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Nos tracts, à diffuser... - Page 2

  • 8 mars : notre colère est sans limite et sans frontières !

    Chaque année, nous avons encore plus de raisons d’être dans la rue pour hurler notre colère devant ce monde injuste et violent, en particulier pour les femmes.

    Solidaires avec toutes les femmes en situation de guerre

    Depuis des mois nous parviennent des images et des témoignages insupportables de la situation de Palestine. Les femmes en particulier tentent de survivre avec leurs enfants, accouchent dans des conditions horribles… En ce 8 mars 2024, la solidarité avec le peuple palestinien, et en particulier avec les femmes de Palestine, est au premier rang de nos revendications.

    Au Soudan ou en République démocratique du Congo, ce sont des millions de femmes qui sont exposées aux violences sexistes et sexuelles dans des contextes de conflits armés, de déplacements massifs de population, de relégation dans des camps de refugié.es. 

    En Ukraine aussi des viols et des violences sexistes sont perpétrées par l’armée russe. 

    Et lorsqu’elles fuient les situations de guerre, les migrantes, en plus de toutes les autres violences, sont soumises aux viols, aux agressions sexuelles, à l’esclavage.

    Nous nous battons pour les femmes du monde entier

    Nous voulons une paix juste et durable partout dans le monde parce que c'est une condition indispensable pour l’émancipation des toutes les femmes et des personnes LGBTI. Pour cela, ici en France, nous devons combattre les puissances impérialistes. En tout premier lieu, nous combattons la politique du gouvernement Français qui soutient Israël, qui défend ses intérêts en soutenant des dictatures en Afrique depuis des dizaines d’années, qui asphyxie les pays pauvres par le mécanisme de la dette, qui laisse mourir les migrant.es aux frontières de l’Europe… Ce sont les intérêts des grands groupes capitalistes à travers le monde, les profits générés par les ventes d’armes, les politiques impérialistes des Etats à leur service qui sont à l’origine de ces bains de sang, de toutes ces violences contre l’humanité, contre les femmes en particulier.

    Se battre ici comme ailleurs

    Pour enrayer ces logiques mortifères, nous devons trouver les forces pour peser sur nos gouvernements, construire nos luttes pour qu’elles pèsent politiquement. Pour cela nous devons être extrêmement nombreuses à manifester, à dénoncer le capitalisme, le patriarcat et leurs conséquences. Pour manifester massivement le 8 mars, nous devons être en lutte et nous sortir de la contrainte du travail salarié et du travail domestique. Pour cela, il n’y a pas d’autre solution que d’être en grève.

    Le 8 mars, nous devons être dans la rue, en grève, nombreuses, solidaires et déterminées, pour détruire ce système capitaliste et patriarcal qui détruit nos vies.

    Nous sommes en grève…

    Nous sommes en grève pour les femmes du monde entier, contre les guerres impérialistes, pour le droit des peuples à vivre en paix sur leur territoire.

    Nous sommes en grève contre toutes les violences subies par les femmes et les minorisé.es de genre ici comme ailleurs. La nouvelle vague de libération de la parole des femmes contre les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma français résonne avec celles de toutes les femmes, dans tous les milieux. 

    Nous sommes en grève pour l’accueil inconditionnel de tou.tes les migrant.es victimes de violences sexistes et sexuelles, de violences de genre, des guerres…

    Nous sommes en grève contre la domination et la surexploitation que subissent les femmes et les minorisé.es de genre.

    Par nos mobilisations, par la grève, nous nous attaquons à l’ordre capitaliste et patriarcal, et parce que nous sommes unies, fortes et solidaires, nous changerons la société !

  • Défendons tous les peuples contre les impérialismes, d’où qu’ils viennent !

    Il y a près de deux ans, la Russie lançait une guerre d’invasion brutale contre l’Ukraine. Enchaînant les crimes de guerre, l’armée russe a massacré des civilEs et bombardé massivement des villes ukrainiennes, pour tenter d’intégrer l’Ukraine dans « l’espace » dominé par la Russie…

    Soutenir la résistance populaire ukrainienne

    Au-delà des millions de réfugié·es et de déplacé·es, des dizaines de milliers de victimes civiles et de soldat·es ukrainien·nes ont déjà payé le prix de cette guerre. Les annexions illégales et les crimes de guerre se multiplient : russification forcée d’enfants et des territoires occupés, pluies de missiles sur les infrastructures… La Russie de Poutine utilise quant à elle ses prisonnier·es et populations pauvres comme chair à canon.

    Nous sommes totalement solidaires du peuple ukrainien. Les troupes russes doivent quitter l’ensemble du territoire ukrainien, et chaque région ukrainienne doit pouvoir faire valoir son droit démocratique à l’auto-détermination. Les sanctions économiques doivent être renforcées contre l’oligarchie au pouvoir en Russie, la dette ukrainienne doit être annulée, et le peuple ukrainien doit recevoir des aides financières et les armes pour protéger ses vies, ses infrastructures vitales et ses droits. 

    Nous soutenons particulièrement la gauche ukrainienne qui continue à lutter pour les droits sociaux remis en cause par le gouvernement Zelensky, sous la pression des grandes puissances occidentales. Ces politiques néolibérales, mais aussi la répression politique contre la gauche, affaiblissent la résistance populaire ukrainienne.

    Combattre le régime ultra-autoritaire de Poutine

    En Russie, Poutine emprisonne les opposant·es… quand il ne les assassine pas comme c’est le cas d’Alexeï Nalvany (même si nous ne partagions pas ses positions nationalistes et racistes, son soutien à l’annexion de la Crimée). Des centaines de ses partisan·nes ont été arrêté·es pour avoir osé manifester leur colère face à cet assassinat.

    Notre solidarité va à celles et ceux qui, au sein de la fédération de Russie, combattent la guerre, la corruption de l’oligarchie russe qui tient les rênes du pouvoir politique et économique, et résistent au régime de plus en plus fascisant de Poutine. C’est le cas de la gauche russe, ainsi que de personnalités comme le politologue et sociologue marxiste Boris Kagarlitsky, condamné à une peine de cinq ans de prison, notamment pour avoir pris position contre la guerre en Ukraine. 

    De l’Ukraine à la Palestine, l’occupation est un crime

    Les grandes puissances membres de l’OTAN veulent tirer de la guerre en Ukraine le plus grand profit possible et globalement préserver leur « sphères d’influence » sur le dos des peuples. Dans un contexte où la Russie et la Chine contestent l’hégémonie occidentale mais n’y opposent aucune alternative progressiste, la course aux armements et la surenchère militariste, en Ukraine comme ailleurs, sont lourdes de danger pour l’ensemble de l’humanité.

    Il faut dénoncer les discours hypocrites des États-Unis ou de l’Union européenne qui prétendent défendre « la démocratie » en Ukraine contre l’occupation russe… et soutiennent l’État d’Israël dans sa politique génocidaire à Gaza. Ainsi la Cour internationale de Justice a souligné le risque de génocide à Gaza, où plus de 30 000 GazaouiEs ont été assassiné·es (dont 70% de femmes et d’enfants). Et Netanyahu annonce qu’il veut finir le travail à Rafah où 1,8 million de Palestinien·nes sont réfugié·es dans des conditions épouvantables ! 

    Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire de développer concrètement la solidarité : peser sur nos gouvernements pour les forcer à infléchir leur politique (notamment en manifestant le plus massivement possible), participer aux campagnes comme BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël ou aux réseaux solidaires de la résistance ukrainienne, aider les populations victimes des guerres, et soutenir les forces de résistance armées et non armées.

  • Le nouveau gouvernement Attal, marchepied de l’extrême droite...

    Il a fallu un mois à Macron et Attal pour compléter leur gouvernement. Le temps de voir si Bayrou accepterait un ministère après avoir été acquitté par la Justice au bénéfice du doute, et de chercher une doublure à Oudéa-Castera qui indiquait trop clairement que ce gouvernement est bien celui des ultra-riches.

    Un gouvernement des privilégiés

    Le profil des rares nouveaux venus au gouvernement est dans la continuité du macronisme. Marina Ferrari, nouvelle secrétaire d’État au numérique, est la nièce d’un ancien député-maire d’Aix-les-Bains et la cousine de la journaliste Laurence Ferrari. Frédéric Valletoux, nouveau ministre de la Santé, est le fils de l’un des anciens dirigeants de la banque Dexia : journaliste aux Échos, il est depuis vingt ans maire puis député de Fontainebleau. Le gouvernement est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias.

    Parmi ces nouveaux ministres, on trouve le nom de Guillaume Kasbarian, le porte-parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. Kasbarian, c’est l’homme de la loi « anti-squat », celle qui permet d’expulser plus facilement les locataires. C’est le député qui a défendu l’habitat insalubre et les marchands de sommeil, celui qui vient de permettre la location des logements d’un volume de 20 m3, avec 1,80 mètre de hauteur de plafond. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Main tendue à l’extrême-droite

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Interrogé sur ses relations avec le RN, Attal a déclaré jeudi 8 février qu’il entendait travailler « avec tout le monde ». Le lendemain, Macron a confirmé cette nouvelle stratégie, en estimant « normal » que son gouvernement puisse discuter avec l’extrême droite.

    Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite, est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

    Construire une gauche de combat

    Le chaos néolibéral et la montée de l’extrême droite n’ont rien d'inévitable. Nous pouvons y faire face, en remettant la question sociale au cœur de l’actualité. C’est ce que permet la grève des 17 et 18 février à la SNCF, qui peut être un point d’appui avant la grève des femmes du 8 mars et celle de la fonction publique le 19 mars.

    Ce front social doit avoir un prolongement électoral. C’est pourquoi le NPA a proposé à la France Insoumise de construire une liste capable de rassembler notre camp social aux élections européennes du mois de juin prochain. Contre l’Europe libérale, la gauche doit s’opposer aux libéraux et aux nationalistes, dans les urnes comme dans la rue, pour porter une politique de rupture avec les traités européens, capable d’ouvrir la voie à une alternative anticapitaliste et écosocialiste.

  • Tout le monde déteste déjà le gouvernement Attal !

    Le passage de Borne à Attal n’a pas entraîné d’accalmie dans les mobilisations, bien au contraire : solidarité avec la Palestine, loi Darmanin, monde agricole, éducation nationale… Le pouvoir est contesté et l’affrontement avec le gouvernement va se poursuivre.

    Pour les travailleurs/euses agricoles et l’écologie, rien n’est gagné

    Malgré l’appel de la FNSEA à lever la mobilisation, les raisons de la colère du monde paysan sont encore là. La Confédération paysanne appelle à poursuivre le mouvement. Les annonces du gouvernement n’auront aucun impact sur les inégalités entre les gros propriétaires et celles et ceux qui galèrent pour vivre de leur production. Les politiques de subventions, notamment européennes, restent profondément injustes et absurdes. En revanche, le gouvernement a cédé sur le terrain écologique au détriment de la santé de toutes et tous, et en particulier des travailleurs/euse agricoles. 

    Défendre l’Éducation nationale et tous les services publics

    En parallèle, les attaques contre les services publics se poursuivent. Les provocations d’Oudéa-Castéra ont encore accru la colère des personnels et des élèves. Ses propos montrent que les ministres de Macron sont complètement en dehors de la réalité. Ils appartiennent au camp des riches et n’ont aucune retenue à le montrer. La mobilisation du jeudi 1er février en appelle clairement d’autres pour défendre le service public, les conditions de travail des personnels et d’enseignement pour les élèves.

    D’autres secteurs sont dans les starting blocks

    Les Finances publiques étaient mobilisées le 29 janvier, l’énergie le 30, et les technicentres de la SNCF appellent à la grève reconductible à partir du 6 février… La mobilisation contre la loi Darmanin et ses mesures racistes se poursuit notamment dans la jeunesse. Partout, les mêmes questions se posent : salaires, conditions de vie et de travail mais aussi luttes contre les politiques racistes, guerrières, d’enrôlement de la jeunesse... Dans la fonction publique, un appel intersyndical est posé pour le 19 mars, après le 8 mars, journée de grève féministe. Nous pouvons essayer de construire ces dates comme des perspectives de convergence de toutes nos colères.

    Attal, Macron, Darmanin, Oudéa-Castera… qu’ils/elles dégagent !

    Macron et son gouvernement sont complètement décrédibilisés mais ils avancent à marche forcée pour imposer leurs lois racistes et antisociales. En face, nous peinons à construire des mobilisations suffisamment fortes. Nous devons nous unir pour faire face aux attaques : les paysanNEs, la jeunesse, les travailleurs, les immigréEs, les femmes et minoriséEs de genre, les militantEs écologistes… Lors des élections européennes nous voulons donner de la visibilité à toutes ces voix qui s’opposent à Macron et au monde capitaliste. C’est pourquoi le NPA s’est notamment adressé à la France Insoumise pour construire une liste qui rassemble notre camp social, toutes celles et ceux qui défendent d’autres choix de société écologique, féministes, anti-racistes, internationalistes, pour le partage des richesses… Face à la barbarie du capitalisme, il est urgent de défendre une perspective écosocialiste et de l’imposer à ceux qui aujourd’hui dominent le monde.

  • Contre l’agriculture capitaliste, un changement radical est nécessaire !

    Entre détresse et colère paysanne, hypocrisie de la FNSEA et du gouvernement, récupération de l’extrême droite, urgences sociale, climatique et écologique, les mobilisations agricoles secouent l’Europe. Et ni les mesurettes annoncées par Attal vendredi dernier ni son blabla réac à l’Assemblée nationale mardi n’arrivent pas à éteindre cette mobilisation. Un prétendu « réarmement agricole » qui en réalité est un désarmement des paysanNEs…

    Une situation sinistrée

    Le nombre de fermes, tout comme celui des paysanNEs, a drastiquement diminué : il y a 40 ans, les paysanNEs représentaient 7 % de la population active… et moins de 2 % aujourd’hui. La Confédération paysanne parle d’« un plan de licenciement massif ». De plus, les inégalités sont immenses : si 18 % des ménages agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté, certains sont de riches industriels… comme le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui exploite 700 ha (soit 10 fois la taille moyenne) et préside le groupe agro-industriel Avril. Et sans surprise, Les politiques agricoles inégalitaires bénéficient avant tout aux grandes exploitations : les aides directes non plafonnées favorisent les grandes fermes au détriment des petites et moyennes.

    Alors qu’elle cogère depuis des dizaines d’années la politique agricole, la FNSEA tente de chevaucher la révolte actuelle pour satisfaire toujours plus l’agriculture productiviste et l’industrie chimique qu’elle défend contre la biodiversité et le climat, mais aussi contre la santé des paysanNEs et des populations. Ainsi, elle refuse les zones de non-traitement, l’encadrement des prélèvements d’eau, le plan Écophyto (c’est-à-dire la réduction de moitié de l’utilisation des pesticides d’ici à 2030), et exige un « moratoire sur les interdictions » des pesticides…

    Pourtant le rapport du Haut Conseil pour le climat montre que si ce modèle agricole est une cause importante du changement climatique, elle en est aussi l’une des premières victimes. Depuis 1961, le changement climatique a déjà réduit la productivité totale de l’agriculture mondiale de 21 %. 

    Mobilisation pour la terre et celles et ceux qui la travaillent

    Capitalisme et productivisme vont toujours de pair, et c’est particulièrement vrai dans l’agriculture : pour les capitalistes, il faut faire pousser du blé… pour faire du blé ! 

    Pour défendre ce modèle, le pouvoir macroniste, tout comme les précédents, connaît bien ses amis. Il continue de donner toujours plus de gages à la FNSEA, comptant sur sa fidèle alliée pour faire rentrer le fleuve de la colère actuelle dans son lit. Ce gouvernement reste aussi dans la ligne traditionnelle de tolérance face aux blocages et actions violentes venant des agriculteurs (ou des chasseurs !)... Un contraste saisissant avec la violence policière, dont il a usé il y a moins d’un an à Sainte-Soline, et la sévérité des peines de justice à l’égard des activistes écologistes ! 

    Il faut répondre aux revendications des agriculteurs/trices afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, un combat qui rejoint celui de l’ensemble de notre camp social. Défendre ensemble des réponses émancipatrices, à la fois écologiques et sociales pour empêcher l’extrême droite d’instrumentaliser la souffrance d’une partie du monde agricole et de l’orienter vers des réponses nationalistes, anti-écologiques et antisociales.

    Cela exige de changer radicalement les politiques publiques agricoles : fixer des prix plancher (les agriculteurs/trices souffrent de prix d’achat non rémunérateurs imposés par les grands groupes de la distribution) ; imposer aux banques un moratoire sur les dettes ; favoriser les modèles bio paysans ; développer et soutenir la filière bio. La mise en place de la sécurité sociale alimentaire assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération des paysanNEs. 

    Rompre avec l’agriculture intensive, productiviste, industrielle, dopée à la chimie, pour qu’une autre agriculture soit possible !

  • Loi Darmanin : gagner contre le racisme et l’extrême droite !

    Pour une fois, Marine Le Pen a raison : la dernière loi « immigration »  défendue par Darmanin et portée par la macronie, la droite et le Rassemblement national, est bien une victoire idéologique pour l’extrême droite, c'est-à-dire une victoire de son projet de société.

    Combattre le racisme d’Etat

    De fait surtout mais parfois même de droit, la préférence nationale existe déjà. Par toutes les mesures qui vont encore davantage précariser les étrangerEs, qu'ils soient en situation régulière ou pas, la loi Darmanin approfondit le racisme structurel et ses effets à la fois sociaux, économiques et politiques. Mais en faisant de la détention de la nationalité française une condition pour accéder à certains droits sociaux, cette loi franchit un nouveau cap et marque un début d'institutionnalisation de la préférence nationale. Autrement dit, le racisme d'Etat commence sa mue finale en un Etat raciste.

    Cette loi vient de loin, de décennies de reculs sociaux et démocratiques imposés par un néo-libéralisme de plus en plus autoritaire à mesure qu'il s'effondre sous le poids de ses contradictions, de ses ravages et de son absence de légitimité. Fragilisé aussi par son personnel politique discrédité, cet ordre injuste et inégalitaire doit se consolider politiquement par la constitution d'un nouveau bloc bourgeois réactionnaire. Certes, ce bloc connaît des crises de croissance, comme le montre le vote chaotique de la loi Darmanin en décembre. La minorité présidentielle est plus affaiblie que jamais et sa Première ministre a dû partir, remplacée par un Attal tout autant aux ordres de Macron. La concurrence fait rage entre toutes les nuances plus ou moins extrêmes de la droite. Mais de la macronie au RN en passant par LR, débordant sur des ex-PS tel que Valls d’un côté et sur Reconquête de l’autre, ce bloc en fusion marche au pas de charge vers sa maturité illibérale. Cela ouvre de fait la voie à l’accès au pouvoir de l’extrême droite.

    Se mobiliser pour l’égalité des droits

    Contre l'infâme loi Darmanin et son monde, la mobilisation se construit depuis l'automne. Ces derniers jours, des manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes partout en France, les dimanches 14 et 21 janvier, afin de demander la non promulgation de cette loi. Par ailleurs, ces prochains jours, le Conseil Constitutionnel pourrait en annuler les mesures les plus folles. Le NPA a été, et sera de toutes les mobilisations contre cette loi dévastatrice pour les étrangerEs mais aussi pour l'ensemble de notre camp social.

    L'égalité et la réalité de l'accès aux droits sociaux doit être garantie entre les Français et les étrangerEs, en situation régulière ou pas. Les dispositifs spéciaux, tels que l'Aide médicale d’Etat, doivent être maintenus et même développés. Tous les sans-papiers doivent être régularisés et obtenir rapidement des titres de séjour stables selon des conditions connues, réalistes et limitées. Le droit d'asile doit être garanti, tout comme le regroupement familial. Pour cela, tout l'appareil législatif raciste doit être abattu et le CESEDA refondu. Par ailleurs, sur ce terrain comme sur les autres, les services de l'Etat doivent recevoir les moyens nécessaires pour faire leur travail.

    Contre l’Europe forteresse qui préfère voir mourir des milliers et des milliers de migrantEs en mer Méditerranée, le NPA défend la liberté de circulation et d'installation. Cela veut dire une citoyenneté de résidence ouvrant immédiatement et totalement les droits sociaux et civiques aux étrangerEs. Une liberté qui ne peut réellement exister que dans une société débarrassée de l'exploitation et de toutes les oppressions.

  • Contre Macron, Attal, Darmanin et sa loi raciste, se mobiliser tant qu’il le faudra !

    Le nouveau Premier ministre a multiplié depuis sa nomination les déplacements et les coups de com’. Mais ses efforts sont vains : sa jeunesse cache mal la vieillesse des idées antisociales qu’il défend. Car pour ce nouveau « gouvernement d’audace » selon Macron, on prend (un peu) les mêmes, et on recommence… avec une bonne pincée supplémentaire de droite très réactionnaire.

    Association de malfaiteurs

    Ce gouvernement se veut « resserré », ce qui en dit long sur l’isolement et la fragilité du personnel politique de la bourgeoisie. Cela révèle aussi la volonté de Macron de concentrer toujours plus les pouvoirs pour maintenir l’ordre moral et social qu’il a encore défendu mardi soir lors de sa conférence de presse.

    Quel casting ! Entre les nombreux conflits d’intérêts, la mise en examen de Rachida Dati pour « corruption » et « trafic d’influence », et les positions réactionnaires des uns, des unes et des autres, à commencer par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, sarkozyste et soutien de la Manif pour tous… 

    Cerise sur le gâteau, la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports… et de l’Éducation, dont on espère que sa mission sera aussi brève qu’est immense son mépris pour l’école gratuite et publique. En mentant, elle a insulté enseignantEs et parents d’élèves. Il faut qu’elle parte ! 

    Le « en même temps » droite extrême et extrême droite

    Avec sa politique, la macronie prétend « faire barrage au RN »… Mais le dimanche 12 novembre, à la manifestation contre l’antisémitisme, c’est bien Macron qui a intégré le RN dans leur « arc républicain ». Et le 19 décembre, il faisait voter à l’Assemblée, avec les députéEs des Républicains et de Le Pen, une loi raciste et xénophobe contre les étrangerEs.

    Mettre en œuvre des orientations de l’extrême droite a toujours conduit à renforcer ses idées et valoriser les rapports de domination. Tout en combattant celles et ceux qui, de la gauche politique et sociale, tentent de résister.

    Et mardi soir, Macron a même été jusqu’à ouvrir sa conférence de presse par un slogan rance venu de LR et logiquement repris par Zemmour lors de sa campagne présidentielle : « Pour que la France reste la France »

    Pour une alternative anticapitaliste

    Sans attendre, il y a donc urgence à construire les ripostes dans les entreprises, les services publics et les quartiers, et exiger le retrait de toutes les lois antisociales : des augmentations de revenus pour toutes et tous et l’indexation des salaires sur les prix ; le partage des richesses en prenant sur les profits ; la défense des services publics. 

    Riposter, cela passe dès ce dimanche 21 janvier par la mobilisation contre la loi Darmanin, pour défendre les mêmes droits pour toutes et tous, d’où qu’on vienne. Cela se poursuit aussi avec les mobilisations pour la Palestine, pour dénoncer la complicité de Macron dans la tentative de génocide menée par l’Etat d’Israël. Et le jeudi 1er février, l’éducation sera en grève.

    Contre ce système en faillite, nous avons aussi besoin d’un projet politique alternatif au capitalisme. Pour incarner une telle alternative, la gauche de combat, celle qui n’a pas renoncé à changer la société, doit se dépasser, être capable de s’unir et de se rassembler. Cela passe par la construction d’un outil collectif et démocratique, une force à la fois unitaire et révolutionnaire, en capacité de transformer la société.

  • Halte au génocide à Gaza, mobilisation internationale !

    L’offensive israélienne contre Gaza se poursuit. Les bombardements et les combats au sol ont fait près de 30 000 mort·es, dont 10 000 enfants. La population est touchée par des conditions sanitaires effroyables, avec le manque d’eau, d’électricité, de nourriture, des maladies qui commencent à se répandre. Selon Médecins sans frontière, 85 % de la population de Gaza s’est déplacée, et selon l’ONU, 90 % de la population est en « phase de crise en termes d’insécurité alimentaire ».

    Une riposte internationale est nécessaire

    L’offensive d’Israël n’est pas une « guerre contre le Hamas », comme veulent le faire croire l’Etat d’Israël et les grandes puissances qui le soutiennent. C’est bien le début d’un génocide contre la population de Gaza qui prend également pour cible l’aide humanitaire. Ainsi, selon MSF, environ 300 personnels de santé ont été tués, une soixantaine d’ambulances ont été détruites, souvent directement ciblées, et seuls 8 hôpitaux (sur 36) sont encore fonctionnels à Gaza.

    L’offensive s’étend aussi en dehors de Gaza : selon l’ONU, 1300 personnes ont dû se déplacer, dont 600 enfants, en raison des violences commises par les colons, et plus de 3500 Palestinien·nes ont été arrêtés. Cela tandis que l’armée commence maintenant à frapper le Liban.

    Comme le disent bien des représentantEs d’organismes internationaux comme la Fédération internationale pour les droits humains, « Israël mène un génocide contre le peuple palestinien ». Allons-nous laisser faire, comme les grandes puissances ont laissé faire le génocide des Tutsis au Rwanda ou celui des musulman·es de Bosnie ? Allons-nous prétendre, comme face au génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, qu’« on ne savait pas » ?

    La résistance doit s’organiser

    Différents moyens de pression existent. Le premier est le boycott des produits israéliens et des entreprises européennes qui investissent en Israël, ce qui donne déjà des résultats avec le retrait de Puma et d’Orange d’Israël. Il faut aussi faire pression sur notre propre gouvernement qui continue à soutenir la politique de l’Etat d’Israël, et organiser la solidarité en collectant des fonds pour aider les réfugié·es. Enfin, il est nécessaire de construire de grandes mobilisations en solidarité avec le peuple palestinien. Cela signifie, dans nos quartiers, s’organiser en collectifs de base, pour distribuer des tracts, tenir des réunions publiques, organiser le boycott, des manifestations locales…

    Ce samedi 13 janvier, une mobilisation internationale est organisée, avec des manifestations dans de nombreuses villes. Elles sont importantes pour nous retrouver, crier notre colère, nous donner confiance.

    Pour un autre monde

    Plus que jamais, le conflit actuel montre la nécessité d’un autre monde : en Ukraine comme en Palestine, les guerres sont de plus en plus fréquentes, dans un capitalisme en crise profonde. Avec Netanyahou, le Premier ministre israélien, c’est l’extrême droite qui est aux commandes, une extrême droite raciste qui discrimine les Palestinien·nes et les arabes israélien·nes, comme d’autres ici veulent discriminer et réprimer les étranger·es.

    Alors que les grandes puissances ont voulu imposer une Palestine réduite à quelques villes et des camps, nous revendiquons une Palestine unie, démocratique, laïque, sur tout le territoire, où les réfugié·es pourraient récupérer les terres dont iels ont été chassé·es, où chacun·e pourrait vivre sans discrimination, quelle que soit sa religion et son origine.

  • Nos vœux pour 2024 : construire une alternative au capitalisme !

    Le système capitaliste est incapable de répondre aux grands problèmes de l’humanité. Pour maintenir leurs profits, les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, sont prêts à tout. Ils n’ont que faire de la planète qui brûle, ils sont prêts à généraliser la guerre, ils s’en prennent partout aux conditions de vie et de travail de la majorité de la population.

    Ainsi, en 2023, les profits du CAC 40 ont battu tous les records alors que nous allons devoir travailler deux ans de plus et que nous subissons l’inflation. Mais cette surchauffe des profits cache mal les difficultés des principales puissances économiques qui semblent ne plus voir d’autre perspective que la concurrence généralisée et les guerres comme en Ukraine ou en Palestine !

    En 2024, la solidarité internationale pour l’arrêt des bombardements et la défense du peuple palestinien devra se renforcer. Le combat des PalestinienEs est le combat de toutes celles et ceux qui se dressent partout dans le monde contre l’ordre impérialiste dont l’État d’Israël est le représentant. Partout, construisons des cadres de mobilisation pour faire grossir le mouvement de solidarité. Dans ce cadre, le NPA propose de construire à Paris une grande manifestation nationale pour la Palestine dans les semaines qui viennent.

    En France, l’extrême-droite donne le la

    Sous l’impulsion d’une partie de la bourgeoisie, Bolloré en tête, l’orientation est claire : unifier la droite et l’extrême-droite. Ce nouvel axe, qui a vu défiler macronistes et lepénistes au coude à coude le 12 novembre, s’est soldé par un vote commun de l’odieuse loi Darmanin. Le Rassemblement national continue ainsi sa marche vers le pouvoir en introduisant dans la loi une partie de son programme contre les migrantEs et pour la préférence nationale. Le soutien de Macron à Depardieu s’inscrit aussi dans la optique de défense d’un ordre moral réactionnaire qui renforce l’inflexion du pouvoir vers l’extrême-droite.

    La gauche sociale et politique est face à ses responsabilités. Dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans nos quartiers et communes, il est temps de nous regrouper pour construire une grande mobilisation antiraciste et antifasciste. La loi Darmanin ne doit pas être appliquée. Il faut ouvrir les ports de la Méditerranée pour que plus personne ne périsse en mer, démanteler les centres de rétention administratifs (CRA), et obtenir un logement digne pour tous les jeunes mineurs isolés. 

    Face à la crise climatique, face aux guerres et à la misère, les jeunes, les travailleurs n’ont pas besoin de plus mais de moins de frontières. Il faut opposer la solidarité au nationalisme, l’internationalisme à la guerre.

    En 2024, regrouper une gauche de combat

    Dans la prochaine période, les luttes seront déterminantes. Mais pour leur donner confiance, pour mettre en échec nos adversaires, nous avons également besoin de renforcer un projet politique alternatif au capitalisme, ce système en faillite qui ne peut répondre aux besoins sociaux et menace l’avenir de l’humanité.

    La gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, celle que l’on retrouve dans les luttes et qui se bat pied à pied contre Macron et son monde, doit s’unir pour incarner une telle alternative. C’est le sens de la proposition du NPA aux organisations anticapitalistes et antilibérales, au premier rang desquelles la France Insoumise, d’aller ensemble aux prochaines élections européennes.

    Au-delà des élections, nous ne ferons pas l’économie de la construction d’un outil collectif et démocratique, un parti révolutionnaire en capacité d’agir sur tous les terrains, dans et surtout hors des institutions, pour rompre avec le capitalisme. Ce chantier est devant nous.

  • Guerres en Palestine et en Ukraine, pauvreté extrême et racisme : pas de trêve de fin d’année...

    Plus encore que d’habitude, la prétendue « trêve de Noël » sera vide de sens. 

    Du génocide à Gaza aux multiples conflits

    Il n’y a pas de trêve pour la population de Gaza, sous les bombes et le blocus décrété par l’État d’Israël, privée d’électricité, de nourriture et d’eau, de médicaments et de soins et qui meurt en masse (actuellement plus de 20 000). Nous avons franchi un cap : un génocide est en cours à 3300 km de Paris. Pas de trêve pour les PalestinienEs de Cisjordanie livrés à l’arbitraire des colons armés et des soldats israéliens. Nous ne pouvons pas détourner les yeux.

    Il n’y a pas non plus de trêve pour la population ukrainienne dans ce troisième hiver de guerre et de résistance à l’offensive de Poutine. Ni pour la population du Soudan, victime de milices armées qui veulent en finir avec le mouvement populaire qui a renversé la dictature en 2019. Ni pour les populations du Congo, victimes des exactions des bandes prédatrices qui veulent contrôler les richesses minières du pays. Il n’y a pas non plus de trêve pour les femmes et les hommes sur les routes de l’exil, chasséEs par les désastres climatiques, la guerre, les famines et la misère.

    Une situation catastrophique pour les classes populaires

    À Mayotte, la population est privée d’eau potable, d’école, d’accès à la santé. En Martinique et Guadeloupe, l’État français refuse de rendre justice aux personnes empoisonnées par le chlordécone pour cet énième crime d’État sur ces territoires.

    Il n’y pas de trêve pour les survivantEs de parcours migratoires inhumains, qui se retrouvent ici sans-papiers et déshumaniséEs, livréEs à des attaques racistes sans précédent, encore plus précariséEs, privéEs de droit par la dernière loi anti-immigration de Darmanin. Soutenue par l’extrême droite, cette loi raciste portée par la droite macroniste et LR, vise aussi à nous diviser et nous isoler les unEs des autres face aux problèmes et aux attaques que nous subissons.

    Car pendant que les prix explosent avec l’inflation, les associations humanitaires sont débordées par les demandes d’aides. Des centaines de milliers de personnes sont sans toit, dont près de 3 000 enfants à la rue. 

    Cela, alors que l’argent coule à flot pour les capitalistes, que les sociétés du CAC 40 engrangent 160 milliards de profits par an, que les hôtels, les gymnases et les mairies se préparent pour les JO, au détriment des libertés démocratiques et des services publics dont les salariéEs, notamment dans la santé et les transports, vont devoir redoubler d'efforts au travail.

    Enfin, il n’y a pas de trêve des licenciements et du chômage – comme chez Casino qui comptent 50 000 salariéEs et est menacé de démantèlement – pas plus que pour les violences sexistes et sexuelles qui blessent, détruisent et tuent quotidiennement.

    Pas de répit contre Macron

    Le capitalisme ne nous accordera jamais de trêve, car la marche incontrôlable de ses crises et désordres politiques broie des vies humaines par millions et hypothèque l’avenir de la planète.

    Face à cela, il ne peut pas y avoir de trêve des luttes. La résistance, aux côtés des peuples palestinien, ukrainien, soudanais, des femmes du Congo, les luttes ici aux côtés du monde du travail, des migrantEs et des sans-abris ne peut pas s’arrêter ces prochaines semaines. C’est vital de ne rien lâcher, de préparer dès les premiers jours de 2024, une contre-offensive contre Macron et ses nouveaux alliés des Républicains et des extrêmes droites. Construire un grand mouvement d’ensemble pour mettre un coup d’arrêt aux politiques impérialistes et antisociales. Reconstruire une alternative unitaire et radicale, prémices d’une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions, et une force politique pour la porter.