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Nos tracts, à diffuser... - Page 16

  • Avec ce gouvernement, c’est toujours plus d’austérité. Organisons la mobilisation !

    Alors que la barre des 100 000 morts du Covid va être franchie, que les hôpitaux sont saturés et que la campagne vaccinale est loin d’être à la hauteur de l’épidémie, la Macronie dévoile peu à peu ses nouveaux projets antisociaux.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est formel : la dette publique, qui s’est considérablement accrue avec les « plans de soutien » du gouvernement, ne sera « certainement pas » remboursée par l’impôt. Au programme : compression des dépenses publiques et « réformes structurelles », avec notamment le retour programmé du plan de destruction du système de retraites, mais aussi la volonté maintenue de faire passer en force la contre-réforme de l’assurance chômage.

    Destruction sociale programmée

    Alors que les destructions d’emplois se comptent en centaines de milliers et que le nombre de chômeurEs est reparti durablement à la hausse, le pouvoir entend imposer une réforme de l’assurance chômage qui va avoir pour conséquence une baisse des allocations et une réduction du nombre de leurs bénéficiaires. Dès la première année, 1,15 million de personnes verraient leurs allocations réduites en raison du nouveau mode de calcul du SJR (salaire journalier de référence), avec une baisse moyenne de 17 % pouvant aller jusqu’à 40 % dans certains cas. Et ce sont celles et ceux que l’on surnomme « intermittentEs de l’emploi », alternant activité réduite et périodes chômées, qui paieront le prix le plus élevé.

    Les personnels de la culture, mobilisés depuis plus d’un mois, ne s’y sont pas trompé, en faisant du retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage leur principale revendication.

    Retrouver le chemin des mobilisations

    Il y a quelques jours, le journal les Échos révélait le contenu du « programme de stabilité » élaboré par le ministère de l’Économie. Alors que le déficit budgétaire s’est élevé à 9,2 % du PIB en 2020 et devrait être du même ordre en 2021, le gouvernement prévoit un retour aux 3 % en 2027. Un « tour de vis » majeur, qui va impliquer une hyper-austérité dans la mesure où le gouvernement refuse d’envisager toute augmentation des recettes, alors que pourtant l’argent existe, comme le montre l’augmentation du nombre de milliardaires en France (de 39 à 42 entre 2020 et 2021) et les bénéfices du CAC 40 (36 milliards d’euros en 2020 malgré la crise). Le retour de la contre-réforme des retraites est à prévoir, de même que l’approfondissement des réductions des dépenses publiques (suppressions de postes, blocage des salaires, réduction des budgets des services publics, etc.).

    La perspective du pouvoir est donc la poursuite et l’amplification de la guerre sociale, menée par un gouvernement dont la catastrophique gestion de la crise sanitaire donne une idée du peu d’importance qu’il accorde à nos vies lorsqu’il s’agit de faire tourner la machine capitaliste.

    Face à un tel projet, nous n’avons pas d’autre solution que de reprendre le chemin des mobilisations, dans un contexte sanitaire certes pesant mais qui ne saurait être un obstacle insurmontable à la construction d’une opposition de rue au gouvernement et à ses plans. Les personnes de la culture, les salariéEs de l’Éducation nationale, les salariéEs des entreprises en lutte contre les licenciements, nous montrent qu’il est possible de dépasser la résignation et de porter le fer contre le pouvoir et le patronat. Et ce n’est pas parce que certains se lancent déjà dans la compétition présidentielle que nous devons attendre l’année prochaine pour nous faire entendre : dès aujourd’hui, construisons le « touTEs ensemble » nécessaire pour stopper Macron.

  • Bientôt 100 000 morts du Covid-19...

    Le gouvernement Macron-Castex est responsable et coupable

    Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, la Macronie fait preuve de son incapacité à juguler la crise sanitaire, et porte la responsabilité de dizaines de milliers de morts qui auraient pu être évitées. Sans changement de cap radical, qui ne pourra être que le fruit de la construction d’un rapport de forces par nos mobilisations, cette situation peut malheureusement encore perdurer pendant des mois, voire davantage.

    « Le tri des patients a déjà commencé »

    Moins dune semaine après avoir affirmé quil ne faisait « aucun mea culpa, […] aucun constat d’échec », Macron a dû concéder, lors de son allocution télé du 31 mars, quil aurait « pu faire mieux »… Cest le moins quil puisse dire ! Macron a toutefois cherché à garder la face et à vanter son bilan, n’hésitant pas à travestir la réalité et à mentir effrontément, comme lorsqu’il a déclaré : « Nous avons conservé la maîtrise de la situation à lpital. » Une claque supplémentaire pour les malades et pour les personnels hospitaliers alors que 41 médecins réanimateurs et urgentistes affirmaient quelques jours plus tôt dans le Journal du dimanche : « Le tri des patients a déjà commencé ».

    Leur « liberté » et les nôtres

    Macron ment lorsqu’il explique que « nous avons gagné des jours précieux de liberté, gardé des jours d'apprentissage pour nos enfants » pour justifier l’absence de toute décision alors que tous les signaux étaient déjà au rouge depuis des semaines. Mais de quelle liberté parle-t-on ? Celle de se contaminer dans les transports, à l’école et au travail, alors que toute vie sociale et tout loisir sont proscrits ? Celle de voir des classes, voire des établissements scolaires entiers, fermer les uns après les autres sous la pression des contaminations pendant qu’un certain Jean-Michel Blanquer expliquait que le virus ne circulait pas dans les écoles et refusait d’organiser la classe à distance, qui est un nouveau fiasco ?

    « Si je ne fais pas tout, tout seul, rien ne se passe », a déclaré Macron en privé : le décalage entre l’auto-satisfaction du président et la réalité de la situation n’a probablement jamais été aussi grand. Voilà qui pourrait faire sourire si la situation n’était pas aussi tragique et si Macron ne nous avait pas déjà largement démontré, par le passé, sa capacité à être dangereusement obstiné, quitte à jouer avec nos vies, nos droits et nos libertés.

    Ils devront rendre des comptes

    Le cap des 100 000 morts du Covid-19 en France approche, qui ne manquera pas de susciter déclarations diverses, remises en question et colères — justifiées. Parmi ces morts, des milliers, voire des dizaines de milliers auraient pu être évitées si Macron et son gouvernement n’avaient pas fait primer le profit sur les vies. Notre santé, nos vies, sont des choses trop sérieuses pour les laisser entre les mains des capitalistes et de ceux qui les servent : tôt ou tard, ils devront rendre des comptes, et le plus tôt sera le mieux.

    Pour sortir de la pandémie, nous devons imposer des mesures d’urgence : arrêt des brevets, transparence et gratuité des vaccins ; partage du temps de travail pour en finir avec le chômage et ralentir la circulation du virus ; 1 million d’embauches dans les services publics, notamment de la santé, de l’éducation, des transports.

    Tout cela nécessite le retour des mobilisations sociales, à l’image des occupantEs des lieux culturels qui luttent actuellement pour la défense de l’assurance chômage. Pour notre santé, pour nos droits, pour nos vies, il faudra lutter touTEs ensemble et dégager Macron par nos mobilisations.

  • Contre le duel Macron-Le Pen : construisons une alternative anticapitaliste et antifasciste en luttant dès maintenant !

    Qu’on parle du RN ou des groupuscules radicaux, l’extrême droite est bien présente et active, confiante sur ses thématiques mises au cœur de l’actualité par le gouvernement. Affaiblie par les crises sanitaire et sociale, Macron met en scène un duel avec Marine Le Pen pour espérer s’imposer en 2022. Le RN est proclamé, par le gouvernement, premier parti d’opposition, et débat seul tranquillement face à Darmanin.

    Sur le terrain social, Marine Le Pen annonce que pour elle, le remboursement de la dette générée par les crises pourrait se faire sans relever les impôts, tailler à la hache dans les dépenses ou toucher aux retraites. Cette démagogie sociale n’explique pas ou trouver les milliards nécessaires : nous y opposons la nécessité d’annuler de la dette et d’aller chercher l’argent dans les profits des grandes entreprises.

    La démagogie sociale à l’épreuve du pouvoir : Perpignan

    Maire de Perpignan et dirigeant national du RN, Louis Aliot fait de « sa » ville un laboratoire (et un tremplin) pour la politique sécuritaire, nationaliste et raciste de l’extrême droite.

    Dernière provocation, à l’occasion de la commémoration du 19 mars 1962 (jour du cessez-le-feu ayant mis officiellement fin au massacre raciste et colonialiste que fut la Guerre d’Algérie), Aliot a monté une exposition dans une salle municipale dénonçant ce qu’il nomme les « exactions » du FLN algérien contre les harkis et les « Français d’Algérie ». Une entreprise révisionniste et négationniste visant à faire oublier 130 ans de colonisation et son cortège de pillages, de tortures, de viols, de massacres. À faire oublier les deux tentatives de coup d’État militaire, en 1958 et 1961, par des généraux proches des amis politiques du RN. À faire oublier la responsabilité des fascistes de l’OAS dans les assassinats de civils aussi bien algériens que français qui s’opposaient à leur politique terroriste de la terre brûlée.

    L’ « Algérie française » est dans l’ADN du R-Haine. La famille politique de Louis Aliot n’a jamais accepté la victoire du peuple algérien pour son indépendance. Une défaite de l’impérialisme français qui, aux yeux de l’extrême droite, ne peut que salir l’image de cette nation française, mythifiée et essentialisée, qu’elle veut épurer des minorités racisées, et tout particulièrement de celles issues de la colonisation. Le combat contre le danger grandissant du fascisme passe également par le combat contre son négationnisme et pour la solidarité internationaliste entre les peuples.

    La violence de Génération identitaire : les prestataires de service du RN

    Dernier évènement en date sur Lyon : samedi 20 mars à 14h05, une cinquantaine de fascistes ont attaqués la librairie La Plume noire, rue Diderot. S’y tenait une collecte alimentaire et vestimentaire de l’association PESE pour les plus démunis.

    Le niveau de violence de l’attaque est particulièrement élevé : les vitrines, la porte, les stores, et l’intérieur de la librairie ont été ravagés. En décembre, ces mêmes militants d’extrême droite ont attaqué et blessé deux personnes (des fractures au visage) de l’association PESE présentes devant la librairie.

    La plupart des assaillants sont des membres de l’organisation, récemment dissoute, Génération identitaire. Cela démontre une nouvelle fois la dangerosité de ces individus. La dissolution va provoquer sur le long terme un réel recul mais il faut absolument que cette dissolution accompagne la fermeture de leurs locaux « La Traboule » ainsi que la salle de boxe « l’Agogé » situé dans le Vieux-Lyon.

    Ces attaques de l’extrême droite sont le résultat de plus de 10 ans de tentatives d’implantation des Identitaires dans la ville.

    Face à l’extrême-droite : riposte immédiate, fermons leurs locaux !

    RDV à Lyon, samedi 3 avril à 14h place de Terreaux contre les violences d’extrême droite et pour la fermeture des locaux fascistes.

    Et préparons ensemble la riposte contre le congrès du RN à Perpignan le week-end des 3 et 4 juillet !

    No pasaran !

  • Covid-19 : le seul bilan de Macron, c’est la catastrophe sanitaire !

    Jeudi 25 mars, alors que tous les indicateurs étaient déjà au rouge, le discours de Macron a été surréaliste : « Aucun mea culpa à faire, ni aucun remords, ni aucun constat d'échec ».... Un décalage total entre son bilan politique catastrophique et la terrible situation dans laquelle nous sommes : ainsi, selon l'Insee, la mortalité a augmenté de 9,1 % en 2020, du jamais-vu depuis 70 ans !

    Alerte, situation critique !

    En effet, les chiffres montrent que la situation sanitaire se dégrade rapidement. Avec le variant anglais, les épidémiologistes avaient pourtant bien alerté de larrivée de cette troisième vague. Ainsi, le nombre de nouveaux cas de contamination est en nette augmentation (+17%) par rapport à la semaine précédente. Dans les hôpitaux, le taux d'hospitalisations des plus de 75 ans augmente à nouveau, et la pression sur les services de réanimation s'accentue, la plupart étant dores et déjà saturés. Le pic des 5000 hospitalisations en réanimation atteint ce lundi dépasse déjà celui de la deuxième vague en novembre dernier… Et en conséquence, le tragique nombre de décès a augmenté la semaine dernière, de plus de 4 % par rapport à la semaine précédente.

    Les lieux de travail ne sont évidemment pas épargnés. Ainsi, à l'usine PSA de Poissy, qui compte plus de 3500 salariéEs, 45 cas de Covid, (30 selon la direction qui refuse de prendre en compte les intérimaires et sous-traitants !) et malheureusement trois décès… Et les exemples sont nombreux.

    Clusters dans les établissements scolaires

    Pendant des mois, le ministre de lÉducation nationale Blanquer na rien voulu entendre. Pourtant, les études montraient bien que le virus circulait de manière accrue dans les écoles primaires, au collège et au lycée… Aujourdhui, cest donc lexplosion attendue de la contamination dans les écoles et, après avoir mis en danger pendant des semaines la santé des personnels des écoles, des élèves et de leurs familles, le gouvernement est bien obligé de prendre des mesures de toute urgence, comme toujours dans limprovisation totale.

    La situation à laquelle nous en sommes arrivés, et de laquelle ce gouvernement porte lentière responsabilité, oblige les personnels travaillant dans les établissements les plus critiques (comme en Seine-Saint-Denis) à exercer leur droit de retrait. Cela se fait contre une hiérarchie qui le refuse, estimant que les protocoles sanitaires mis en place « couvrent les agents »… Il ne faut plus tergiverser : dans ces établissements, toutes celles et ceux — personnels, parents d’élèves — qui réclament des fermetures temporaires afin de faire retomber l’épidémie ont entièrement raison !

    Répondre aux urgences sanitaires

    Faute de place, il est maintenant question d'installer des tentes devant les hôpitaux et de trier les patientEs... Pourtant ce n'était pas une fatalité : les responsables politiques — de gauche et de droite — qui ont démantelé l'hôpital public depuis des années, et qui continuent aujourdhui à le démolir, devront rendre des comptes. Et depuis un an, de laffaire des masques manquants jusqu’à cette campagne de vaccination bien trop lente, ce sont bien ce gouvernement et l'industrie pharmaceutique qui portent lentière responsabilité de cette catastrophe sanitaire.

    À nous d'imposer de véritables mesures de santé publique : louverture de lits en réanimation, lembauche et la formation massive de personnels de santé ; l’amplification de la campagne de vaccination, en réquisitionnant l'appareil de production et en exigeant la levée immédiate des brevets sur les vaccins ; la protection du monde du travail et de lensemble de la population (dans les entreprises et les services publics, en particulier dans l’éducation), y compris par la fermeture des lieux si nécessaire.

    Parce que la primauté des profits sur les vies à laquelle conduit ce système dingue est criminelle et que ceux qui la défendent et la mettent en œuvre sont coupables.

  • Soutien aux occupations des lieux culturels, ce n’est qu’un début !

    Le 4 mars, à l’issue de la journée de mobilisation appelée par les syndicats et organisations professionnelles du spectacle, commençait l’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris. Le début d’une large mobilisation des travailleurEs du spectacle et de la culture pour défendre leurs droits, qui aujourd’hui fait tache d’huile, dans un contexte sanitaire certes compliqué mais surtout contre un gouvernement à loffensive.

    La culture défend des droits pour touTEs !

    Les occupations de lieux culturels se multiplient dans l’ensemble des villes : déjà plus d’une cinquantaine de théâtres, salles de spectacle, voire cinémas, où l’on se réunit dans le cadre d’« agoras » (assemblées générales ouvertes) pour élaborer des plateformes revendicatives et débattre des modalités d’organisation de la lutte. Celles et ceux qui font la culture doivent pouvoir décider de manière démocratique quels sont leurs besoins, et si et comment on ouvre les lieux culturels !

    Si la question de la réouverture de ces lieux (jugés non essentiels par ce gouvernement) est la seule exigence relayée par les médias, c’est bien le retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage, que souhaite imposer le gouvernement pour le 1er juillet, qui est la revendication centrale du mouvement. Au-delà de la culture, cette attaque sans précédent va toucher l’ensemble du monde du travail et se traduire par une baisse drastique des allocations pour celles et ceux que l’on prive d’emploi.

    Pour la culture, le mouvement défend laccès aux droits sociaux pour touTEs, avec pour les intermittentEs la prolongation des droits au chômage d’au moins un an (la fameuse « année blanche »), mais également l’accès à un revenu décent pour les précaires de la culture, le respect des droits aux congés maternité, aux congés longue maladie, etc.

    Étendre et amplifier le mouvement

    Sans surprise, le pouvoir n’a rien à proposer, surtout pas le retrait de son projet néfaste sur l’assurance chômage. La ministre Bachelot s’est bien montrée aux premiers jours de l’occupation du théâtre de l’Odéon pour soutenir du bout des lèvres la possible réouverture des lieux de culture et lâcher un significatif « peut-être » sur la nécessaire « année blanche »… Cela avant d’effectuer un recul net et significatif sur toutes les questions !

    Le gouvernement refuse donc d’entendre les revendications des travailleurEs du spectacle et de la culture, comme c’est le cas pour l’ensemble des besoins de notre camp social. La situation devient de plus en plus difficile, avec l’installation dans la durée de la pandémie et ses conséquences, en particulier sur l’emploi et les conditions de travail. Pourtant le pouvoir continue son offensive contre l’ensemble de nos droits et la possibilité d’avoir des conditions de vie un minimum décentes pour touTEs.

    Face à lui, l’enthousiasme et le dynamisme des occupations n’ont pas dit leur dernier mot : la défense de revendications pour touTEs, contre le chômage et la précarité, pour l’accès aux droits sociaux minimum et le droit à vivre de son travail dans des conditions sanitaires satisfaisantes, pour le droit de décider collectivement et démocratiquement de nos vies, peut trouver un écho large.

    Convergeons vers les lieux d’occupation, et partout où cela est possible, multiplions-les ! Dans un contexte où la crise sanitaire pousse au repli sur soi et où le pouvoir, sans stratégie et dans l’improvisation constante, se montre totalement incapable d’y répondre, la lutte collective est pour nous « essentielle » !

  • Femmes en première ligne, femmes en lutte : le 8 mars, touTEs en grève !

    Ce lundi 8 mars 2021 a lieu dans un contexte de crise globale du système qui touche particulièrement les femmes. La grève féministe internationale, qui se construit depuis plusieurs années, prend d’autant plus d’importance pour combattre ce système dans toutes ses dimensions d’exploitation, de sur-exploitation des femmes et d’oppression sexiste, raciste et LGBTIphobe.

    La crise sanitaire a renforcé toutes les violences sexistes

    Avec la crise du Covid-19, les emplois qu’occupent très majoritairement les femmes, notamment dans le domaine du soin et de la santé mais aussi dans les services publics, sont en première ligne. Et comme les femmes sont aussi celles qui occupent les emplois les plus précaires (70 % des temps partiels, 3/4 des bas salaires), ce sont aussi les premières à subir les effets de la crise économique.

    Avec la pandémie, les violences ne se sont pas arrêtées, car les différentes phases de confinement et de couvre-feu n’ont fait qu’accroître les violences intra-familiales et au foyer, contre lesquelles le mouvement féministe s’est tant levé ces dernières années.

    Ordre moral et autoritarisme à l’offensive

    Dans le même temps, le renforcement de la famille traditionnelle (favorisé entre autres par la crise sanitaire et le confinement) s’accompagne d’une offensive réactionnaire déjà bien présente depuis plusieurs années. Le recul autour de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules ou les couples de femmes en est le dernier exemple. Pour les réactionnaires de tous bords, l’enjeu est de défendre et de maintenir l’idée (déjà dépassée dans les faits) d’un ordre moral et de la famille « traditionnelle ».

    Les cadres d’organisation collective sont difficiles à construire, à cause de la pandémie mais surtout à cause de l’État autoritaire. La loi sur le « séparatisme » accentue les attaques contre les musulmanes, mais aussi comme on l’a vu ces derniers jours contre l’université, en particulier contre les courants progressistes de la recherche. Et c’est l’extrême droite – qui peut se lâcher – qui en profite, progressant dans les sondages et les esprits...

    Pour un mouvement féministe radical et international, construire la grève !

    Depuis une dizaine d’années, un mouvement féministe de masse et extrêmement combatif se construit. Il pose la questions des violences structurelles de nos sociétés mais aussi celle du système capitaliste dans sa globalité. Parti d’Amérique Latine, relayé en Pologne, en Espagne… En Pologne, plusieurs journées de manifestation et de grève générale ont contraint le gouvernement ultra-catholique à reculer sur l’interdiction de l’avortement ! Ce mouvement met en son centre l’outil de la grève et avance la nécessité d'une lutte féministe à échelle internationale. Cet été, des militantEs zapatistes viendront du Chiapas (une région du Mexiquepour rencontrer « toutes les personnes qui luttent sur les cinq continents ». Leur délégation sera essentiellement composée de femmes dont les préoccupations sont aussi les nôtres : « La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme ».

    Depuis plusieurs années, l’appel à la grève des femmes se construit au niveau international afin de montrer que sans les femmes, le monde ne tournerait pas. Il y a un enjeu à faire vivre un mouvement féministe massif et populaire, ancré dans la lutte des classes, et qui soit aussi en capacité de faire le lien entre mouvements antiraciste, antifasciste, et LGBTI. La date du 8 mars doit être le début d’une riposte à la hauteur de ces enjeux : touTEs en grève et dans la rue ce lundi 8 mars !

  • « Islamo-gauchisme » : le pouvoir chasse à l'extrême droite !

    Difficile ces dernières semaines d’échapper, dans les médias, à la « polémique » suscitée par les propos de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, plus occupéà insulter la communauté universitaire et les musulmanEs qu’à se préoccuper de la situation dramatique que vivent les étudiantEs et les personnels du supérieur. Dénonçant des universités qui seraient gangrenées par le spectre de « l’islamo-gauchisme », elle a ainsi annoncé l’ouverture d’une « enquête » confiée au Conseil national de la recherche scientifique (CNRS)...

    « Aucune réalité scientifique »

    C’est pourtant ce même CNRS qui a tenu à lui répondre que le terme d’« islamogauchisme » « ne correspond à aucune réalité scientifique », rappelant que ce terme creux et flou prend ses origines dans le vocabulaire de l’extrême droite. Il renvoie aussi au sinistre spectre du « judéo-bolchévisme », synthèse de l’antisémitisme et de l’anticommunisme qui s’était diffusée partout en Europe au début du siècle dernier, particulièrement du côté de l’Allemagne nazie...

    Même si Blanquer parle d’un « fait social indubitable » et Vidal dun « ressenti », ils ont toutes les peines du monde à définir et assumer précisément ce qu’ils entendent par là. Et le CNRS de viser juste : il a tenu à « condamner avec fermeté celles et ceux qui tentent d’en profiter pour remettre en cause la liberté académique indispensable à la démarche scientifique et à l’avancée des connaissances, ou stigmatiser certaines communautés scientifiques »Le pouvoir tient bien à mettre en garde les universitaires sur ce qu’ils et elles auraient le droit de penser, de dire ou d’écrire…

    De la loi islamophobe au « débat » Darmanin-Le Pen

    Cette nouvelle offensive raciste intervient dans un contexte global islamophobe très agressif, entretenu par le gouvernement. Ainsi, la présentation et le vote de la loi contre le « séparatisme » à l’Assemblée nationale ont été le prétexte à toutes les lubies et déclarations racistes d’une majorité au coude-à-coude avec la droite, l’extrême droite et, malheureusement, une large partie de la gauche. Et en dernier lieu, c’est bien le Rassemblement national qui tire profit de ces surenchères.

    Ce n’est pas la première fois que ce gouvernement entend faire « barrage » à lextrême droite en lui empruntant ses thèses et sa politique, à l’image du lamentable « débat » télévisé entre Darmanin et Le Pen il y a deux semaines, au cours duquel le ministre de l’Intérieur s’est même vanté d’être plus dur que l’extrême droite...

    Faire reculer le racisme et l’autoritarisme

    Heureusement, la réaction du monde universitaire ne s’est pas faite attendre : tribunes, déclarations officielles révoltées émanant d’institutions de recherche ou de directions d’universités… La démission de Vidal est au centre des exigences, et les personnels de l’enseignement supérieur ont bien raison.

    Cette politique, c’est celle de tout le gouvernement, et la construction d’un rapport de forces, d’une capacité à se mobiliser, est une étape fondamentale pour le faire reculer. Cela veut également dire lutter contre l’extrême droite et la progression de ses idées, y compris dans une large partie des médias, qui portent eux aussi une part de responsabilité dans la légitimation des thèses les plus réactionnaires et racistes.

    Cette riposte commune doit se construire avec touTEs : personnels de l’éducation, organisations syndicales et politiques, associations antiracistes, collectifs musulmans… Il s’agit de combattre l’islamophobie d’où qu’elle vienne, des sommets de l’État ou de l’extrême droite la plus rance.

  • Brevets sur les vaccins, stop !

    Notre santé n'est pas un marché !

    En mai dernier, Macron déclarait vouloir « sortir le vaccin des lois du marché ». Aujourd'hui il en appelle à une « coordination mondiale sur la vaccination ». Une pure posture médiatique quand, à l'OMC, les représentantEs de la France, de l'Union européenne, soumis aux intérêts des trust pharmaceutiques, refusent d'accorder aux États pauvres une dérogation temporaire aux accords sur les droits de propriété intellectuelle, afin de produire ce dont ils auraient besoin.

    Des vaccins privatisés par les riches

    Dans le monde capitaliste, on ne partage pas, on s'approprie au nom du profit. Alors que la vaccination est un enjeu central de la lutte contre la pandémie, la concurrence des laboratoires de Big Pharma conjuguée à celle des États constituent un frein majeur à l'extension des traitements, provoquant une pénurie de vaccins à l'échelle mondiale. Une pénurie mortelle pour les populations concernées mais qui arrange les firmes, car elle leur permet en réalité de faire monter les prix. Les pays pauvres doivent attendre pour être servis : un seul pays d'Afrique, les touristiques Seychelles, a commencé la vaccination.

    Dans ce contexte, ce n'est ni Macron ni les autres dirigeants des pays riches, malgré leurs belles déclarations, qui peuvent inverser la tendance, tant ils sont au diapason des grands groupes pharmaceutiques. Ils préfèrent agiter la peur du gendarme et réprimer les libertés plutôt que de s'en prendre aux profits colossaux de ces grands groupes pour pallier la vacuité de leur politique sanitaire.

    Les vaccins anti-Covid, bien commun de l'humanité

    Il faut mettre un coup d’arrêt à la marchandisation de la santé par les grands trusts pharmaceutiques, déjà à l’origine de nombreux scandales sanitaires : Mediator, Dépakine… et qui constitue la première cause de défiance à l'égard des vaccins. Les vaccins autorisés, tout comme les médicaments, doivent devenir des biens communs.

    Pour cela, il faut mettre fin aux brevets sur les vaccins et réquisitionner les usines des grands trusts pharmaceutiques, car tant que ces vaccins et leur production ne seront pas une propriété collective, la contradiction fondamentale entre le capitalisme, la recherche du profit, et nos besoins vitaux va continuer de s'aiguiser au détriment de notre santé. Il faut notamment imposer une licence obligatoire gratuite pour que, partout dans le monde, il puisse être fourni des vaccins gratuits à toutes les personnes qui en ont besoin, et pas seulement à celles et ceux qui en auraient les moyens ! Imposons un contrôle de la population sur les accords, les brevets, les essais cliniques, la pharmacovigilance, pour des vaccins et traitements sûrs et bien testés. Et dans un souci de transparence totale, les résultats des recherches doivent être rendus intégralement publics.

    Mobilisation générale pour nos vies !

    Il y a urgence à ce que ces vaccins puissent être produits massivement et soient rendus accessibles à tous les peuples du monde, le plus rapidement possible, car pour beaucoup, c'est bien une question de vie ou de mort.

    Pour imposer cela, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, en nous appuyant sur les travailleurEs de la santé, de l'industrie pharmaceutique... Des initiatives commencent à se populariser. Ainsi, 46 organisations et plus d’une centaine de personnalités ont lancé un appel-pétition pour la réquisition des brevets sur les vaccins anti-Covid. Un appel qui vient renforcer l'initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie ».

    Ces appels constituent un premier pas dans la construction d'un large mouvement social contre les brevets des trusts pharmaceutiques, mais également pour opposer une réponse unitaire à l'ensemble de la politique sanitaire du gouvernement. Parce que nos vies valent toujours plus que leurs profits !

  • Dégageons Darmanin et toutes les politiques racistes et liberticides !

    Alors que les débats autour du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » (plus connu sous le nom de loi contre le « séparatisme ») continuent cette semaine à l’Assemblée, le pouvoir met en avant le meilleur dentre eux, Darmanin, présenté comme leur arme secrète contre l’extrême droite

    Un pompier pyromane à l’Intérieur

    Le pedigree réactionnaire de celui qui a remplacé Castaner à l’Intérieur en juillet dernier nest plus à établir. Proche de Christian Vanneste, parlementaire poursuivi pour homophobie, Darmanin a marché avec La Manif pour tous dont il partage bien des positions. Il a été nommé à l’Intérieur alors quil est accusé par deux femmes davoir profité de sa position d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles (la première plainte pour « abus de faiblesse » a été classée sans suite, la seconde pour « viol » et « harcèlement sexuel » est en cours d’instruction).

    En pleine mobilisation contre les violences policières, née dans le sillage de la mort de George Floyd, Darmanin s’est posé en rempart contre la prétendue « haine anti-flic », poussant lignominie jusqu’à dire quil s’étouffait quand on parle de « violences policières ». Sa réponse à ces violences de plus en plus contestées, cest « la loi de sécurité globale », c’est-à-dire le droit à la surveillance généralisée de la populationet linterdiction de filmer les actes des forces de police !

    Et pour saupoudrer le tout, la politique de Darmanin saccompagne de discours et dactes sans concession ni humanité pour les migrantEs, telle cette évacuation violente de la place de la République en novembre à Paris, où migrantEs et soutiens ont été violemment chassés dans les rues de la capitale.

    Non à l’islamophobie d’État !

    Pour qui en douterait, la loi « séparatisme » qui devrait être votée à l’Assemblée ce 16 février na pas grand-chose à voir avec le prétendu idéal républicain d’égalité entre touTEs. Ses principaux défenseurs, Darmanin en tête, ne sen cachent même plus, présentant le texte comme un « médicament » devant permettre de soigner un « pays malade du séparatisme, dont le premier dentre eux, le séparatisme islamiste qui gangrène notre unité nationale »…

    Sans surprise, au lieu de sattaquer au séparatisme qui gangrène l’égalité et les solidarités, celui des riches, le gouvernement dégaine une batterie de mesures ciblant les musulmanEs, tel cet article 4 fourre-tout qui permet toutes les instrumentalisations contre celles et ceux qui seraient accusés de « délit de séparatisme »…

    En toute logique, cette politique entraîne les surenchères les plus racistes et réactionnaires à droite et à l’extrême droite, Rassemblement national en tête : plafond dimmigration voté par le Parlement, délit dentrave à la fonction denseignantE

    Mobilisons-nous pour nos libertés et l’égalité des droits

    L’air du temps est nauséabond, comme le montre lattitude du Sénat qui, la semaine dernière, a rejeté l’article 1 de la loi bioéthique étendant la PMA (Procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux célibataires. Une véritable offensive contre les personnes LGBTI et l’égalité des droits.

    Décembre a été marqué par de vastes mobilisations contre la loi de sécurité globale, mobilisations qui ont continué ce mois de janvier. De ces politiques qui visent à contrôler nos vies, à réprimer toute contestation alors que la colère monte contre lincompétence de ce pouvoir à faire face à la crise sanitaire et sociale, nous nen voulons pas ! Pour lensemble de son œuvre, Darmanin devrait dégager et toute sa politique avec lui. Il est tout sauf un rempart à la menace dune extrême droite quau contraire il consolide et renforce. Pour nos libertés, contre lautoritarisme et le racisme, lheure est à la mobilisation de notre camp social et de ses organisations.