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Actualités nationales... - Page 181

  • La reprise dans les usines automobiles : produire sous la menace de l’épidémie...

    À partir des compte-rendus des militantEs NPA du secteur automobile, voici le point sur la reprise de la production d’automobiles. Alors que chacunE est contraintE de fournir son relevé personnel de température à l'entrée de l'usine, c'est la preuve que l'épidémie de coronavirus continue ! 

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  • L’heure de la mobilisation à l’hôpital et dans la santé...

    Même Jupiter peut se tromper. Il peut même lui arriver de le reconnaître. Lors d’une nouvelle visite surprise à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le 15 mai, Macron a admis avoir « sans doute fait une erreur dans la stratégie annoncée il y a deux ans » pour l’hôpital. Il a reconnu que les plans successifs d’Agnès Buzyn étaient « sous-dimensionnés » et a chargé Olivier Véran, ministre de la Santé, de proposer très rapidement un nouveau plan.

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  • Aéronautique : les patrons veulent faire payer la crise aux salariéEs...

    La pandémie du coronavirus a entraîné le quasi-arrêt d’un trafic aérien. Bien des compagnies aériennes, certaines menacées de faillite, demandent des reports de livraisons avant, sans aucun doute, d’annuler des commandes. Car le mythe d’une croissance continue du trafic aérien s’effondre : les experts doutent d’une reprise au niveau antérieur avant longtemps... Airbus a déjà annoncé la réduction d’un tiers de sa production.

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  • « Mayotte est un véritable désert médical, l’accès aux soins y est toujours compliqué »...

    Daniel Gros est retraité de l’Éducation nationale, ancien CPE du lycée de Mamoudzou où il vit toujours dans le quartier de Boboka.Présent à Mayotte depuis 2012, il s’investit notamment dans la scolarisation des jeunes vivant sur l’Ile. Il est l’auteur de plusieurs articles sur la situation à Mayotte sur le club de Mediapart et à travers lequel il donne la parole aux habitants avec des chroniques sociales1.
    Il est également l’auteur de l’article « Privés d’école » dans la revue Plein-droit numéro 120, GISTI, « Mayotte à la dérive » mars 2019. Il a accepté de répondre à nos questions sur la situation actuelle.
    Il a accepté de répondre à nos questions sur la situation actuelle.

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  • Pour les « héros » de l’hôpital et de la santé, Macron et ses amis préparent le pire. Imposons le meilleur !

    Chaque jour, président et ministres saturent les médias de discours sur la « reconnaissance » due aux « héros » en « première ligne », en particulier les soignantEs et l’ensemble du personnel hospitalier. Mais quand cette « reconnaissance » doit se traduire – même sous une forme bien modeste – par une prime de 500 à 1500 euros pour « solde de tout compte », qui ne répond pourtant nullement aux exigences des personnels qui se sont mobilisés pendant plus d’un an (augmentation de 300 euros nets pour touTEs), c'est une autre affaire… Le décret n'étant toujours pas sorti, la prime promise, ne sera versée au mieux qu'en juin. Heureusement qu'il n'a pas fallu autant de temps aux personnels de santé pour aller « au front » contre l'épidémie ! Et cette prime ne sera accordée qu'aux personnels censés être les plus « exposés ». Les personnels des EHPAD peuvent attendre...

    Avares quand il s'agit d’honorer leurs promesses, ceux qui nous gouvernent sont bien généreux pour organiser la « solidarité »... en puisant dans la poche des salariéEs. Ainsi, tentant d'exploiter l'élan de soutien qui s'exprime depuis des semaines, des députés de la majorité soutenus par la ministre du Travail Muriel Pénicaud viennent de proposer aux salariéEs de « donner » des jours de congés qui seraient transformés en « chèques vacances » pour les soignantEs. Comme n'hésite pas à le dire la ministre du Travail, « un tel dispositif ne représente pas une charge pour l’État ni pour les entreprises »...

    Une proposition d’autant plus indécente que la question qui se pose concrètement est de savoir si les « héros » épuisés auront droit à leurs congés et à leur RTT cet été… Pour l'instant, alors que les services se remplissent à nouveau de patientEs et qu'une « deuxième vague » est envisagée, la pénurie de personnel, les conditions de travail épuisantes et le manque de lits redeviennent une réalité quotidienne à l'hôpital. Dans ce tableau, les directions imposent la prise de repos, de congés et de RTT en prévision d'un été difficile. 

    Et les promesses de Macron ne valent pas davantage... Ainsi, tout indique que le « grand plan » pour l'hôpital, annoncé par le président il y a quelques semaines et qui devrait être dévoilé en juillet, n'ira pas dans le sens d'un service public de santé en état de répondre aux besoins quotidiens et aux situations de crise. Au nom du « déficit abyssal » de la Sécurité sociale qu'aurait créé la crise, l'heure serait plutôt à réduire encore la place de l'hôpital et du service public, et à ouvrir encore plus au secteur privé concurrentiel, à faire financer l'hôpital par la charité et les dons... Une politique dont chacun mesure aujourd'hui les effets, par exemple aux USA.

    Pour que la crise sanitaire que nous vivons ne se reproduise plus, pour imposer un véritable « bouclier sanitaire » à l'hôpital (par la création de lits, des recrutements et des moyens nécessaires), pour que la santé ne soit plus une marchandise, l'heure est à la mobilisation des professionnelEs du secteur et de toutes celles et ceux pour qui la santé doit être un véritable service public accessible sans distinction de ressources ou de lieu d'habitation. C’est en particulier ce qui s'est passé à Toulouse ce lundi 11 mai, où personnels, soutiens (salariéEs, syndicalistes, Gilets jaunes…) et usagerEs étaient dans la rue en respectant les gestes barrières. D'autres rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes et les régions. 

    Si l'on ne veut pas que le « monde d'après » ne soit le retour au monde d'avant, en pire, l'heure est à coordonner et à amplifier ces actions. Pour le droit à la santé de touTEs, déconfinons nos revendications.

  • «  Nos jours heureux  »...

    Macron en a « la conviction » : avec le déconfinement, nous retrouverons des jours meilleurs et même les « jours heureux »... Une fois encore, de belles promesses qui n’engagent que ceux qui y croient... ou ont une autre conception du bonheur !

    En fait de jours heureux, les travailleuses et les travailleurs ont vécu un bien sombre retour à la réalité de cette crise sanitaire et sociale (pour celles et ceux dont le travail avait été suspendu ou dématérialisé). La première journée de déconfinement a été marquée par les images de personnes tassées et compactées dans les transports des grandes zones urbaines. Bonjour les barrières ! Et toutes et tous étaient-ils et elles résignés, calmes et masqués, et la colère derrière les masques ? « C’est dommage » regrette le ministre de la Santé... Comme si nous avions d’autres choix que de retourner et d’arriver à l’heure au travail sous peine de le perdre.

    Première journée de liberté ? DébarrasséEs des attestations, certes, mais pas du virus. LibéréEs de nos appartements, mais pas du capitalisme. Jamais le slogan « métro-boulot-dodo » n’aura eu autant de réalité. On ouvre les écoles (et dans quelles conditions !), les bureaux et les usines, mais pas les parcs, les plages et les forêts, les cinémas et les cafés... On oblige les gens à se masser dans les transports mais on leur interdit de se rassembler et de manifester. Voilà le monde d’après qu’ils cherchent à nous vendre. Mais on n’est pas preneurs ! On a davantage d’imagination quant à des jours heureux !

    La lutte du 1er Mai a été, historiquement, la lutte pour la journée de 8 heures : 8 heures de sommeil, 8 heures de travail et 8 heures de loisirs. Les loisirs et l’oisiveté ont toujours été un droit farouchement revendiqué et arraché par le mouvement ouvrier. Le droit à la paresse contre le droit, ou plutôt, le devoir du travail ! L’existence de ce virus change de fait l’ensemble de nos relations et de nos pratiques sociales, le patronat et le gouvernement l’ont bien compris en redoublant d’agressivité dans leurs attaques du code du travail et de nos droits sociaux et démocratiques. Opposons et imposons-leur l’idée folle, mais tellement plus rationnelle, de baisser le temps de travail pour le répartir entre toutes et tous. De supprimer ainsi le chômage. De reconquérir nos loisirs et notre liberté, de nous libérer des oppressions et de l’exploitation. Voilà « les jours heureux » pour lesquels nous luttons.

    Manon Boltansky

  • P. Poutou : Pour eux, ce qui compte, c’est seulement la machine à profits des capitalistes...

    Autant de dévouements et de gesticulations pour que le travail reprenne partout, ça en devient presque touchant. Hier les ministres du travail (Pénnicaud) et de l’économie (Le Maire) étaient en première ligne et ont défilé dans les chantiers qui reprenaient sur Paris. L’une s’est émerveillée «ah ça fait du bien de revoir un chantier !» et l’autre plus solennel  «merci d’être au travail, c’est très important pour le pays».

    Ben voyons, le travail c’est tellement mieux quand ce sont les autres qui le font et surtout quand ce sont les autres qui s’y abiment la santé ou, comme dans le cas présent de l’épidémie, qui y risquent leur vie. 

    On peut sourire un moment tant ces gens peuvent être ridicules. Mais juste un moment car on sent bien la machine qui est bien en place, prête à repartir à fond pour broyer un peu plus les droits au travail. Pour eux, seul le travail compte, les droits au travail ou les droits sociaux, ils s’en moquent et même il les déglinguent quand ça dérange et perturbe la reprise.
     
    Et à ce propos, ces deux ministres se sont illustrés récemment. D’abord Pennicaud, la spécialiste du travail. Son ministère a quand même osé suspendre pendant le confinement un inspecteur du travail qui exigeait d’une entreprise le respect des règles de protection pour les salarié.e.s. Il faut préciser que la protection des travailleurs, que faire respecter le droit, c’est son travail. Par contre quand l’inspection du travail donne l’autorisation de licencier 800 ouvrier.e.s à Ford Blanquefort, oubliant de constater l’absence de motif économique valable, dans ce cas, pas de suspension, pas de plainte, c’est la vie normale. Il y avait moins d’obsession à défendre le travail et la reprise de l’activité. C’était juste avant la crise sanitaire.
     
    Et puis il y a Le Maire qui vient de critiquer la justice. Il «regrette la mauvaise décision des juges» celle qui condamne Renault à ne pas relancer la production tant que tous les risques pour la santé des travailleurs ne seront pas identifiés correctement. Tiens, là encore, visiblement, un tribunal fait son travail suite à la plainte de la Cgt Sandouville, constatant un non respect du droit et qui logiquement en conséquence impose de revoir le plan de redémarrage. Et bien, voyez-vous, cela a énervé ce ministre si pressé de voir l’usine tourner. Mais le même ministre était bizarrement moins préoccupé par l’activité de l’usine Ford Blanquefort, quand il y a à peine quelques mois, il n’avait pas trouvé les mots pour «regretter» la très «mauvaise décision» du tribunal de Bordeaux qui avait refusé de juger (se déclarant scandaleusement incompétent) l’illégitimité des licenciements et de la fermeture de l’usine. On attend encore ses «regrets».
     
    Mais ça c’était avant, à l’époque où Pennicaud et Le Maire et tous les autres étaient moins chauds pour s’émerveiller devant une usine qui tourne ou un magasin ouvert. Le maintien de l’activité et des emplois dans de nombreuses entreprises (Carrefour, Bic, ACC ...), c’était clairement moins leur souci.
     
    Des exemples il y en a des tas. Ils révèlent le cynisme de ces gens-là, leurs mensonges, leurs incompétences aussi. Pour eux, ce n’est pas le travail ou l’activité économique en soi qui compte, c’est seulement la machine à profits des capitalistes. Le travail oui mais quand ça arrangent les patrons. L’activité économique oui mais pour faire et produire ce qui leur rapporte, peu importe d’abimer des gens. 
     
    À l’inverse, pour nous, ce qui compte c’est le travail utile et dans le respect de la santé de toutes et tous. C’est le respect de nos droits avant tout, des conditions de travail, des temps de repos, des salaires décents... Et puis c’est le travail utile pour la société, pour la population, fabriquer des masques, construire des hôpitaux, rénover des logements pour les sans-abris, soigner des gens malades...
    Et tant qu’on est à parler utilité sociale, on pourrait mettre au travail tous ces obsédés du travail, ces ministres, ces ultra-libéraux, le Medef compris, ces commentateurs télé qui nous expliquent qu’il faut vite revenir au boulot. Comme ça ils se fatigueraient sainement à l’effort et seraient forcés de se taire. Et nous devrions moins n’entendre les absurdités sur «l’amour du travail».