autant d’éléments qui doivent inspirer.

    Rebondir le 25 : une nécessité

    Le 25 mai peut, s’il est abordé correctement, permettre de reconstruire, avec le soutien des parents, le collectif militant nécessaire à la riposte. Ces dernières semaines en effet les réunions publiques et initiatives se multiplient, ce qui montre une disponibilité qui, si elle est minoritaire, n’en est pas moins agissante. Il faudrait donc qu’au plus vite, au-delà de cette date isolée, et surtout en amont de cette dernière se discutent les suites qui intègrent les éléments qui ont fait leur preuve : calendrier d’actions, travail de terrain, revendications claires et unité syndicale. Il n’y aura pas de raccourci pour reconstruire ce que Blanquer et Attal ont si méthodiquement détruit. Pas plus qu’il n’y a de fatalité ! Le 93 l’a montré.

    Antoine Bouyou