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Actualités nationales... - Page 84

  • « Dans la Sécurité sociale, le pouvoir a été beaucoup plus que par ailleurs aux mains des intéresséEs directement »...

    Entretien. 
    Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) est examiné à l’Assemblée nationale fin octobre, nous donnons la parole à Nicolas Da Silva qui dans son livre La Bataille de la sécu, paru en 2022, revenait sur la création de l’institution par les travailleurEs eux-mêmes.

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  • France : une situation profondément instable...

    Après le mouvement social massif contre la réforme des retraites suivi de la révolte des quartiers populaires, nous attendions de voir quel serait le climat de la rentrée sociale en France. Manifestement, il n’y a pas de continuité qui s’établisse par-dessus les vacances, et le mouvement syndical peine à relancer la contestation. Le gouvernement, de son côté, tente de reprendre la main avec une série d’offensives sur tous les fronts. Mais c’est l’explosion de la situation en Palestine qui est venue percuter l’attentisme qui marquait cet automne.

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  • Du hussard au rempart : les profs, variables d’ajustement de la politique républicaine...

    Trois jours après l’attaque au couteau au lycée d’Arras qui a coûté la vie à Dominique Bernard, Macron adressait un tweet d’Union sacrée aux personnels et aux élèves : « Vendredi dernier, alors qu’il tentait de protéger ses élèves, il est tombé sous les coups du terrorisme islamiste ».

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  • Contre la criminalisation des résistances, soutien aux Soulèvements de la terre...

    Le Conseil d’État examine aujourd’hui sur le fond le recours de dissolution des Soulèvements de la terre. Darmanin et le gouvernement veulent briser un mouvement qui a su mettre l’expérience acquise dans la lutte à Notre-Dame-des-Landes au service d’autres luttes similaires. Face aux hommes et aux femmes qui veulent défendre leur avenir, leur territoire, l’accès égal aux ressources, la réponse du pouvoir est celle de la violence et de la répression.

    Nous sommes témoins de la provocation policière à Sainte-Soline, de sa brutalité féroce contre les manifestantEs. Depuis, la répression tout azimut des militantEs, des collectifs et associations qui se battent contre l’inaction gouvernementale face aux défis environnementaux et contre les avancées destructrices des grands groupes capitalistes, s’est généralisée. Cette volonté d’interdire et de criminaliser toutes les résistances est scandaleuse et montre à quel point les libertés démocratiques sont menacées dans notre pays.

    Comme le disent les soutiens aux Soulèvements de la terre dans leur appel commun : « Il est urgent d'agir et nécessaire de pouvoir désobéir quand les choix politiques et la défense d'intérêts privés aggravent la catastrophe environnementale et compromettent à ce point les conditions d'existence sur Terre ». Le NPA appelle et sera représenté au rassemblement de soutien aujourd'hui à 14h devant le Conseil d'État (1 place du Palais Royal, 75001 Paris).

    Le NPA assure les Soulèvements de la Terre de toute sa solidarité. C’est ce gouvernement qu’il faut dissoudre, et les violences policières qu'il faut interdire.

  • Racisme : halte à la loi sur l’immigration et à son durcissement...

    « Le but est de faire en sorte que quand une personne étrangère dans notre pays ne respecte pas les valeurs de notre République, par son comportement, par ses paroles […] la République ne soit pas contrainte de la conserver sur son territoire »1. Une déclaration gerbante du RN de plus ? Non, une clarification apportée par Olivier Véran sur le projet de loi « immigration » de Darmanin qui devrait être examinée au Sénat le 6 novembre.

     

    Eh oui, la loi Darmanin revient encore et encore... et encore en pire ! En effet, depuis l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de Lettres, à Arras le 13 octobre, cette loi est désormais présentée comme un outil dans la lutte contre le « terrorisme ». Les amendements LR qui visaient à durcir encore davantage les conditions d’entrée, de séjour et du droit d’asile2 avaient déjà tous été adoptés au printemps (encore en discussion la suppression de l’AME et le référendum sur l’immigration). Maintenant c’est l’article 33 du projet de loi qui pourrait disparaître, et c’est un article permettant l’expulsion pour « adhésion à une idéologie djihadiste » ou pour non-respect des valeurs de la République qui serait rajouté. Attal est d’ores et déjà passé aux travaux pratiques, puisque 183 élèves ne feront pas leur rentrée après les vacances, dans l’attente de leur conseil de discipline, pour avoir « perturbé ou contesté » la cérémonie d’hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty4. Ainsi, avant même la discussion de cette loi, elle permet encore et toujours de réactiver les discours racistes et islamophobes et de renforcer les discriminations.

    En lutte contre la précarisation des immigréEs

    En passant, ces développements enrichissent les moyens dont dispose la loi pour précariser le séjour des immigréEs, y compris de celleux ayant un titre de séjour à renouveler. L’insécurisation juridique et la restriction des droits de salariéEs sur une base raciale permet au capital de disposer d’une main-d’œuvre surexploitable dans les secteurs non délocalisables de l’économie : BTP, restauration, aide à domicile, nettoyage, etc. Ce qui n’a pas empêché plus de 800 sans-papiers de se mettre en grève le 17 octobre pour « une régularisation collective en commençant par tous les travailleurs des chantiers des JO et du Grand Paris ainsi que le retrait de la loi Darmanin et la renégociation des droits et des conditions de régularisation des travailleurs immigréEs » (voir page 6). Vingt-quatre heures après, c’est une première victoire avec la signature d’une promesse d’embauche ouvrant la voie à une régularisation pour plusieurs centaines de grévistes. Ce mouvement est désormais rejoint par d’autres grévistes qui occupent notamment des boîtes d’intérim et pourrait s’étendre encore à d’autres secteurs et d’autres régions. Car c’est bien la lutte et pas la loi qui donne des papiers.

    Toutes les avancées légales (mêmes les plus ambivalentes) pour les régularisations du séjour ont suivi de vastes mobilisations : après la marche de 1983 ou après les grèves massives de sans-papiers de 2008-2010. Contre Darmanin et son monde, ces grèves ont besoin de la solidarité de l’ensemble de notre classe. Par un vaste mouvement de grève à l’offensive sur l’égalité des droits et les salaires ?

    Commission immigration-antiracisme du NPA
  • Pour la victoire des Palestiniens ! Non à la surenchère sécuritaire et raciste de Darmanin...

    Alors que des centaines de PalestinienNEs meurent chaque jour sous les bombes d’Israël, que l’eau et l’électricité ont été coupées dans la bande de Gaza, qu’Israël prépare une intervention au sol dans le but de déplacer 1,2 million de PalestinienNEs, la préoccupation du pouvoir en France est de protéger son allié Israël et d'interdire l'expression de la solidarité militante avec les PalestinienNEs.

    Cela est cohérent avec la politique menée depuis des années par le pouvoir: immédiatement après la réélection de Macron en 2022, Gérald Darmanin a enfourché le 29e projet de loi « immigration » depuis 1980. Chaque fois plus répressif et conforme aux vues de l’extrême droite et aux besoins d’un patronat avide de main-d’œuvre corvéable dans certains secteurs, ce type de projet de loi est aussi une arme pour désigner des boucs-émissaires et mener une campagne raciste. Pour un pouvoir de plus en plus illégitime, ce texte est aussi le véhicule des ambitions présidentielles de celui qui rêve de marcher sur les pas de Sarkozy.

    Agitation permanente du ministre de l’Intérieur

    Tout récemment, le meurtre dans une école d’Arras et le conflit en Palestine ont été l’occasion pour le ministre de l’Intérieur de lancer une nouvelle offensive.

    Gérald Darmanin a déclaré publiquement sans preuves et en l’assumant que Karim Benzema, depuis longtemps pris pour cible des réactionnaires et aujourd’hui pour son soutien aux civilEs palestinienNEs, était en lien « notoire » avec les Frères Musulmans, donc une sorte d’influenceur salafiste. Ces allégations répétées matérialisent la manière dont le pouvoir entend stigmatiser les musulmanEs, en laissant entendre leur complicité même passive avec les massacres du Hamas.

    Dans le même temps, en établissant un lien entre la « haine du flic » et « la haine du juif », le ministre de l’Intérieur construit un ennemi intérieur, « anti-républicain » et supposément antisémite, pour discréditer tout militant de gauche dénonçant les violences policières et soutenant les droits du peuple palestinien. Et il passe du discours aux actes profondément antidémocratique : des poursuites judiciaires pour apologie du terrorisme ont été lancées contre des personnes et des groupes, dont le NPA et le secrétaire de l’UD CGT du Nord.

    Auto-promotion de la loi immigration

    Enfin, Darmanin a développé un argumentaire laissant penser, là encore au mépris des faits, que sa « loi immigration » aurait permis d’éviter l’attentat d’Arras puisque le coupable, de nationalité étrangère, aurait été expulsé avant de pouvoir passer à l’acte. Or, comme le relève Mediapart : « sur les 130 individus condamnés en France dans des affaires de djihadisme […], 90 sont Français, 29 binationaux et seulement 11 étrangers (l’auteur ne précise pas s’ils sont en situation irrégulière) ».

    Ainsi, depuis l’attaque du Hamas contre des civilEs israéliens le 7 octobre, le pouvoir a laissé se faire des amalgames dans lesquels ses adversaires sont à la fois des islamistes (ou leurs soutiens), des terroristes (ou leurs soutiens), et des antisémites. À cette offensive nous répondons que le soutien au peuple palestinien, le refus des lois racistes et de la récupération islamophobe des attentats ne s’éteindra pas. Ni sous les fakes news, ni sous les anathèmes, ni sous la répression judiciaire.