Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nos tracts, à diffuser... - Page 17

  • Ras-le-bol de ces guignols ! A l'Hôpital, pas de moyens pour faire face à la "3ème vague"... et ils préparent déjà la 4ème !

    Ras-le-bol de ces guignols ! 

    A l'Hôpital, pas de moyens pour faire face à la "3ème vague"... et ils préparent déjà la 4ème !

    Alors que le chiffre macabre de 100 000 morts du Covid en France est officiellement franchi, Macron, Castex, Veran, Blanquer se succèdent derrière les micros pour expliquer que l'épidémie est "sous contrôle", et annoncer le "bout du tunnel". La réalité est pourtant toute autre.

    A l'hôpital la situation est critique et va le rester. Le nombre de patients en réanimation reste au même niveau très élevé (au dessus des 5000) et ne baisse pas. La tension dans l'ensemble des services hospitaliers est insupportable. Faute de personnel les lits "Covid" supplémentaires ouverts, le sont en ponctionnant du personnel dans les autres services, au détriment des autres patients qui voient leurs soins différés. L’absentéisme explose. Selon une enquête d’octobre 2020, 57 % des infirmierEs ayant répondu déclarent être en situation d’épuisement professionne, un doublement par rapport à avant la crise sanitaire. 43 % ne savent pas s’ils et elles seront infirmierEs dans cinq ans.

    Le nouveau déconfinement, annoncé pour Mai, prépare davantage une "quatrième vague" ou le maintien d'un "plateau" très élevé plutôt qu'une sortie de crise. Le nombre de nouveaux cas détectés chaque jour reste supérieur à 30 000. Les 5000 cas fixés à l'automne par Macron comme "objectif" pour le second déconfinement ne sont qu'un lointain souvenir.

    Pourtant

    - Les classes reprennent dans les mêmes conditions qu'avant les vacances, sans tenir compte des demandes des enseignants, des élèves et de leurs parents.

    - La protection au travail reste insuffisante, et le travail et les transports pour s'y rendre restent la première source de contamination.

    - La politique de tests et d'isolement est toujours aussi inefficace, faute de moyens humains.

    - La vaccination, faute de décisions politiques fortes est à la traîne, en l'absence de remise en cause des brevets et de réquisition des capacités de production des laboratoires. Ainsi pas un flacon de vaccin n'est encore sorti des usines Sanofi, en attendant un hypothétique vaccin dans un an !

    À l'Hôpital, les promesses du pouvoir ne valent pas mieux.

    Le "Ségur de la santé" confirme qu'il n'était qu'une duperie.

    La première revendication,la formation et le recrutement massif de personnel statutaire n'a pas eu un début d'application. Quant aux salaires, malgré les "avancées" nous sommes loin du compte.

    Alors, malgré les déceptions et la fatigue, pas d’autres voies que de reprendre le chemin de la lutte et de se mobiliser tous ensemble, salariéEs, usagerEs, syndiquéEs, non syndiquéEs, collectifs, syndicats, dans l’unité, afin d'imposer les recrutements, les salaires, les conditions de travail indispensables à l'hôpital public.

     

    Le Ségur : une avancée vraiment ?

    Dans le cadre du « Ségur de la santé», le gouvernement vient d’annoncer un certain nombre de revalorisations des grilles salariales à compter du mois d’octobre prochain pour plus de 500 000 soignantEs paramédicaux, fonctionnaires de la fonction publique hospitalière.

    Encore une fois, le gouvernement joue la division. Les nouvelles grilles de salaire ne concernent pas tous les métiers de l’hôpital. Elles ne s’appliquent qu’aux professionnelEs titulaires. Les contractuel.e.s sont exclus de ces augmentations, alors qu’ils et elles représentaient en moyenne 28 % des effectifs de la fonction publique hospitalières en 2016. Les agentEs de service hospitalier (ASH), assistantes sociales, personnels administratifs, ouvrierEs, etc., sont exclus de ces augmentations alors qu’ils et elles sont partie prenante du soin.

    Endiguer les départs

    Il s’agit de la seconde étape des accords signés l’été dernier entre certains syndicats et le gouvernement. Cette revalorisation complète l’augmentation de 183 euros net intervenue en 2020, qui divisait déjà les personnels. Ces augmentations ne s’avèrent importantes qu’après seulement 20 ans de carrière, une situation devenue exceptionnelle. À titre d’exemple, en fin de carrière, cela équivaudra à 650 euros d’augmentation pour une aide-soignante. Après 20 ans de carrière cela fera 335 euros d’augmentation. Une infirmière en fin de carrière aura 536 euros d’augmentation. Après 20 ans de carrière cela lui fera 461 euros de plus.

    Certaines catégories d’agentEs médico-sociaux percevront enfin les 183 euros d’augmentation à compter de juin (avec un an de retard). Là encore, tous les métiers ne seront pas concernés.

    Ces augmentations inégalitaires ont plusieurs objectifs. Elles sont d’abord destinées à endiguer la fuite des paramédicaux. En effet, l’urgence reste le manque de personnel. Les démissions se multiplient ; 12 000 départs d’infirmières et d’aides-soignantes entre janvier et septembre 2020. À tel point que les directions bloquent les autorisations de démissions et les mises à disposition.

    Elles visent également à combler la différence de salaire entre les infirmierEs françaises et leurs collègues européennes. Les infirmierEs hospitaliers français perçoivent une rémunération inférieure de 5 % au salaire moyen en France. En Allemagne, unE infirmierE gagne 13 % de plus que le salaire moyen, en Espagne 28 % de plus. Au Mexique, la rémunération est presque le double du salaire moyen…

    Ces augmentations salariales, issues des mobilisations massives du printemps dernier, sont les bienvenues. Mais, telles quelles sont conçues, le gouvernement tente d’éviter des conflits massifs à la sortie de la crise sanitaire en divisant les personnels des hôpitaux, du médico-social et du social.

    Néanmoins se mobiliser !

    Ce ne sont pas les raisons qui manquent, en six mois, il n’a pas été créé un seul lit de réanimation. Pire, de nombreux lits ont été fermés depuis mars 2020 et de nombreuses fermetures de lits sont toujours prévues et actées par le gouvernement, les tutelles et les directions. L’autre volet du « Ségur » maintient sans état d’âme la marchandisation de la santé avec, notamment, l’amplification des hôtels hospitaliers, la coopération public/privé, la mise en place de lits transitoires pour faire face aux pics d’activité… Mais rien sur l’arrêt des fermetures de lits !

    Pas d'autre issue que reprendre la lutte tous ensemble, notamment le 29 mai dans le cadre de la mobilisation internationale des professionnels et usagers de la santé pour dire « stop à l'austérité et aux normes budgétaires européennes » !

  • Mobilisé-e-s contre la réforme de l’assurance chômage et pour nos droits sociaux !

    Le mouvement d'occupation des théâtres et lieux de culture ne faiblit pas. Toujours en tête des revendications : l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage. C’est contre elle que nous sommes toutes et tous mobilisées ce vendredi 23 avril dans la rue !

    Des convergences à amplifier

    Des années que la France n'a pas vu de mouvement massif de chômeurs, chômeuses et précaires. Pourtant, on observe une double dynamique : le nombre de contrats précaires se multiplie et tend à devenir la norme des conditions d'emploi ; dans le même temps, les droits sociaux qui accompagnaient et compensaient cette précarité sont peu à peu détruits.

    Historiquement, les intermittentEs du spectacle ont toujours fait exception en parvenant, mobilisation après mobilisation, à empêcher au fil des années la casse de leurs droits. Mais les dernières années ont vu aussi les assistantEs maternels entrer dans ce combat, ainsi que des saisonnierEs. Dans le mouvement actuel, notamment à Paris, de nombreux travailleurEs de l'événementiel sont présents, ainsi que des guides-conférencierEs.

    Mais ces convergences, pour foisonnantes et riches qu'elles soient, n'en demeurent pas moins trop marginales au niveau national, et pas à la hauteur du rapport de force qu'il nous faut construire. Le risque, en l’absence de convergences « durables » avec d’autres secteurs, en l’absence de mobilisation large et interprofessionnelle, est l’étouffement progressif du mouvement. Nos efforts doivent donc aller en ce sens dans les semaines qui viennent.

    Une réforme d’une violence inouïe

    Ce 23 avril, tous les lieux occupés, ainsi que la CGT Spectacle et SUD Culture Solidaires, appellent à une journée de mobilisation et de grève contre la réforme de l'assurance chômage. La CGT Spectacle et SUD ont déposé des préavis de grève.

    Cette réforme, rappelons-le, est d'une violence inouïe et est dénoncée par tous les syndicats. Si elle passe, elle aura pour conséquence une baisse en moyenne de 40 % des revenus des plus précaires : en effet, le taux d'indemnisation ne sera plus calculé sur la base du temps de travail effectué mais sur la base de toute la période travaillée : selon que l'on aura travaillé 6 mois d'affilé ou 3 fois 2 mois sur une année, le calcul de l'indemnité ne sera plus du tout le même. Dans le second cas, cela reviendra plutôt à accorder un petit à côté pour compléter les « petits jobs » (peut-être non déclarés…) que ces travailleurEs précaires ne seront plus en mesure de refuser pour pouvoir tout simplement survivre.

    Ce n’est qu’un début...

    Une telle réforme touche évidemment directement les précaires, mais fragilise par là-même touTEs les travailleurEs. Plus « l'armée de réserve du capital » que représentent les sans emploi est proche de la misère, plus la pression est à la baisse sur les salaires, à l'augmentation des cadences, et aux heures supplémentaires non rémunérées. Cette réforme de l'assurance chômage est bien un moyen de nous mettre toujours plus à la merci des patrons.

    Alors, partout où nous sommes, depuis nos lieux de travail, via nos UD, nos collectifs interluttes, nos AG interpros : ce vendredi 23 avril doit être un début. Jetons les bases d’un mouvement interprofessionnel pour combattre la réforme de l'assurance chômage et imposer nos conditions et nos revendications à ce gouvernement criminel !

  • Macron : des cadeaux pour ceux d’en haut, des coups bas pour ceux d’en bas !

    « Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017 »… Dans son interview au Figaro, au lendemain du vote de la très contestée loi « sécurité globale », Macron donne le ton, offensif et sécuritaire, de ces prochaines semaines : un autoritarisme qui prépare le terrain à la droite et à l’extrême droite en guise de réponse à l’explosion des inégalités sociales depuis le début de la crise sanitaire.

    L’autoritarisme est en marche

    Adoptée jeudi 15 avril à l’Assemblée nationale malgré la contestation dans la rue depuis novembre, la loi de « sécurité globale » est un pas supplémentaire dans le cours autoritaire de la Macronie. Incapable de gérer la crise sanitaire et ses dramatiques conséquences sociales, le gouvernement entend opérer un tour de vis sécuritaire supplémentaire en sen prenant une fois de plus violemment à nos droits et nos libertés, individuelles et collectives : généralisation de la surveillance, atteintes supplémentaires à la liberté de manifester, pouvoirs nouveaux accordés aux polices municipales et aux sociétés de sécurité privées, autorisations étendues du port darme pour les policiers et gendarmes hors service, etc.

    Et Macron de nous resservir les vieilles recettes de droite, une fermeté affichée pour prétendument assurer « une vie paisible » à touTEs : objectif de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires dici la fin du quinquennat ; opposition affichée à la dépénalisation des drogues et lutte contre le trafic de stupéfiants qualifiée de « mère des batailles » (on souhaiterait autant de moyens contre la délinquance en col blanc, par exemple pour lutter contre l’évasion fiscale…) ; création dune « école de guerre » pour former les forces « de l’ordre »

    Braconnant sur les terres de l’extrême droite, Macron est rentré de plain-pied dans la campagne présidentielle, feuilletonnant des mesures autoritaires, réactionnaires et racistes (à venir les lois sur le « séparatisme » et la justice, un plan de lutte contre les « bandes »...).

    Et pendant ce temps, les riches s’enrichissent...

    Comme le dévoilent les associations Attac et Oxfam dans un rapport qui vient d’être publié, la fortune des déjà riches explose tous les records depuis le début de la crise sanitaire. À l’échelle de la planète, la fortune des 20 personnes les plus riches a augmenté de 62 %, celle des milliardaires français de 170 milliards deuros, soit une hausse moyenne de 40% ! Alors que la majorité subit les conséquences de la crise économique due au Covid (pertes demploi, chômage partiel), notre beau pays compte quatre milliardaires de plus, dont le fondateur du laboratoire Moderna qui fournit un des vaccins les plus utilisés contre la pandémie. Un virus dramatique qui est donc une bonne affaire pour certains… Et les incontournables Bernard Arnault (troisième fortune mondiale), Françoise Meyer-Bettencourt (femme la plus riche du monde) et François Pinault — pour ne citer queux — ont vu leur fortune déjà astronomique exploser !

    Tous peuvent dire merci à Macron : le « quoi quil en coûte », ces aides massives accordées aux entreprises du CAC 40 sans aucune contrepartie, leur a bien profité, ainsi que la générosité de la Banque centrale européenne (BCE) qui a injecté des centaines de milliards deuros sur les marchés financiers. Le contraste avec la politique du gouvernement pour la grande majorité de la population nen est que plus cruel, par exemple en mettant encore plus sous pression les chômeurs et précaires avec une réforme de lassurance chômage qui va baisser les indemnités dun million de personnes.

    Ce vendredi 23 avril, nous sommes dans la rue au côté en particulier du secteur de la culture, dabord pour abroger cette réforme injuste, mais aussi pour défendre lemploi, contre les licenciements, les suppressions de postes et la précarité. Parce que lutter contre ce système et ceux qui le défendent est véritablement une mesure de salut public.

  • Avec ce gouvernement, c’est toujours plus d’austérité. Organisons la mobilisation !

    Alors que la barre des 100 000 morts du Covid va être franchie, que les hôpitaux sont saturés et que la campagne vaccinale est loin d’être à la hauteur de l’épidémie, la Macronie dévoile peu à peu ses nouveaux projets antisociaux.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est formel : la dette publique, qui s’est considérablement accrue avec les « plans de soutien » du gouvernement, ne sera « certainement pas » remboursée par l’impôt. Au programme : compression des dépenses publiques et « réformes structurelles », avec notamment le retour programmé du plan de destruction du système de retraites, mais aussi la volonté maintenue de faire passer en force la contre-réforme de l’assurance chômage.

    Destruction sociale programmée

    Alors que les destructions d’emplois se comptent en centaines de milliers et que le nombre de chômeurEs est reparti durablement à la hausse, le pouvoir entend imposer une réforme de l’assurance chômage qui va avoir pour conséquence une baisse des allocations et une réduction du nombre de leurs bénéficiaires. Dès la première année, 1,15 million de personnes verraient leurs allocations réduites en raison du nouveau mode de calcul du SJR (salaire journalier de référence), avec une baisse moyenne de 17 % pouvant aller jusqu’à 40 % dans certains cas. Et ce sont celles et ceux que l’on surnomme « intermittentEs de l’emploi », alternant activité réduite et périodes chômées, qui paieront le prix le plus élevé.

    Les personnels de la culture, mobilisés depuis plus d’un mois, ne s’y sont pas trompé, en faisant du retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage leur principale revendication.

    Retrouver le chemin des mobilisations

    Il y a quelques jours, le journal les Échos révélait le contenu du « programme de stabilité » élaboré par le ministère de l’Économie. Alors que le déficit budgétaire s’est élevé à 9,2 % du PIB en 2020 et devrait être du même ordre en 2021, le gouvernement prévoit un retour aux 3 % en 2027. Un « tour de vis » majeur, qui va impliquer une hyper-austérité dans la mesure où le gouvernement refuse d’envisager toute augmentation des recettes, alors que pourtant l’argent existe, comme le montre l’augmentation du nombre de milliardaires en France (de 39 à 42 entre 2020 et 2021) et les bénéfices du CAC 40 (36 milliards d’euros en 2020 malgré la crise). Le retour de la contre-réforme des retraites est à prévoir, de même que l’approfondissement des réductions des dépenses publiques (suppressions de postes, blocage des salaires, réduction des budgets des services publics, etc.).

    La perspective du pouvoir est donc la poursuite et l’amplification de la guerre sociale, menée par un gouvernement dont la catastrophique gestion de la crise sanitaire donne une idée du peu d’importance qu’il accorde à nos vies lorsqu’il s’agit de faire tourner la machine capitaliste.

    Face à un tel projet, nous n’avons pas d’autre solution que de reprendre le chemin des mobilisations, dans un contexte sanitaire certes pesant mais qui ne saurait être un obstacle insurmontable à la construction d’une opposition de rue au gouvernement et à ses plans. Les personnes de la culture, les salariéEs de l’Éducation nationale, les salariéEs des entreprises en lutte contre les licenciements, nous montrent qu’il est possible de dépasser la résignation et de porter le fer contre le pouvoir et le patronat. Et ce n’est pas parce que certains se lancent déjà dans la compétition présidentielle que nous devons attendre l’année prochaine pour nous faire entendre : dès aujourd’hui, construisons le « touTEs ensemble » nécessaire pour stopper Macron.

  • Bientôt 100 000 morts du Covid-19...

    Le gouvernement Macron-Castex est responsable et coupable

    Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, la Macronie fait preuve de son incapacité à juguler la crise sanitaire, et porte la responsabilité de dizaines de milliers de morts qui auraient pu être évitées. Sans changement de cap radical, qui ne pourra être que le fruit de la construction d’un rapport de forces par nos mobilisations, cette situation peut malheureusement encore perdurer pendant des mois, voire davantage.

    « Le tri des patients a déjà commencé »

    Moins dune semaine après avoir affirmé quil ne faisait « aucun mea culpa, […] aucun constat d’échec », Macron a dû concéder, lors de son allocution télé du 31 mars, quil aurait « pu faire mieux »… Cest le moins quil puisse dire ! Macron a toutefois cherché à garder la face et à vanter son bilan, n’hésitant pas à travestir la réalité et à mentir effrontément, comme lorsqu’il a déclaré : « Nous avons conservé la maîtrise de la situation à lpital. » Une claque supplémentaire pour les malades et pour les personnels hospitaliers alors que 41 médecins réanimateurs et urgentistes affirmaient quelques jours plus tôt dans le Journal du dimanche : « Le tri des patients a déjà commencé ».

    Leur « liberté » et les nôtres

    Macron ment lorsqu’il explique que « nous avons gagné des jours précieux de liberté, gardé des jours d'apprentissage pour nos enfants » pour justifier l’absence de toute décision alors que tous les signaux étaient déjà au rouge depuis des semaines. Mais de quelle liberté parle-t-on ? Celle de se contaminer dans les transports, à l’école et au travail, alors que toute vie sociale et tout loisir sont proscrits ? Celle de voir des classes, voire des établissements scolaires entiers, fermer les uns après les autres sous la pression des contaminations pendant qu’un certain Jean-Michel Blanquer expliquait que le virus ne circulait pas dans les écoles et refusait d’organiser la classe à distance, qui est un nouveau fiasco ?

    « Si je ne fais pas tout, tout seul, rien ne se passe », a déclaré Macron en privé : le décalage entre l’auto-satisfaction du président et la réalité de la situation n’a probablement jamais été aussi grand. Voilà qui pourrait faire sourire si la situation n’était pas aussi tragique et si Macron ne nous avait pas déjà largement démontré, par le passé, sa capacité à être dangereusement obstiné, quitte à jouer avec nos vies, nos droits et nos libertés.

    Ils devront rendre des comptes

    Le cap des 100 000 morts du Covid-19 en France approche, qui ne manquera pas de susciter déclarations diverses, remises en question et colères — justifiées. Parmi ces morts, des milliers, voire des dizaines de milliers auraient pu être évitées si Macron et son gouvernement n’avaient pas fait primer le profit sur les vies. Notre santé, nos vies, sont des choses trop sérieuses pour les laisser entre les mains des capitalistes et de ceux qui les servent : tôt ou tard, ils devront rendre des comptes, et le plus tôt sera le mieux.

    Pour sortir de la pandémie, nous devons imposer des mesures d’urgence : arrêt des brevets, transparence et gratuité des vaccins ; partage du temps de travail pour en finir avec le chômage et ralentir la circulation du virus ; 1 million d’embauches dans les services publics, notamment de la santé, de l’éducation, des transports.

    Tout cela nécessite le retour des mobilisations sociales, à l’image des occupantEs des lieux culturels qui luttent actuellement pour la défense de l’assurance chômage. Pour notre santé, pour nos droits, pour nos vies, il faudra lutter touTEs ensemble et dégager Macron par nos mobilisations.

  • Contre le duel Macron-Le Pen : construisons une alternative anticapitaliste et antifasciste en luttant dès maintenant !

    Qu’on parle du RN ou des groupuscules radicaux, l’extrême droite est bien présente et active, confiante sur ses thématiques mises au cœur de l’actualité par le gouvernement. Affaiblie par les crises sanitaire et sociale, Macron met en scène un duel avec Marine Le Pen pour espérer s’imposer en 2022. Le RN est proclamé, par le gouvernement, premier parti d’opposition, et débat seul tranquillement face à Darmanin.

    Sur le terrain social, Marine Le Pen annonce que pour elle, le remboursement de la dette générée par les crises pourrait se faire sans relever les impôts, tailler à la hache dans les dépenses ou toucher aux retraites. Cette démagogie sociale n’explique pas ou trouver les milliards nécessaires : nous y opposons la nécessité d’annuler de la dette et d’aller chercher l’argent dans les profits des grandes entreprises.

    La démagogie sociale à l’épreuve du pouvoir : Perpignan

    Maire de Perpignan et dirigeant national du RN, Louis Aliot fait de « sa » ville un laboratoire (et un tremplin) pour la politique sécuritaire, nationaliste et raciste de l’extrême droite.

    Dernière provocation, à l’occasion de la commémoration du 19 mars 1962 (jour du cessez-le-feu ayant mis officiellement fin au massacre raciste et colonialiste que fut la Guerre d’Algérie), Aliot a monté une exposition dans une salle municipale dénonçant ce qu’il nomme les « exactions » du FLN algérien contre les harkis et les « Français d’Algérie ». Une entreprise révisionniste et négationniste visant à faire oublier 130 ans de colonisation et son cortège de pillages, de tortures, de viols, de massacres. À faire oublier les deux tentatives de coup d’État militaire, en 1958 et 1961, par des généraux proches des amis politiques du RN. À faire oublier la responsabilité des fascistes de l’OAS dans les assassinats de civils aussi bien algériens que français qui s’opposaient à leur politique terroriste de la terre brûlée.

    L’ « Algérie française » est dans l’ADN du R-Haine. La famille politique de Louis Aliot n’a jamais accepté la victoire du peuple algérien pour son indépendance. Une défaite de l’impérialisme français qui, aux yeux de l’extrême droite, ne peut que salir l’image de cette nation française, mythifiée et essentialisée, qu’elle veut épurer des minorités racisées, et tout particulièrement de celles issues de la colonisation. Le combat contre le danger grandissant du fascisme passe également par le combat contre son négationnisme et pour la solidarité internationaliste entre les peuples.

    La violence de Génération identitaire : les prestataires de service du RN

    Dernier évènement en date sur Lyon : samedi 20 mars à 14h05, une cinquantaine de fascistes ont attaqués la librairie La Plume noire, rue Diderot. S’y tenait une collecte alimentaire et vestimentaire de l’association PESE pour les plus démunis.

    Le niveau de violence de l’attaque est particulièrement élevé : les vitrines, la porte, les stores, et l’intérieur de la librairie ont été ravagés. En décembre, ces mêmes militants d’extrême droite ont attaqué et blessé deux personnes (des fractures au visage) de l’association PESE présentes devant la librairie.

    La plupart des assaillants sont des membres de l’organisation, récemment dissoute, Génération identitaire. Cela démontre une nouvelle fois la dangerosité de ces individus. La dissolution va provoquer sur le long terme un réel recul mais il faut absolument que cette dissolution accompagne la fermeture de leurs locaux « La Traboule » ainsi que la salle de boxe « l’Agogé » situé dans le Vieux-Lyon.

    Ces attaques de l’extrême droite sont le résultat de plus de 10 ans de tentatives d’implantation des Identitaires dans la ville.

    Face à l’extrême-droite : riposte immédiate, fermons leurs locaux !

    RDV à Lyon, samedi 3 avril à 14h place de Terreaux contre les violences d’extrême droite et pour la fermeture des locaux fascistes.

    Et préparons ensemble la riposte contre le congrès du RN à Perpignan le week-end des 3 et 4 juillet !

    No pasaran !

  • Covid-19 : le seul bilan de Macron, c’est la catastrophe sanitaire !

    Jeudi 25 mars, alors que tous les indicateurs étaient déjà au rouge, le discours de Macron a été surréaliste : « Aucun mea culpa à faire, ni aucun remords, ni aucun constat d'échec ».... Un décalage total entre son bilan politique catastrophique et la terrible situation dans laquelle nous sommes : ainsi, selon l'Insee, la mortalité a augmenté de 9,1 % en 2020, du jamais-vu depuis 70 ans !

    Alerte, situation critique !

    En effet, les chiffres montrent que la situation sanitaire se dégrade rapidement. Avec le variant anglais, les épidémiologistes avaient pourtant bien alerté de larrivée de cette troisième vague. Ainsi, le nombre de nouveaux cas de contamination est en nette augmentation (+17%) par rapport à la semaine précédente. Dans les hôpitaux, le taux d'hospitalisations des plus de 75 ans augmente à nouveau, et la pression sur les services de réanimation s'accentue, la plupart étant dores et déjà saturés. Le pic des 5000 hospitalisations en réanimation atteint ce lundi dépasse déjà celui de la deuxième vague en novembre dernier… Et en conséquence, le tragique nombre de décès a augmenté la semaine dernière, de plus de 4 % par rapport à la semaine précédente.

    Les lieux de travail ne sont évidemment pas épargnés. Ainsi, à l'usine PSA de Poissy, qui compte plus de 3500 salariéEs, 45 cas de Covid, (30 selon la direction qui refuse de prendre en compte les intérimaires et sous-traitants !) et malheureusement trois décès… Et les exemples sont nombreux.

    Clusters dans les établissements scolaires

    Pendant des mois, le ministre de lÉducation nationale Blanquer na rien voulu entendre. Pourtant, les études montraient bien que le virus circulait de manière accrue dans les écoles primaires, au collège et au lycée… Aujourdhui, cest donc lexplosion attendue de la contamination dans les écoles et, après avoir mis en danger pendant des semaines la santé des personnels des écoles, des élèves et de leurs familles, le gouvernement est bien obligé de prendre des mesures de toute urgence, comme toujours dans limprovisation totale.

    La situation à laquelle nous en sommes arrivés, et de laquelle ce gouvernement porte lentière responsabilité, oblige les personnels travaillant dans les établissements les plus critiques (comme en Seine-Saint-Denis) à exercer leur droit de retrait. Cela se fait contre une hiérarchie qui le refuse, estimant que les protocoles sanitaires mis en place « couvrent les agents »… Il ne faut plus tergiverser : dans ces établissements, toutes celles et ceux — personnels, parents d’élèves — qui réclament des fermetures temporaires afin de faire retomber l’épidémie ont entièrement raison !

    Répondre aux urgences sanitaires

    Faute de place, il est maintenant question d'installer des tentes devant les hôpitaux et de trier les patientEs... Pourtant ce n'était pas une fatalité : les responsables politiques — de gauche et de droite — qui ont démantelé l'hôpital public depuis des années, et qui continuent aujourdhui à le démolir, devront rendre des comptes. Et depuis un an, de laffaire des masques manquants jusqu’à cette campagne de vaccination bien trop lente, ce sont bien ce gouvernement et l'industrie pharmaceutique qui portent lentière responsabilité de cette catastrophe sanitaire.

    À nous d'imposer de véritables mesures de santé publique : louverture de lits en réanimation, lembauche et la formation massive de personnels de santé ; l’amplification de la campagne de vaccination, en réquisitionnant l'appareil de production et en exigeant la levée immédiate des brevets sur les vaccins ; la protection du monde du travail et de lensemble de la population (dans les entreprises et les services publics, en particulier dans l’éducation), y compris par la fermeture des lieux si nécessaire.

    Parce que la primauté des profits sur les vies à laquelle conduit ce système dingue est criminelle et que ceux qui la défendent et la mettent en œuvre sont coupables.

  • Soutien aux occupations des lieux culturels, ce n’est qu’un début !

    Le 4 mars, à l’issue de la journée de mobilisation appelée par les syndicats et organisations professionnelles du spectacle, commençait l’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris. Le début d’une large mobilisation des travailleurEs du spectacle et de la culture pour défendre leurs droits, qui aujourd’hui fait tache d’huile, dans un contexte sanitaire certes compliqué mais surtout contre un gouvernement à loffensive.

    La culture défend des droits pour touTEs !

    Les occupations de lieux culturels se multiplient dans l’ensemble des villes : déjà plus d’une cinquantaine de théâtres, salles de spectacle, voire cinémas, où l’on se réunit dans le cadre d’« agoras » (assemblées générales ouvertes) pour élaborer des plateformes revendicatives et débattre des modalités d’organisation de la lutte. Celles et ceux qui font la culture doivent pouvoir décider de manière démocratique quels sont leurs besoins, et si et comment on ouvre les lieux culturels !

    Si la question de la réouverture de ces lieux (jugés non essentiels par ce gouvernement) est la seule exigence relayée par les médias, c’est bien le retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage, que souhaite imposer le gouvernement pour le 1er juillet, qui est la revendication centrale du mouvement. Au-delà de la culture, cette attaque sans précédent va toucher l’ensemble du monde du travail et se traduire par une baisse drastique des allocations pour celles et ceux que l’on prive d’emploi.

    Pour la culture, le mouvement défend laccès aux droits sociaux pour touTEs, avec pour les intermittentEs la prolongation des droits au chômage d’au moins un an (la fameuse « année blanche »), mais également l’accès à un revenu décent pour les précaires de la culture, le respect des droits aux congés maternité, aux congés longue maladie, etc.

    Étendre et amplifier le mouvement

    Sans surprise, le pouvoir n’a rien à proposer, surtout pas le retrait de son projet néfaste sur l’assurance chômage. La ministre Bachelot s’est bien montrée aux premiers jours de l’occupation du théâtre de l’Odéon pour soutenir du bout des lèvres la possible réouverture des lieux de culture et lâcher un significatif « peut-être » sur la nécessaire « année blanche »… Cela avant d’effectuer un recul net et significatif sur toutes les questions !

    Le gouvernement refuse donc d’entendre les revendications des travailleurEs du spectacle et de la culture, comme c’est le cas pour l’ensemble des besoins de notre camp social. La situation devient de plus en plus difficile, avec l’installation dans la durée de la pandémie et ses conséquences, en particulier sur l’emploi et les conditions de travail. Pourtant le pouvoir continue son offensive contre l’ensemble de nos droits et la possibilité d’avoir des conditions de vie un minimum décentes pour touTEs.

    Face à lui, l’enthousiasme et le dynamisme des occupations n’ont pas dit leur dernier mot : la défense de revendications pour touTEs, contre le chômage et la précarité, pour l’accès aux droits sociaux minimum et le droit à vivre de son travail dans des conditions sanitaires satisfaisantes, pour le droit de décider collectivement et démocratiquement de nos vies, peut trouver un écho large.

    Convergeons vers les lieux d’occupation, et partout où cela est possible, multiplions-les ! Dans un contexte où la crise sanitaire pousse au repli sur soi et où le pouvoir, sans stratégie et dans l’improvisation constante, se montre totalement incapable d’y répondre, la lutte collective est pour nous « essentielle » !

  • Femmes en première ligne, femmes en lutte : le 8 mars, touTEs en grève !

    Ce lundi 8 mars 2021 a lieu dans un contexte de crise globale du système qui touche particulièrement les femmes. La grève féministe internationale, qui se construit depuis plusieurs années, prend d’autant plus d’importance pour combattre ce système dans toutes ses dimensions d’exploitation, de sur-exploitation des femmes et d’oppression sexiste, raciste et LGBTIphobe.

    La crise sanitaire a renforcé toutes les violences sexistes

    Avec la crise du Covid-19, les emplois qu’occupent très majoritairement les femmes, notamment dans le domaine du soin et de la santé mais aussi dans les services publics, sont en première ligne. Et comme les femmes sont aussi celles qui occupent les emplois les plus précaires (70 % des temps partiels, 3/4 des bas salaires), ce sont aussi les premières à subir les effets de la crise économique.

    Avec la pandémie, les violences ne se sont pas arrêtées, car les différentes phases de confinement et de couvre-feu n’ont fait qu’accroître les violences intra-familiales et au foyer, contre lesquelles le mouvement féministe s’est tant levé ces dernières années.

    Ordre moral et autoritarisme à l’offensive

    Dans le même temps, le renforcement de la famille traditionnelle (favorisé entre autres par la crise sanitaire et le confinement) s’accompagne d’une offensive réactionnaire déjà bien présente depuis plusieurs années. Le recul autour de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules ou les couples de femmes en est le dernier exemple. Pour les réactionnaires de tous bords, l’enjeu est de défendre et de maintenir l’idée (déjà dépassée dans les faits) d’un ordre moral et de la famille « traditionnelle ».

    Les cadres d’organisation collective sont difficiles à construire, à cause de la pandémie mais surtout à cause de l’État autoritaire. La loi sur le « séparatisme » accentue les attaques contre les musulmanes, mais aussi comme on l’a vu ces derniers jours contre l’université, en particulier contre les courants progressistes de la recherche. Et c’est l’extrême droite – qui peut se lâcher – qui en profite, progressant dans les sondages et les esprits...

    Pour un mouvement féministe radical et international, construire la grève !

    Depuis une dizaine d’années, un mouvement féministe de masse et extrêmement combatif se construit. Il pose la questions des violences structurelles de nos sociétés mais aussi celle du système capitaliste dans sa globalité. Parti d’Amérique Latine, relayé en Pologne, en Espagne… En Pologne, plusieurs journées de manifestation et de grève générale ont contraint le gouvernement ultra-catholique à reculer sur l’interdiction de l’avortement ! Ce mouvement met en son centre l’outil de la grève et avance la nécessité d'une lutte féministe à échelle internationale. Cet été, des militantEs zapatistes viendront du Chiapas (une région du Mexiquepour rencontrer « toutes les personnes qui luttent sur les cinq continents ». Leur délégation sera essentiellement composée de femmes dont les préoccupations sont aussi les nôtres : « La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme ».

    Depuis plusieurs années, l’appel à la grève des femmes se construit au niveau international afin de montrer que sans les femmes, le monde ne tournerait pas. Il y a un enjeu à faire vivre un mouvement féministe massif et populaire, ancré dans la lutte des classes, et qui soit aussi en capacité de faire le lien entre mouvements antiraciste, antifasciste, et LGBTI. La date du 8 mars doit être le début d’une riposte à la hauteur de ces enjeux : touTEs en grève et dans la rue ce lundi 8 mars !