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Actualités nationales... - Page 93

  • « Avec la loi du 2 mars 2010, on peut interpeller des gens parce qu’on leur prête une intention »...

    Entretien. Lors de la manifestation parisienne très massive du 23 mars dernier, après l’usage du 49.3 et les nombreuses violences policières qui ont suivi, nous avions rencontré Fabien Jobard, politologue et directeur de recherche au CNRS sur les questions de police et justice.

    En matière de « maintien de l’ordre », quelle analyse fais-tu entre « avant » et « après » le 49.3 ?

    La vraie différence entre avant et après, c’est le changement dans la forme que prennent les manifestations. Le temps que durait la discussion parlementaire, les manifestants exerçaient leur présence massive par le pouvoir du nombre, pour faire pression sur les discussions à l’intérieur du Parlement. À partir du moment où le 49.3 est acté, il n’y a plus de discussion au Parlement et il y a un changement de la finalité même des manifestations : qui manifeste et pour quoi ? contre qui ? Les syndicats, l’intersyndicale ont cadré les manifestations de manière à ce qu’elles se déroulent en parallèle, en faisant pression sur le Parlement. Ils sont désormais obligés de reforger tout un travail argumentatif pour remettre les gens dans la rue, les encadrer, mais les encadrer pour quoi ? pour qui ? Donc après le 49.3, il existe un ensemble de manifestantEs qui manifestaient tout en disant « mais non, ce n’est pas au Parlement qu’on peut attendre qu’une telle contre-réforme des retraites soit combattue, c’est dans la rue » ! Et bien évidemment, ils ont un boulevard d’opportunités qui s’offre à eux. Et parmi les manifestants qui croyaient dans la force de la discussion parlementaire, il y en a beaucoup qui se joignent à ceux qui ne croient pas dans le Parlement. On a un moment de flottement. On voit les manifestants les plus radicaux, d’une certaine manière, prendre le lead, la tête des mouvements épars qu’on voit un peu partout en France. Ils sont légitimés. Leur légitimité est gonflée à bloc par le coup d’arrêt porté à la discussion parlementaire. Alors évidemment, face à ce type de manifestantEs et de manifestations, on voit d’autres stratégies policières se déployer, avec notamment un ensemble d’unités qui agissent aux fins de dispersion, dislocation, interpellations. Et ça donne lieu aux violences. 

    On est d’accord que manifester ce n’est pas un délit…

    Manifester, ce n’est pas un délit, même quand la manifestation n’est pas déclarée, contrairement à ce qu’a affirmé Gérald Darmanin. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme est très claire, elle parle de la manifestation comme d’un désordre acceptable, et donc elle vise le plus faible encadrement juridique possible de la manifestation. On n’a pas à demander l’autorisation pour manifester. Une manifestation ne peut être un délit. Des gens peuvent à l’intérieur d’un rassemblement, soit festif soit revendicatif, se livrer à des délits, mais la manifestation n’est jamais un délit. Sauf lorsqu’elle est explicitement interdite et qu’en s’y rendant, on refuse d’exécuter les commandements de la force publique. À ce moment-là, on est passible d’un délit, mais qui est un délit très particulier qui est celui d’attroupement. 

    Si on prend l’exemple de la soirée du 16 mars à la Concorde à Paris, il y a 292 personnes interpellées, seulement 9 sont déferrées. Peut-on parler d’arrestations arbitraires ?

    Ces chiffres montrent qu’il y a eu des vagues d’interpellations commises sur des personnes qui n’ont pas commis de délit, qui n’ont pas commis d’infraction. Ces interpellations sont autorisées par les lois les plus récentes. Avant 2010, ces interpellations n’étaient pas possibles. Avec la loi du 2 mars 2010, dite « loi Estrosi », sur la participation à un groupement formé en vue de commettre des infractions, on peut interpeller des gens parce qu’on leur prête une intention. Évidemment, c’est très dangereux en droit pénal. C’est du droit pénal préventif. Et c’est sur la base de ce type de législation qu’on a procédé à ces interpellations-là, face auxquelles d’ailleurs la justice répond qu’elle n’a pas de base pour poursuivre.

    Il y a aussi eu les gazages massifs et un usage de la force complètement disproportionné. Qu’est-ce que cela dit du gouvernement en place ?

    Je ne sais pas ce que ça dit du gouvernement en place. Il y a trois lectures possibles de cette violence. 

    La première lecture consiste à dire qu’au fond tous les épisodes qui ont été filmés, enregistrés relèvent de policiers qui n’ont pas bien compris l’uniforme qu’ils ont endossé et qui frappent à tout va : c’est la bavure individuelle.

    La deuxième solution, c’est de dire qu’en fait il y a des sections dans la police qui ont une doctrine particulière ou qui ont un entraînement particulier, un enseignement qui les amène à privilégier l’usage individuel de la force plutôt que la doctrine de maintien de l’ordre. 

    La troisième solution, c’est celle que ta question suggère, c’est que le gouvernement donne des ordres de brutalité. On peut donner des ordres de fermeté. Ce n’est pas la même chose que donner des ordres de brutalité. 

    Là, pour le coup, je ne suis pas dans le secret des dieux. Mais mon hypothèse, c’est qu’il y a effectivement un ensemble de sections dans la police, notamment les BRAV-M, qui sont formées le jour même et qui sont en fait des policiers le plus souvent affectés à des unités de contrôle des violences urbaines. Et pour ces policiers, il y a des manifestants et il y a des émeutiers. Dès lors qu’on est émeutiers, on a mérité selon eux une chose : la matraque. Pourquoi ? Parce que ces policiers-là partent du principe que la justice ne va pas punir, que la justice est laxiste. Le problème de la police, c’est la justice. Et donc ils administrent sur place et sur pièces une sanction : coups de matraque, brutalités diverses. Les policiers sont convaincus que c’est comme ça qu’on va mettre un terme au mouvement, en diffusant la peur, et on sanctionne l’auteur de… on ne sait pas trop quoi, car s’il y avait une infraction, on pourrait interpeller et présenter devant le procureur. Donc, on sanctionne… un émeutier parce qu’il est né émeutier.

    Il y a de nombreux témoignages de manifestantEs qui ne sont pas du côté des émeutiers et qui se retrouvent en garde à vue, qui se retrouvent matraqués. Comment on explique ça ?

    Effectivement ces gens-là peuvent être pris dans des nasses, qu’on aurait appelé des rafles à d’autres moments. Les policiers s’en prennent parfois même à des individuEs qui n’ont pas voulu prendre part au mouvement, à des gens qui sortent d’un restaurant ou de leur salle de gym, ou qui vont chez eux. Mais là, les policiers obéissent à des demandes, à des ordres de la salle de commandement. Ou bien les policiers considèrent que les personnes font partie d’un rassemblement qui n’a pas été déclaré donc illégal et qu’elles sont déjà auteurEs d’une infraction. Ce qui est évidemment une lecture complètement erronée du droit de la manifestation et qui conduit à ces violences. 

    Est-ce que ceux qui sont censés maintenir l’ordre ne créent pas en fait le désordre ? 

    Cette dynamique, on la voit à chaque fois que la situation semble échapper au directeur des dispositifs. On l’a très bien vu avec le mouvement des Gilets jaunes, il y a souvent des cycles de mobilisations qui s’engagent sur une question ou une autre. Pour les Gilets jaunes, la question qui était bien plus étroite que celle de la réforme des retraites, était l’introduction d’une nouvelle taxe sur l’essence. Le mouvement a démarré mi-novembre 2018, et dès début janvier 2019 le moteur principal du mouvement, c’était la protestation contre les violences policières. Et il est tout à fait possible que ce cycle de mobilisations débouche sur un autre, ou bien que les deux se conjuguent pour que tu aies des mobilisations : une mobilisation massive, toujours massive contre la réforme des retraites et des mobilisations contre les violences policières, la violence d’État, etc. Et donc un cycle répond à l’autre et les deux s’alimentent réciproquement. 

  • Un moment répressif dans un cours autoritaire global...

    En engageant une procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre quelques jours après le brutal épisode répressif de Sainte-Soline, Gérald Damarnin a montré qu’il n’avait nullement l’intention, bien au contraire, de ralentir le cours autoritaire de la macronie. Confirmation dans la foulée avec la mise en cause de la Ligue des droits de l’homme (et de ses subventions publiques), accusée d’être trop critique de l’institution policière. Deux épisodes qui ne sont nullement des « dérapages » mais bien l’illustration de ce à quoi en est réduit un pouvoir fragilisé, délégitimé, minoritaire, qui s’appuie plus que jamais sur l’appareil répressif pour rester en place. 

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  • Pour nos salaires, nos retraites et les services publics : un 1er Mai massif et bruyant...

    Macron voudrait siffler la fin de la partie en nous imposant « cent jours d’apaisement » pour tourner la page de la séquence des retraites. Mais en réalité la détermination reste intacte et, partout où il se déplace, le gouvernement est casserolé car il n’y aura pas de paix sans retrait. Il ne faut donc rien lâcher et faire du 1er Mai le début d’une nouvelle séquence de la mobilisation, avec grèves, blocages et manifestations.

    Pour l’anniversaire de sa réélection, Macron, droit dans ses bottes, affiche une autosatisfaction déconcertante concernant son bilan, qui tranche avec les casserolades qui ont encore résonné partout lundi 24 avril. Dans une interview accordée au journal le Parisien, il persiste et signe sans surprise sur la « légitimé » de sa réforme, dont l’utilité aurait été incomprise par des opposantEs qui ne savent selon lui que faire du bruit et se livrer à des incivilités. La colère de millions de personnes depuis plus de trois mois est ainsi piétinée par un gouvernement illégitime.

    Macron ose assurer que cette réforme « redonne du muscle à la France » et permet d’ouvrir de futurs chantiers. Sur le fond, c’est continuer de détruire nos acquis sociaux, saccager la planète. Sur la forme, c’est renforcer les pratiques de gouvernance autoritaire, les passages en force à l’Assemblée ou dans la rue, pratiques symbolisées par le refus également assumé de considérer les violences policières alors même que celles-ci s’institutionnalisent. Pire, Macron se campe en opposant au RN tandis qu’il annonce dans le même temps un durcissement de la politique migratoire. À Mayotte, la chasse aux pauvres et aux immigréEs via l’opération « Wuambushu » va aggraver une situation déjà dramatique et offrir à Darmanin un laboratoire pour sa politique migratoire (lire l’article ci-dessous).

    En renforçant la crise politique, en menant une politique autoritaire raciste et antisociale, le pouvoir déroule un tapis rouge aux fascistes en embuscade, qui rêvent de se nourrir des désillusions du mouvement social.

    Les JO du Zbeul

    Depuis plus d’une semaine maintenant, pas un jour ne passe sans qu’un déplacement d’un membre de la macronie soit perturbé par des actions et manifestations. Le phénomène a pris une telle ampleur que plus d’une dizaine de déplacements ministériels ont été annulés en l’espace d’une semaine, et que les ministères communiquent au dernier moment pour annoncer les agendas des ministres. À l’image du déplacement du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye à Lyon le 24 avril, annoncé moins de deux heures en amont, et qui a pourtant été sévèrement perturbé… jusqu’au retour à Paris, gare de Lyon, Ndiaye étant contraint de quitter la gare par une porte dérobée et sous escorte policière.

    Les « JO du Zbeul », puisque c’est désormais leur nom, ne sont pas juste le fait de quelques militantEs de la gauche radicale, mais témoignent de l’ampleur et de l’ancrage du rejet de la contre-réforme des retraites et, plus globalement, de la macronie. Partout où ils se rendent, ils sont attendus par des dizaines, des centaines, voire des milliers de manifestantEs, déterminés à leur rendre la vie impossible. Et c’est tant mieux ! Loin de s’avouer vaincus, de plus en plus de gens sont convaincus qu’il est urgent de stopper ce gouvernement qui nous mène toujours plus droit dans le mur et de rompre avec un régime institutionnel anti-démocratique qui instaure qu’une poignées d’éluEs est plus légitime que l’avis et la mobilisation du plus grand nombre.

    Mobilisation pour construire une alternative anticapitaliste

    Il n’y aura pas de trêve dans la lutte de classe. Nous refusons de nous laisser imposer un agenda politique qui se calquerait sur l’agenda institutionnel. Comme avec le mouvement des casserolades ou la journée de la « colère cheminote » du 20 avril, c’est à notre camp social d’imposer un nouveau calendrier de mobilisations dont l’objectif à terme reste la mise à l’arrêt du pays par la grève générale. Ce 1er Mai doit constituer une démonstration de force permettant d’engager de nouvelles perspectives pour gagner le retrait de la réforme.

    Cette victoire est nécessaire pour inverser le rapport de forces et imposer des mesures d’urgences sociales : retour de la retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles), avec 37,5 annuités de cotisation maximum, réduction drastique du temps de travail hebdomadaire, augmentations des salaires et des pensions, ­développement des ­services publics...

    C’est possible en construisant une riposte unitaire et radicale basée sur les forces politiques, syndicales et associatives déterminées à en découdre. Plus largement, il faut engager la bataille politique pour dégager ce gouvernement illégitime et travailler à la rupture révolutionnaire pour en finir avec le capitalisme, pour une société démocratique, écosocialiste, débarrassée de l’exploitation et des oppressions.

  • NUPES : le trou d’air !

    Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, la coalition formée lors des dernières législatives sous l’impulsion de La France insoumise est traversée de tensions multiples qui mettent en péril son existence même. Les désaccords tactiques voire stratégiques, évacués avant l’été dernier par une séquence électorale pleine de promesses, reviennent aujourd’hui comme un boomerang.

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  • Contre-réforme des retraites : à l’évidence, c’est toujours non !

    Sans grande surprise, le Conseil constitutionnel a validé, vendredi 14 avril, le projet de contre-réforme des retraites et rejeté la proposition d’organisation d’un référendum d’initiative partagée. Dans la foulée, Macron a promulgué la loi, sans attendre les deux semaines que lui donne, pour le faire, le fonctionnement des institutions. Et quelques jours plus tard, à la télévision, il a affiché son mépris pour la mobilisation qui se poursuit.

    Après le 49.3, c’est un nouveau scandale démocratique, qui illustre la faillite d’institutions faites pour servir les puissants sous couvert de « cheminement démocratique ». Preuve que les institutions de la 5e République sont taillées sur mesure pour les politiques autoritaires qui accompagnent la mise en place des reculs sociaux, et qu’une véritable démocratie, où les exploitéEs et les oppriméEs prennent leurs affaires en main, passe par la rupture avec ces institutions.

    Le scandale démocratique continue

    Le gouvernement est issu d’un vote minoritaire aux législatives, il est minoritaire à l’Assemblée, il est illégitime et doit user de la répression policière pour passer en force. Macron est un président mal élu ayant réuni 21 % des inscritEs au premier tour de la présidentielle ; il y a dans le pays 70 % d’opposition au projet de loi sur les retraites, avec plus de 90 % chez les salariéEs ; des millions de personnes ont fait grève et ont manifesté depuis trois mois... Mais la 5e République permet au pouvoir de passer en force.

    Lundi soir, lors de son allocution, Macron a enfoncé le clou. « Cette réforme est-elle acceptée ? À l’évidence, non. » Mais manifestement cela ne pose aucun problème au monarque de traiter ce refus par le mépris et de raconter du baratin sur d’autres sujets : parler de la santé alors qu’il a contribué à casser l’hôpital, de la hausse des prix alors qu’il refuse que les revenus augmentent au moins au rythme de l’inflation, des personnes sans emploi alors qu’il qu’il détruit l’assurance chômage, du partage des richesses alors que sous son règne les inégalités n’ont cessé d’augmenter et le CAC 40 de se gaver. Et bien sûr, comme le font tous les gouvernements illégitimes, il parle d’insécurité, d’immigration, et annonce un renforcement des forces de répression avec la création de 200 unités de gendarmerie.

    Nous ne sommes pas dupes. Contre Macron et sa sale « réforme » des retraites, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté et fait du bruit lundi soir. Alors qu’il prenait la parole, plus de 300 rassemblements étaient organisés aux quatre coins du pays, suite à un appel de l’association Attac repris par la plupart des organisations de la gauche sociale et politique. Et les bruits de casseroles ont résonné un peu partout à 20 h. Dans la foulée, des dizaines de manifestations spontanées ont eu lieu, qui ont dû faire face, une fois de plus, à la répression policière.

    Nous pouvons les faire reculer !

    La bataille pour le retrait de la contre-réforme n’est donc pas terminée. D’abord parce que la grève peut redémarrer dans une série de secteurs toujours mobilisés, mais aussi parce que nous avons les moyens de réussir de nouvelles journées de mobilisation. Dans ce cadre, la journée de lutte internationale des travailleurEs, le lundi 1er Mai, doit être marquée par un déferlement populaire dans toutes les rues.

    Il faut continuer à faire vivre cette colère, avec notamment cet objectif d’un 1er Mai historique, mais sans attendre deux semaines pour se mobiliser à nouveau. La lutte contre Macron et sa réforme des retraites se poursuit, avec des initiatives à prendre chaque jour, des grèves à construire et à soutenir, à l’image de l’appel des organisations de cheminotEs à faire grève le jeudi 20 avril.

    Nous pouvons infliger une défaite au gouvernement malgré l’avis du Conseil constitutionnel, malgré la promulgation et l’arrogance satisfaite de Macron. Nous avons déjà fait reculer le pouvoir en 2006, qui avait dû retirer sa loi sur le CPE, pourtant promulguée.

    Il est urgent que toutes les organisations de la gauche sociale et politique — syndicats, partis, associations — se rassemblent pour construire ensemble de telles perspectives, de façon unitaire. Dans ce cadre, nous défendons notamment l’organisation rapide d’une grande manifestation nationale, d’une marche vers l’Élysée, pour aller chercher Macron.

    Après trois mois de lutte, ce n’est qu’un début !

  • Kanaky-Nouvelle-Calédonie : stop aux manœuvres de Macron-Darmanin ! Autodétermination pour le peuple kanak !

    Entre le 11 et le 14 avril se sont déroulées à Paris des rencontres bilatérales entre l’État et les indépendantistes de Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Ces dernierEs avaient finalement accepté cette rencontre pour rediscuter du statut et de l’avenir de leur territoire après le référendum de décembre 2021 qu’ils et elles caractérisent à juste titre comme illégitime.

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  • Le mépris de Macron est un appel à renforcer la mobilisation...

    De nouveau, Emmanuel Macron a fait parler son mépris total des classes populaires dans son allocution. « Cette réforme est-elle acceptée ? A l’évidence, non. » Mais manifestement cela ne lui pose aucun problème de traiter ce refus par le mépris, contre toute évidence démocratique, et de raconter du baratin sur d’autres sujets : parler de la santé alors qu’il a contribué à casser l’hôpital, de la hausse des prix alors qu’il refuse d’augmenter les revenus autant qu’il y a d’inflation, du chômage alors qu’il casse l’assurance chômage, de partager les richesses alors que sous son règne, les inégalités n’ont cessé d’augmenter et le CAC 40 de se gaver. Et bien sûr, comme le font tous les gouvernements illégitimes, il parle d’insécurité, d’immigration, et renforce les forces de répression. Élu avec une minorité de voix, minoritaire à l’Assemblée, minoritaire dans l’opinion, ce gouvernement utilise pleinement la répression policière pour faire passer sa politique.

    Mais nous ne sommes pas dupes. Contre Macron et sa réforme des retraites, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ou fait du bruit ce lundi soir. Et bien sûr, la répression est déjà en cours pour tenter de faire taire ce soir les manifestations spontanées.

    C’est la colère du monde du travail que l’on entend. Il faut continuer à la faire vivre. Dans les prochains jours, nous continuerons à militer, à lutter contre Macron et sa réforme des retraites. À l’image des organisations de cheminotEs qui appellent à faire grève ce jeudi 20 avril, nous encourageons toutes les initiatives qui vont dans ce sens, mais aussi toutes les luttes qui pourraient profiter de l’affaiblissement du pouvoir pour engranger des victoires locales ou sectorielles, sur les salaires, des embauches, etc.

    Nous nous félicitons aussi qu’une réunion de toutes les organisations du mouvement social et du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, ait été appelée par Attac. Pour notre part, nous y proposerons une grande marche vers l’Élysée, le 1er Mai ou à une autre date, contre Macron et sa contre-réforme, pour une autre société.

  • 22-23 avril, bientôt, un week-end entre jeunes anticapitalistes et révolutionnaires...

    Depuis le début de l’année 2023, le secteur jeune du NPA a adopté un nouveau nom : «Les Jeunesses anticapitalistes du NPA». Une manière d’affirmer la continuité des jeunes du NPA avec l’orientation portée par nos porte-parole, Christine Poupin, Philippe Poutou, Olivier Besancenot et Pauline Salingue. Cette orientation unitaire, résolument anticapitaliste porte en elle l’ambition sincère de construire les mobilisations. Pour faire vivre le secteur jeune, nous organisons un week-end de rencontre des Jeunesses anticapitalistes du NPA les 22-23 avril à Paris.

    Le premier week-end de rencontre des Jeunesses anticapitalistes du NPA a été organisé en janvier. Ce fut l’occasion de nous retrouver ou de nous rencontrer pour la première fois, avec des jeunes de plusieurs villes. 

    Un premier week-end avec trois priorités politiques

    Nous avions défini trois campagnes politiques à mener. Tout d’abord, alors que le mouvement contre la réforme des retraites n’était qu’à ses débuts, il était bien entendu évident d’appeler à construire cette bataille partout où nous intervenons et au plus près des préoccupations de nos milieux. Ensuite, car nous considérons les luttes contre les oppressions centrales et que nous encourageons leur autonomie, nous appelions à faire vivre le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Enfin, nous avions noté comme perspective la mobilisation contre les mégabassines les 25 et 26 mars. Nous avions également élu une direction transitoire, dans le but d’organiser un congrès du secteur jeune avant les vacances d’octobre. 

    49.3, cours autoritaire et syndicalisme étudiant

    Car nous pensons qu’il est nécessaire de se retrouver et d’échanger régulièrement, nous invitons toutEs les jeunes du NPA et sympathisantEs jeunes déjà impliquéEs à participer au second week-end de rencontre jeune qui se tiendra les 22-23 avril, à Paris. 

    Ce week-end nous permettra, entre autres, de continuer de réfléchir à notre structuration en tant que secteur jeune, de se former théoriquement, de préparer des échéances (la Pride, la suite de la lutte contre la réforme des retraites), de poursuivre notre organisation pratique (commission communication)… Aussi et surtout, d’élaborer notre orientation politique et d’intervention auprès des jeunesses.

    En effet, la séquence politique actuelle nécessite des discussions entre nous. Plusieurs enjeux et difficultés se sont présentées depuis le début du mouvement contre la retraite à 64 ans. La jeunesse, au début plutôt en retrait, est largement entrée dans la bataille depuis l’adoption de la loi par l’utilisation de l’article 49.3. Un signe que le cours autoritaire du gouvernement, qui s’est clairement exprimé par cette mesure et par la violence policière démesurée, ne passe pas auprès des jeunes. De nouvelles formes de luttes se sont renforcées chez les jeunes mobiliséEs, présentEs en nombre dans les manifestations du soir. En dehors de la question des retraites, l’actualité étudiante doit nous questionner, notamment autour de notre intervention syndicale à la suite de la création de l’Union étudiante, réunifiant les différentes sections de l’Alternative et plusieurs sections de l’UNEF. De nombreux éléments qui nécessitent réflexion et élaboration collective !

    Pour t’inscrire ou avoir plus d’informations sur le week-end, contacte-nous :
    jeunes@nouveaupartianticapitaliste.org