Le 10 septembre on a tout bloqué, le 18 on continue !

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Derrière ses prétentions à incarner la paix, Donald Trump multiplie les actes militaires et les menaces d’escalade. Rebaptisant le département de la Défense en département de la Guerre, il affiche sa volonté d’une Amérique plus belliqueuse, au-dehors comme au-dedans.
La guerre continue malgré l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, signé à Washington sous les auspices de Trump.
Article de la revue Inprecor.
https://inprecor.fr/
L’islamophobie est un racisme d’État qui crée un corps d’exception et l’isole juridiquement. Prenant appui sur un racisme systémique qui traverse toute la société, la répression des musulmanEs représente un exercice de style sans véritable obstacle pour un gouvernement en quête de légitimité. Non pas diversion mais fascisation, l’État trouve avec les musulmanEs le corps indésirable qui justifie le renforcement de son arsenal autoritaire.
Dossier coordonné par la Commission antiracisme
Au matin du dimanche 24 août, le jeune Marvin M., âgé de 17 ans, a perdu la vie des suites de la poursuite par la police de Lausanne, en Suisse. La police suisse et les médias français évoquent un vol de scooter et dressent le portrait d’un délinquant, à rebours de la manière dont sa famille et ses amis le décrivent, ajoutant au deuil la colère face à la déshumanisation de Marvin. La mort d’un adolescent racisé, poursuivi par la police, s’intègre dans une nécrologie qui ne cesse de s’étendre : en deux mois, après Camilla, c’est le deuxième enfant à Lausanne qui décède des suites d’une poursuite de la police alors que celle-ci est sous le coup d’une vaste investigation qui a mis au jour de nombreux échanges racistes en son sein. En France, c’est un adolescent de 17 ans qui est mort le 9 août à Bièvre, dans l'Essonne, percuté par une voiture de police lors d’une poursuite. Zyed, Bouna, Nahel, Marvin, Camilla et tant d’autres… En Suisse comme en France, la police tue, et principalement des jeunes hommes et enfants racialisés.
Le traitement médiatique des révoltes urbaines opère une inversion raciste des responsabilités. Sous prétexte de légitime défense, les policiers font courir un danger mortel aux personnes pourtant réellement victimes de violences policières. Les vraies sources d’insécurité sont pourtant les patrouilles de police dans les quartiers, comme le montre des enquêtes indépendantes. Par exemple lors du meurtre de Nzoy en 2021, elles ont démontrées que les policiers n’étaient pas réelllement en danger.
Alors que les médias français titrent sur l’exceptionnalité de révoltes urbaines en Suisse, le NPA et SolidaritéS dénoncent le danger croissant, partout en Europe, pour les personnes racialisées devant des forces de l’ordre de plus en plus ouvertement racistes et fascisées. Dans deux mois, nous commémorerons la mort de Zyed et Bouna, morts des suites d’une poursuite policière.sans motif. Nous ne les oublions pas.
Le NPA et SolidaritéS apportent leur soutien à la famille de Marvin et ses proches endeuilléEs.
Le NPA et SolidaritéS affirment la légitimité des révoltes urbaines et appellent à l’amnistie de l’ensemble des jeunes arrêtéEs pendant les nuits de révolte.
Le NPA et SolidaritéS affirment la centralité de la lutte antiraciste contre les violences policières.
Le NPA et SolidaritéS appellent à l’organisation d’une large riposte antifasciste et antiraciste, par-delà les frontières nationales.
Mardi 9 septembre, des têtes d’animaux décapitées ont été retrouvées à l'entrée de plusieurs mosquées, en Ile de France. Les têtes de cochon, déposées devant les mosquées en référence à l’interdit islamique de sa consommation, représentent un symbole colonial et raciste de négation de l’islamité : geste de désacralisation des lieux de culte, il s’agit par là d’affirmer que l’islam n’aurait pas sa place en France.
Qu'il s'agisse probablement d'une action de déstabilisation organisée de l'étranger met en évidence le caractère structurant de l'islamophobie en France et sa centralité dans la vie politique.
Elle s’ajoute à la longue liste de dégradations de lieux de culte musulmans au mois d’août (à Tours, à Millau, à Châtillon-sur-Seine…)
Surtout, cette action succède à une semaine de répression islamophobe d’Etat qui a égréné dissolution de l’IESH, seul institut français de formation des imams, la mise en garde à vue des responsables français du CCIE et enfin, l’interdiction du port du hijab à l’ école de magistrature.
L’islamophobie d’Etat favorise les passages à l’acte racistes et ils se nourrissent réciproquement : à l’encontre des musulmanEs en première intention, et à destination de l’ensemble de la société, c’est la fascisation qui est en marche.
Le NPA affirme sa solidarité complète avec les musulmanEs discriminéEs, et en particulier avec les communautés musulmanes des villes visées par ces dernières actions. Nous prenons acte de la lassitude d’une communauté fréquemment visée par ces actes racistes, il faut réagir dès maintenant. Les témoignages de commisération de la classe politique ne suffisent plus, surtout quand ils sont adossés à la légitimation de politiques racistes.
Le NPA revendique l’abrogation de la loi de 2004 et de toutes les lois Islamophobes.
Le NPA appelle l’ensemble de notre camp social à s’organiser et à faire de la lutte unitaire contre l’islamophobie, sans condition ni exception, sa priorité politique