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Nos tracts, à diffuser... - Page 13

  • 8 mars : construisons la grève féministe !

    La nomination de Darmanin au ministère de l’Intérieur alors qu’il était accusé de viol est la décision la plus symbolique du mépris de ce gouvernement pour les revendications du mouvement féministe. Mais derrière ce « détail » se cache une politique qui ne joue que sur la com’ et n’a apporté aucune réelle amélioration en termes d’égalité femmes/hommes.

    Macron, la grande blague du quinquennat

    L’index égalité mis en place dans les entreprises masque la réalité des discriminations, et de toute façon aucune sanction n’est mise en œuvre contre les entreprises. La crise du Covid a mis sur le devant de la scène les premières de corvées (professionnelles de la santé, femmes de ménages, caissières, enseignantes…), mais une fois l’émotion passée, il n’y a eu aucune mesure pour revaloriser ces métiers, augmenter les salaires, aucune amélioration des conditions de travail...

    Concernant les violences sexistes et sexuelles, les moyens pour les associations d’aide aux victimes sont toujours très insuffisants. La PMA n’est toujours pas accessible à touTEs, sans distinction. Le bilan de Macron et de ses gouvernements successifs est tout simplement lamentable.

    Ils nous exploitent, ils nous oppriment...

    Il est clair qu’il n’y a rien à attendre du gouvernement. La domination et la surexploitation des femmes dans le cadre du travail salarié comme dans le cadre domestique est un enjeu trop important pour le fonctionnement du système capitaliste et patriarcal.

    Imaginons que les femmes arrêtent de prendre en charge les tâches domestiques dont elles s’occupent encore en très grande majorité (repas, lessives, ménage, éducation des enfants, prise en charge des ancien-ne-s en perte d’autonomie…), il faudrait alors développer urgemment des services publics pour les remplacer car ce travail reproductif est absolument indispensable. Il faudrait les financer en prenant forcément dans les richesses produites et ça le patronat n’en veut pas.

    Pour maintenir cet état de fait, tous les moyens sont bons, y compris les violences. Si l’idéologie dominante ne suffit pas à maintenir les femmes dans leur rôle prétendument naturel, les harcèlements et les coups auxquels elles sont exposées – en premier lieu dans la famille mais aussi au travail ou dans la rue – y parviennent... avec la complicité de la justice et de la police.

    À bas le capitalisme et le patriarcat !

    Pour que cela change, les femmes ne peuvent compter que sur nos propres forces en construisant un mouvement large et massif des premières concernées. C’est ce qui se passe aujourd'hui dans le monde entier. La date du 8 mars est une échéance qui rassemble, du Chili à la Turquie, du Mali à la Pologne. C’est une journée pour porter des revendications spécifiques qui permettent de faire converger les luttes des femmes et des minorités de genre, pour le droit à l’IVG, à la PMA, contre toutes les violences, pour l'égalité totale et réelle.

    Pour gagner sur ces revendications, les manifestations ne suffisent pas. Il faut un outil qui frappe le capitalisme et le patriarcat là où ça fait mal. Cet outil c’est la grève ! Celle du travail salarié, car les fonctions que nous occupons sont indispensables pour faire marcher la société, mais aussi la grève du travail reproductif, caché au sein du foyer mais tout autant indispensable.

    Partout dans le monde, le mouvement féministe commence à s'emparer de cet outil, notamment en Amérique Latine ou dans l’État Espagnol. Il faut s'en inspirer et préparer la grève féministe toute l'année, à partir de groupes locaux dans nos quartiers, sur nos lieux de travail et d'étude.

    Pour le 8 mars, construisons la grève féministe !

  • À BAS LES GUERRES IMPÉRIALISTES !

    SOLIDARITÉ AVEC LES POPULATIONS UKRAINIENNES
    CONTRE L’AGRESSION MILITAIRE DE POUTINE !

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, Poutine a annoncé le lancement d’une « opération militaire » en Ukraine. Celle-ci est partie des forces armées terrestres ou maritimes stationnées dans les trois zones frontalières de l’Ukraine. L’objectif de cette guerre, puisqu’il faut bien la nommer ainsi, serait selon Poutine la « démilitarisation » et la « dénazification » de l’Ukraine non sans en avoir dépecé et annexé des territoires dont on ne sait pas, à ce jour, jusqu’où ils s’étendront. En réalité, cette aventure militaire est celle d’une puissance impériale qui cherche à répondre à deux objectifs : contre l’autodétermination de l’ensemble des populations ukrainiennes et contre la volonté d’extension de l’OTAN dirigée par les USA.

    Comme toujours, ce sont les peuples qui payent le prix des guerres

    Depuis plusieurs jours, la situation s’était tendue et radicalisée, les provocations répondant aux surenchères, jusqu’à la guerre que nous connaissons depuis quelques heures. Il y a tout d’abord eu l’envoi d’une pseudo « force de paix » au sein des territoires préalablement reconnus comme indépendants des républiques fantoches de Louhansk et Donetz (sur un tiers du Donbass), ce qui a de fait mis fin à toute politique d’actualisation des accords de Minsk et, au-delà, à toute possibilité pour les populations d’Ukraine de décider de leur propre sort. Les bombardements de plusieurs villes de l’Ukraine dont Kiev la capitale, Odessa, Kharkiv ou encore dans l’ouest du pays, non loin de la frontière avec la Pologne marquent un saut qualitatif dans une dynamique guerrière dont personne ne peut dire jusqu’où elle peut aller. Les gardes- frontières ukrainiens ont de plus annoncé que les forces terrestres russes sont bien entrées dans le pays. Et comme toujours, ce sont les peuples qui payent le prix des guerres. Ainsi, outre la quarantaine de morts dans l’armée ukrainienne annoncée par Kiev, la mort d’une dizaine de civils est le signe annonciateur de la catastrophe à venir.

    Il ne peut y avoir de solution militaire au conflit ukrainien

    La politique des grandes puissances occidentales montre combien l’extension de l’OTAN et les sanctions contre la Russie sont inefficaces et dangereuses. Il ne peut y avoir de solution militaire au conflit ukrainien, au risque d’un recours au nucléaire et d’un embrasement de la région sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. La guerre pour l’énergie menace tous les peuple.

    Nous condamnons l’agression militaire que la Russie de Poutine vient de lancer contre l’Ukraine, qui ne peut avoir aucune justification.

    Nous dénonçons aussi les politiques de maintien et dextension de lOTAN depuis 1991 (après donc la dissolution du Pacte de Varsovie) qui manifeste, tout comme la logique de grande puissance russe, les ambitions impériales des USA et de leurs alliés, au mépris des droits des peuples. Nous soutenons les forces sociales et politiques qui, en Ukraine, se battent à la fois contre le mépris poutinien du droit à lautodétermination, contre la privatisation de leur pays par des oligarques et contre leur régime antidémocratique.

    Nous appelons à construire une mobilisation internationaliste solidaire des populations ukrainiennes contre toutes les politiques qui les agressent, pour la démilitarisation des relations internationales.

    - Pour le retrait de toutes les forces russes d’Ukraine

    - Pour l’arrêt de l’extension de l’OTAN et, au- delà, pour son démantèlement

    - Pour l’annulation de la dette qui pèse sur l’Ukraine

    - Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

    Sur ces bases, le NPA appelle aux rassemblements de solidarité qui auront lieu ces prochains jours, à commencer par celui qui se tiendra aujourdhui à 18h place de la République à Paris.

  • Élection présidentielle : Philippe Poutou doit en être !

    Après de longs mois de travail acharné de nos militantEs, notre candidat Philippe Poutou comptabilise actuellement 224 parrainages enregistrés par le conseil constitutionnel, sur les 500 nécessaires pour être officiellement déclaré candidat à l'élection présidentielle. Nous savons que bien d’autres parrainages sont en train de « remonter » au Conseil constitutionnel. Il reste donc à peu près 200 parrainages à décrocher en une dizaine de jours. Nous avons déjà relevé ce défi lors des scrutins précédents. Mais un sursaut démocratique est nécessaire car notre candidature est en danger.

    Un système anti-démocratique

    Le système des parrainages d'élus est profondément anti-démocratique et s'apparente à un forme de cooptation entre des pouvoirs distincts en terme d'échelon et de nature. Concrètement, il donne aux élus de la République le pouvoir de choisir qui peut se présenter à la magistrature suprême de cette même République. Or, le Président de la République est élu au suffrage universel direct et n'est pas le chef des élus mais de l'État. Il incarne par ailleurs le pouvoir exécutif alors que les parrains départementaux, régionaux, nationaux et européens incarnent le pouvoir législatif. Résultat de cette tambouille de l'entre-soi ? Les partis les plus puissants parrainent leur champion en quelques jours et sans effort en profitant de leur position acquise dans les institutions. Bilan : le pouvoir se reproduit lui-même.

    Ce serait donc, d’un strict point de vue démocratique, à la population de procéder à une première sélection parmi les prétendants à l’Élysée, par un système de « parrainages citoyens », dont le nombre pourrait être fixé à 100 000 ou 150 000. Elle serait d'abord légitime, juste et cohérente, mais aussi plus efficace. En effet, contrairement à une idée grossièrement reçue, le système actuel n'empêche pas la présentation de candidatures hors sol voire farfelues. En revanche, il complique gravement voire empêche la présentation de candidatures certes modestes et peu présentes dans les institutions, mais très implantées depuis des décennies dans le paysage politique et militant. C'est le cas, parmi d'autres, de celle de Philippe Poutou.

    Une candidature singulière et légitime

    Le début de la campagne a démontré quau milieu des autres candidats, et notamment des politiciens professionnels de gauche comme de droite, la candidature de Philippe Poutou détonne et incarne la nécessité de s’affronter à ce système, de sorganiser pour le faire, et de défendre la perspective dune sociélibérée de lexploitation et des oppressions.

    Et l’on voit bien en outre que, malgré les aimables pressions de certains qui voudraient que nous disparaissions au profit d’un candidat « mieux placé », elle ne peut se confondre avec d’autres candidatures à gauche, y compris dans la gauche radicale. Internationalisme, anti-impérialisme, attention aux problématiques et aux luttes écologistes, aux combats contre les discriminations, qu’elles soient racistes, sexistes ou LGBTIphobes, radicalité assumée de nos réponses anticapitalistes, articulation entre notre programme et les luttes : autant d’éléments qui ne se retrouvent, ensemble, dans aucune autre candidature, qui expliquent le succès des meetings et des passages médias de Philippe Poutou, et qui fondent la légitimité de notre campagne.

    Alors, pour toutes ces raisons, oui, Philippe Poutou doit en être ! Au delà des désaccords parfois profonds, et alors que la plupart des candidatEs de gauche ont déjà leurs 500 parrainages, nous appelons donc touTEs les éluEs à lui apporter leurs parrainages afin que la démocratie puisse s'exprimer lors du scrutin du 10 avril prochain.

  • Avec Philippe Poutou, des réponses écosocialistes aux urgences écologiques...

    Changement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution de l’air et de l’eau : rien n'est fait pour arrêter ça ! Les COP (conférences internationales contre le réchauffement climatique) ont failli et Macron et d'autres voudraient nous faire avaler que le nucléaire va sauver le climat en continuant la course à la croissance.

    Il faut rompre avec le capitalisme et mettre en place une planification écosocialiste : partir des besoins de la population, définis collectivement, en tenant compte des limites de la planète (biodiversité, ressources naturelles, climat, pollution).

    Pour l'arrêt du nucléaire, la sobriété énergétique, et la socialisation du secteur de l’énergie

    - Exproprier et socialiser l'énergie et la finance, sous le contrôle des salariéEs et de la population, pour empêcher les multinationales de brûler tout le pétrole et le gaz de la planète, et mettre fin aux investissements dans les projets polluants.

    - Sortir des énergies fossiles et arrêter le nucléaire en 10 ans

    - Développer les énergies renouvelables

    - Engager un plan de sobriété énergétique et isoler les logements

    - Arrêter les productions inutiles (publicité, armement…) et les reconvertir, avec garantie de l’emploi pour tous les salarié.e.s

    Pour une agriculture libérée du productivisme et du marché

    Pour en finir avec l’agriculture intensive dopée à la chimie et passer à une agriculture paysanne qui assure un revenu correct aux producteurs. Pour nourrir suffisamment et sainement la population en respectant l’environnement :

    - Interdire les intrants chimiques (engrais, pesticides, herbicides, fongicides…)

    - Développer les circuits courts, en aidant les filières autogérées et coopératives

    - Reconvertir l’agriculture en tout biologique en 10 ans

    - Végétaliser l’alimentation (pour en finir avec l’élevage industriel maltraitant pour les animaux comme pour les salarié.e.s)

    - Moratoire sur les dettes des agriculteurs.trices

    - Fonds public d’acquisition de foncier pour l’installation en coopérative de jeunes agriculteurs

    Pour une biodiversité préservée

    Stopper l’artificialisation du territoire, transformer la gestion de la forêt (privée à 75 %) et mettre en place des aires protégées.

    - Nationalisation des forêts de plus de 20 ha

    - Ne pas dépasser 10 % de territoire artificialisé

    - Classement de 10 % du territoire en réserves naturelles

    - Limitation des périodes et des zones de chasses. Interdiction de la chasse pour les espèces en décli

    Pour des transports 100 % publics et gratuits

    En finir avec le tout-voiture individuelle et le tout-camion, sources de pollution.

    - Développer massivement les transports en commun publics (trams, bus), réouvrir des lignes de trains et embaucher dans le service public ferroviaire, rendre gratuits les déplacements du quotidien

    - Réduire le transport de marchandises en réorganisant et localisant les productions, donner la priorité au fret fluvial et ferroviaire

    - Développer les infrastructures pour l’utilisation du vélo

    - Réduire drastiquement le transport aérien qui soit être interdit sur les circuits courts

    Pour imposer de telles mesures, il faut construire les mobilisations, comme les grèves internationales des jeunes pour le climat ou les différentes actions contre les grands projets inutiles ou polluants.

    Voter pour Philippe Poutou, c’est faire entendre cette volonté de rompre avec un système capitaliste et productiviste qui menace la planète et celles et ceux qui l’habitent.

    Parce que notre planète et nos vies valent plus que leurs profits.

  • Avec Philippe Poutou, faire entendre le ras-le-bol contre Macron...

    Il était difficile de savoir, à l’avance, à quoi ressemblerait le « convoi de la liberté » qui s’est rendu à Paris vendredi et samedi derniers. Avec un mélange de revendications sociales (pouvoir d’achat, services publics, inégalités…), d’opposition aux mesures sanitaires autoritaires mais aussi des slogans flous autour de la « liberté » et, parfois, une opposition assumée à la vaccination, les « convois de la liberté » ont exprimé des dynamiques contradictoires. Mais le moins que l’on puisse dire est que la réponse du gouvernement a été limpide : interdictions, intimidation et répression.

    Brutalité du pouvoir

    Manifestation interdite à Paris, 7 200 policiers et gendarmes déployés, des dizaines de barrages routiers, des véhicules blindés autour des Champs-Élysées : on se serait cru revenu en arrière de quelques années, au plus fort du mouvement des Gilets jaunes, lorsque, chaque week-end, le pouvoir tentait, par des démonstrations de force, de faire taire la contestation sociale. Des dizaines d’interpellations ont été recensées le 12 février, dont celle de Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes, poursuivi pour « organisation d’une manifestation non autorisée », et plus de 300 personnes ont été verbalisées pour « participation à une manifestation non autorisée ».

    Une fois de plus, le pouvoir a fait le choix de mépriser, délégitimer et réprimer la contestation. Dire cela n’est pas exprimer un soutien inconditionnel à celles et ceux qui ont participé aux « convois de la liberté » et à l’ensemble de leurs revendications, a fortiori dans la mesure où la présence de courants antivax et complotistes d’extrême droite était notable dans certains endroits. Mais il n’en demeure pas moins que la réponse préventive brutale du pouvoir est un indicateur de l’air du temps : Macron et compagnie redoutent une explosion sociale de type « Gilets jaunes » pendant la campagne électorale. Et c’est sans doute pour les mêmes raisons qu’ils ne veulent pas d’un débat où serait présent Philippe Poutou…

    Bousculer la campagne

    Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont raison. Après cinq ans de politiques antisociales, d’accroissement des inégalités, de mépris pour « ceux qui ne sont rien », de restriction des libertés individuelles et collectives, sans même parler de la gestion catastrophique de la crise sanitaire, la colère est là. Et on sent bien qu’il ne suffirait pas forcément de grand chose pour que le ras-le-bol de Macron et de ses politiques pour les riches s’exprime, y compris pendant la période électorale. Nous le souhaitons, et ce serait même probablement le meilleur moyen de changer le climat global réactionnaire, raciste, comme on a pu le voir en janvier avec les mobilisations des personnels de l’éducation qui ont, pendant quelques jours, été une véritable bouffée d’oxygène.

    C’est pourquoi, pour le NPA et son candidat Philippe Poutou, la campagne présidentielle n’est pas une parenthèse pour les luttes. Les élections sont un moment politique dont il s’agit de se saisir pour bousculer le train-train des partis institutionnels et pour faire entendre une autre voix que celle du bla-bla des politiciens professionnels : la voix de celles et ceux qui luttent, qui refusent de se résigner à l’ordre des choses, et qui veulent le faire savoir y compris dans les urnes. Pour chambouler la présidentielle et défendre la nécessité d’imposer un pouvoir d’en bas, de celles et ceux qui produisent les richesses et font tourner la société, les exploitéEs et les oppriméEs, pour en finir avec le capitalisme et son personnel politique.

  • Contre Poutine, Biden et Macron, solidarité avec le peuple ukrainien...

    La situation tendue autour de l’Ukraine est le reflet des rapports de forces entretenus par les grandes puissances sur le dos des peuples. Voulant restaurer l’influence de la Russie dans la région, Poutine laisse planer la menace d’envahir l’Ukraine, massant 100 000 militaires russes à la frontière. De son côté, le président étatsunien Biden, à la tête de l’OTAN, a choisi d’encourager les États membres de cette coalition à fournir à l’Ukraine armes et conseils. Dans ce contexte, Macron prétend se poser en champion de la paix en Ukraine alors que, comme les États-Unis et la Russie, la France fait bien partie des puissances qui défendent leurs intérêts économiques et militaires.

    La Russie à la manœuvre

    Dans les faits, une guerre larvée n’a jamais cessé dans cette région depuis l’effondrement de l’URSS. Ainsi un conflit ensanglante toujours le Donbass ukrainien. En même temps que la Russie annexait la Crimée au printemps 2014, elle encourageait la sécession des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk dans le Donbass, où s’affrontent militaires ukrainiens, séparatistes et paramilitaires russes.

    Plus au sud, au niveau du détroit de Kertch, Poutine a fait construire un pont de 18 km reliant la Crimée à la Russie, essentiellement pour contrôler l’entrée de la mer d’Azov, une voie de transit maritime d’importance pour l’approvisionnement de l’Ukraine.

    Une guerre pour les profits du gaz et de l’armement

    Un des enjeux centraux dans ce conflit est de contrôler la production mais aussi d’organiser la circulation du gaz russe. Car 40 % du gaz importé dans l’Union européenne vient de Russie. Autriche et Slovaquie en sont dépendantes à 100 %, l’Allemagne à 50 %, la France à 20 %... De leur côté, les USA aimeraient prendre la main sur certains de ces marchés pour y vendre leur gaz de schiste.

    L’autre enjeu reste la production et le commerce des armes. Ainsi, la Russie veut gonfler son appareil militaire mais les USA — dont les dépenses militaires sont dix fois supérieures — et la France sont sur les rangs, par exemple pour empocher les dividendes des milliards d’euros de modernisation de l’armée roumaine. Les USA veulent déployer toujours plus de missiles et augmentent leurs effectifs militaires sur le terrain : 10 000 soldats US devraient s’installer dans les années à venir sur une ancienne base du temps de l’URSS...

    Refusons l’escalade militaire des impérialismes

    La Russie, les États-Unis et l’Union européenne cherchent à faire de la région une sphère d’influence exclusive. Ainsi, en 2014, l’Union européenne a proposé à l’Ukraine un partenariat (avec au menu prêts, privatisations, suppression de droits sociaux...). De son côté, la Russie a proposé d’annuler sa dette et des tarifs avantageux sur le gaz. Mais Union européenne comme Russie exigeaient un accord exclusif, ce qui n’a aucun sens pour l’Ukraine, dont les rapports commerciaux sont également répartis entre Union européenne, Russie et reste du monde. Et loin d’être un juge de paix, Macron veut défendre les intérêts de l’Union européenne, dont ceux de la France.

    Les surenchères militaires qui accompagnent aujourd’hui les rapports de forces entre grandes puissances sont lourdes de dangers pour les peuples de la région. Elles sont aussi un incubateur de fascistes de tout poil. Nous refusons de soutenir toute intervention militaire et revendiquons le retrait des troupes russes de la région frontalière avec l’Ukraine, le départ de toutes les troupes étrangères de la zone, le démantèlement de l’OTAN, l’annulation des dettes pesant sur l’Ukraine et le respect du droit à l’autodétermination de toutes les parties du peuple ukrainien.

  • Pour que les luttes s’invitent dans la campagne électorale !

    Il est rare que de grandes mobilisations aient lieu lors des élections nationales. Leur percée ces dernières semaines montre l’ampleur de la crise sociale et l’urgence d’une réponse anticapitaliste.

    En 2017, la mobilisation en Guyane avait fait apparaître la réalité du colonialisme français et de la situation sociale dans les « territoires d’Outre-mer ». Cette année, ce sont les mobilisations aux Antilles, les luttes dans la santé et dans l’éducation, ainsi que la question des salaires et de l’emploi (autour de la journée de grève et de mobilisation du 27 janvier), qui s’invitent dans la campagne. Toutes sont révélatrices d’une situation sociale dégradée devenue insupportable pour une grande partie des classes populaires.

    Augmenter les salaires, réduire le temps de travail

    Le salaire moyen net mensuel perçu par unE employéE est de 1200 euros et de 1330 euros pour unE ouvrierE. De l’autre côté de l’échelle, ça se gave... Les entreprises qui produisent des biens et des services en France (à l’exception des artisans, commerçants et autres indépendants) ont engrangé environ 140 milliards d’euros de bénéfices. Les entreprises du CAC 40 ont distribué à leurs actionnaires environ 60 milliards d’euros, et l’évasion fiscale représente environ 80 milliards d’euros annuels. Si on ne prenait « que » ces 140 milliards de profits annuels réalisés sur notre dos, on pourrait financer une augmentation de 720 euros bruts pour les 16 millions de salariéEs qui gagnent moins de 2300 euros… Nous avons raison de revendiquer un salaire minimum de 1800 euros nets et 400 euros d’augmentation pour touTEs !

    Augmenter les salaires est bien une nécessité... Mais, pour bien des personnes, il faudrait déjà qu’ils et elles aient un emploi. C’est la raison pour laquelle nous revendiquons le passage immédiat aux 32 heures sans perte de salaire, c’est-à-dire travailler moins pour travailler toutes et tous, ainsi que l’embauche d’un million de personnes dans la fonction publique, à commencer par la santé et l’éducation. Tout cela permettrait d’offrir un emploi à chacunE, tout en ne souffrant plus au travail, en ayant du temps personnel pour vivre, pour débattre démocratiquement du fonctionnement de la société, de ce qu’on y produit, pourquoi et comment, de s’engager...

    Pour un pouvoir de celles et ceux d’en bas

    Les mobilisations dans l’éducation, la colère dans la santé, montrent que la situation actuelle est de plus en plus insupportable, avec des conditions de travail aggravées par la pandémie, et des salaires bien trop bas alors que l’inflation rogne toujours un peu plus nos conditions de vie. La journée interprofessionnelle du 27 janvier montre qu’il est possible et utile de revendiquer, de se battre pour son salaire et ses conditions de travail en période électorale.

    Avec Philippe Poutou et le NPA, nous affirmons que ces luttes, si elles sont fortes, si elles convergent, doivent aussi poser le problème politique du pouvoir : la nécessité de se débarrasser de Macron et d’un personnel politique qui a pour seul objectif de servir les classes dominantes, voire d’écraser toute opposition comme voudrait le faire l’extrême droite raciste et autoritaire. Avec, à l'opposé, la nécessité d’imposer un pouvoir d’en bas, de celles et ceux qui produisent les richesses et font tourner la société, les exploitéEs et les oppriméEs, pour en finir avec le capitalisme.

  • Urgence anticapitaliste : la mobilisation, c’est maintenant !

    La séquence présidentielle est dominée par les discours réactionnaires, mais la reprise des mobilisations sociales peut changer la donne. Plus que jamais, dans la rue et dans les urnes, il faut imposer une rupture anticapitaliste.

    La gauche institutionnelle en-dessous de tout

    Lutte des places, personnalisation exacerbée du pouvoir, la valse des candidatures à gauche continue avec une dernière en lice, celle de Christiane Taubira, qui ne changera rien à cette logique délétère. Si nous avons partagé certains des combats de Taubira et sommes solidaires face aux attaques racistes et sexistes qu'elle subit, nous ne pouvons pas oublier sa participation au gouvernement Hollande-Valls. Comme le PS d’Hidalgo ou EÉLV de Jadot, elle na pas tiré le bilan de sa participation à des gouvernements sociaux-libéraux.

    La verve de Mélenchon ne doit pas non plus nous bercer dillusions. Les Insoumis nenvisagent que des solutions institutionnelles, défendant que le vote peut tout changer. Comment imposer aux classes dirigeantes un programme de rupture en faveur du plus grand nombre ? Cela reste un mystère, comme si lélection dune personne pouvait à elle seule changer le rapport de forces

    Ainsi, alors que nous aurions besoin d’une mobilisation unitaire face à la droite et à l’extrême droite, la préoccupation essentielle de ces partis reste d’assurer leur pérennité... et le renouvellement de leurs députéEs en juin.

    Une candidature de rupture anticapitaliste

    À la différence de cette gauche qui, au mieux, se contente de demi-mesures, nous ne pouvons plus accepter que la course aux profits dirige le monde jusqu’à sa perte. Il faut tout changer avec des mesures qui prennent le mal à la racine.

    Face au chômage, il est urgent de réduire le temps de travail par la semaine de quatre jours, une sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans. Pour répondre à la crise sanitaire, il faut lever les brevets et réquisitionner les entreprises du secteur médical et pharmaceutique. Assurer la nécessaire « transition écologique » impose de sortir de la société carbonée comme du nucléaire. Contre la division organisée des oppriméEs et des exploitéEs, il faut accueillir et défendre la liberté d’installation et de circulation pour touTEs, combattre les discriminations et les inégalités de genre ou d’orientation sexuelle, et en finir avec les violences policières et les politiques sécuritaires.

    Planifier l’économie sur des bases sociales, démocratiques et écologiques, la mettre sous le contrôle des travailleurEs et de l’ensemble de la population, c’est urgent !

    Amplifier et unifier nos résistances

    La réussite des journées daction dans la santé le 11 janvier et dans l’éducation le 13 janvier montre que le climat social est en train de changer. De nombreuses entreprises en grève, en particulier autour des salaires et des conditions de travail, témoignent dune reprise des mobilisations. La journée de grève interprofessionnelle du jeudi 27 janvier peut constituer une nouvelle étape dans la construction dun mouvement densemble qui pourrait changer la donne, à commencer par le visage de cette triste campagne présidentielle.

    La candidature de Philippe Poutou sinscrit dans cette dynamique d’affrontement au système. Des mesures radicales ne peuvent être mises en œuvre par la seule voix électorale, mais une candidature anticapitaliste permet de porter la voix des exploitéEs et des oppriméEs, des luttes sociales, écologiques, féministes, LGBTI, antiracistes, internationalistes et démocratiques. Elle peut également contribuer à redonner confiance à notre camp social et lui permettre de dire que nos vies valent plus que leurs profits.

  • Face à Macron, Blanquer et cie, faire entendre et regrouper nos colères !

    Dans l’interview très médiatique faite au Parisien il y a quelques jours, Macron dit vouloir « emmerder » les non vaccinés, qu'il se permet même de déchoir de leur citoyenneté car jugés « irresponsables »... Ces propos d'une grande violence révèlent l’approfondissement d’une pratique et d’une orientation politiques mêlant mépris, provocations, insultes et recherche de boucs émissaires afin de masquer les désastres d'une œuvre au service exclusif des ultra-riches.

    Contre l’autoritarisme, convaincre de la vaccination

    Certes, les plusieurs millions de non-vaccinés représentent un enjeu sanitaire et leur résistance pose des questions importantes, politiques, sociales et idéologiques, certains incarnant même un courant antivax militant qui se dissémine pernicieusement dans de larges couches de la population. Mais parce que les vaccins ne protègent pas totalement contre la simple contamination (en particulier face au variant Omicron), la vaccination des derniers réticents ne changerait pas, seule, radicalement la situation sur un plan strictement sanitaire.

    La nécessaire couverture vaccinale totale ne peut être atteinte que par une politique faite de conviction, pas par la contrainte : confiance, transparence, mobilisation populaire, planification économique et des services publics bien dotés et implantés au plus près du terrain.

    A l'échelle internationale, la vaccination des habitantEs des pays pauvres afin de les protéger et d'éviter l'émergence de nouveaux variants exige la levée des brevets : c’est la condition pour aller vers l'extinction progressive de cette pandémie.

    Les écoles n’en peuvent plus !

    La stratégie du pouvoir est très claire depuis deux ans : maintenir les profits, sacrifier nos vies. Mais autre chose est de la mettre en œuvre et de la faire accepter. Rendre les non vaccinés coupables de la situation pandémique actuelle est une « fake news » d'ampleur visant à masquer une politique confuse, improvisée et inconséquente.

    À ce titre, la gestion calamiteuse de cette crise dans les établissements scolaire est un... cas d'école ! Depuis le printemps 2020, rien n'aura été épargné aux élèves, parents et enseignantEs, avec des protocoles souvent inapplicables voire nocifs, décidés en toute opacité et modifiés en permanence... dans le but non pas de diminuer la circulation du virus mais de la masquer. Cassez le thermomètre et la maladie s'évanouira !

    Vouloir limiter au maximum la fermeture des classes est une préoccupation largement partagée... Mais elle ne peut passer que par le recrutement d’enseignantEs pour pouvoir diviser les classes existante, l'achat de purificateurs d'air, la mise en place de protocoles utiles et mesurés (gestes barrières, dépistage, etc). Autant de mesures parfaitement contradictoires avec les mesures proposées par Blanquer !

    Construire une mobilisation d’ensemble

    Dans un contexte de ras-le-bol et d'épuisement généralisé de la population en cette reprise scolaire ubuesque, il n'est donc pas étonnant qu'une journée de mobilisation se soit très rapidement imposée dans l'éducation nationale. Ce jeudi 13 janvier, les enseignantEs seront massivement en grève, rejoints par les directeurEs d'école et même les inspecteurEs. Certaines fédérations de parents d'élèves appellent aussi à se joindre au mouvement. Cette journée doit être un point d'appui pour exprimer des colères qui doivent converger avec d’autres.

    Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu dans la santé mardi 11 janvier, la perspective du jeudi 27 janvier, journée de grève interprofessionnelle consacrée en particulier à la question des salaires, doit marquer une nouvelle étape dans la construction d’un mouvement d’ensemble pour que nos vies passent avant leurs profits.

  • En 2022, contre Macron et tous les réactionnaires, anticapitalistes dans la rue et dans les urnes !

    « Les semaines à venir seront difficiles »… Au moins on ne pourra pas dire que Macron, à l’occasion des traditionnels vœux présidentiels, ne nous aura pas prévenus. Face au « raz-de-marée » du Covid-19, les décisions de l’exécutif témoignent de l’impuissance du pouvoir. Sa politique sanitaire s'enlise, et Macron en est réduit à un « pari » à hauts risques pour la santé de la population.

    Alerte sanitaire, politique autoritaire et inefficace

    Après avoir une nouvelle fois minimisé le danger alors que le nouveau variant flambait déjà en Europe, le pouvoir a été brutalement confronté à la réalité : près de 100 000 contaminations comptabilisées le 24 décembre, 170 000 le 27, 232 000 le 31....

    Misant tout sur la nécessaire vaccination sans se donner les moyens de convaincre les réticentEs, il n’a plus que quelques mesurettes et surtout la contrainte comme politique. « Les devoirs passent devant les droits », a dit Macron. Aussi, le gouvernement fait peser principalement le poids des contraintes sur les non vaccinéEs, en asphyxiant leur vie sociale, voire en les privant d'emploi et de salaire. Un projet de loi discuté à la hâte au Parlement veut transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, uniquement accessible à ceux qui auront eu trois injections…

    Leur premier impératif reste la poursuite sans entrave de l'activité économique, c’est-à-dire faire tourner la machine à profits. La production doit continuer à tout prix pour ne pas « mettre le pays à l’arrêt », malgré chaque jour des dizaines de milliers de contaminés et de « cas contacts ». C'est dans cette « logique » qu’il faut comprendre, dans l'improvisation permanente (avec un énième protocole annoncé à quelques heures de la rentrée), ses mesures illisibles et inefficaces dans les établissements scolaires. Alors que le nouveau virus se répand massivement dans la jeunesse, la rentrée a été maintenue en allégeant les mesures servant à briser les chaînes de contamination (isolement des élèves malades et des cas contact, fermeture possible des classes), sans mesures de protection (filtres à air…).

    Nos vies valent plus que leurs profits

    À l’inverse de ce que fait le gouvernement, des mesures sont nécessaires pour répondre à l’urgence sanitaire. Des moyens massifs pour dépister fréquemment, notamment dans les écoles et l’ensemble des services publics, avec la gratuité des masques et des tests ; une vaccination de masse qui passe par la conviction et non la contrainte ; la levée des brevets, condition pour que cette vaccination soit effective sur l’ensemble de la planète afin d’éviter l’émergence de nouveaux variants ; de nouveaux moyens (matériels et humains) pour l’hôpital public, « quoi qu’il en coûte »…

    L’année qui s’ouvre est lourde de dangers, en particulier avec une extrême droite qui imprime sur la campagne présidentielle une empreinte dangereuse pour l’ensemble de notre camp social. Et covid ou pas, l’offensive des capitalistes va inlassablement continuer. La journée de grève et de mobilisation du jeudi 27 janvier peut être une première réponse du monde du travail.

    En ce début d’année, nos vœux, c’est donc en direction de toutes celles et ceux qui subissent ce système injuste et inégalitaire que nous les formulons. Qu’ensemble, collectivement, nous relevions la tête pour prendre nos affaires en main, pour nous occuper de politique avant qu’elle ne s’occupe de nous, pour lutter afin de dégager Macron et ceux qui lorgnent sur son poste — Pécresse, Le Pen et Zemmour en tête, pour une gauche anticapitaliste qui assume de vouloir révolutionner la société. C’est en particulier ce que nous entendons porter dans les urnes en avril avec la candidature de Philippe Poutou, ouvrier licencié.

    Urgence anticapitaliste : en 2022, reprenons ce qu’ils nous ont volé !