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  • Se mobiliser pour se réapproprier et étendre une « Sécu à 100 % »...

    Avec leur plan de 44 milliards de coupes dans les dépenses sociales, Macron et Bayrou s’apprêtaient à célébrer, à leur façon, les 80 ans de la Sécurité sociale. Bayrou parti, la menace reste.

    En trente ans, du « plan Juppé » (1995) au « plan Bayrou » (2025), la Sécurité sociale n’a cessé d’être la cible des contre-­réformes libérales qui se sont succédé sous tous les gouvernements. Pour Macron, il s’agit désormais d’en finir avec un « modèle social » qui coûte un « pognon de dingue » au patronat.

    La Sécurité sociale a également été à l’origine des grandes luttes sociales des dernières décennies (1995, 2003, 2010, 2019, 2023). Elles ont mobilisé des millions de travailleurEs, de jeunes, de retraitéEs, pour s’opposer aux contre-réformes des retraites ou de la santé. La défense de la Sécu est aussi au cœur de la mobilisation qui s’est engagée les 10 et 18 septembre 2025 contre le plan Bayrou.

    L’heure n’est pas à réduire davantage les dépenses sociales au nom du « déficit », elle est à financer la protection sociale à hauteur des besoins, en commençant par mettre fin aux 83 milliards d’exonérations de cotisations sociales inutilement accordées aux entreprises.

    C’est dans les luttes et dans la rue que doit se célébrer le 80e anniversaire de la Sécurité sociale. Plusieurs initiatives vont en ce sens :

    ∙ L’appel unitaire « Soigne ta santé, soigne ta Sécu », initié par le « Tour de France de la santé », signé de très nombreuses forces syndicales, associatives et politiques ;

    ∙ L’appel « La Sécu c’est vital », lancé par la Convergence des services publics ;

    ∙ La proposition de la CGT, rejointe par SUD Santé-Sociaux, d’une manifestation nationale à Paris le 9 octobre en défense de la Sécurité sociale.

    Reste, dans les semaines qui viennent, à construire unitairement cette mobilisation dans le cadre de la lutte en cours.

    Ce dossier, préparé par la commission nationale santé-Sécu-social du NPA, souhaite apporter sa contribution à ce combat.

    La commission santé-Sécu-social

  • Palestine : Reconnaître les peuples avant les États !

    La reconnaissance de l’État de Palestine par la France est présentée comme un geste historique. Mais que vaut cette reconnaissance sans fin du génocide, de l’apartheid et de la colonisation ?

    Lundi 22 septembre : « Journée historique ». Un concert de louanges accompagne la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France — après la même démarche, la veille, par le Canada et le Royaume-Uni. La une de l’Humanité représente une Marianne avec bonnet phrygien et keffieh prenant dans ses bras une Palestinienne en pleurs. Les drapeaux palestinien et israélien sont exposés ensemble sur la tour Eiffel. Des dizaines de mairies célèbrent l’événement en arborant le ­drapeau palestinien.

    Une reconnaissance tardive et hypocrite

    On peut noter d’emblée l’hypocrisie d’un État qui, depuis deux ans, fait la chasse aux keffiehs et aux drapeaux palestiniens et où Retailleau, toujours ministre, interdit tout drapeau palestinien sur les mairies pourtant en lien avec une décision de son propre État. La palme revient cependant à la mairie de Paris qui, sans honte, met l’agresseur et l’agressé sur le même plan : le colonisé et le colon, la victime d’un génocide et son bourreau.

    Plus de 140 pays reconnaissaient déjà la Palestine. Il ne s’agit donc pas d’une décision si courageuse, après deux ans de génocide. Et cette reconnaissance tardive ne doit rien à un génie visionnaire de Macron. Ce dernier est probablement guidé par son souci de laisser une empreinte internationale après la perte d’influence de la France. Mais il a surtout été contraint d’agir sous la pression de l’opinion publique et du mouvement de solidarité.

    S’agit-il donc d’une décision historique positive ? Probablement… mais. Car il y a plusieurs « mais ». Et de taille.

    Une reconnaissance fantoche, vaine et conditionnée

    D’abord, il s’agit de reconnaître un État qui n’existe pas. Les accords d’Oslo ont créé le spectre d’un État en Palestine sans réel pouvoir, ne contrôlant pas son propre territoire, et dont tous les progrès étaient conditionnés à la « sécurité » d’Israël.

    Ensuite, il s’agit de reconnaître un État sans reconnaître le génocide perpétré contre son peuple, sans mettre fin aux livraisons d’armes, sans imposer de sanctions. Depuis plusieurs mois, les communiqués de dénonciation s’enchaînent sans aucune action. Cette reconnaissance, sans effets concrets sur l’injustice que vit le peuple palestinien, est une manière de masquer l’inaction de la France et de couvrir sa complicité.

    Enfin, il s’agit d’une reconnaissance sous conditions. Le projet franco-saoudien comporte plusieurs clauses conditionnant une reconnaissance effective à la sécurité d’Israël. Il impose la « démocratie » — en décidant d’avance et sans les PalestinienEs que ce sera sans le Hamas — et confie le pouvoir d’administration à l’Autorité palestinienne. Une démocratie décidée dans les chancelleries occidentales, en somme. (Lire à ce sujet notre article dans l’édition de la semaine dernière 1).

    Reconnaissance des peuples

    Reconnaître les peuples, c’est d’abord arrêter la déshumanisation : ne pas laisser continuer le génocide et l’arrêter immédiatement est une priorité absolue. Les dénonciations ne suffisent pas. Il faut des sanctions contre l’État d’Israël, des arrestations – notamment interdire de vol Netanyahou et ses acolytes dans l’espace aérien européen. Arrêter les soldats franco-israéliens impliqués dans des crimes à Gaza. Mettre fin à l’impunité.

    Reconnaître les peuples, c’est reconnaître leurs aspirations légitimes, leurs revendications et leurs organisations. En réalité, la reconnaissance actuelle vient entériner les « frontières » de 1967 et réaffirmer le soutien à Israël plus que reconnaître les droits du peuple palestinien.

    Pour reconnaître les peuples, il faut soutenir leurs résistances et leurs luttes. En Italie — dont l’État ne reconnaît pourtant pas la Palestine — un appel à la grève générale en soutien à Gaza a donné lieu à une importante mobilisation le 22 septembre. Ce mouvement reconnaît le peuple palestinien. Bloquons tout pour Gaza !

    Édouard Soulier

  • À Mayotte, la police française tue en mer...

    Une enquête d’un an, menée par le média d’investigation Lighthouse Reports, le Monde, Der Spiegel, The Times et Arte, sur les naufrages de migrantEs comorienEs tentant de rejoindre l’île de Mayotte, un prétendu « département français » (à 8 000 km de l’Hexagone !), vient confirmer ce que les militantEs antiracistes et anticolonialistes ne cessent de dénoncer : la politique de fermeture des frontières aux migrantEs tue.

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  • Guerre des drones ou guerre des nerfs...

    Poutine multiplie les incursions et les menaces tout en intensifiant ses attaques contre l’Ukraine. L’utilisation des drones « low cost », marquée par de rapides innovations, tire son origine de la résistance populaire ukrainienne. Elle constitue aujourd’hui également un élément central de l’économie de guerre russe.

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  • Une date de mobilisation maintenant : dégager Macron c'est possible !

    506 789 manifestantEs selon le ministère de l’intérieur. La précision du nombre fait sourire tant ce chiffre est en décalage avec les décomptes de la presse quotidienne régionale. Il est temps que le gouvernement sorte de son déni : nous étions plus d’un million ! Partout, les manifestations ont été plus grosses que le 10 septembre : à Paris nous étions plus de 200 000, 40 000 à Toulouse, 25 000 à Nantes et Rennes, 15 000 à Montpellier et à Grenoble… Avec comme le 10 des actions de blocages et de visibilisation de la mobilisation.

    Et hier, la grève était au rendez-vous : 45% de grévistes dans les lycées et collèges, 30% dans les écoles, des transports totalement à l’arrêt à la SNCF et la RATP. Dans le secteur de l'énergie, la CGT annonce 1 agent sur 3 en grève. L’impact de cette grève sur le réseau a été l’équivalent de l’arrêt de 4 réacteurs nucléaires. 

    La jeunesse était, elle aussi, très mobilisée et déterminée : 170 lycées bloqués, ainsi que des universités, et des dizaines de milliers de jeunes dans la rue. D’ailleurs l'État ne s’y est pas trompé et à violemment réprimé les lycéens et les lycéennes mobiliséEs. Ce dont le pouvoir a peur, à raison, c’est que la jeunesse enflamme tout le reste du mouvement… 

    Alors c’est le moment d’y aller ! Deux ans après le passage en force de la réforme des retraites, Macron est plus affaibli que jamais et toujours minoritaire : nous pouvons faire basculer les choses ! C’est à nous de reprendre la rue et de décider par et pour nous même. Ce mouvement a ouvert la possibilité de construire une grève durable nécessaire pour dégager Macron et son monde.

    Macron doit être viré ! Il ne partira pas tout seul. C’est notre mobilisation qui jouera un rôle déterminant. C’est notre mobilisation qui permettra d’imposer un véritable partage des richesses. Pour cela il faut accélérer le rythme des mobilisations et l’ancrer au plus près des collectifs de travail. Sans attendre le 24 septembre, date de l'ultimatum lancé au gouvernement par l’intersyndicale, les directions syndicales doivent prendre leurs responsabilités et annoncer un plan de bataille pour gagner dans les tous prochains jours. Dans de nombreuses villes, les manifestations se sont terminées sur des AG et d’autres sont aussi prévues dès aujourd'hui dans certains secteurs. Nous devons nous y organiser et y discuter d’une stratégie pour gagner. Surtout, préparer la perspective d’une victoire implique de s'appuyer sur des dates relais, locales ou sectorielles pour envisager et construire une grève reconductible. Ces dates pourraient converger vers une date commune, signal du début du tous et toutes ensemble qui fera tomber Macron. Nous ne devons pas attendre des directives venues d’en haut pour construire dès demain la grève active à la base et nous doter des dates nécessaires à la construction du mouvement. Si aucune date n’émerge, ce sera au mouvement auto-organisé d’en proposer une !

    Nos revendications sont majoritaires, le pouvoir est minoritaire.

    Dégager Macron est à portée de main, cette possibilité doit nous donner confiance pour construire la suite !

  • Après l’assassinat de Kirk, la gauche en danger...

    L’assassinat de Charlie Kirk, dirigeant de 31 ans de l’organisation de jeunesse d’extrême droite Turning Point USA, a intensifié la polarisation politique aux États-Unis et entraîné des appels du mouvement « Make America Great Again » (MAGA) de Trump à éliminer la gauche de la vie politique américaine.

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