Les élections municipales peuvent paraître bien lointaines et déconnectées des enjeux actuels.
Mais ce serait oublier un peu vite que le débat politique, y compris institutionnel, est un élément structurant de la lutte des classes.
Actualités nationales... - Page 177
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Les enjeux des prochaines élections municipales...
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Le 24 janvier, tou.te.s mobilisé.e.s ! Grèves, manifs, blocages, la lutte continue...
Emmanuel Macron et 19 membres du gouvernement ont reçu des patrons de tous les pays lundi au Château de Versailles : Coca-Cola, Google, Toyota, Rolls Royce... Cette réception est une provocation : Macron se prend vraiment pour un nouveau roi de France, et reçoit les champions du privé, alors que nous sommes mobilisé.e.s pour éviter que nos retraites passent d’un régime solidaire à un régime privé. Cela montre la nécessité de continuer à se mobiliser, pour gagner, si nous ne voulons pas que le slogan « quand tout sera privé, on sera privé de tout » devienne une réalité. Cette réforme est un cadeau aux grandes sociétés des assurances, comme le projet de loi le révèle, un cadeau qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois sur nos pensions s’il est mis en place.
La grève va continuer
Comme c’était prévisible, la grève à la RATP et à la SNCF s’étiole, après 44 jours de grève, même si une partie continue, pour donner confiance à d’autres secteurs, à maintenir la pression et passer le relai. Pourtant, les grévistes des transports n’ont pas dit leur dernier mot, ils expriment clairement qu’ils et elles seront de retour dans la grève dès que celle-ci associera de nouveaux secteurs. C’est donc l’enjeu de cette semaine.
TouTEs dans la rue vendredi 24 !
L’appel intersyndical de cette semaine priorise la mobilisation de ce vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, mais aussi un appel à des actions de grève, notamment des « Retraites aux flambeaux » le jeudi 23 au soir.
ChacunE doit prendre ses responsabilités. Le 24, quel que soit notre statut, nous pouvons être en grève, en maladie ou en RTT, pour aller aux manifestations et exprimer notre colère contre ce gouvernement le plus massivement possible.
Et, dans les prochains jours, partout où c’est possible, être en grève pour donner de la visibilité au mouvement, faire des tournées pour mobiliser les collègues, des diffusions de tracts pour les travailleurs/ses des autres secteurs, des assemblées générales pour discuter de la construction de la lutte.
Construire la grève générale
Si ce vendredi 24 est massif, s’il y a des millions de personnes dans la rue, alors la confiance peut changer de camp : le pouvoir peut être déstabilisé et cette force d’entraînement peut permettre de relancer la grève de masse, reconductible, dont nous avons besoin pour gagner.
L’espoir que nous pouvons avoir est que la colère contre Macron pousse touTEs celles et ceux qui le rejettent à se mobiliser. Que touTEs les Gilets jaunes, les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté l’an dernier, rejoignent les rangs des manifestations, ainsi que toutes les classes populaires qui ont intérêt à dégager Macron. Les entreprises du CAC40 ont distribué 60 milliards d’euros de dividendes en 2019, un niveau qui dépasse celui juste avant la crise en 2007, et qui annonce la prochaine crise économique.
Réussir la journée du 24, cela se prépare dès maintenant par les grèves les plus massives possibles, les actions de mobilisation, et par des tournées et des discussions pour convaincre tout le monde que c’est le moment.
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L’unité dans l’action, tout de suite...
Comme c’était prévisible, la grève à la RATP s’étiole, après 44 jours de grève. La plupart des AG de grévistes ont constaté ce recul, même si une partie continue, pour donner confiance à d’autres secteurs, maintenir la pression et passer le relai. À la SNCF, cela tient encore, même si le nombre de cheminotEs en AG décroit. Pourtant, les grévistes des transports n’ont pas dit leur dernier mot. Même lorsqu’ils reprennent le boulot, ils expriment clairement qu’ils et elles seront de retour dans la grève dès que celle-ci associera de nouveaux secteurs. C’est donc l’enjeu de cette semaine, après l’échec de la semaine dernière. Et il n’y aura peut-être pas de troisième chance.
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La mobilisation dans les universités se coordonne...
Samedi 18 janvier s’est tenue une Assemblée générale de coordination nationale des facs et des labos en lutte qui a réuni plus de 200 personnes, venues d’une trentaine de sites universitaires de toute la France.
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Et on ira jusqu’au retrait !
Après avoir fait mine de s’y opposer, la direction de la CFDT crie victoire et prétend qu’il faut discuter avec le gouvernement pour « faire évoluer » une contre-réforme qui vise à nous faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque mois sur nos pensions. Mais la ficelle est grosse et l’opération d’enfumage qui vise à désamorcer une mobilisation inédite des salariéEs pourrait bien être la dernière cartouche du gouvernement. La nouvelle séquence de mobilisations sera sans doute déterminante.
Le retrait provisoire de l’âge pivot n’est qu’une manipulation visant à faire avaler l’ensemble du projet de contre-réforme.
Opération d’enfumage
Le Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il y aura dans tous les cas un « âge d’équilibre ». Ce retrait hypothétique est donc un leurre, qui n’a d’ailleurs pas longtemps fait illusion tant la manœuvre est grossière. L’annonce de décisions par ordonnances, d’une procédure parlementaire accélérée, ne laisse pas le moindre doute sur les intentions du pouvoir de passer en force.
La conférence sur le financement des retraites s’inscrit dans la même logique d’enfumage, puisqu’il s’agira pour les capitalistes de ne pas augmenter leur part dans le financement, ce qui signifie que ce seront les salariéEs qui devront payer.
En fixant à 14 % la part du PIB maximale allouée aux retraites, la réforme aboutira mécaniquement à une baisse des pensions et un allongement de la durée de cotisation. Faire baisser massivement nos retraites est bien l’objectif du patronat et du gouvernement pour offrir sur un plateau des dizaines de milliards d’euros aux assurances privées et fonds de pensions vers lesquels vont se tourner celles et ceux qui en ont les moyens. Les conflits d’intérêts entre le pouvoir et des groupes comme BlackRock en sont le révélateur !
Imposer le retrait total
de la réformeLa retraite par points, c’est toujours travailler plus pour gagner moins. Les travailleurEs mobilisés depuis le 5 décembre exigent le retrait total de la contre-réforme, sans négociations ni amendements. Les taux de grève à la SNCF et la RATP, les mobilisations de ces derniers jours, montrent que cette mobilisation ne faiblit pas. La solidarité, notamment par le soutien aux caisses de grève, indique que l’adhésion au mouvement est majoritaire dans la population, ce que confirment les enquêtes d’opinion, même celles menées et publiées après les annonces de Philippe sur l’âge pivot. La fuite en avant répressive est aussi le signe d’un gouvernement en difficulté face à la ténacité, la détermination des grévistes.
Il faut le redire : il n’y a pas de problème de financement des retraites. Les richesses existent, et il faut aller les chercher dans les profits et l’évasion fiscale. C’est pourquoi nous continuons de revendiquer une retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) pour toutes et tous après 35 années de cotisations ainsi qu’une augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1 800 euros, avec l’égalité salariale entre hommes et femmes, ce qui permettra au passage d’augmenter les cotisations.
Amplifier la mobilisation, c’est le moment
Les jours qui viennent vont être déterminants. À l’appel des organisations syndicales une nouvelle séquence de grèves et de mobilisations s’est déroulée les 14, 15 et 16 janvier, qui confirme le maintien d’une large opposition à la réforme et d’une volonté d’en découdre avec le gouvernement, sans se résigner et sans rentrer à la maison sans une victoire. Il s’agit de franchir un nouveau saut qualitatif. Il y a un enjeu majeur à l’amplification et l’extension de la grève, notamment dans le privé, avec des secteurs stratégiques comme celui de l’énergie.
Il faut déployer l’ensemble de nos capacités de nuisance contre ce système : grèves, blocages, manifestations, actions dirigées contre les membres ou représentants du gouvernement… Gagner cette bataille c’est enfoncer un coin dans le monde de Macron. Cette victoire, nous en avons besoin non seulement pour mettre fin à plusieurs décennies de destruction de nos acquis sociaux, mais aussi pour redonner à notre camp social la confiance dans la force sociale et politique qu’il représente, dans sa capacité à porter une alternative au capitalisme.
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« Conférence de financement » : quand Berger négocie la forme et la couleur des chaînes...
Une mise en scène bien réglée.
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On est là, et on ne les lâchera pas !
On ne peut se le cacher : la multiplication des images d’actions, organisées à l’occasion des « vœux » et autres interventions publiques de la Macronie et de ses petits soldats, fait plaisir.
On pense à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, paniquée face aux avocatEs qui, à Caen, ont jeté, par dizaines, leurs robes au pied de son pupitre.
On pense aussi à Sibyle Veil, ancienne condisciple de Macron à l’ENA et présidente de Radio France, muette lorsque le chœur de Radio France a interrompu ses vœux en chantant « le Chœur des esclaves » de l’opéra de Verdi Nabucco.
Et l’on n’oublie pas non plus Benjamin Griveaux, dont la petite sauterie organisée dans un restaurant parisien a été perturbée par des grévistes et leurs soutiens. -
Âge pivot ou pas… on continue jusqu’au retrait total de la réforme des retraites !
Après avoir fait mine de s’y opposer, la direction de la CFDT crie victoire et prétend qu’il faut discuter avec le gouvernement pour « faire évoluer » cette contre-réforme qui vise à nous faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque mois sur nos pensions. Mais la ficelle est grosse et l’opération d’enfumage qui vise à désamorcer une mobilisation inédite des salariéEs pourrait bien être la dernière cartouche du gouvernement. La nouvelle séquence de mobilisations sera sans doute déterminante.
Opération d’enfumage
Le retrait provisoire de l’âge pivot n’est qu’une manipulation visant à faire avaler l’ensemble du projet de contre-réforme.
Le Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il y aura dans tous les cas un « âge d’équilibre ». Ce retrait hypothétique est un leurre. L’annonce des décisions par ordonnances, d’une procédure parlementaire accélérée, ne laisse pas le moindre doute sur les intentions du pouvoir de passer en force.
La conférence sur le financement des retraites s’inscrit dans la même logique d’enfumage puisqu’il s’agira pour les capitalistes de ne pas augmenter leur part dans le financement, ce qui signifie que ce seront les salariéEs qui devront payer.
En fixant à 14% la part du PIB maximale allouée aux retraites, la réforme aboutira mécaniquement à une baisse des pensions et un allongement de la durée de cotisation. Faire baisser massivement nos retraites est bien l’objectif du patronat et du gouvernement pour offrir sur un plateau des dizaines de milliards d’euros aux assurances privées et fonds de pensions vers lesquels vont se tourner celles et ceux qui en ont les moyens. Les conflits d’intérêts entre le pouvoir et des groupes comme BlackRock en sont le révélateur !
Imposer le retrait total de la réforme
La retraite par points, c’est toujours travailler plus pour gagner moins. Les travailleur-E-s mobilisés depuis le décembre exigent le retrait total de la contre-réforme, sans négociations ni amendements. Les taux de grèves à la SNCF et la RATP, les mobilisations de ces derniers jours, montrent que cette mobilisation ne faiblit pas. La solidarité, notamment par le soutien aux caisses de grève indique que l’adhésion au mouvement est majoritaire dans la population. La fuite en avant répressive, est aussi un signe d’un gouvernement en difficulté face à la ténacité, la détermination des grévistes.
Amplifier la mobilisation, c’est le moment
Les jours qui viennent vont être déterminants. À l’appel des organisations syndicales une nouvelle séquence de grèves et de mobilisations se déroule les 14, 15 et 16 janvier. Il faut franchir un nouveau saut qualitatif. Il y a un enjeu majeur à l’amplification et l’extension de la grève notamment dans les secteurs stratégiques comme celui de l’énergie.
Il faut déployer l’ensemble de nos capacités de nuisances contre ce système : grèves, blocages, manifestations, actions contre les membres ou représentantEs du gouvernement… Gagner cette bataille c’est enfoncer un coin dans le monde de Macron. Cette victoire, nous en avons besoin non seulement pour mettre fin à plusieurs décennies de destruction de nos acquis sociaux mais aussi pour redonner à notre camp social la confiance dans la force sociale et politique qu’il représente, dans sa capacité à porter une alternative au capitalisme.
Il n’y a pas de problème de financement des retraites. Les richesses existent. Il faut aller les chercher dans les profits et l’évasion fiscale. Le NPA revendique :
- Retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) pour toutes et tous après 35 années de cotisations.
- Augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1800 euros. L’égalité salariale entre hommes et femmes. Augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations. Abaisser le temps de travail à 32h hebdomadaires.
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Retraites : Le semaine qui vient sera décisive !
Les manifestations de jeudi 9 et samedi 11 ont été massives, montrant que le mouvement ne faiblit pas, malgré sa durée, les vacances et les manœuvres du gouvernement.
L’enjeu de la semaine, alors que les transports ont dépassé les cinq semaines de grève, est la mobilisation commence à s’élargir réellement à d’autres secteurs. -
Pour le retrait de la réforme des retraites : privé, public, touTEs ensemble, amplifions la grève !
La nouvelle journée nationale de grève et de manifestations ce jeudi 9 janvier a montré un mouvement qui ne faiblit pas : remontée du taux de grévistes chez les cheminotEs et à la RATP, grèves importantes dans d’autres secteurs comme l’éducation nationale, une participation des autres fonctions publiques et du privé qui commence à se voir, et partout des manifestations massives de la même ampleur que les précédentes. En attendant d’être à nouveau dans la rue ce samedi et en grève la semaine prochaine...Ni amendable ni négociableLes prétendues « négociations » avec ce gouvernement ne servent à rien, tant Macron, Philippe et Cie restent arc-boutés sur la défense de leur projet de retraite à points. Ils cherchent à remettre en selle certaines directions syndicales, en particulier la CFDT et de l’UNSA, marginalisées depuis plusieurs semaines par la lutte. Ils proposent de centrer la discussion uniquement de « l’âge pivot » alors que c’est le principe même de la retraite à points, qui réduirait les pensions de tout le monde de plusieurs centaines d’euros par mois, que l’on soit du public ou du privé, qui est rejeté. C’est pour ça qu’il faut obtenir le retrait pure et simple du projet de loi.Le mouvement de contestation refuse le jeu qui reviendrait à nous faire avaler un recul social en deux temps : accepter aujourd’hui la réforme « systémique », c’est-à-dire une retraite à points et dans quelques mois la dimension « paramétrique », c’est-à-dire le recul de l’âge de départ à la retraite.Le mouvement continueIncapable de convaincre, ce pouvoir cherche à vaincre et fait feu de tout bois. Non content d’essayer de nous vendre sa réforme par tous les relais politiques et médiatiques possibles, il s’appuie sur les violences policières et réprime les manifestantEs, comme cela s’est vu dans beaucoup de villes jeudi.La coupure de fin d’année n’a pas été la « trêve » espérée par le pouvoir, et les cheminotEs et salariéEs de la RATP restent pleinement engagés dans la grève reconductible lancée depuis plus d’un mois. Mais ils ne peuvent plus rester seuls : à l’image des raffineries bloquées depuis mardi et des enseignantEs des écoles, collèges et lycées, massivement dans la grève jeudi avec des secteurs en reconduction vendredi, la mobilisation peut s'élargir.L’heure est à la grève de touTEsAprès les journées de grève de jeudi et vendredi, il faut s’appuyer sur les manifestations de ce samedi et les nouvelles journées nationales de mobilisation à partir de mardi 14 pour donner une nouvelle impulsion à la lutte, pour transformer la sympathie envers le mouvement en mobilisation. Alimenter les caisses de grève pour permettre aux salariéEs en grève reconductible de tenir, c’est bien, mais se mettre en grève, c’est essentiel. Ce gouvernement ne cédera pas facilement, accélérons le rythme en construisant une grève massive et continue dans de nouveaux secteurs du public et dans les entreprises du privé dont les travailleurEs sont aussi directement concernés. La généralisation de la grève n'a pas encore eu lieu, c’est désormais l’unique objectif des prochains jours.Une victoire sur les retraites sera un point d’appui important pour en arracher d’autres, car stopper ce recul social entraînerait une fragilisation politique du macronisme, le principal représentant du Medef et des intérêts des capitalistes comme le fonds de pension BlackRock. Cela ouvrirait la voie à la possibilité de les dégager tous, une bonne fois pour toutes !