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Actualités nationales... - Page 105

  • Contre la vie chère, pour les salaires et les services publics, construire les mobilisations...

    Chaque mois de septembre, la même question revient dans les grands médias… et dans les milieux militants : la « rentrée sociale » sera-t-elle agitée ? Sans prétendre faire de pronostics, le contexte global est propice à une contestation populaire du gouvernement et de ses politiques. À nous de tout faire pour que le « troisième tour social », après la présidentielle et les législatives, ait bien lieu, et se solde par une défaite de Macron.

    Un gouvernement incapable de répondre aux enjeux

    L’été a été marqué par une poursuite de l’inflation, avec en perspective une accélération de l’augmentation des prix de l’énergie, entre autres et notamment l’électricité et le gaz, le maintien d’un prix très élevé pour les carburants, et une flambée des prix de l’alimentation. Et ce ne sont pas les mesurettes adoptées à l’Assemblée cet été qui changeront quoi que ce soit, ce dont la majorité de la population se rend compte. Dans une enquête d’opinion réalisée mi-août, 73 % des sondéEs affirment ainsi que le « pouvoir d’achat » doit être la priorité du gouvernement… mais seulement 5 % d’entre elles et eux considèrent que « le gouvernement prend la réelle mesure des difficultés économiques des Français ».

    Durant l’été, l’augmentation du coût de la vie s’est en outre doublée d’une multiplication des événements climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, incendies, violents orages), qui illustre non seulement la question de l’urgence climatique, mais aussi à quel point l’abandon des services publics (Office national des forêts, Météo France, premiers secours…) réduit notre capacité à faire face, collectivement, aux crises qui s’accélèrent.

    Les raisons de la colère

    Le gouvernement, contesté, s’inquiète d’une potentielle explosion sociale face à la vie chère, et le souvenir des Gilets jaunes est bien là. A fortiori avec la poursuite et l’accélération de la dégradation des services publics, notamment dans la santé et dans l’éducation, qui témoignent du délabrement généralisé auquel conduisent les politiques néolibérales.

    Alors oui, les raisons de la colère sont bien là, surtout quand, dans le même temps, les pouvoirs publics témoignent de leur « deux poids deux mesures » : on nous répète ainsi qu’il va falloir faire des sacrifices, travailler plus longtemps, accepter d’être mal payés, quand dans le même temps on refuse de taxer les profits des plus grandes entreprises ou de s’en prendre au mode de vie écocide des plus riches...

    Un plan de bataille pour stopper Macron

    Ce pouvoir ne comprend qu’un seul langage, celui du rapport de forces. Nous nous félicitons donc de l’appel à la grève le jeudi 29 septembre, initié par la CGT et Solidaires, depuis rejoints par la FSU. Une date qui pourrait être, dans la foulée de la journée des salariéEs de la santé le 22, l’occasion d’une mobilisation massive, mais qui reste à préparer, dans nos quartiers, nos lieux de travail et d’études. Une étape dans la construction d’une mobilisation de masse qui pourrait contribuer à changer l’ambiance et à redonner confiance à notre camp.

    De même, la perspective d’une grande manifestation unitaire contre la vie chère en octobre, est une bonne nouvelle : si elle est préparée dans l’unité et pensée comme une étape dans la construction d’une mobilisation populaire d’ampleur, elle peut être un point d’appui dans l’organisation de la bataille contre Macron et ses politiques.

    Cette rentrée peut donc être explosive si l’ensemble de la gauche sociale et politique prend ses responsabilités. En ce qui le concerne, le NPA entend s’impliquer dans la construction des mobilisations, et continuer de défendre la nécessaire reconstruction des outils d’organisation et de défense de notre camp social, y compris sur le terrain politique : au-delà de la lutte contre Macron, l’enjeu est bien de faire face à la menace de l’extrême droite, pour la transformation révolutionnaire de cette société.

  • Unifier notre classe et construire une force indépendante pour la rupture avec le capitalisme...

    La séquence électorale confirme la profondeur de la crise politique et institutionnelle. L’instabilité, seule certitude à cette étape, ouvre toutes les possibilités, même les pires. L’opposition « socialisme ou barbarie », apparaît de plus en plus cruciale, dans le cadre d’un capitalisme pourrissant. Les révolutionnaires ont une responsabilité historique et doivent peser de toutes leurs forces pour modifier les conditions du rapport de force, nécessaire à la rupture avec le capitalisme. Combiner unification de notre classe et construction d’une force politique pour la transformation révolutionnaire de la société, regroupant les courants les plus déterminés, constituent un objectif impérieux.

    Par Sandra Cormier, pour la majorité du NPA.

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  • Université d'été du NPA...

    Voici le récap des débats et rencontres autour de la question des luttes et des mobilisations ! Avec notamment Philippe Poutou qui débattra de militantisme au Pays basque avec Argitxu Dufau et Iker Elizalde respectivement de LAB et EH BAI. Il sera là également pour nous présenter en avant-première "Il nous reste la colère" film documentaire sur la lutte des ouvrierEs de l'usine Ford à Bordeaux Blanquefort.

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  • Dans la rue, censurons Macron, les capitalistes et les patrons !

    Une enquête de plusieurs médias, dont le Monde, vient de révéler comment, entre 2014 et 2016, la société Uber a entretenu des liens privilégiés avec Macron. Alors ministre de l’Économie, ce dernier aurait œuvré en coulisses pour la société de VTC afin de faciliter son implantation. Une révélation concernant des faits qui s'inscrivent dans une logique plus globale de déréglementation accrue du travail. Et une raison supplémentaire d’affirmer qu’il est temps de mettre un coup d'arrêt à Macron, ce lobbyiste du capitalisme, et à sa start-up nation !

    Le président de la casse sociale

    « Notre choix est douvrir notre économie et de créer davantage de mobilité sociale. » Voilà comment Macron défendait en 2016 l'ubérisation, en prétextant vouloir aider les excluEs de l'emploi... C'est sans surprise qu'on apprend que Kalanick, alors PDG d’Uber, et Macron, ont engagé ensemble une campagne de communication pour contribuer au développement d'Uber, qui s'est notamment traduite en un lobbying parlementaire visant à modifier des lois ou à empêcher leur application quand elles étaient trop restrictives. Ainsi, Macron a favorisé l'implantation mais aussi l'extension d'Uber à d'autres secteurs comme la restauration, les locations de vélos... Un système qui conjugue l'ultra-précarité à un management ultra-violent.

    Macron et le patronat veulent imposer la casse du droit du travail par la dérégulation, la flexibilité et la concurrence exacerbée. La loi travail, les ordonnances Macron, toutes ces offensives visent à casser les droits collectifs des salariéEs, réduire la part des CDI au profit de statuts précaires, notamment dauto-entrepreneurE, réduire les possibilités de contrôle sur les pratiques patronales, que ce soit par la DGCCRF ou l’inspection du travail. Des bagarres ont permis aux Uber d'être reconnus comme salariéEs, mais pour stopper ce processus, il faudra aller beaucoup plus loin dans la bataille contre les capitalistes et leur personnel politique.

    Censurons ce gouvernement illégitime

    Sans surprise, ce lundi, la motion de censure défendue par la NUPES n'a pas été majoritaire, mais elle a au moins permis que sexprime à l’Assemblée nationale une opposition sans ambiguïté à la politique ultra-libérale du gouvernement et à ses projets de régression sociale. Elle a aussi permis de dévoiler les impostures de l’extrême droite, alliée du gouvernement et de la bourgeoisie. C'est pour le RN un renvoi d’ascenseur, puisque la macronie lui a permis de conquérir un groupe parlementaire conséquent en contribuant à le dédiaboliser toujours plus dans le cadre de la campagne des élections législatives.

    Une fois la menace de la censure écartée, Élisabeth Borne a aussitôt indiqué que le cap resterait le même. Les attaques contre le pouvoir dachat, les salaires, les retraites, les services publics... vont donc se poursuivre. Alors oui, il y a urgence à censurer ce gouvernement illégitime, mais la seule motion de censure quil nous reste et qui a toujours montré son efficacité, c'est celle de la rue !

    Préparer les mobilisations de la rentrée

    Pour mettre un frein à l'offensive du patronat et du gouvernement, il faudra plus qu'une bataille institutionnelle. Macron cherche des alliés sur sa droite et, pour cela, il va accentuer sa politique de violence sociale. Cette guerre de classe de haute intensité nécessite des réponses radicales.

    À l'appel de la CGT et Solidaires, une journée de grève pour les salaires le jeudi 29 septembre, ainsi quune « Marche contre la vie chère » lancée par la La France insoumise, seront des étapes importantes. Il faut construire ces initiatives et les réussir, mais on sait déquelles ne vont pas suffire pour faire reculer durablement le pouvoir. Pour mettre fin au pillage du travail, il faut construire un mouvement unitaire, un mouvement d'en bas issu des mobilisations sur nos lieux de vie et de travail, un mouvement qui s'attaque à l’ensemble du système car c'est bien le capitalisme tout entier qu'il faut censurer !

  • Un gouvernement de crise !

    Lundi, l’annonce du mini-remaniement gouvernemental a fait pschitt. Quoique lâchement dilué dans la mécanique de ce remaniement, on se réjouira du départ de Damien Abad accusé de plusieurs viols. Pour le reste, ce manège de playmobils ne vaut que pour ce qu’il réfracte, à savoir les graves difficultés de la macronie et ses conséquences potentielles.

    Alors qu’elle avait profité de la crise des anciens partis de gouvernement en 2017, la macronie a pour l’instant échoué à faire émerger de leurs décombres une grande force libérale-autoritaire « centrale » capable de stabiliser le jeu politique à moyen terme. Son élection par défaut à la présidentielle et la gifle qui a suivi aux législatives le montrent : Jupiter-Macron n’est plus tout-puissant, ni « maître des horloges » ni assuré de mettre en œuvre sans difficulté sa politique.

    Comme institution de la 5e République, l’Assemblée nationale reste faible et peu représentative. Mais dans ce contexte de crise politique où le président n’a pas de majorité, elle va occuper une place plus importante. Avec une dimension positive, l’augmentation notable des députéEs LFI et l’unité – pour l’instant maintenue – de la Nupes… Mais aussi pour le pire, avec un nombre élevé de députéEs RN et un rapport de forces global très favorable à toutes les nuances de droite, jusqu’à l’extrême.

    C’est donc au palais Bourbon (et plus à celui de l’Élysée) que va se jouer la politique — au moins — des prochains mois, la dissolution planant à moyen terme. Mais plus encore, c’est bien l’instabilité qui prime : de la crise politique à la crise institutionnelle, cela pourrait précipiter le pire, vers un régime irrémédiablement autoritaire. Mais une telle crise peut aussi gripper une machine qui ne pourra être combattue que par nos mobilisations, nos luttes dans la rue, sur nos lieux de vie, de travail et d’études. Quand ceux d’en haut ne peuvent plus et que ceux d’en bas ne veulent plus, alors une brèche peut s’ouvrir…