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Actualités nationales... - Page 109

  • La réforme à la poubelle...

    «Quand les éboueurs font grève, les orduriers sont indignés. » La belle formule de Prévert a pris une actualité toute particulière depuis quelques jours, alors que se multiplient les reportages sur « les poubelles » qui s’entassent dans les rues de Paris, et que le chœur des macronistes offusqués se fait entendre sur les radios et les chaînes d’information.

    Les bourgeois trouvent cela normal que l’on ramasse leurs déchets, mais refusent de voir que ceux qui s’occupent de cette tâche sont des salariéEs, avec des vies, des aspirations, et des droits. Tout serait tellement plus simple si les « invisibles » se contentaient de se taire et de subir. Mais lorsque les « invisibles » en ont assez, tout le monde le voit.

    La grève des éboueurs a ceci de singulier que ses conséquences sont immédiatement visibles dans l’espace public, et qu’elle n’épargne personne, y compris les classes bourgeoises, qui ne vivent à peu près jamais les conséquences, par exemple, d’une grève des transports en commun urbains vu qu’elles ne les utilisent quasiment pas.

    Les éboueurs font partie de ces professions qui incarnent le fossé qui existe, dans le système capitaliste, entre utilité sociale et valorisation sociale. Un fossé qui est en réalité l’expression de l’une des contradictions fondamentales du système : celles et ceux qui font tourner la société sont celles et ceux à qui on dénie le droit de décider comment la société doit tourner.

    Les solidarités qui s’expriment avec la grève des éboueurs, y compris venues d’habitantEs voire de commerçantEs grandement impactés par la grève, témoignent de la force et de la profondeur de la mobilisation contre la réforme des retraites. Face à l’arrogance du pouvoir et à ses projets antisociaux, il s’agit bien de se serrer les coudes et de faire valoir notre force collective.

    C’est ce qui se passe tous les jours aux quatre coins du pays et qu’il s’agit de développer, comme lorsque le Modef, la Confédération paysanne et la CGT organisent, le 15 mars à Versailles, une distribution de nourriture paysanne aux salariéEs en grève. De quoi donner des cauchemars à ceux qui croient qu’un vote au Parlement ou un 49.3 brisera notre détermination.

    Car si les orduriers s’indignent, c’est aussi parce qu’ils savent qu’ils n’ont pas gagné la partie car nous avons la capacité, comme le montrent les éboueurs en grève, de bloquer les activités essentielles. Les jours qui viennent vont être décisifs : à nous de ne rien lâcher pour les contraindre à jeter leur réforme et tous leurs projets antisociaux à la poubelle.

    Julien Salingue

  • Contre un pouvoir illégitime, plus que jamais : en grève et dans la rue !

    Le mouvement contre la réforme de régression sociale portée par le pouvoir macroniste continue. Après une semaine marquée, le 7 mars, par la plus puissante journée de mobilisation depuis le début de la lutte, une grève féministe le lendemain et une journée de manifestation samedi dernier, la grève s’est installée dans différents secteurs et ça se voit. Pourtant, malgré l’opposition ultra-majoritaire de la population, Macron veut passer en force en s’appuyant sur les institutions de la Ve République bien peu démocratiques.

    Ils veulent passer en force

    La contre-réforme est rejetée mais Macron et ses amis s’en moquent. Utilisant un article de la Constitution, le 44.3 (!), le Sénat a voté la réforme des retraites le samedi en toute fin de soirée, cela quelques heures à peine après des manifestations qui ont réuni une nouvelle fois des centaines et des centaines de milliers de personnes… Contredisant les propos de Dussopt pour qui la contre-réforme est « de gauche » (mais avait-on besoin de cet éclairage?), la droite LR a porté et voté comme un seul homme un projet qu’ils ont même durci par leurs amendements.

    Ce mercredi 15, sénateurs et députés tenteront en commission mixte de se mettre d’accord sur le texte du projet qui finalement va revenir à l’Assemblée nationale dès jeudi. En réalité, il s’agit pour Macron, Borne et Dussopt de vérifier s’ils disposent d’une majorité rassemblant la droite macroniste et LR à l’Assemblée pour ne pas être contraints à l’autoritaire article 49.3.

    Pour nous, qu’importe, majorité parlementaire ou 49.3, l’illégitimité de la contre-réforme et du pouvoir qui la porte n’est plus à démontrer, il faut continuer à les contester.

    Jeudi cest dans la rue que ça se passe !

    Depuis le début de la semaine dernière, une série de secteurs sont en grève reconductible : à la SNCF, dans les secteurs de l’énergie ou du nettoiement, dans de nombreux établissements scolaires (où les enseignantEs ont repris la grève en fin de semaine dernière ou ce début de semaine)… Pour faire plier le gouvernement, la reconduction de la grève articulée à des actions locales de blocage reste la stratégie collective sur laquelle il faut miser. Malgré les difficultés, convaincre de rester mobiliséEs passe aussi par réunir des assemblées générales pour discuter de comment organiser la grève.

    Ce jeudi est une journée importante. Ce jour-là, au bout de sa course législative, le texte va être soumis au vote des députés si les grandes manœuvres macronistes pour réunir une majorité ont réussi, ou le pouvoir va passer sans vote, grâce au 49.3 s’il y est contraint. À cette occasion, au lendemain de la nouvelle journée de grève et de manifestations appelée par l’intersyndicale mercredi 15 mars, une vague de colère doit se faire entendre dans la rue. Populaires et unitaires, manifestations et rassemblements doivent converger contre les lieux de pouvoir, à commencer par Paris en se retrouvant devant l’Assemblée nationale.

    Contre Macron et son projet de contre-réforme unanimement rejeté, il faut frapper, fort, touTEs ensemble et en même temps. Leur démocratie reste une parodie, et le retrait pur et simple du projet de loi reste notre horizon… même si la loi est votée.

    Contre leur réforme de régression sociale, contre Macron et son monde, on est toujours là, et on ne lâchera rien !

  • Mouvement ouvrier : les syndicats et la grève générale...

    « Pour lancer la grève générale, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton », telle est la réponse classique d’un « responsable » syndical confronté à d’insistants « gauchistes » critiquant le refus des syndicats d’appeler à celle-ci. Dans l’histoire, les appels à la grève générale sont rares et les résultats inégaux.

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  • Grève, blocage, manifs: stopper Macron et sa réforme des retraites, c’est maintenant !

    « On veut une retraite de sénateur, à 35 ans »… Cette pancarte vue en manifestation mardi dernier vise donc le Sénat qui examine actuellement la réforme des retraites au pas de charge, alors que la mobilisation se poursuit et s’amplifie. Ce mardi 7 mars, journée la plus puissante depuis le début du mouvement, suivi du mercredi 8 mars, journée de grève féministe, l’expression de la colère populaire et majoritaire s’est encore largement fait entendre dans la rue, et différents secteurs ont reconduit la grève.

    Le retrait par la rue, il n’y a pas d’autre issue !

    Le Sénat a quelques jours pour boucler l’examen des 20 articles, et ne fera qu’aller vers plus de libéralisme et moins de protection sociale…  La majorité de droite LR a d’ailleurs proposé un « CDI seniors », exonéré de cotisations familiales. Un vrai « contrat de dernière embauche » en référence au contrat de première embauche (CPE), en tout cas un énième cadeau aux entreprises...

    LR et les macronistes se sont entendus pour voter mercredi au cœur de la nuit le fameux article 7 du projet de loi reculant l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. C’est un non-évènement car ce n’est pas au Sénat ou à l’Assemblée nationale la semaine prochaine que se joue le sort de ce projet de régression sociale. Il n’existe pas de possibles victoires institutionnelles, même en proposant comme certains des référendums ou des dissolutions… C’est bien par la mobilisation, la grève et le blocage du pays, que l’on obtiendra satisfaction. Qu’ils retirent leur projet de loi… Un point, c’est tout ! Et la mobilisation doit continuer, jusqu’à la victoire, même si la loi est votée.

    C’est maintenant que ça se joue !

    Ce mardi 7 mars, le nombre de grévistes est à nouveau en hausse après s’être érodé au fil des journées de février, renforcé par la reconduction de la grève dans différents secteurs : à la SNCF et dans une moindre mesure à la RATP, dans les secteurs de l’énergie ou du nettoiement, dans beaucoup d’établissements scolaires où les enseignantEs étaient à nouveau en grève ce jeudi 9 mars… Les jeunes ont commencés à bloquer le fonctionnement de certains établissements scolaires et à manifester. La grève commence à s’installer et ça se voit !

    La bataille continue et ces prochaines journées seront décisives. La reconduction de la grève est désormais une stratégie collective sur laquelle il faut miser pour faire plier le gouvernement. Convaincre de se mobiliser, le rester, étendre à d’autres secteurs sont les tâches des prochains jours. Cela passe aussi par la construction, malgré les difficultés, des assemblées générales pour discuter de comment organiser la grève et décider.

    Continuer, amplifier, bloquer, dégager Macron

    Nous pouvons donner un coup d’accélérateur et pour cela, tout le monde peut prendre sa part. Car après le mardi 7, la preuve est faite que le mouvement ne s’enlise pas. Ce samedi 11 mars, journée de manifestations interprofessionnelles, doit être l’occasion de le faire décoller, et ensuite il faudra poursuivre et ne rien lâcher : par la grève reconductible et les actions de mobilisations locales, là où c’est possible, avec un temps fort de grève et de manifestation en milieu de semaine prochaine, le mercredi 15 mars.

    Pour gagner contre Macron, sa réforme des retraites et son monde, il faut frapper, fort, touTEs ensemble et en même temps ! Macron et ce gouvernement méprisent la population. Ils sont illégitimes, nous devons nous en débarrasser pour construire un pouvoir populaire issu des mobilisations.

  • Activisme des fachos : le bruit de fond ne doit pas nous étourdir...

    Graffitis sur les locaux du Planning familial à Bordeaux, attaques contre l’Unef à Clermont-Ferrand, menaces de mort sur des journalistes bretons... La récente actualité donne l’impression d’une montée en flèche des violences et d’une prise de confiance des extrêmes droites.

    Maintenir ses thèmes de campagne classiques (« woke », immigration, famille...) évite à une partie des extrêmes droites de se faire invisibiliser par les questions sociales tandis que le mouvement sur les retraites bat son plein. En outre, leur haine congénitale du marxisme réactive les vieux réflexes contre les militantEs politiques ou syndicaux. La mobilisation sur les retraites ne parvient pas à couvrir totalement les voix des extrêmes droites. Une partie, avec le RN, prétend même incarner l’opposition à la réforme de Macron.

    Les bandes font de la politique avec leur méthode : violence et pression sur les militantEs de gauche, féministes, antiracistes. Mais ces exactions sont régulières depuis des années, plus ou moins prégnantes selon les villes. Cette nébuleuse se structure localement et agit sans être forcément poussée par un agenda national.

    La nouveauté tient dans la structuration de Reconquête qui cherche à exister face au RN et son groupe parlementaire. Réseaux « de vigilance », « lanceurs d’alerte » et relais complaisants dans divers médias dessinent l’armature de cet activisme. La dernière mode est au militantisme contre l’installation de centres d’accueil d’immigréEs, dans la dynamique de « la mère des batailles » de Callac.

    Pourtant à Saint-Brévin, pour une mobilisation nationale, les racistes se retrouvent à moins de 400, quand les contre-manifestantEs sont plus du double. Il n’y a aucune fatalité à les laisser prospérer. Les nervis peuvent être dissuadés par des réflexes collectifs d’autodéfense. Il n’y a pas d’apparition anecdotique de l’extrême droite : la moindre d’entre elles doit être vite étouffée.

    La prise de confiance de ses différentes composantes est ancienne. L’heure n’est plus aux réactions ponctuelles motivées par l’actualité, mais à une campagne permanente contre toutes les extrêmes droites. « Leurs avancées sont faites de nos reculs », disait-on déjà au début des années 1990.

  • Grève, blocage, manifs : bloquons Macron et sa réforme des retraites !

    À La Joliette, à Marseille, la barre de béton devant laquelle les manifestantEs passent n’a pas échappé à l’unE des photographes qui couvrent la journée du 7 mars. « On veut une retraite de sénateur, à 35 ans », est-il écrit en rouge. Un message destiné à la chambre haute qui examine actuellement la réforme des retraites au pas de charge alors que la mobilisation se poursuit, et s’amplifie.

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  • Violente répression à Millau...

    Dans la continuité de la grève générale et des manifestations en défense des retraites qui ont mobilisé le 7 mars 3,5 millions de personnes, les actions de blocages se sont poursuivies le 8 mars partout en France, souvent réprimées par les forces de l’ordre.

    Notamment, une opération « péage gratuit » avait lieu au Viaduc de Millau. Dans la matinée, une cinquantaine de membres du « Collectif Aveyronnais pour la grève reconductible » ont levé les barrières de péage, action vivement approuvée par les camionneurs et les automobilistes. La gendarmerie est intervenue avec une violence extrême : trois personnes ont été blessées, dont une figure historique de la Confédération Paysanne, Christian Roqueirol, qui a subi un traumatisme crânien et a dû être hospitalisé. Deux autres ont été arrêtées. En réaction, le centre-ville de Millau a été bloqué l’après-midi, blocage qui n’a été levé qu’à leur libération en début de soirée. La mobilisation va s’amplifier pour exiger la levée des poursuites judiciaires.

    Le NPA apporte sa solidarité totale avec les militantEs réprimés. Discrédité, fébrile et aux abois, le gouvernement n’a plus que la répression pour imposer sa politique antisociale. Il ne fait qu’attiser la colère qui - n’en doutons pas - va encore s’amplifier pour nourrir la mobilisation jusqu’au retrait complet de sa contre-réforme.

  • 8 mars : contruisons la grève féministe !

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    La nomination de Darmanin au ministère de l’Intérieur alors qu’il était accusé de viol est la décision la plus symbolique du mépris de ce gouvernement pour les revendications du mouvement féministe. Mais derrière ce « détail » se cache une politique qui ne joue que sur la com’ et n’a apporté aucune réelle amélioration en termes d’égalité femmes/hommes. L’index égalité mis en place dans les entreprises masque la réalité des discriminations et aucune sanction n’est mise en œuvre contre les patrons. La crise du Covid-19 a mis sur le devant de la scène les premières de corvée mais, une fois l’émotion passée, il n’y a eu aucune mesure pour revaloriser ces métiers, augmenter les salaires, aucune amélioration des conditions de travail. Concernant les violences sexistes et sexuelles, les moyens pour les associations d’aide aux victimes sont toujours très insuffisants. La PMA n’est toujours pas accessible à touTEs, sans distinction. Il est clair que nous ne pouvons rien attendre du côté du gouvernement. En parallèle de la politique réactionnaire du gouvernement, l’extrême droite se développe et elle n’est pas en reste pour s’attaquer aux migrantEs ou aux droits des femmes et des minorités de genre. Sur ce front-là aussi, nous devons nous battre pour les faire reculer.

    La domination et la surexploitation des femmes dans le cadre du travail salarié comme dans le cadre domestique est un enjeu trop important pour le fonctionnement du système capitaliste et patriarcal. Pour remplacer tout ce travail reproductif absolument indispensable, il faudrait développer des services publics et les financer en prenant forcément dans les richesses produites. Et ça le patronat n’en veut pas.

    Pour que cela change nous ne pouvons compter que sur nos propres forces en construisant un mouvement large et massif des premières concernées. Mais pour gagner sur nos revendications, les manifestations ne suffiront pas. Il nous faut nous doter d’un outil qui frappe le capitalisme et le patriarcat là où ça fait mal. Cet outil c’est la grève !

    Dossier réalisé par la Commission nationale d’intervention féministe