Nice : Paix et justice pour la Palestine...

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Lors d’un discours “historique” sur la reconnaissance de la Palestine, Macron a pontifié sur le droit des peuples devant l’assemblée générale des Nations Unies. Mais après deux ans de génocide et 150 pays avant lui, ce geste reste très en retard et très en dessous de ce qui est nécessaire pour la justice et la dignité du peuple palestinien.
Venu faire le service après vente de ses propositions sur BFM le lendemain, le message de Macron est clair : il s’agit d’une reconnaissance de la Palestine sous conditions, sans reconnaissance du génocide et évidemment sans aucune action concrète immédiate. Alors que le massacre dans la ville de Gaza continue dans l’indifférence, Macron “engage vraiment l'administration américaine à faire pression sur le gouvernement israélien". Même s’il appelle à l’arrêt des bombardements, ce vœu pieu ne s’accompagne d’aucune action concrète.
Pire, il a aussi précisé les conditions d’existence d’un Etat palestinien, notamment à Gaza : “la mise en place d'une autorité de transition dans laquelle Israël sera consultée et l'Autorité palestinienne incluse". Une “démocratie” sous tutelle israélienne. A charge aux Palestiniens de bien voter dans une Palestine occupée et dans une bande de Gaza inhabitable.
Mais les initiatives de solidarité concrète existent pourtant, comme la flottille du Sumud - plusieurs dizaines de bateaux venus d'Espagne, de Tunisie et de Grèce, représentant une délégation de plus de 40 pays. Celle-ci vient d’ailleurs d’être attaquée dans les eaux internationales alors qu’elle apporte de l’aide humanitaire à Gaza, une fois de plus au mépris du droit international et de la dignité humaine. Ce serait l'occasion pour Macron de se positionner en défenseur de celles et ceux qui, solidaires du peuple palestinien, ne font qu’appliquer le droit humanitaire le plus basique, à sa place. Déjà qu’il se refuseà appliquer le mandat d’arrêt international émis à l'encontre de Netanyahou et autorise l’espace aérien français aux avions israéliens...
Le NPA reste mobilisé pour arrêter le génocide en cours a Gaza !
Il y a non seulement la nécessité de sanctionner Israël mais également de poursuivre ses dirigeants et les militaires pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité.
Le NPA condamne l’attaque sur la flottille et apporte tout son soutien aux militantEs engagéEs dans la solidarité concrète avec le peuple Palestinien et les soutients dans leur volonté de briser le blocus.
Il est temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et de reconnaitre que cet Etat perpétue un génocide. Il est temps de reconnaitre le peuple palestinien !
Trump a lancé une offensive visant à mettre fin à la liberté d’expression aux États-Unis. La liberté d’expression n’est pas seulement protégée par la Constitution et par la loi, elle fait aussi partie de l’histoire et de la culture américaines.
Dans nos services, les mobilisations du 10 et du 18 septembre ont agi comme des catalyseurs, marquant l’épuisement des soignantEs, entre conditions de travail difficiles voire impossibles, manque de personnel et stagnation des salaires…
Le budget de la Sécu proposé par Bayrou prévoyait une économie de 5,5 milliards d’euros. Derrière ce chiffre, fermetures de lits, salaires bloqués, manque de personnels… et maltraitance des malades. L’écart se creuse entre ce que nous aimerions proposer en termes de qualité de soins et d’accueil des patientEs et ce que nous pouvons réaliser sur le terrain. Et quand l’écart devient un gouffre, alors on craque. À cela s’ajoutent la question des deux jours de congé volés, l’attaque sur les arrêts maladie… Bref, les raisons de se mobiliser, par la grève et les manifestations, sont nombreuses.
Mais à l’hôpital public, la nécessité de maintien du service rend la question de la grève particulièrement difficile à poser. Le droit de grève des soignantEs a été gravement attaqué. L’encadrement est autorisé à nous assigner pour maintenir un effectif minimum. Problème : nous sommes en permanence en effectif minimum.
Il est loin le temps où pouvait exister un différentiel entre un effectif « de semaine » pour les soins programmés et un « de week-end » pour les soins d’urgence. Nous sommes, ironiquement, en week-end permanent. Certaines professions en tension dans les services les plus sous-dotés seront donc constamment assignées et, en définitive, privées de façon permanente de leur droit de grève. Sans compter les abus : une fois attaqué, il est toujours surprenant de constater la vitesse à laquelle un droit devient un privilège qu’on accorderait selon la volonté des cadres. Faire grève à l’hôpital est presque devenu un impensable.
Pourtant, il faut bien se faire entendre ! Brassard, banderoles aux fenêtres ou sur les grilles, tracts et piquets d’information des patientEs et de leurs familles, c’est bien le service minimum ! Mais nous pouvons faire mieux… D’ailleurs nous le devons.
Nous devons donc insister sur les différentes modalités d’action qui ont fait mal aux directions. Par exemple, par la grève administrative du codage des actes qui conditionne le financement des hôpitaux : en 2019, le Collectif Inter-Hôpitaux avait appelé à la « grève du codage » à Marseille, Brest, Rennes, Montauban… L’AP-HP a ainsi subi une perte de près de 300 millions d’euros, soit 17 % de ses recettes ! Une manière de faire pression sans mettre en danger les patientEs.
Les conditions de travail rendent parfois les personnels littéralement malades. Alors, le dépot en masse d’arrêts de travail traduit un réel épuisement des personnels. Une forme de résistance qui avait beaucoup fait parler d’elle, comme aux urgences du CHU de Toulouse Purpan en 2019, ou aux urgences psychiatriques, toujours à Toulouse, en février 2024.
Enfin, il faut s’appuyer sur les usagerEs, les familles, des manifestantEs qui braquent le projecteur sur la santé maltraitée. Descendre les lits d’hôpitaux devant l’ARS, en centre-ville, ou pendant une manifestation. Une action symbolique pour dénoncer le manque de lits, de personnels et de salaires. Cela peut se faire avec le mouvement « Bloquons tout », les manifestations syndicales ou les rassemblements du Tour de France pour la santé.
Le 10, nous étions 8 % de grévistes à Toulouse, Lyon, ou à l’hôpital Tenon… autour de 5 % à Tours. Il faut continuer le travail syndical visant à créer du lien entre les soignantEs elleux-mêmes (comme en assemblée générale à Tenon ou à la Pitié-Salpêtrière), mais aussi avec d’autres personnes sur nos piquets de grève. Le 10, nous étions 300 devant l’hôpital Tenon pour protester contre le manque de moyens.
Nous avons les moyens de créer le rapport de force pour ne plus subir des conditions de travail invivables. Malgré tous les obstacles, des modes de mobilisation efficaces existent. Retrouvons le sens de l’action collective !
Aurélie-Anne Thos
Après de nombreuses années de combat, en janvier 1975, la loi autorisant l’IVG est promulguée. Cinquante ans plus tard, la lutte pour le droit des femmes et des minoriséEs de genre à disposer de nos corps n’est pas terminée : le 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement, nous nous mobiliserons !
Cet été, des organisations féministes ont alerté sur la décision de Trump de faire incinérer des contraceptifs féminins non périmés destinés à des pays africains via l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international). Dans son obsession de contrôler le corps des femmes, cette destruction fait partie du projet idéologique masculiniste du gouvernement américain : ce sont 1,4 million de femmes et filles qui se voient privées de leurs droits d’avoir des enfants ou non et de se protéger face aux maladies.
Ces contraceptifs sont gardés en Belgique et devraient être incinérés en France si celle-ci l’autorise. Il y a quelques jours, Trump affirmait que le stock, d’une valeur de 10 millions d’euros, avait été détruit, mais la Belgique a démenti l’information. La pression doit continuer, notamment sur le gouvernement français qui se prétend impuissant dans cette situation et entretient la plus grande opacité sur cette affaire. Le Collectif Avortement en Europe, les femmes décident a lancé une pétition exigeant que « les organisations humanitaires prêtes à redistribuer ces contraceptifs, dans l’esprit des engagements de l’UE en faveur de la santé et des droits des femmes dans le monde, puissent en disposer ».
Cet événement est symptomatique du climat réactionnaire international. L’extrême droite au pouvoir, c’est la remise en cause de nos droits reproductifs, et cela se confirme aux États-Unis, en Pologne, en Hongrie, en Italie… Aux États-Unis, plus d’une dizaine d’États ont prohibé l’accès à l’avortement. En Italie, des groupes anti-IVG peuvent entrer dans les cliniques. Équateur, Malte, Salvador… nombreux sont les pays où l’avortement est interdit. En bafouant ce droit fondamental, le contrôle du corps des femmes prime sur nos vies : une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin. Les femmes avortent, que ce soit interdit ou non !
La menace de l’extrême droite plane partout, y compris en France où l’insuffisante inscription de la « liberté » d’avorter dans la Constitution ne peut protéger ce droit. Par ailleurs, la double clause de conscience persiste et nous sommes encore et toujours dans l’impossibilité de choisir notre méthode d’avortement.
La destruction du service public de santé menace concrètement l’accès à l’avortement. Et cela ne va pas en s’arrangeant. En effet, Sophie Binet (CGT), Sarah Durocher (Planning familial), Caroline Chevé (FSU) et bien d’autres le soulignaient dans une tribune féministe appelant à la mobilisation du 18 septembre : les baisses de budget touchent en premier lieu les femmes. Dans la Drôme, un centre de santé sexuelle de proximité a fermé pour « effort budgétaire ». Dans le Loiret, le Planning familial perd 10 % de sa subvention par le conseil départemental. Ces dernières années, 130 centres IVG ont fermé. Attaquer le budget, c’est aussi attaquer nos droits reproductifs !
Pour ces raisons et bien d’autres, il nous faut continuer de lutter pour que, sur tout le territoire, toutes les personnes souhaitant avorter puissent le faire de manière libre, sécurisée et gratuite.
Le 28 septembre, retrouvons-nous nombreuxSEs dans les manifestations ou rassemblements en solidarité avec les femmes du monde entier et pour défendre le droit fondamental à l’avortement et à la contraception !
Louise pour la CNIF – Commission nationale d’intervention féministe
Le conseil politique national du NPA-l’Anticapitaliste s’est tenu ce week-end dans un contexte enthousiasmant de mobilisation.
Il a permis à la fois de discuter de l’appréciation de la situation et de tracer des perspectives pour les semaines qui viennent.
Il est difficile pour une organisation comme la nôtre d’avoir une vision large de ce qui se passe, mais notre implication dans les syndicats et les collectifs militants nous permet de surmonter partiellement cet obstacle. Ces temps d’échanges, de mise en commun des expériences, nous permettent de compléter les éléments relatés par la presse et les réseaux sociaux et d’affiner notre évaluation de la situation, de l’état de la combativité.
Nous avons donc discuté de la force des mobilisations populaires et de la grève, de l’articulation entre la mobilisation du 18 et celle du 10 septembre, de la fragilité de Macron et du gouvernement à venir. Nous avons débattu du communiqué de l’intersyndicale au lendemain du 18 avec des nuances entre nous sur son appréciation : dans quelle mesure peut-il être un point d’appui ? Le fait qu’il n’appelle pas directement à une nouvelle date va-t-il peser très négativement dans la construction de la mobilisation ? La discussion permet d’affiner l’analyse, même si elle n’aboutit pas toujours à une position consensuelle !
Nous avons discuté longuement de l’importance de construire une grève longue et massive. Nous avons partagé les difficultés rencontrées, le recul dans ce domaine lié aux évolutions de l’organisation du travail et aux défaites des dernières décennies. Pour la construire, nous estimons qu’il est essentiel de lier les mots d’ordre généraux, exprimés par le mouvement Bloquons tout, comme « Macron dégage », à des revendications plus concrètes et sectorielles qui répondent à l’urgence sociale.
En tant que parti, nous avons débattu des perspectives politiques, notamment parce que le slogan « Macron dégage » nous oblige à préciser quoi faire ensuite. Face au danger de l’extrême droite, l’enjeu d’une réponse unitaire, politique, syndicale, sociale de notre camp est essentiel. Cela ne nous empêche pas d’avoir des désaccords avec les organisations réformistes et de proposer nos propres réponses, comme celle d’un gouvernement des travailleurEs, un gouvernement de notre classe, sous contrôle du mouvement social, qui répondrait aux revendications et aspirations de notre classe.
L’actualité sociale est dense en France, mais nous n’oublions pas non plus l’ensemble des combats internationaux et contre les oppressions. Alors que le processus de décolonisation est attaqué par l’État colonial en Kanaky, le NPA a adopté une motion volontariste pour renforcer la solidarité anticolonialiste.
Ce contexte de mobilisation est aussi, pour nous, la possibilité de développer et d’intensifier notre campagne de rentrée « Reprenons la rue » (par la grève, les manifestations, les actions), d’avancer sur nos propositions dans un contexte qui évolue vite : après avoir repris la rue et organisé les blocages le 10, se pose aujourd’hui la question de la grève et, assez directement, celle d’une alternative politique au capitalisme. Un meeting sera organisé à Paris en octobre-novembre qui donnera largement la parole aux mobilisations en cours. Ce sont ces questions dont nous discuterons lors de réunions ouvertes dans les prochaines semaines.
D’autres échéances internes ou ouvertes aux militantEs proches de nous vont également avoir lieu dans les prochains mois : un week-end de formation féministe, une rencontre nationale des comités, une journée de formation autour du manifeste écosocialiste de la IVe Internationale avec les autres organisations de la section française, une rencontre nationale des travailleurEs du public et du privé.
Nous avons eu également des débats au sujet de nos fonctionnements internes et des tensions qui existent entre militantEs, avec la volonté de les surmonter par la discussion et une prise en charge collective de ces préoccupations.
Un week-end intense, fatigant, mais absolument nécessaire pour avancer ensemble dans cette période complexe mais aussi pleine de potentialités pour notre camp !
Elsa Collonges
Après que l’agence Fitch a dégradé le 12 septembre la note de la France, de AA à AA –, Morningstar a suivi le 19 septembre en la ramenant à AA, invoquant une trajectoire « d’assainissement budgétaire » plus lente que prévu. Conséquence : les taux d’intérêt exigés par les marchés risquent d’augmenter, ce qui alourdit la charge de la dette et entretient un cercle vicieux. Comme toujours, ces agences privées, sans aucune légitimité démocratique, appliquent une grille de lecture néolibérale : elles « récompensent » les gouvernements qui imposent l’austérité et sanctionnent ceux qui ne coupent pas assez vite dans les dépenses sociales.