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Actualités nationales... - Page 92

  • Les capitalistes nous mènent à la guerre, Il faut les arrêter !

    Les commémorations du 8 Mai par Macron et son gouvernement sont une mascarade à plus d’un titre. Macron le provocateur a tenté de récupérer le symbole de Jean Moulin, initiateur du Conseil national de la Résistance, qui a mis en place notre système de retraites par répartition à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Macron joue les pacifistes alors qu’il sert la bourgeoisie française aux avant-postes de la militarisation du monde et de la montée des conflits armés. Rappelons que la France est le 3e exportateur mondial d’armement derrière les États-Unis et la Russie. Ainsi, en 2021, 116 avions Rafale français ont été vendus aux quatre coins de la planète à des régimes souvent peu fréquentables.

    Du fric pour l’armée plutôt que pour nos retraites ?

    La loi de programmation militaire qui a été présentée il y a un mois en Conseil des ministres acte une augmentation sans précédent du budget des armées. En cas d’adoption, ce budget passerait de 49,3 milliards d’euros en 2023 à 69 milliards d’euros en 2030. Soit une augmentation de 30%, 20 milliards d’euros supplémentaires par an. 

    Dans le même temps, Macron et Borne tentent de passer en force, contre l’immense majorité de la population, une réforme des retraites qui prévoit 12 milliards d’euros d’ « économies » par an. Pas de doute, ils préparent la guerre et c’est bien à nous qu’ils veulent faire payer la facture. De plus, même s’il a pour l’instant renoncé à le rendre obligatoire pour touTEs les jeunes, le gouvernement n’a pas abandonné son projet de Service national universel, véritable entreprise d’embrigadement et de caporalisation de la jeunesse.

    Face aux difficultés économiques, des grandes puissances belliqueuses

    Voilà plus d’un an que la Russie de Poutine a agressé le peuple ukrainien en menant une guerre d’invasion. Dans le Pacifique, les tensions s’exacerbent entre les États-Unis et la Chine. En Afrique, au Moyen-Orient, des guerres ouvertes se multiplient. Le marché mondial ne permet plus que l’ensemble des grands pôles capitalistes, des États-Unis à la Chine, de l’Union européenne à la Russie, réalisent à l’infini des profits gigantesques. 

    La concurrence purement économique peut atteindre ses limites. Alors, pour les capitalistes, il faut redistribuer les cartes en jouant sur le rapport de forces, y compris sur le terrain militaire.

    Reconstruire un mouvement anti-guerre

    Les peuples, les travailleurEs, la jeunesse du monde entier n’ont aucun intérêt à la guerre. Il est temps de reposer les bases d’un mouvement anti-guerre qui unissent les exploitéEs par-delà les frontières. Pour cela, nous devons condamner tous les impérialismes, qu’ils soient étatsunien, chinois, russe ou français. Nous devons être solidaires des peuples agressés, à commencer par le peuple ukrainien qui défend ses droits, et refuser la course à l’armement, à commencer par celle menée par Macron et sa bande de va-t-en-guerre.

     

  • État des lieux et projet de société pour la jeunesse...

    Planète en feu, précarité qui s’étend rapidement, retour du service militaire, scolarité profondément dégradée, emplois de misère et de galère pour les jeunes en sortie d’apprentissage. Tel est le schéma de vie catastrophique dans lequel le néolibéralisme a laissé ou plongé des millions de jeunes en France. Un pays qualifié de « ce qui se fait de mieux ». Aux quatre coins du monde, la réalité est similaire ou bien pire. Allant, entre autres, jusqu’à l’interdiction aux jeunes filles d’étudier ou au recrutement forcé d’enfants soldats.

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  • L’opération de destruction du NPA par les fractions de l’ex-plateforme C doit cesser...

    Une agression politique et organisationnelle

    Depuis le début du mois d'avril, une agression politique est entreprise contre le NPA : les fractions Anticapitalisme et révolution (A&R)l’Étincelle et Démocratie révolutionnaire ont manœuvré secrètement auprès de la banque et de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) afin de couper la source de financement du parti. En effet, la présidente et la trésorière de l’association de financement du NPA, animatrices de fractions qui représentent respectivement 5% et 10% des effectifs du NPA, ont bloqué les moyens de financer le parti. Ainsi, alors qu'elles s'approprient son logo et s'en réclament, ces fractions mettent en péril l’existence même du NPA à court terme... en s’appuyant sur une banque et sur une autorité administrative de l’État !

    Jusqu'ici, nous n’avons pas rendu publics les aspects les plus concrets de la séparation qui se joue dans le NPA, de crainte qu’ils ne soient dépolitisants. Le désaccord de fond avec les fractions est leur incapacité politique à comprendre que les classes populaires ont besoin actuellement d’un travail unitaire déterminé, ce qui n’empêche pas de conserver nos convictions et nos orientations stratégiques révolutionnaires. L'essentiel est là. Mais les manœuvres et procédés utilisés par les fractions de l’ex-plateforme C (PFC) du congrès du NPA ont atteint un niveau qui nous oblige à les rendre publiques afin que les militantEs de la gauche radicale et révolutionnaire puissent apprécier les pratiques de ces groupes qu’aucun désaccord ne saurait justifier, et qui ne sont motivées que par une volonté de nuire.

    Nous en appelons à ces ex-camarades pour qu’ils et elles reviennent sur ces actes inacceptables dans le mouvement ouvrier, acceptent enfin d’entrer dans une négociation raisonnable pour gérer ensemble la séparation du NPA. Nous en appelons également aux autres organisations pour qu’elles affirment leur solidarité avec le NPA contre cette agression.

    Une séparation devenue inévitable

    Depuis plusieurs années, le NPA était miné par une lutte fratricide qui a mené à la séparation de 2022. Différentes fractions – A&R, l’Étincelle, Démocratie révolutionnaire, Révolution permanente – ont mis en place depuis 2012 un fonctionnement parallèle à celui du parti avec leurs propres cotisations, médias, directions, matériel, échéances, etc. Elles ne participaient qu’à la marge ou aléatoirement à la prise de tâches, aux instances intermédiaires, au versement des cotisations, à la vente du journal. Dans leur grande partie, elles n'avaient jamais adhéré aux principes fondateurs du NPA. Les désaccords politiques sont la vie d’une organisation, les droits de tendance et de fraction sont pour nous des acquis. Mais elles étaient devenues des organisations parallèles, hostiles et concurrentes du NPA.

    Nous avons donc, en tant que majorité, assumé au dernier congrès de décembre 2022 qu’il était préférable qu’une séparation s’opère. Nous revendiquons, dans ce cadre, représenter la continuité politique et organisationnelle du NPA parce que nous sommes en accord avec les principes fondateurs de l’organisation, parce que nous avons respecté ses instances et décisions, parce que nous n'avons ni direction, ni presse, ni matériel, ni cotisations, ni autre nom que ceux et celles du NPA. Les fractions, quant à elles, ont leur propre nom. Et depuis des années, elles utilisent le capital financier, matériel et symbolique du NPA comme une base arrière et une façade publique de construction.

    Le refus de respecter les statuts du NPA et le bon déroulement du processus du congrès

    Pendant les débats préparatoires et lors du congrès, nous avons alerté sur certaines irrégularités au niveau des votes. Un nombre significatif de votants n'étaient pas de véritables militants du NPA : des sympathisantEs des fractions, ne connaissant pas l’organisation et ses débats, sont venuEs voter opportunément.

    Pendant les débats préparatoires et lors du congrès, nous avons expliqué que le fonctionnement des fractions de la PFC était anti-statutaire car elles ont toujours refusé d’expliquer politiquement leur maintien entre deux congrès. Et pour cause, elles sont depuis longtemps des organisations parallèles, hostiles et concurrentes. Pour preuve récente, parmi d'autres innombrables, des membres des fractions Anticapitalisme et révolution et Démocratie révolutionnaire, se sont, toujours au mépris des statuts du parti, présentés contre la position du NPA dans plusieurs circonscriptions aux dernières législatives.

    Pendant les débats préparatoires et lors du congrès, nous avons indiqué que sans engagement à respecter les statuts du parti, le congrès ne pourrait que conduire à la séparation de l’organisation. Un des principaux dirigeants de l'ex-PFC nous a alors menacés à la tribune de violences physiques si nous assumions cette séparation tout en tentant de rester dans la salle initiale, comme il est de tradition que la plus grosse délégation le fasse. Pour ne pas que s’ajoutent aux violences verbales des violences physiques, nous avons continué le congrès dans le même lieu, mais dans une salle attenante. Puis, quand celle-ci n’était plus disponible, le lendemain dans le local parisien du NPA, où nous avons ensuite tenu une conférence de presse.

    Des faux et délits en série

    Au lendemain immédiat du congrès, l'ex-PFC a prétendu que Philippe Poutou et ses troupes « minoritaires » auraient « quitté le congrès », et ainsi « quitté le parti ». Il ne resterait alors plus que la PFC pour incarner le NPA. Pourtant, sur le plan numérique, elle n’a représenté que 45% des déléguéEs. Ensuite, sur le plan politique, les fractions qui la composent ont pour une grande majorité refusé les principes fondateurs du NPA. Enfin, sur le plan organisationnel, ses cotisations sont aléatoires, sa faible participation aux commissions est notoire, de même pour l'élaboration de sa presse, la vie des instances de directions intermédiaires, la prise des tâches concrètes. 

    Persistant dans son récit alternatif, l'ex-PFC a ensuite réalisé un faux procès-verbal du congrès et un faux BI de compte rendu, se prévalant au passage, sur sa couverture, d’une publication (LAnticapitaliste) sans en informer son directeur de publication. Elle a aussi désigné une fausse présidente, qui a fait sortir des fonds du parti sur son compte personnel pendant le congrès et qui s’est présentée en 2022 aux élections législatives contre une décision du parti. L’ex-PFC a aussi créé de nouveaux comptes réseaux sociaux concurrents à ceux du parti et qui usurpent son identité. Enfin, elle vient de lancer un journal concurrent, Révolutionnaires, ce qui prouve au passage que l'argent ne leur manque pas. Mais ce n'est pas tout : effraction et vols sur les locaux de Lyon et Grenoble, détournement de fonds de plusieurs comptes locaux vers des individus, vols de drapeaux, d’affiches et d’autocollants dans diverses villes…

    Et pendant ce temps, sur ordre et à l'instar de leurs directions, des centaines de membres de l’ex-PFC ont arrêté de cotiser au NPA, et ce dès le mois de janvier 2023 au moins...

    La fuite en avant doit cesser

    L'ex-PFC centralise ses cotisations depuis janvier 2023 et possède des réserves importantes sur des comptes personnels ou des structures inconnues. Elle a sa propre direction et son propre journal. Pourtant, le NPA paye toujours les permanents de l’ex-PFC, il a récemment payé des factures d'impression qui incombaient à cette dernière et les charges de certains locaux qu’elle utilise. C'est aussi au NPA que l’ex-PFC réclamait encore récemment le remboursement des voyages de ses militantEs. Nous avions accepté cela dans l'attente des négociations et pour permettre une séparation donnant à chacun les moyens de militer.

    Alors jusqu’où iront alors l'ex-PFC et les fractions qui la composent ? Continueront-elles de prétendre auprès de la banque et de l’État que nous ne sommes pas le NPA, que Philippe Poutou n’est pas le représentant légal de l’organisation, prenant ainsi le risque d’une destruction pure et simple du NPA par la banqueroute, ou sa mise sous tutelle par la justice bourgeoise ? Tentera-t-elle de spolier les acquis militants et matériels de dizaines d’années de militantisme, d’abord à la LCR puis au NPA, alors même qu'elle n'y a pas ou peu contribué ? Continuera-t-elle à mettre le NPA à la merci d’une non-validation de ses comptes annuels par la CNCCFP ? Enfin, mettra-t-elle en danger ses propres représentantEs et militantEs qui organisent des détournements de fonds sur des comptes locaux, un blocage de l'encaissement de ses cotisations, en opposition manifeste avec l’objet de l’association de financement ?

    Une organisation politique est un projet et une continuité organisationnelle. Qui peut croire que le NPA, ce n’est pas Philippe Poutou, Olivier Besancenot, Christine Poupin, Pauline Salingue, les camarades qui font vivre sa presse, ses instances démocratiques, son appareil ? Qui pourrait croire au contraire que le NPA, ce sont des militantEs ayant construit essentiellement leurs fractions et qui, pour certainEs, sont connuEs dans le mouvement social comme ayant des pratiques sectaires ?

    Des premières discussions ont eu lieu en janvier et février dans le périmètre de l’ancienne direction. Puis nous avons officiellement soumis par écrit un protocole de séparation aux fractions de l'ex-PFC le 15 mars. Aucune contre-proposition précise ne nous a été transmise. De plus, il nous a été demandé de changer le périmètre des discussions, ce que nous avons refusé. Plutôt que de négocier correctement, l'ex-PFC préfère donc exercer un chantage politique par une pression matérielle, en s’appuyant sur les banques et sur l’État, quitte à mettre en danger la survie même de notre organisation. Si les fractions constituant l'ex-PFC ont des demandes à formuler, elles doivent le faire de façon sérieuse pour entamer une négociation et organiser la séparation de façon acceptable pour toutes les parties.

  • Mayotte : arrêt immédiat de l’opération colonialiste Wuambushu !

    Depuis une semaine, Gérald Darmanin essaye de mettre en œuvre une opération nauséabonde à Mayotte, visant à démanteler, « décaser » des quartiers entiers, expulser 24000 habitants de l’île en deux mois, 400 personnes par jour.

    Faisant l’amalgame entre insécurité, délinquance et immigration, il veut faire des plus de 40% de la population venue des autres îles de l’archipel des Comores, les responsables de tous les maux, cherchant à attiser toutes les divisions au sein de la population. Le ministre de l’Intérieur qui a récupéré l’année dernière le portefeuille de l’Outremer, veut aussi se faire une publicité préélectorale et faire de l’opération Wuambushu les prémisses racistes de la loi immigration qu’il cherche à faire passer au parlement. Pire, à Mayotte, existe des dispositions dérogatoires au droit français : le droit du sol n’y est pas appliqué, et dépend de la résidence des parents : un tiers des « étrangers » à Mayotte sont nés et ont toujours vécus dans l’île. De plus, pour les titulaires de titres de séjour, Mayotte n’est pas la France, puisque leur titre ne leur permet pas de circuler dans les autres départements français. De fait, toutes ces distorsions créent des étrangers à Mayotte et exacerbent les tensions.

    L’archipel divisé en 1975

    Toute la population de Mayotte est comorienne, avec la même histoire, la même langue, la même religion, mais l’archipel des Comores a été divisé par la France à l’heure de la décolonisation en 1975, laissant Mayotte sous la coupe du colonisateur.  Et pire, depuis 1995, les Comoriens des autres îles, ont perdu la liberté de circulation et doivent obtenir un visa pour entrer à Mayotte. Un peu plus de 50% des habitants de Mayotte ont des papiers français, les autres, avec ou sans permis de séjour, viennent essentiellement des autres îles de l’archipel des Comores. C’est sur eux et elles que repose une bonne partie de la main d’œuvre des BTP et de l’agriculture. Mais Darmanin fait des « étrangers comoriens » les responsables de la misère, de la délinquance et des violences à Mayotte « les 60 bandes criminelles », « les délinquants étrangers » associant comme en France délinquance et immigration. C’est sur la seule population sans-papiers que le gouvernement fait retomber la responsabilité de la misère et des violences à Mayotte, des agressions et règlements de comptes entre bandes de jeunes alors que 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté et que l’habitat informel avec les bangas et les bidonvilles concerne 40% des logements. Les bandes de jeunes, les rackets et agressions ne sont pas le seul fait de jeunes arrivés d’Anjouan, l’habitat insalubre concerne aussi les Mahorais. La misère et la violence dans l’île ne sera pas réglée mais amplifiée par l’opération de Darmanin. Si les dirigeants français ont voulu garder Mayotte, ils n’en ont pas moins depuis 50 ans laissé les Mahorais dans la misère, l’île étant le 101e département et le moins doté en subvention publique, pour le logement, la santé, l’éducation, en proportion de ses 300 000 habitants, ce qui pousse beaucoup de jeunes Mahorais à migrer à La Réunion ou en France, tout comme les habitants des autres île des Comores migrent vers Mayotte pour y trouver, malgré tout, de meilleures conditions de vie.

    Plus de 44 arrêtés de création de locaux de rétention

    Darmanin met en scène en l’amplifiant et l’accélérant une pratique régulière du pouvoir depuis des années. Rien qu’en 2022, le CRA de Pamandzi a vu l’internement de 26 000 personnes aboutissant à 76% d’expulsions, car là aussi à Mayotte, le droit est dérogatoire : les recours devant le tribunal administratif ne suspendent pas les OQTF, l’AME (aide médicale de l’État), pour les étrangers, ne s’applique pas à Mayotte. Depuis des années des destructions de milliers de bangas, d’expulsions de Comoriens vers Anjouan, et sans doute, près de 15 000 morts sur des embarcations de Comoriens cherchant à atteindre Mayotte.

    L’opération policière, en ce moment, se fait avec les projecteurs des médias français, avec 5 escadrons de gendarmerie, plus de 400 militaires et une unité de CRS, 1 800 hommes pour que Darmanin présente son combat contre l’immigration, détruisant des quartiers, déscolarisant des enfants, sans aucune garantie de relogement, expulsant en 72 heures sans que puisse s’exercer les droits de recours, sans relogement pour les familles menacées d’expulsion. Le préfet de Mayotte a pris plus de 44 arrêtés de création de locaux de rétention administratives totalement illégaux, puisque pris après l’ouverture de ces LRA, dont beaucoup n’avaient qu’une existence de quelques jours, quelques heures, pour empêcher les associations de défense des droits des étrangers de faire leur travail. Le 29 avril, le juge des référés du Tribunal administratif de Mayotte a donné raison aux associations, Cimade, GISTI et ADDE sur tous les manquements aux droits des étrangers.

    Stopper l’atteinte aux droits humains

    Toutes les dispositions d’exception prises à Mayotte sur l’accès à la nationalité, sur les droits des étrangers sont bien des expérimentations qui peuvent être demain étendu à tout le pays.

    Mais tout en menant sa politique de mainmise coloniale sur Mayotte, la France n’en continue pas moins de soutenir aux Comores le président Azali Assoumani, autoritaire et contesté par son élection douteuse, président de l’Union des Comores, à plusieurs reprises depuis 1999 à l’issue d’un coup d’État.

    Le NPA appelle à mettre un terme à cette atteinte aux droits humains et à stopper l’opération Wuambushu, à annuler toutes les dispositions d’entrave aux droits des étrangers et au droit du sol, tout comme à l’autoritarisme policier et sécuritaire et au projet de loi Asile et Immigration de Darmanin, Macron et Borne.

  • Pas de trêve, pas d’apaisement : on est là et on sera là !

    Les manifestations du 1er Mai ont montré que le mouvement contre Macron reste extrêmement puissant. Pour gagner, nous avons besoin d’un programme unitaire d’action et de rupture avec les politiques capitalistes.

    Avec 2,3 millions de manifestantEs, ce 1er Mai est historique. Dans de nombreuses villes, ce sont 7, 8, 10 fois plus de personnes qui ont manifesté par rapport aux 1er Mai des années précédentes.

    Vers une grève massive le 6 juin

    Les chiffres restent très élevés pour un mouvement social, d’autant plus que le 1er Mai se situait pendant les vacances scolaires de deux zones et créait un week-end de trois jours, ce qui ne favorise pas la participation à la manifestation. On a vu des centaines de cortèges combatifs, prêts à continuer la lutte.

    Quelles sont les prochaines échéances pour le mouvement ? Le 3 mai, on saura si le Conseil constitutionnel valide le référendum d’initiative partagé (RIP) qui permettrait une mobilisation populaire, pétitionnaire, pour revenir à la retraite à 62 ans. Cette demande, bien minimaliste — nous sommes favorables au retour de la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles, et 37,5 annuités de cotisations) —, si elle était rejetée, montrerait une fois de plus le caractère totalement antidémocratique de la 5e République. Son hypothétique acceptation ne serait toutefois que le début d’un long processus loin de garantir une victoire sur la contre-réforme des retraites.

    Ensuite, l’intersyndicale appelle à une nouvelle grève le 6 juin, deux jours avant le vote d’une loi proposant d’abroger la législation sur la retraite à 64 ans. Si cette date apparaît bien lointaine, nous devons nénamoins absolument réussir cette mobilisation du 6 juin, faire en sorte que la grève soit de nouveau massive, que cela exerce une pression maximale sur les députéEs pour tenter d’arracher une victoire en profitant de la faiblesse des macronistes à ­l’Assemblée nationale.

    Un affrontement global avec le pouvoir

    Mais il est peu probable que le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale aillent dans le sens de remettre en cause la réforme des retraites avec la seule pression d’une nouvelle grève le 6 juin. Car pour les institutions, l’enjeu s’est déplacé vers un affrontement plus global entre le pouvoir et le monde du travail. En interdisant les sifflets et cartons rouges au Stade de France, en arrêtant des centaines de personnes dans les manifestations, en mettant en danger de mort des manifestantEs comme à Sainte-Soline, le pouvoir montre qu’au-delà de cette réforme, il a prévu d’accélérer une politique antidémocratique et antisociale sans précédent dans un contexte où l’inflation continue de nous appauvrir à grande vitesse. Cette politique brutale a une dimension raciste évidente, comme le montre la situation à Mayotte, où le gouvernement entend déporter par la force 24 000 habitantEs — dont un tiers sont néEs sur le sol français et devraient donc avoir la nationalité.

    Nous sommes entréEs dans une période d’affrontement global avec Macron et son pouvoir, qui n’est pas aussi fort qu’il prétend l’être, comme le montre le fait qu’il soit obligé de lâcher quelques augmentations de salaires aux enseignantEs et de reporter la réforme du droit d’asile.

    Faire feu de tout bois

    Nous devons faire feu de tout bois pour gagner le retrait de la réforme et contre ce gouvernement : autour de la grève évidemment, mais aussi en construisant et multipliant les initiatives qui visibilisent le mouvement et notre opposition : les casserolades, actions, rassemblements, réunions publiques… Ce pouvoir est illégitime et minoritaire, cela doit continuer à se voir et à s’entendre !

    Faire feu de tout bois, également en multipliant les conflits sociaux sur toutes les questions : c’est le moment de revendiquer pour les salaires, le temps de travail, en profitant des fragilisations du gouvernement. De ce point de vue, l’extrême droite, qui tente de récupérer la colère, est un ennemi mortel car elle incarne ce qu’il y a de plus régressif pour nos droits et nos libertés.

    Nous avons besoin, face à cela, d’une contre-offensive unitaire du monde du travail, des classes populaires, de la jeunesse. Nous avons besoin que toutes les organisations, politiques, syndicales, associatives, se réunissent pour élaborer un programme d’urgence pour les classes populaires et contre le capitalisme, et mettent en place des structures pour organiser l’affrontement avec Macron. Pas de retrait, pas de paix ! Pas d’apaisement, nous serons là pour continuer le combat.

  • Le Pen et Bardella, ennemis des travailleurEs !

    «Chers amis, je ne cesserai jamais de vous dire, la politique est un acte d’amour ». C’est par ces mots que Marine Le Pen a ouvert son discours, le 1er Mai au Havre, lors de la « fête de la nation » organisée par le Rassemblement national. On aurait envie de rire, si la situation n’était pas aussi grave, en entendant la leader d’extrême droite nous parler d’amour alors que son parti contribue, depuis des décennies, à véhiculer la haine.

    Après cette entrée en matière lyrique, Marine Le Pen a ensuite dressé un tableau apocalyptique de la situation politique et sociale en France, et il ne lui aura pas fallu longtemps pour revenir aux fondamentaux en pointant « le risque d’effacement des millénaires d’histoire et de culture » — comprendre le « grand remplacement ».

    En délocalisant son rassemblement annuel au Havre, ville de tradition ouvrière, le RN entendait notamment faire passer un message, en surfant sur la contestation sociale actuelle : se préoccuper de la situation des travailleurEs, être au plus près du « peuple », en mettant en scène une opposition à un Macron au service des élites.

    Mais rien n’y a fait. Contre-réforme des retraites, salaires au plus bas, précarité, chômage : une seule réponse, nationaliste, chauvine, raciste, du côté de Le Pen, reprise par Bardella qui est intervenu dans la foulée pour vanter « une France fraternelle, où les Français seraient les premiers servis chez eux par l’instauration de la priorité nationale ».

    L’imposture « sociale » du RN a été une nouvelle fois mise en évidence, lui qui était déjà fort distant de la mobilisation sociale qui dure depuis trois mois. Et pour cause ! Opposé à un véritable retour à 60 ans avec baisse de la durée de cotisation, opposé à l’augmentation du Smic, opposé à la taxation des bénéfices et des grandes fortunes, le RN n’a rien à proposer aux salariéEs et aux classes populaires, qu’il essaie de flatter tout en se rangeant résolument du côté du capital.

    C’est ainsi que Le Pen et Bardella en ont appelé à « la paix sociale par le retour de l’autorité » : comprendre l’écrasement de toute forme de contestation sociale sur fond de négation de la lutte de classe et de construction d’ennemis de l’intérieur. Comme l’ont rappelé les près de 20 000 manifestantEs qui ont défilé le 1er Mai dans les rues du Havre : l’extrême droite est et demeure l’ennemie des travailleurEs, et la riposte sociale sera antifasciste ou ne sera pas !

    Julien Salingue

  • Faire du mouvement une force politique...

    À l’évidence, le pays traverse une crise sociale et une crise démocratique. On peut même dire raisonnablement que ces deux crises traduisent de fait une crise de régime, c’est-à-dire une incapacité de la classe dominante, la classe capitaliste, de continuer à exercer le pouvoir de manière normale en s’appuyant sur les institutions politiques actuelles.

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  • Contre Macron et ses réformes, pour une alternative anticapitaliste, l’action continue !

    Les manifestations du 1er Mai ont montré que le mouvement contre Macron reste extrêmement puissant. Pour gagner, nous avons besoin d’un programme unitaire d’action et de rupture avec les politiques capitalistes. 
     
    Avec 2,3 millions de manifestantEs, ce 1er Mai est historique. Dans de nombreuses villes, ce sont 7, 8, 10 fois plus de personnes qui ont manifesté par rapport aux 1ers Mai des années précédentes. 
     
    Vers une grève massive le 6 juin 
    Quelles sont les prochaines échéances pour le mouvement ? Le 3 mai, on saura si le Conseil constitutionnel valide le référendum d’initiative partagé (RIP) qui permettrait une mobilisation populaire, pétitionnaire, pour revenir à la retraite à 62 ans. Cette demande minimaliste – nous sommes favorables au retour de la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles, et 37,5 annuités de cotisations – si elle était rejetée, montrerait une fois de plus le caractère totalement antidémocratique de la Ve République. Son hypothétique acceptation ne serait toutefois que le début d’un long processus loin de garantir une victoire sur la contre-réforme des retraites. 
    Ensuite, l’intersyndicale appelle à une nouvelle grève le mardi 6 juin, deux jours avant le vote d’une loi proposant d’abroger la législation sur la retraite à 64 ans. Nous devons absolument réussir cette mobilisation, faire en sorte que la grève soit de nouveau massive, que cela exerce une pression maximale sur les députés. 
     
    Un affrontement global avec le pouvoir 
    Mais il est peu probable que le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale aillent dans le sens de remettre en cause la réforme des retraites avec la seule pression d’une nouvelle grève le 6 juin. Car pour les institutions, l’enjeu s’est déplacé vers un affrontement plus global entre le pouvoir et le monde du travail. En interdisant les sifflets et cartons rouges au Stade de France, en arrêtant des centaines de personnes dans les manifestations, en mettant en danger de mort des manifestantEs comme à Sainte-Soline, le pouvoir montre qu’il a prévu d’accélérer une politique antidémocratique et antisociale sans précédent dans un contexte où l’inflation continue de nous appauvrir à grande vitesse. Cette politique brutale a une dimension raciste évidente, comme le montre la situation à Mayotte, où le gouvernement entend déporter par la force 24 000 habitantEs – dont un tiers sont néEs sur le sol français et devraient donc avoir la nationalité. 
    Nous sommes entréEs dans une période d’affrontement global avec Macron et son pouvoir, qui n’est toutefois pas aussi fort qu’il prétend l’être, comme l’a montré le fait qu’il soit obligé de lâcher des augmentations de salaires aux enseignantEs et de reporter la réforme du droit d’asile. 
     
    Faire feu de tout bois 
    Nous devons faire feu de tout bois pour gagner le retrait de la réforme et contre ce gouvernement, autour de la grève évidemment, mais également en construisant et multipliant les initiatives qui visibilisent le mouvement et notre opposition : les casserolades, actions, rassemblements, réunions publiques… Ils sont illégitimes et minoritaires et ça doit continuer à se voir et s’entendre ! Mais nous devons également faire feu sur toutes les autres questions : c’est le moment de revendiquer pour les salaires, le temps de travail, en profitant des fragilisations du gouvernement. De ce point de vue, l’extrême droite, qui tente de récupérer la colère, est un ennemi mortel. Elle incarne ce qu’il y a de plus régressif pour nos droits et nos libertés. 
    Face à cela, nous avons besoin d’une contre-offensive unitaire du monde du travail, des classes populaires, de la jeunesse. Nous avons besoin que toutes les organisations, politiques, syndicales, associatives, se réunissent pour élaborer un programme d’urgence pour les classes populaires et contre le capitalisme, et mettent en place des structures pour organiser l’affrontement avec Macron. 
    Pas de retrait, pas de paix ! 

  • Macron : le début de la fin ?

    C’est une « petite phrase » glissée par Macron dans la longue interview qu’il a accordée au Parisien le 23 avril : « Je ne suis ni naïf ni dupe, les réformes des retraites, c’est toujours difficile. Depuis qu’il y en a eu, elles se passent toujours mal. Donc, c’est toujours mieux de le faire en début de mandat. » Arrogant comme à son habitude, Macron joue ici les fiers-à-bras, comme il le fait tout au long de cette interview-fleuve au cours de laquelle il multiplie les provocations sur fond d’autosatisfaction.

    Plus que jamais, Macron apparaît « en même temps » déconnecté du réel et déterminé à poursuivre son entreprise de contre-révolution néolibérale. C’est ainsi qu’il justifie de ne pas taxer les grandes entreprises tout en assurant qu’il faut davantage contraindre les chômeurEs, ou qu’il affirme sans rire que les casserolades et autres rassemblements organisés à l’occasion de ses déplacements ou ceux de ses ministres font « dysfonctionner notre démocratie [car] le but est d’empêcher les autres de s’exprimer ».

    Et le reste est à l’avenant jusqu’à une ultime provocation : « Marine Le Pen arrivera [au pouvoir] si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou de déni du réel. » On croit rêver, ou cauchemarder, face à ce renversement de la culpabilité venu du chef d’une « majorité » spécialiste des fake news (sur les retraites à 1 200 euros, les retraites des femmes, etc.) et particulièrement qualifié dans le domaine du « déni de réel » face à une opposition massive à sa politique.

    Au-delà des « petites phrases », le message envoyé par Macron est clair : il prétend rester droit dans ses bottes et garder le cap, faisant mine de ne pas voir qu’il est minoritaire. Mais dans le même temps, la fébrilité est palpable puisque la condition pour adopter ce positionnement est une occultation totale de l’ampleur et de la profondeur de la contestation face à la contre-réforme des retraites et, au-delà, de l’opposition à son projet de société ultra-libérale.

    Comme un encouragement à multiplier les initiatives, à continuer les casserolades, la chasse aux ministres et autres représentants du gouvernement, et à se donner la perspective d’un blocage total du pays, du fonctionnement de son économie et de ses institutions. Pour les faire reculer, et pour que le « début de mandat » de Macron soit en réalité le début de la fin.

    Julien Salingue