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Actualités nationales... - Page 96

  • Solidarité avec les Soulèvements de la Terre face à Darmanin et à ses menaces de dissolution...

    Darmanin a annoncé aujourd’hui la mise en œuvre d’une procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. C’est indécent. Après une répression ultra-violente, qui a vu l’utilisation de milliers de grenades lacrymogènes, de désencerclement, de GM2L et provoqué plusieurs centaines de blesséDs, dont 40 avec des plaies, des fractures, deux blessés avec des risques de séquelles importantes, voire la mort, Darmanin, qui ne cesse de mentir depuis samedi à propos de ce qui s’est passé à Sainte-Soline, réalise maintenant l’ultime provocation en proposant l’interdiction d’un mouvement qu’il a si durement attaqué.

    Les Soulèvements de la Terre représentent un nouveau secteur de la lutte écologiste, qui puise son expérience à Notre-Dame-des-Landes, avec des militantEs politiques et paysanEs mais aussi avec le mouvement ouvrier.

    Les Soulèvements incarnent une tentative de combiner mouvements de masse et mouvements radicaux en s’appuyant sur l’action des premierEs concernéEs, les habitantEs et les paysanEs. Radicaux dans le sens qu’ils prennent la crise écologique à la racine des choses, c’est-à-dire au fonctionnement d’un capitalisme destructeur.

    Cette démarche d’interdiction est scandaleuse et montre à quel point les libertés démocratiques sont menacées dans notre pays, avec la répression qui s’abat sur le mouvement contre la réforme des retraites et qui a même été dénoncée par le Conseil de l’Europe.

    Le NPA est révolté par cette demande d’interdiction et assure les Soulèvements de la Terre de toute sa solidarité. Comme le disent les Soulèvements de la Terre, c’est ce gouvernement qu’il faut dissoudre. Et ce sont les armes de la police qu’il faut interdire.

  • 53e congrès de la CGT : crise ouverte...

    En pleine mobilisation contre la (contre)-réforme des retraites du gouvernement Macron-Borne, il est difficile d'en peser l'impact sur le déroulement du 53e congrès de la CGT. Dans tous les cas l'issue de la mobilisation pèsera sur l'évolution de la Confédération au-delà du fort mouvement de syndicalisation d'ores et déjà observé.

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  • Régression sociale, lois racistes, projets écocides: stopper ce pouvoir violent et illégitime...

    Vendredi 24 mars, le président Macron s’empressait d’annuler la visite de Charles III en France, en raison des grèves et notamment de celle des salariéEs du Mobilier national. Un indice, parmi bien d’autres, de la fragilité du pouvoir alors que la mobilisation pour défendre nos retraites se poursuit depuis plus de deux mois.

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  • Violent, raciste, antisocial, antidémocratique…

    Violent, raciste, antisocial, antidémocratique…

    Finissons-en avec le pouvoir de Macron

    L’utilisation du 49.3 a renforcé l’illégitimité de Macron et de son gouvernement, minoritaires aux pratiques ouvertement antidémocratiques. Jeudi 23 mars, on a vu dans bien des villes les plus grosses manifestations depuis janvier. Depuis, Macron et Darmanin ont décuplé la répression pour tenter de stopper la révolte.

    Scènes de guerre à Sainte-Soline

    La veille de la manifestation à Sainte-Soline le 25 mars, Darmanin prédisait des violences pour le lendemain. En réalité, c’est lui qui les organise : dans les champs du Poitou, des milliers de gendarmes défendaient un trou inutile et dangereux avec des armes de guerre, pour sauvegarder les intérêts privés de l’agrobusiness contre celles et ceux qui défendent le bien commun et la répartition des richesses.

    Malgré le déluge de grenades, le même jour, des manifestations réussies en défense des sans-papiers et contre le projet Asile immigration dit « loi Darmanin-Dussopt » avaient lieu dans de nombreuses villes. Réussies et déterminées, à l’image de la nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle du 28 mars.

    Le mouvement se poursuit

    Pour la 10e journée de mobilisation, le mardi 28 mars, la contestation est restée à un niveau très élevé. Les jeunes, déterminéEs et joyeuxEs, prennent désormais une part grandissante dans les cortèges et viennent participer aux blocages. Et si les secteurs les plus en pointe dans la grève ont besoin de renfort, la détermination reste grande : actions de blocage, barrages, occupations, etc. Et les manifestations sont toujours très nombreuses et massives.

    Le retrait de la réforme des retraites reste l’objectif des manifestantEs qui ont expérimenté leurs forces d’organisation et de blocage, mais le mouvement social s’engage dans la voie d’une contestation plus globale. Comme au moment de la loi Travail ou lors des manifestations des Gilets jaunes, c’est l’ensemble de la politique du gouvernement qui est dénoncée. Une politique au service des riches, des puissants, des projets écocides et des discriminations envers les étrangerEs. Avec une dimension antidémocratique de plus en plus forte.

    Médiation ou affrontement ?

    En proposant au gouvernement une « médiation pour trouver une voie de sortie », le secrétaire général de la CFDT cherche un compromis impossible avec le pouvoir. Mais ce pouvoir nous fait la guerre ! D’ailleurs, il a refusé cette médiation, acceptant certes de rencontrer les syndicats mais affirmant, concernant les retraites, ne pas vouloir discuter autre chose que l’application de la loi. Une autre illusion serait de croire que le Conseil constitutionnel pourrait nous faire le cadeau de censurer la réforme. Toute issue positive viendra du rapport de forces que nous construirons dans la rue et dans les lieux de travail.

    Pour nos retraites, contre les violences policières, contre les politiques antisociales du gouvernement, notre force reste notre capacité à nous mobiliser et à bloquer le pays. Dans la perspective du 6 avril, prochaine date de grève annoncée par l’intersyndicale, il va falloir continuer d’organiser et développer la riposte : multiplier les actions dans la jeunesse, par des blocages de l’économie, la construction de la grève. Pour nous organiser, nous avons besoin de discuter dans les quartiers, les rues et les champs.

    Notre objectif, plus que jamais, est de dégager ce gouvernement et sa 5e République antidémocratique, de mettre en œuvre la vraie démocratie, celle de la rue, de celles et ceux qui produisent les richesses, des organisations du mouvement ouvrier. Nous voulons construire un pouvoir réellement au service du monde du travail et d’un projet écosocialiste.

  • 11 thèses politiques sur le mouvement de janvier-mars 2023...

    Où en est – et où va – le mouvement initié en France le 19 janvier dernier pour obtenir le retrait d’une énième contre-réforme des retraites et une victoire contre un président largement haï ?
    À celles et ceux qui imaginaient un baroud d’honneur syndical incapable de faire obstacle au rouleau-compresseur néolibéral, quelques mois seulement après la réélection de Macron, les travailleurs·ses, les mouvements sociaux et la gauche ont montré que le gouvernement ne pourrait pas compter sur l’apathie généralisée.
    Ce n’est pas encore la rupture avec l’ordre établi, mais c’est déjà beaucoup.
    Pour alimenter la réflexion collective, Ugo Palheta interroge dans cet article les potentialités, les limites mais aussi les enjeux immédiats et stratégiques de la lutte en cours

    Article de la revue Contretemps.

    À lire ici...

  • Malgré la répression policière : on était là contre les mégabassines et l’agriculture productiviste !

    30 000 personnes ont manifesté le samedi 25 mars à Sainte-Soline d’après les organisateurs. Nous y étions et pouvons affirmer que nous étions extrêmement nombreuses et nombreux. Des routes remplies sur des kilomètres, des champs noirs de monde…

    Déjà vendredi après-midi, entre Lusignan et Vanzay, un convoi de tracteurs prouvait l’implantation paysanne de la lutte. Puis 5000 personnes ont campé du vendredi au samedi au camp près de Sainte-Soline. Et le dimanche, ce sont encore des milliers de personnes qui se sont retrouvées à Melle pour débattre, chanter, s’informer, se restaurer. Autant de preuves d’une très forte mobilisation populaire, contre les mégabassines et leur monde.

    Darmanin, en criminalisant les opposantEs aux mégabassines, avait annoncé 3200 policiers et gendarmes mobilisés. Hélicoptères, quads, chevaux, canons à eaux… des milliers de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement, des GM2L (armes de guerre), ont été jetées sur les manifestantEs. La grande majorité des forces de répression étaient regroupées autour de la bassine de Sainte-Soline, où nous voulions nous rendre symboliquement. L’état, au service des capitalistes de l’agro-business, a choisi de frapper, gazer, mutiler pour protéger un cratère.

    Le résultat de cette répression policière, bien plus grave que l’image de ces véhicules qui brulent (ce n’est que du matériel) c’est 200 blesséEs côté manifestantEs, dont 40 avec des plaies, fractures… 2 qui risquent des séquelles importantes et un dont le pronostic vital est engagé.

    Le NPA, qui a pris part à la mobilisation de façon nationale, avec la présence de ses porte-paroles Philippe Poutou et Christine Poupin, avec des militantEs locaux, avec des militantEs de toute la France, apporte toute sa solidarité aux victimes de répression et aux organisateurs/ses, et dénonce avec vigueur la répression policière que nous avons aussi pu constater sur notre cortège.

    Nous rappelons aussi qu’avec 30.000 manifestantEs, la mobilisation atteint un niveau extrêmement important. Comme contre sa réforme des retraites, le gouvernement est sourd à des luttes massives et décide le passage en force : il doit retirer ses projets et démissionner. La vraie démocratie est dans la rue et dans nos luttes. No bassaran !

  • Un nouveau saut de la mobilisation pour dégager Macron, Borne et leur réforme...

    La journée de mobilisation a montré les capacités de réaction du mouvement. Après le 49.3, après le discours provocateur de Macron, le mouvement a encore franchi un cap, avec l’entrée de la jeunesse dans le mouvement et des chiffres records pour les manifestations.

    800.000 à Paris, avec du monde dans les rues adjacentes, dans les cafés autour, 8000 à Bourges, 15.000 à Angoulême, 110.000 à Bordeaux, 1000 à Lamballe, 20.000 à Perpignan, 30.000 à Toulon, 24.000 à Tarbes, 15.000 au Puy-en-Velay, 35.000 à Rennes, 40.000 à Montpellier, 80.000 à Nantes, 150.000 à Toulouse… Les chiffres des manifestations sont énormes, peut-être plus encore que le 7 mars, contrairement à ce qu’annonce la police.

    Tandis que la grève reconductible se maintient dans différents secteurs de l’énergie et des transports notamment. Les effets commencent à se faire sentir sur les capacités en carburant, ce qui met en grande difficulté le pouvoir.

    La grande nouveauté est l’arrivée de jeunes dans le mouvement, avec des centaines de milliers de petits cortèges, de lycées, de sites universitaires, d’assistantEs d’éducation, de jeunes salariéEs, et quelques gros cortèges issus des assemblées générales des universités. 400 lycées et 80 sites universitaires auraient été bloqués, soit des chiffres similaires à ceux du mouvement contre le CPE.

    Le gouvernement ne s’y trompe pas, et il a décuplé la répression contre le mouvement. Les vidéos et les témoignages sont incroyables, depuis plusieurs jours, avec des lancés de grenades lacrymogènes, une personne ayant eu un doigt arraché, des charges ultra-violentes de la part de la police, des blessés… Le pouvoir prétend que le mouvement serait plus violent, mais la réalité est inverse : la police a attaqué des cortèges pacifiques, et c’est le gouvernement qui a fait le choix, depuis le 49.3, de développer la répression pour faire croire que le mouvement ne respecterait pas le cadre démocratique. En vérité, c’est la Ve République qui est antidémocratique, comme le pseudo-débat parlementaire l’a montré. La vraie démocratie est dans la rue, Macron et son gouvernement doivent partir.

    L’assemblée générale de Gare de Lyon, transformée en action de blocage des voies, est symptomatique de comment ce mouvement se construit : les salariéEs et les jeunes mobilisées veulent associer discussions politiques et actions de blocage du pays. C’est le vas aussi dans différentes villes où des débats commencent à être organisés.

    Pour gagner, maintenant, il nous faut renforcer les assemblées générales de discussion, pour construire des plateformes de revendications, notamment pour les salaires et les moyens pour les services publics, et mettre en place des actions de blocage. Il nous faut maintenir et même renforcer les grèves, malgré les difficultés, et remplir les caisses de grèves. En s’appuyant sur la nouvelle grève annoncée mardi 28 mars, mais en la dépassant. Il nous faut encore franchir un cap, avec une montée nationale à Paris, vers l’Élysée, pour montrer où est la vraie démocratie, pour remettre en cause Macron et sa Ve République autoritaire. Nous proposons une réunion de toutes les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, pour discuter de ces perspectives, de comment construire une alternative à ce pouvoir violent, antidémocratique, antisocial. Face à un pouvoir si réactionnaire, face au déni démocratique que nous vivons, face à une répression hallucinante, à un pouvoir borné et isolé, la réponse à la hauteur est la grève générale.

    Antoine Larrache