Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 110

  • Appel de la Confédération des syndicats libres d’Ukraine...

    Alors que la nouvelle année 2024 en Ukraine a commencé avec d’horribles attaques massives de missiles russes, nous publions l’Appel de la Confédération des syndicats libres d’Ukraine aux syndicats, aux parlements et aux gouvernements des pays démocratiques, aux partenaires internationaux et aux organisations internationales concernant l’attaque massive de la Russie contre l’Ukraine.

    Lire la suite

  • Le vieux monde se meurt, il est urgent de construire le nouveau !

    En ce début d’année 2024, il est une présence encombrante, celle de la guerre. Elle se déploie dans plusieurs régions du monde et acquiert une dimension totale, voire globale.

    Désarmé et impuissant face à la longue occupation militaire de l’Ukraine par la Russie de Poutine, le Vieux Continent voit son monde s’effondrer sous les coups des politiques néolibérales qui ouvrent la voie aux nouveaux fascismes. Dans ce contexte, la machinerie déclarative du droit international, constamment bafouée par la brutalité des politiques anti-immigration et la multiplication des occupations militaires, peine à dissimuler son impuissance. 

    La guerre s’impose comme une donnée économique : les budgets militaires explosent au détriment des investissements vitaux dans la planification et la reconversion écologique. Mais aussi comme donnée politique et sociale, via l’identification de l’islam en tant qu’ennemi intérieur et extérieur, l’instrumentalisation du racisme et de l’antisémitisme et la montée de l’autoritarisme d’État, où « la notion de terrorisme devient la pièce maitresse de la nouvelle rhétorique guerrière », comme le disait Daniel Bensaïd en 2003.

    La guerre frappe durement les populations soudanaises et congolaises où les morts et la destruction atteignent des proportions industrielles et les déplacéEs se comptent par millions. 

    La brutalité génocidaire du conflit entre l’État hébreu et les PalestinienNES sur une population très jeune, assiégée, sous blocus et menacée par la famine et l’urgence humanitaire, constitue le principal scénario de guerre. Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, nous assistons à une succession de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le conflit israélo-palestinien remet sur le devant de la scène la nécessité de combattre l’impérialisme et le colonialisme. 

    Meurtrie, morcelée et saccagée par l’État colonial d’Israël, la Palestine gagne sur le terrain politique en devenant le symbole international de la résistance anticoloniale. À la veille de la nouvelle année, son drapeau flottait dans les villes du monde entier réclamant le cessez-le-feu immédiat et la défense du droit des peuples autochtones à l’autodétermination. 

    L’élan internationaliste de ces mobilisations, défiant les classes dominantes de leurs pays et leur honteuse complicité dans la campagne d’extermination, nous donne confiance dans la possibilité de bâtir un monde nouveau, débarrassé de l’impérialisme et de sa principale matrice, le capitalisme.

    Hélène Marra

  • Nos vœux pour 2024 : construire une alternative au capitalisme !

    Le système capitaliste est incapable de répondre aux grands problèmes de l’humanité. Pour maintenir leurs profits, les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, sont prêts à tout. Ils n’ont que faire de la planète qui brûle, ils sont prêts à généraliser la guerre, ils s’en prennent partout aux conditions de vie et de travail de la majorité de la population.

    Ainsi, en 2023, les profits du CAC 40 ont battu tous les records alors que nous allons devoir travailler deux ans de plus et que nous subissons l’inflation. Mais cette surchauffe des profits cache mal les difficultés des principales puissances économiques qui semblent ne plus voir d’autre perspective que la concurrence généralisée et les guerres comme en Ukraine ou en Palestine !

    En 2024, la solidarité internationale pour l’arrêt des bombardements et la défense du peuple palestinien devra se renforcer. Le combat des PalestinienEs est le combat de toutes celles et ceux qui se dressent partout dans le monde contre l’ordre impérialiste dont l’État d’Israël est le représentant. Partout, construisons des cadres de mobilisation pour faire grossir le mouvement de solidarité. Dans ce cadre, le NPA propose de construire à Paris une grande manifestation nationale pour la Palestine dans les semaines qui viennent.

    En France, l’extrême-droite donne le la

    Sous l’impulsion d’une partie de la bourgeoisie, Bolloré en tête, l’orientation est claire : unifier la droite et l’extrême-droite. Ce nouvel axe, qui a vu défiler macronistes et lepénistes au coude à coude le 12 novembre, s’est soldé par un vote commun de l’odieuse loi Darmanin. Le Rassemblement national continue ainsi sa marche vers le pouvoir en introduisant dans la loi une partie de son programme contre les migrantEs et pour la préférence nationale. Le soutien de Macron à Depardieu s’inscrit aussi dans la optique de défense d’un ordre moral réactionnaire qui renforce l’inflexion du pouvoir vers l’extrême-droite.

    La gauche sociale et politique est face à ses responsabilités. Dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans nos quartiers et communes, il est temps de nous regrouper pour construire une grande mobilisation antiraciste et antifasciste. La loi Darmanin ne doit pas être appliquée. Il faut ouvrir les ports de la Méditerranée pour que plus personne ne périsse en mer, démanteler les centres de rétention administratifs (CRA), et obtenir un logement digne pour tous les jeunes mineurs isolés. 

    Face à la crise climatique, face aux guerres et à la misère, les jeunes, les travailleurs n’ont pas besoin de plus mais de moins de frontières. Il faut opposer la solidarité au nationalisme, l’internationalisme à la guerre.

    En 2024, regrouper une gauche de combat

    Dans la prochaine période, les luttes seront déterminantes. Mais pour leur donner confiance, pour mettre en échec nos adversaires, nous avons également besoin de renforcer un projet politique alternatif au capitalisme, ce système en faillite qui ne peut répondre aux besoins sociaux et menace l’avenir de l’humanité.

    La gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, celle que l’on retrouve dans les luttes et qui se bat pied à pied contre Macron et son monde, doit s’unir pour incarner une telle alternative. C’est le sens de la proposition du NPA aux organisations anticapitalistes et antilibérales, au premier rang desquelles la France Insoumise, d’aller ensemble aux prochaines élections européennes.

    Au-delà des élections, nous ne ferons pas l’économie de la construction d’un outil collectif et démocratique, un parti révolutionnaire en capacité d’agir sur tous les terrains, dans et surtout hors des institutions, pour rompre avec le capitalisme. Ce chantier est devant nous.

  • Rafle de livreurs à vélo à Grenoble et dans plusieurs autres villes !!!

    Ce vendredi 29 décembre, plus de 80 personnes se sont retrouvées pour une conférence de presse dans les locaux de la CGT, à la Bourse du travail. Nous sommes venuEs à l’appel du syndicat CGT des livreurs à vélo. Une vingtaine d’entre eux sont là, encore traumatisés par la rafle dont ils ont été victimes le mercredi 27 décembre à 19 heures.

    À Grenoble, les flics ont bouclé la plus grande place du centre-ville, la place Victor Hugo, et embarqué une dizaine de livreurs menottés et maintenus en garde-à-vue. Certains emmenés à Lyon. La même opération s’est déroulée à Voiron, Vienne et Bourgoin-Jallieu. Ceux qui sont sortis de garde à vue ont une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et une IRTF (interdiction de retour sur le territoire français).

    Salaires de misère

    France 3 et toute la presse locale sont là. Avec l’UD CGT bien présente, le collectif MigrantEs Isère, la Cisem (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants), le DAL, la LDH, le NPA, LFI, LO, Ensemble !, des éluEs aussi. Les livreurs parlent avec émotion du traitement qu’ils ont subi, « traités comme des délinquants, ils nous ont menottés », « ils ont emmené nos amis, on ne savait pas où, ils refusaient de répondre à nos questions », « ils ont pris tous nos vélos et nos sacs ». Ils expliquent à tour de rôle leur quotidien, même quand il n’y a pas de rafle, peur des arrestations, des accidents de la circulation, les difficultés liées au grand froid et à la neige, la nécessité de travailler beaucoup pour les salaires de misère...

    Opération de police méprisable

    La procureure de la République a justifié cette méprisable opération de police en disant qu’elle s’attaque à la surexploitation des migrantEs. Mais alors, comment se fait-il que ce soient les migrantEs qui se sont retrouvés menottés et en GAV ? Tout ceci pendant que les exploiteurs que sont les plateformes comme UberEats et Deliveroo sont laissées tranquilles. La police semble même faire leur sale travail. En effet, une partie des interpellés avaient participé à la grève menée par la CGT Livreurs trois semaines auparavant. Ils sont également toujours actifs dans notre mobilisation contre la loi Darmanin. Ce n’est sans doute pas un hasard, ce sont toujours les militantEs de la solidarité, dans l’action qui sont visés par le pouvoir.

    Accueil inconditionnel de tous les travailleurs

    Darmanin n’attend pas le retour du Conseil constitutionnel pour mettre en place sa loi immigration et « pourrir la vie des migrants ». Malgré leur peur, ils ont réussi à sortir du silence où le pouvoir voudrait bien les enfermer ! Avec eux nous devons renforcer notre solidarité et notre réaction militante : obtenir des régularisations ne se fera pas sans un mouvement fort de la part des premiers concernés et de leurs soutiens. La loi Darmanin sur le terrain du RN, si elle est promulguée, risque bien de multiplier ce type d’interventions.

    Pour toutes ces raisons nous devons non seulement être présentEs dans la rue en janvier, mais sans relâche construire un mouvement large pour l’accueil inconditionnel de touTEs les migrantEs, leur régularisation et l’égalité des droits au travail, à la santé, au logement !

  • Réquisition des cités U : des étudiantEs sans-toit pour les Jeux olympiques ...

    Communiqué des Jeunesses anticapitalistes

    Si le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ose déclarer qu'« il n'a jamais été question de priver aucun étudiant pendant les JO », ce vendredi 29 décembre, le conseil d’état valide l'injuste réquisition des logement Crous pour les JO. Cela signifie virer les étudiantEs les plus précaires, pour permettre la tenue des JO.

    Car c’est bien cela le projet des JO de Paris 2024 : des places pour les riches et le déplacement de toutEs les sans abriEs et sans papiers de Paris pour cacher la misère.

    Face aux expulsions, on propose aux etudiantEs une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux épreuves. Littéralement deux balles et un mars, alors même qu'iels seront privéEs d'endroit où dormir, dans une ville rendue invivable de part l'augmentation de tous les logements, avec des tickets de métro à 4€, la restriction des déplacements et la généralisation de la vidéo surveillance... Déjà largement précarisée, c'est encore à la jeunesse étudiante qu'on s'en prend. Nous ne sommes pas une variable d'ajustement !

    Alors que les stades sont construits par des ouvrierEs sans papiers exploitéEs, que les infrastructures pour l’épreuve de surf à Tahiti mettent en péril la barrière de corail de l’île, il est temps de dire stop au JO ! Mais aussi, d’exiger la réquisition des logements vides, un toit pour touTEs les étudiantEs et de l'argent pour les écoles et les universités. Un toit, c'est un droit !

  • La résistance ne cède rien face à la guerre coloniale de Poutine...

    L’Ukraine a subi le vendredi 29 décembre la pire des attaques aériennes lancées par la Russie sur son territoire depuis l’invasion de février 2022 : plus de 160 missiles ont été tirés, dont des missiles de croisière et des drones explosifs Shahed touchant près de 120 villages et villes incluant la capitale Kyiv, Kharkiv (nord-est), Lviv (ouest) et d’Odessa (sud). Outre les infrastructures militaires - qui se sont avérées correctement protégées -, ce sont les infrastructures civiles de toutes les régions du pays, qui étaient visées, endommageant des immeubles, un centre commercial, une école, un hôpital et faisant près de 40 morts et des dizaines de blessés. Les maires de Zaporija et de Kiev ont annoncé un "jour de deuil".

    Il s’agit pour le pouvoir russe de saturer les défenses aériennes, de tester la solidarité occidentale, d’affecter directement les conditions de vie des civils, privés d’électricité pour se chauffer en hiver, en espérant obtenir un effondrement du moral de la population. 

    Le lendemain de cette attaque, des frappes de drones - imputées par Moscou à l'armée ukrainienne - ont touché Belgorod (près de la frontière) faisant 18 morts dont un enfant et 111 blessés. La Russie a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Ukraine… après avoir annoncé dans l’heure suivant ces frappes (comme ce fut révélé sur LCI le 31 décembre), avoir intercepté des drones visant des cibles militaires - et faisant des dégâts dans les zones urbaines survolées de Belgorod. Le nouveau discours supprime cette version pour retourner contre l’Ukraine les accusations de crimes de guerre… et « légitimer » un nouvel assaut lancé le 31 décembre contre l’Ukraine. Depuis des mois, des frappes de drones touchent le territoire de la Russie - y compris la Crimée. Les pouvoirs ukrainiens n’en assument pas la responsabilité : ils renvoient à des actions de résistance populaire décentralisées en Ukraine (dont témoignent la fabrication et l’usage des drones, ou la réparation rapide des infrastructures endommagées) ; mais aussi, à des forces internes à la Russie agissant de la frontière jusqu’aux abords de Moscou. 

    Contrairement aux espoirs de Poutine, la violence des attaques russes pourrait catalyser un sursaut d’aides occidentales - comme en témoigne l’annonce par Londres de 200 missiles antiaériens livrés à Kiev. Certes, les élections à venir aux Etats-Unis sont périlleuses pour l’Ukraine, et la guerre d’Israël contre le peuple palestinien contribue à détourner les opinions publiques - de tous bords - de l’aide à l’Ukraine. C’est sur quoi mise le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirmant sur la chaîne de télévision Rossiya24 que les Etats-Unis et ses alliés suggéraient à Moscou d'entamer des pourparlers de paix en Ukraine « car ils n'ont pas réussi à vaincre les forces russes ». 

    Il est vrai qu’après deux ans de guerre, bien des jeunes ukrainiens préfèrent déserter que s’enrôler. Mais la société ukrainienne permet aussi que s’expriment sa diversité, et l’on constate que bon nombre de ceux et celles qui expriment des désaccords et déceptions envers Zelensky, exigent plus de droits sociaux et/ou se tournent vers Valeri Zaloujny, le chef d'Etat major de l'armée ukrainienne, pour réclamer avec lui plus de moyens et lui faire confiance pour une meilleure défense du pays.

    Mais la vérité est que les forces russes n’ont pas, non plus, réussi à vaincre la résistance ukrainienne et rechignent à faire appel à une conscription massive de peur des réactions de la société russe. Des « pourparlers » - aux conditions de la Russie - arrangeraient bien Moscou qui peine à stabiliser son contrôle de 17,5% du territoire ukrainien. Aucun des « oblasts » proclamés « russes » après de pseudo référendums en condition de guerre, ne sont exempts des pires violences, expulsions, déportations d’enfants et russification forcée des populations ukrainiennes russophones. Et l’Ukraine a réussi l’exploit de déstabiliser la Crimée et de contrôler la mer Noire malgré les menaces russes de bombardements… 

    Il n’y aura pas de paix sans justice décoloniale, et d’ici là, sans droit multiforme de résister à l’occupation, en Ukraine comme en Palestine méritant tout notre soutien « par en bas » !

  • Face à la convergence des crises, le défi de faire avancer les travailleur·es et les peuples...

    Le siège et le massacre en cours contre les Palestinien·nes de Gaza, menés par l’État israélien avec le soutien ouvert des États-Unis et le silence complice des autres puissances impérialistes occidentales, s’ajoutent à la guerre de Poutine contre l’Ukraine pour prouver l’instabilité et la violence brutale qui caractérisent le nouveau scénario géopolitique mondial. La multiplication des guerres et l’aggravation des tensions entre et au sein des États ne sont qu’un des signes de la nouvelle période historique de convergence des crises, qui a débuté avec la crise de 2008.

    Lire la suite