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Actualités nationales... - Page 192

  • Une nouvelle grève des sans-papiers...

    Sur douze sites, des travailleur/ses sans-papier se sont mis en grève ce mardi 1er octobre, pour obtenir des régularisations. Ils/elles s’opposent à leurs conditions de travail, à la surexploitation qu’ils/elles subissent, à leur quasi absence de droits, alors qu’ils/elles cotisent à la Sécurité sociale et qu’ils/elles créent des richesses. Ils/elles demandent également leur régularisation. Ces dernières années, leurs mobilisations avaient connu des victoires importantes : bien préparées, déterminées, ces grèves ont obligé les gouvernements et les employeurs à la régularisation de centaines de travailleurs/ses sans-papiers. Ils et elles ont besoin de notre soutien, pour populariser leur lutte, remplir les caisses de grève, faire reculer un gouvernement qui tente de jouer à fond la carte du racisme.

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  • Lubrizol : Le capitalisme nuit gravement à la santé !

    Pendant que les hommages au « Supermenteur », coupable, entre autres, du raciste « le bruit et l’odeur » emboucanent les ondes, c’est du côté de Rouen que les effluves nauséabonds du capitalisme mettent en danger la vie des habitantEs de la région de Rouen.

    Tout va très bien, Madame la Ministre ?
    Selon la Préfecture de Seine-Maritime, « les productions végétales non récoltées », lait collecté issu d’élevages dont les vaches étaient au pâturage depuis jeudi, les œufs des élevages de plein air pondus, et le miel collecté depuis le 26 septembre ainsi que les poissons d’élevage produits dans la zone concernée, « ne doivent pas l’être (...) jusqu’à l’obtention de garanties sanitaires ».
    Depuis une semaine, la ministre de la Santé nous jure que, comme pour Tchernobyl, les habitantEs n’ont rien à craindre à la suite d’un incendie dont on ne connaît ni les origines ni les « carburants ». Tout juste un peu d’amiante, certes loin des 400 tonnes de plomb de l’incendie de Notre-Dame-de-Paris partie en fumée...
    Lubrizol, qui appartient à la holding Berkshire Hathaway du milliardaire américain Warren Buffett, a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros. Il est inacceptable que, dans un site classé « Seveso, seuil haut », un tel incendie puisse se développer. Le préfet a beau affirmer que « le site était en règle administrativement parlant », à l’évidence les obligations de sécurité que doit assurer l’employeur n’ont pas été remplies. Sinon l’incendie n’aurait jamais pris de telles proportions.

    Un « accident » prévisible...
    L’incendie de Lubrizol est un nouvel accident industriel, un accident qui a lieu dans une entreprise, c’est-à-dire un lieu organisé, dirigé et contrôlé pour la production capitaliste, en fonction de ses impératifs. C’est cette organisation qui est entièrement responsable lorsqu’un accident, qu’il soit industriel ou du travail, survient.
    De Tchernobyl à AZF en passant par Fukushima, toutes les grandes catastrophes prétendument inenvisageables ont révélé de graves manquements à la sécurité sans que les responsabilités soient clairement établies et les coupables réellement condamnés. Probable donc que la transparence annoncée par le Premier ministre, Édouard Philippe ne soit qu’un nouvel enfumage...

    Abattre un système qui pollue et qui tue
    Avec plus de 10 000 sites Seveso recensés dans l’Union européenne, dont 705 en « seuil de risque haut » pour la France, c’est bien tout un système industriel, économique, qui met en danger les populations. La nécessité des ces productions tout autant que les conditions dans lesquelles elles sont réalisées, échappent pour l’essentiel à tout contrôle des travailleurs/euses et des populations. Seule compte la logique du profit.
    Dans la même logique, les mobilisations pour la justice climatique, les questions de choix économiques, industriels, et de conditions de travail, se rejoignent. Ce système mortifère impose chaque jour d’avantage la convergence des mobilisations, et la riposte qui s’organise actuellement à Rouen - avec des rassemblements réussis - montre la voie.
    Il est urgent de faire reculer ces menaces contre notre santé qui détruisent aussi l’environnement. Urgent d’empêcher que des salariéEs, comme cette directrice d’école du 93, ne mette fin à leurs jours sous la pression de leurs conditions de travail. Urgent d’arrêter la stigmatisation et l’appauvrissement des chômeurs/euses. Urgent enfin de se mobiliser contre la destruction de nos systèmes de retraite et de toute la protection sociale.
    Plus que jamais, nos vies, notre santé, valent plus que leurs profits !

  • Les Gilets jaunes responsables du « trou de la Sécu » ?

    L'information distillée par les sources gouvernementale tourne en boucle à l'occasion de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Le « trou de la Sécu », qui devait être définitivement « comblé » se creusera à nouveau en 2019 (3,2 milliards d'euros) et 2020 (3,9 milliards d’euros). Le coupable est tout désigné : le mouvement des Gilets jaunes et les revendications qu'il a imposées au gouvernement. « Ces pelés, ces galeux d’où venait tout le mal »...

    Le prétendu « déficit » représente en réalité une somme dérisoire : 0,2 % du budget de la Sécurité sociale. Pour mémoire, le déficit du budget de l’État pour 2020 sera lui de 93,1 milliards d’euros sans que cela gêne qui que ce soit ! En réalité, le retour du « déficit » sert de justification au nouveau tour de vis imposé à la Sécurité sociale. Alors que la grève des urgences, les luttes en psychiatrie et dans les EHPAD font partout apparaître un manque dramatique de personnel dans les établissements hospitaliers, le gouvernement entend leur imposer de nouvelles restrictions. L'augmentation des budgets hospitaliers sera de 2,1 %, et celle des établissements médico-sociaux de 2,8 % alors qu'elles devraient être de plus de 4 % pour simplement maintenir les moyens existants. En conséquence, 4 milliards d’euros d'économies vont à nouveau être réalisés, en 2020, au détriment de la santé. 

    Quant à la branche retraites, les « déficits » annoncés préparent de nouvelles mesures, cela avant même que la « réforme systémique » annoncée par Macron n'entre en vigueur...

    Comme dans la fable de La Fontaine, les « pelés », les « galeux » servent de boucs émissaires : ce sont les Gilets jaunes qui ont imposé quelques mesures pour un peu desserrer la corde de l'austérité qui les étrangle, ce sont les retraitéEs qui ont l'audace d'exiger l'indexation de leurs pensions sur les prix et refusent la hausse de la CSG, pour ne pas encore voir leurs maigres ressources baisser !

    Le procédé est ancien mais commode pour innocenter les vrais responsables : les grandes fortunes de ce pays et ceux qui gouvernent dans leur intérêt. Car si la Sécu est malade, ce n'est pas de payer aux retraitéEs des pensions décentes ou de créer des emplois hospitaliers indispensables, c'est bien du refus de prendre l'argent là où il est... Cette année aura été celle du « double jackpot » pour le patronat puisqu'il a empoché « en même temps » 30 milliards d’euros d'exonérations supplémentaires de cotisations sociales et 30 milliards d’euros de CICE !

    Macron et son gouvernement ont également décidé que les mesures gagnées par les Gilets jaunes ne devaient coûter un sou ni aux employeurs, ni au budget de l’État (en principe dans l'obligation de compenser les baisses de cotisations sociales). Aussi, le recul sur la hausse de la CSG, les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires ou sur la prime de fin d'année seront à la charge de la Sécurité sociale. C'est bien le pouvoir politique qui a fait ce choix, c'est donc lui seul qui porte la responsabilité du « déficit » ! 

    Pour imposer d'autre choix, pour financer les retraites et la santé, c'est bien un autre partage des richesses qu’il faut, en ajustant les recettes de la Sécurité sociale aux besoins et non l’inverse.

    Montreuil, le 1er octobre 2019.

  • Incendie de Rouen : nous voulons savoir, et Lubrizol doit payer !

    Alors que l’usine Lubrizol de Rouen dégageait encore une immense colonne de fumée, le gouvernement et son préfet s’entêtaient à dire qu’il n’y a pas de risque toxique aigu. Or, le site stockait des produits toxiques et dangereux pour l'environnement. Le toit parti en fumée contenait de l’amiante, produit hautement cancérigène, tout comme la suie et les benzènes. 

    Alors que l’on interdit les récoltes, et de faire sortir le bétail, de consommer œufs et lait produits dans 112 communes, on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de risques pour la santé ! 

    Dimanche soir, la préfecture et l’inspection académique ont annoncé que tous les établissements scolaires pouvaient rouvrir ce matin car ils avaient été « nettoyés ». Ce matin, dans plusieurs établissements, des enseignantEs ont exercé leur droit de retrait et ils et elles ont bien raison ! Car ils n’ont eu aucune garantie sur la fiabilité des procédures de nettoyage.

    Le patron de Lubrizol s’est dit « très étonné » de l’incendie. Mais on peut remarquer que la zone qui a brûlé était confiée en sous-traitance à une entreprise de… nettoyage ! Est-ce normal que, pour des raisons de coûts, un secteur d'une entreprise Seveso haut seuil soit sous-traité ? Qui est responsable des produits qui se sont répandus dans l’atmosphère ? Qui a planifié le stockage des produits dangereux ? Qui a laissé un toit amianté, alors que la pose de toit fibro-ciment est interdite en France depuis 1996 ? La direction de l'entreprise est responsable. C'est elle qui a obligation de sécurité.

    Nous exigeons que les dirigeants de Lubrizol et le gouvernement livrent toutes les informations nécessaires pour établir la vérité sur la situation : les produits présents dans l’usine, ceux qui ont brûlé, des analyses complètes de l’air, de l’eau et des suies, le respect ou non des procédures de sécurité par Lubrizol et la préfecture. 

    Nous exigeons qu'une commission d'enquête indépendante de l'État et de ses services soit mise en place, et ait accès à toutes les données. 

    Nous exigeons un suivi amiante (et des autres produits) pour touTEs, notamment les pompiers en première ligne, victimes d'une surmortalité par cancer. 

    Nous exigeons que Lubrizol prenne en charge tous les dommages causés sur la santé et l’environnement. Et aucunE salariéE de Lubrizol ou des entreprises sous-traitantes ne doit pâtir de cette situation : maintien intégral de leur salaire !

    Nous luttons pour lever le voile sur les affaires des capitalistes, pour mettre fin aux secrets industriel et commercial, qui leur permettent de cacher, sous couvert de l’impératif de la concurrence, qu’ils sont les seuls responsables des dégâts écologiques. 

    Nous appelons à participer à la manifestation unitaire à Rouen, mardi 1er octobre à 18h, Palais de justice de Rouen, et au rassemblement devant le siège parisien de Lubrizol, à 18h à la Défense. 

    Rouen et Montreuil, le 30 septembre 2019. 

  • Mise en examen d’Assa Traoré : le harcèlement doit cesser ! Justice et vérité pour Adama !

    On l’a appris ce mardi : Assa Traoré va être mise en examen suite à une plainte pour diffamation déposée par les gendarmes responsables de la mort de son frère Adama, à Beaumont-sur-Oise le 19 juillet 2016. En cause, des posts Facebook publiés par Assa dans lesquels elle demande la mise en examen de ces gendarmes, en citant leurs noms.

    Dans un invraisemblable et écœurant retournement de situation, c’est donc la sœur d'une victime de violences policières qui se retrouve mise en examen, alors que les gendarmes qui ont tué son frère n’ont jamais été inquiétés par la justice et qu’ils ont même été couverts par l’institution.

    L’acharnement judiciaire se poursuit contre la famille Traoré. Souvenons-nous que cinq frères d’Adama ont été, au cours des trois dernières années, condamnés, quatre d’entre eux incarcérés, et deux, Yacouba et Bagui, toujours en prison aujourd’hui.

    Ce que l’État et les institutions ne pardonnent pas à la famille Traoré, c’est de n’avoir jamais renoncé à lutter pour exiger justice et vérité pour Adama. Figure de ce combat contre les violences et l’impunité policières, Assa subit aujourd’hui une énième tentative d’intimidation.

    Nous savons qu’en dépit de ce nouvel épisode, Assa et le collectif Adama ne se laisseront pas intimider et poursuivront leur combat exemplaire. Le NPA leur apporte tout son soutien et exprime sa solidarité totale envers Assa, qui était encore, il y a quelques semaines, présente sur notre stand à la fête de l’Humanité.

    Le harcèlement de la famille Traoré doit cesser ! Ce ne sont pas les Traoré mais les gendarmes qui doivent être jugés ! Justice et vérité pour Adama !

    Montreuil, le 1er octobre 2019.

  • Chirac : Mort d’une girouette de droite !

    Jacques Chirac est mort. Ainsi-soit-il. Comme d’habitude, les hommages ont afflué. Nous n’en avons pas été.
    Car, après une brève parenthèse au Mouvement de la paix quand il était étudiant dans les années 1950, il y a une constante dans la vie de Chirac : le service du capital et l’opposition au mouvement ouvrier.

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  • « Des projets destructeurs pour les Finances publiques, une administration au cœur du fonctionnement de l’État »...

    Entretien avec Anne Guyot-Welke, porte-parole de Solidaires Finances publiques, à propos de la politique fiscale du gouvernement, de ses projets de « réforme » de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) et des mobilisations en cours.

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  • Faisons-les battre en retraite !

    Grève de la RATP, luttes aux urgences et dans l’éducation, manifestations pour la justice sociale et climatique, 24 septembre contre la contre-réforme des retraites… Le mois de septembre est résolument placé sous le signe des mobilisations, avec un climat social agité et des volontés de convergences manifestes. Mais Macron et les siens, tout en prétendant renouer avec le prétendu « dialogue social », qui ne fait plus illusion pour personne, n’ont pas l’intention de changer de cap. Signe que les mobilisations doivent monter en puissance et converger pour qu’un véritable coup d’arrêt soit mis aux politiques ultra-libérales du gouvernement.

    La journée de grève et de manifestations du 24 septembre est une étape dans un combat qui s’annonce tout aussi long et difficile qu’essentiel. Le projet de contre-réforme des retraites porté par le gouvernement est à bien des égards la quintessence de ses politiques, dont les ressorts essentiels sont la casse des droits sociaux, la destruction des systèmes de solidarité collective, la vente à la découpe de secteurs jusqu’alors – à peu près – préservés des logiques marchandes, et le renforcement des mécanismes d’inégale distribution des richesses.  

    Travailler plus pour gagner moins ?

    En modifiant les paramètres de calcul des pensions et des durées de cotisation, Macron vise une refonte globale du système de retraite, dont la finalité constituera une véritable saignée des pensions qui seraient amputées de 15 à 35 %.

    Sous l’apparence d’un traitement égal, juste et universel, le nouveau système serait avant tout un nivellement par le bas généralisé. Actuellement seuls les meilleurs salaires sont pris en compte pour le calcul de la retraite. Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, c’est calculer à partir d’un salaire de référence inévitablement plus bas, donc avoir une retraite automatiquement plus faible, plus particulièrement pour les femmes, les précaires… Compte tenu de l’allongement de la durée de cotisation prévue par la réforme, il faudra travailler plus pour gagner moins !

    Plus largement cette contre-réforme va entériner un changement systémique car la baisse massive des pensions va progressivement ouvrir la voie à la capitalisation… pour celles et ceux qui en auront les moyens.

    Du côté des jeunes et des salariéEs, tout le monde serait perdant si la réforme était adoptée, avec une baisse générale des pensions et un appauvrissement inévitable pour la quasi-totalité de la population. Ainsi, si cette contre-réforme ne résume pas à elle seule la politique du gouvernement, elle constitue le principal volet de l’acte II du quinquennat et devrait être à l’esprit de toutes celles et tous ceux qui se sont battus et se battent contre les politiques antisociales de Macron. Car même si le gouvernement annonce un calendrier « étendu » d’ici le vote de la réforme, c’est dès aujourd’hui qu’il faut organiser la riposte, en s’appuyant sur les résistances et les mobilisations en cours, en les développant, en favorisant les regroupements et en se fixant des échéances communes.

    Unité pour construire un mouvement d’ensemble

    Une seule journée d’action ne suffira pas pour faire plier le gouvernement et imposer le retrait du projet de réforme des retraites. Face au calendrier d’enfumage de Macron, il faut imposer un autre agenda social tirant les leçons des défaites antérieures. La journée du 24 septembre (à l’appel de la CGT et de Solidaires) est un point de départ, mais il s’agit de se donner des perspectives d’action durable, avec l’objectif de gagner. Le succès de la grève à la RATP est un premier encouragement, et les manifestations pour la justice climatique, tout comme celles des Gilets jaunes qui n’ont pas dit leur dernier mot, montrent que la combativité est bien présente et que Macron, même s’il joue les arrogants, n’est pas au bout de ses peines.

    SalariéEs du public ou du privé, nous sommes touTEs attaquéEs, nous ne pouvons agir en ordre dispersé. Il est urgent d’opposer une résistance unitaire – syndicale, politique, associative – de toutes celles et ceux qui veulent mettre en échec le recul social sans précédent que constitue la contre-réforme des retraites. Un combat qui n’est pas concurrent, bien au contraire, des luttes sectorielles qui existent aujourd’hui et qui continuent de se développer, pas plus qu’il ne serait rival du combat pour la justice climatique. Comme l’ont montré les dynamiques de convergence du samedi 21 septembre, où se sont retrouvés côte à côte des salariéEs des urgences, des jeunes – et des moins jeunes – pour le climat, des Gilets jaunes, des militantEs politiques et syndicaux, etc., la conscience de la nécessité de se retrouver dans des mobilisations communes, sans nier les spécifiés de chaque lutte, est de plus en plus présente. Reste à la convertir initiatives communes, locales, régionales et nationales, et en journées de mobilisation et de grève de masse, unitaires, dont l’objectif ne serait pas de faire acte de présence lors de journées « témoignages » mais bien de bloquer le pays et son économie, seul moyen de faire trembler le pouvoir, de le faire reculer et, au-delà, d’en finir avec Macron et son monde barbare.

  • Fin de grève victorieuse à la SAM -Jinjiang dans le bassin de Decazeville...

    Publié par NPA Auto Critique.
    La grève de l’usine Jinjiang SAM à Decazeville s’est achevée jeudi 26 septembre.
    Les revendications immédiates des grévistes ont été satisfaites : retrait du projet de suppression de 150 à 200 emplois, indemnisation à 100 % du chômage partiel, paiement des jours de grève.

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  • Nous ne commenterons pas la disparition de Jacques Chirac...

    Jacques Chirac est mort. Nous comprenons bien évidemment la douleur, sincère, de ses proches et de sa famille en deuil.

    Mais la profusion des déclarations, communiqués et reportages apologétiques, qui peignent l’ancien Président de la république en champion de la lutte contre la pauvreté, de l’amitié entre les peuples et de la défense des « valeurs de la république », a quant à elle de quoi donner la nausée.

    « Ce n’est pas le moment de faire de la politique, il faut respecter le temps du deuil », disent-ils toutefois, comme si cette déferlante pro-Chirac n’était pas elle-même très politique. Nous avons cependant compris le message et, en vertu de cette étrange trêve, nous mettrons de côté notre appréciation de la vie et de l’œuvre de Jacques Chirac.

    Nous n’évoquerons donc pas les affaires (emplois fictifs, marchés publics, HLM, faux électeurs, frais de bouche, voyages, etc.), symptomatiques d’une « certaine idée de la politique ».

    Nous ne reviendrons pas non plus sur la reprise des essais nucléaires en 1995, aberration écologique, fuite en avant militariste et symbole d’une attitude néocoloniale à l’égard de la Polynésie.

    À ce dernier propos, nous ne parlerons pas du massacre de la grotte d’Ouvéa, en mai 1988, au cours duquel 19 indépendantistes kanaks furent tués lors d’un sanglant assaut ordonné par Jacques Chirac, alors Premier ministre.

    Ce n’est pas non plus le moment de se souvenir des déclarations de Chirac, le 19 juin 1991, sur « le bruit et l’odeur » des étrangers, illustration précoce de la reprise par la droite dite « républicaine » des thématiques les plus nauséabondes du Front national.

    Nous ne mentionnerons pas davantage la participation active de Jacques Chirac à l’entretien des réseaux de la Françafrique, illustrée notamment par ses belles amitiés avec les dictateurs Omar Bongo, Blaise Compaoré ou Denis Sassou Nguesso.

    Nous ne reviendrons pas plus sur ses politiques favorables aux ultra-riches (privatisations de 65 groupes industriels et financiers et suppression de l’ISF en 1986…) et destructrices pour les salariéEs (suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1986, plan Juppé de 1995, réforme des retraites en 2003…).

    Nous ne parlerons pas, enfin, de ses ministres de l’Intérieur, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy, de leurs politiques répressives et racistes, du sort réservé aux sans-papiers de Saint-Bernard en 1996 ou de l’assassinat de Malik Oussekine en 1986.

    Bref, Jacques Chirac est mort et nous ferons preuve, comme tous ceux qui s’expriment en boucle sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux depuis ce midi, de retenue.

    Montreuil, le 26 septembre 2019.