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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 135

  • Jeudi 28 septembre : Journée internationale pour le droit à l’avortement...

    Rassemblement Place Masséna – Nice - 18h30


    Il y a deux ans, la Cour Suprême des États-Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental.
    En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction.
    À côté de nos frontières, en Italie, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel·les, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. Et encore plus près, rappelons que pratiquer un avortement à Monaco est interdit!
    De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes-droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.
    Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
    Nous affirmerons que les extrêmes-droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains.
    En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

    Nous réclamons :
         • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti. En effet, la révision constitutionnelle sur «la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse», n’a toujours pas abouti à ce jour
        • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales
        • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé

    Le jeudi 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi :

    • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des Centres IVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité même dans les territoires ruraux
    • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien
    • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG
    • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception
    • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception. Depuis janvier, le Planning Familial, SOS Homophobie et le Sidaction ont porté plainte contre l’Etat pour non respect de cette loi
    • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie
    Le Collectif «Avortement en Europe, les femmes décident» appelle à manifester le 28 septembrepartout pour défendre le droit à l’avortement.

    Dans les Alpes-Maritimes, plus spécifiquement, nous réclamons :
    • que les personnes puissent avoir accès à l’IVG gratuitement à l’hôpital quel que soit leur statut en France (AME ou pas)
    • le contrôle des dépassements d’honoraires pratiqués par une majorité de gynécologues et de cabinets d’échographie
    • que l’autorisation soit donnée aux professionnel·les des PMI du département
    de pratiquer des IVG médicamenteuses : les collectivités doivent assurer leur
    mission dans l’accès au soin
    • un meilleur équipement pour le CIVG de l’hôpital l’Archet afin que les personnes
    aient le choix de la méthode d’IVG entre 14 et 16 semaines SA
    • plus de clarté de la CPAM dans la possibilité d’anonymat des majeures (et des mineures) et précisions sur les procédures
    • le respect de la facturation à 100% des actes de laboratoire et d’échographie
    et en particulier en cas de demande d’anonymat chez les mineures, pour le groupe sanguin.

    Collectif Droits des Femmes 06

    Premières signatures :  ADN I Afccc I ATTAC 06 I le Centre LGBTQIA + Côte d’Azur I CGT Educ’action 06 I Le Collectif Queer I Les Culottées I Elles voient rouge I Ensemble!06 I Europe Écologie Les Verts 06 I FSU 06 I MRAP 06 I Le Mouvement de la Paix des Alpes Maritimes I NousToutes06 I Nice au Coeur I NPA 06 I PCF 06 I Planning Familial 06 I Parti de gauche I Rassemblement citoyen ViVA! I Solidaires 06 I UD CGT 

  • MigrantEs, explosion des prix, salaires : Macron toujours faible avec les forts et fort avec les faibles...

    “Concentré à la tâche”, oui mais laquelle ? Hier soir dans son interview télévisé, Macron s’est livré à son exercice de com’ préféré : se mettre en scène comme président de la République prétendument tout puissant… mais au seul service de ses amis capitalistes. 

    Sans surprise donc, bien campé sur le terrain de l’extrême droite, Macron a fait assaut de fermeté contre les migrantEs et les réfugiéEs. "On ne peut pas accueillir toute la misère", en menaçant les pays d’arrêt des aides s’ils ne retiennent pas les migrantEs et en précisant qu' "il n'y a pas de droit inconditionnel à la régularisation. Il y en aura jamais".

    La population, réduite à la détresse par l’explosion des prix (en moyenne +5% d’une année à l’autre) avec d’incessants pics d’inflation, n’a droit qu’à du blabla et à l’absence de réponses politiques fermes. Macron a dû faire machine arrière sur sa volonté de faire vendre à perte les distributeurs de carburants, qui se sont pourtant bien enrichis ces derniers temps. Ainsi, Total a beau avoir enregistré l’année dernière un bénéfice record de près de 36 milliards d'euros de bénéfices (résultat net ajusté), il est en effet hors de question pour l’entreprise, par ailleurs écocide, de lâcher le moindre centime… à part à ses actionnaires ! Devant ce refus ferme et à peine poli, Macron a donc été contraint de remballer sa proposition, et demande maintenant aux distributeurs de vendre “à prix coûtant”. Une demande qui ne sera pas plus concrétisée que la précédente… Et ce n’est pas la mesurette d’une nouvelle aide de 100 euros par voiture et par an pour les plus en difficulté qui va donner le change. 

    Macron a également profité de son petit numéro télévisé pour tenter de vendre sa conférence sociale du 13 octobre, où parait-il sera discuté la question des salaires. “On va travailler avec toutes les branches qui ont encore un salaire en dessous du smic légal”... Mais que les capitalistes et les actionnaires soient rassurés, Macron n’est “pas pour qu'on indexe tous les salaires sur le prix, sinon on crée une boucle inflationniste"...

    Macron ne peut à l’évidence pas attaquer la main qui le nourrit, car ce serait faire l’inverse de ce pour quoi il est en place. Pourtant, prendre sur les profits pour une répartition des richesses en faveur de la majorité reste l’unique moyen de répondre aux urgences sociales. Cela passe par augmenter le rapport de forces avec les grands groupes, leurs patrons et actionnaires. Le blocage des prix de l’alimentaire ; la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité ; des augmentations sensibles de salaires, 400 euros de plus pour touTEs ; l’indexation des salaires sur les prix… Autant de mesures que notre camp social ne pourra gagner que par la mobilisation.

  • Contre l’exploitation animale, la Commission européenne recule...

    La révision de la législation européenne sur les animaux d’élevage a disparu de la lettre d’intention sur l’état de l’Union européenne publiée le 13 septembre 2023, alors que la Commission européenne s’était engagée à la présenter d’ici la fin de l’année.

    Ce projet de révision prend sa source d’une part dans une « initiative citoyenne européenne » pour la fin de l’élevage en cage (300 millions d’animaux par an), recueillant 1,4 million de signatures en 2020 et à laquelle la Commission a accepté de donner suite, et d’autre part dans une étude d’impact réalisée dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la fourchette », déclinaison agricole et alimentaire du Pacte vert, moins axée sur la protection animale que sur la qualité et la compétitivité des produits alimentaires.

    Interdiction de pratiques nuisibles reportée

    Scoop ! Cette étude révélait que nuisaient à la santé des animaux des pratiques telles que l’élevage en cage des poules, poulets, veaux, canards, oies, cailles, lapins, cochons ; les stalles pour cochons et cages de mise bas pour truies ; les systèmes d’attache pour les vaches les empêchant de s’asseoir ou de se tenir debout ; le débecquage des oiseaux, l’écornage des vaches et des veaux (avant même que la corne ne s’attache au crâne) ; ou encore l’ablation des queues des porcs ou des chiens !

    La révision devait notamment inclure l’interdiction de ces pratiques, annoncée en juin 2021, aux côtés d’autres mesures visant à encadrer l’étiquetage des produits et les conditions de transport des 1,4 milliard de volailles, 31 millions de porcs, 4,3 millions de bovins et 3 millions d’ovins déplacés chaque année pour être engraissés puis tués. Le tout pour une application progressive à compter de 2027 assortie – il ne faudrait pas non plus aller trop vite – de périodes transitoires allant de 5 à 15 ans et de subventions pour aider les éleveurEs.

    Pression du lobby agricole européen

    Même si la Commission assure que la révision est toujours en cours, elle compose avec les lobbies et les États-membres. Le Copa-Cogeca, lobby européen des organisations professionnelles agricoles, a produit sa propre étude concluant à une baisse de la production si la révision était mise en œuvre. De son côté, la France, premier producteur agricole européen, exige l’extension des normes aux importations pour protéger la profitabilité de son marché intérieur et de ses exportations. Ces pressions produisent leurs effets, puisqu’une nouvelle étude d’impact a été commandée au motif que la précédente n’analysait pas suffisamment la balance coût-bénéfice de la réforme !

    L’interdiction des cages et des mutilations seraient bien sûr un progrès. Mais ici comme ailleurs, les profits du secteur agro-alimentaire priment et le capital se montre manifestement bien peu disposé à faire des concessions, ce qui illustre les impasses d’une politique aménageant les conditions de l’exploitation animale sans remise en cause de celle-ci.

    Commision Cause animale

  • Mobilisation le 30 septembre contre la hausse des loyers et des charges...

    Cette rentrée est difficile pour les locataires. Elle est, comme pour tout le monde, sous le signe de l’inflation : de l’ordre de 20 % pour les produits alimentaires. Le logement aussi est source de hausses des prix, moins visibles mais bien réelles, qui frappent en particulier les foyers modestes. 

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  • Guyane : Plus de 1000 personnes présentes à l’appel à la mobilisation des députés...

    Il y avait du monde entre les colonnes qui portent les noms des milliers d’esclaves guyanais affranchis en 1848, pour assister au meeting des deux députés de Guyane. Ce samedi 16 septembre, plus de 1000 personnes ont répondu à l’appel de Jean-Victor Castor et Davy Rimane au jardin botanique de Cayenne.

    Pour rappel, Jean-Victor Castor (candidat MDES) est un ancien secrétaire général du MDES et une ancienne figure de proue de l’UTG (Union des travailleurs guyanais) dans les années 1990-2000. Quant à Davy Rimane (candidat LFI), il fut porte-parole et signataire du KPLD (Kolektif pou Lagwiyann dékolé) en 2017 et secrétaire générale de l’UTG éclairage (EDF) jusqu’à son élection. Tous deux avaient reçu le soutien de Philippe Poutou au second tour en 2022, Castor était alors opposé à une candidate soutenue par Mélenchon, et Rimane s’opposait au député LREM sortant.

    Pour une augmentation du budget de la Guyane

    Depuis leur élection, c’est le troisième grand meeting organisé pour faire part à la population guyanaise des avancées et surtout des difficultés de leur exercice à l’Assemblée nationale. Pourtant jamais une telle affluence n’avait été observée. Ce meeting avait pour but de commencer à se préparer à une offensive contre l’État français dans la perspective du prochain vote du budget. Les députés veulent faire augmenter de manière significative la dotation au territoire guyanais afin de permettre le nécessaire rattrapage structurelle et économique dont le territoire souffre tant.

    La création du CHU, qui devrait être opérationnel pour 2025 (engagement arraché lors d’une grève générale en 2020 durant la crise du covid) est l’occasion d’engager l’État dans la construction de nouveaux hôpitaux à Cayenne et Kourou. De même, l’essor démographique de la Guyane, qui a officiellement dépassé les 300 000 habitants, cette année, nécessite de nombreuses constructions scolaires en primaire comme dans le secondaire et un engagement de l’État à hauteur des besoins réels ! Enfin, notons la nécessité impérieuse de construire des routes pour désenclaver l’intérieur de la Guyane, afin de réduire la menace de rupture de continuité territoriale, comme nous le rappelle malheureusement la faillite d’Air Guyane, unique opérateur vers les communes enclavées !

    Prime de vie chère et revendications politiques

    L’augmentation du budget alloué à la Guyane pourrait permettre également de généraliser une prime de vie chère pour l’ensemble des travailleurEs du public et du privé. Actuellement seules les fonctionnaires, certains contractuelEs de la fonction publique ainsi que des salariéEs de secteurs clés comme le Centre spatial ou le port bénéficient d’une telle prime. Cette mesure permettrait à des milliers de travailleurs de gagner en « pouvoir de vie » comme l’a rappelé Davy Rimane. Le coût de la vie en Guyane est supérieur de 40 % à celui de la France, selon une récente étude de l’Insee.

    D’autres revendications historiques telles que la rétrocession totale du foncier (95 % des 8 millions d’hectares en Guyane appartiennent à l’État) ou encore l’autonomie politique (le gouvernement français soufflant le chaud et le froid sur cette question pourtant inscrite dans les accords de Guyane de 2017) afin d’en finir avec la « mise sous cloche de la Guyane » comme l’a rappelé Jean-Victor Castor, ont été mises en avant. Sans qu’une date n’ait été à ce jour arrêtée, de prochaines rencontres devraient avoir lieux afin d’élaborer collectivement un cahier de revendications et d’enclencher la mobilisation et le rapport de forces face à l’État. Du côté des forces sociales, on peut noter l’alignement de l’UTG (principale centrale syndicale de Guyane) qui avait appelé à participer massivement au meeting. Difficile à ce stade de dire quelle tournure prendront les événements, mais l’initiative des députés guyanais est aussi originale qu’intéressante !

    Affaire à suivre...

    Adriel Guilleau

  • Ouvrons les frontières! Liberté de circulation !

    Environ 127 000 migrantEs sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année 2023. Moitié plus qu’en 2022 au cours de la même période. La semaine du 11 septembre, 11 000 migrantEs ont accosté à Lampedusa, soit autant qu’au cours de toute l'année 2019. Les niveaux des années 2015 et 2016 sont de nouveau atteints. Et la tragédie continue : au moins 2000 migrantEs ont perdu la vie dans la traversée de la Méditerranée depuis janvier, sans compter toutes celles et ceux morts à d'autres étapes du voyage…

    Gesticulations étatiques, sorties nauséabondes

    Face à cette situation, les dirigeants de droite et d'extrême droite gesticulent et se bousculent. Darmanin se rend en Italie pour rencontrer son homologue. Sur demande de Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Lampedusa, et le président du Conseil européen Charles Michel a mis la « question migratoire » au menu du prochain sommet de l'Union européenne... 

    Marion Maréchal s'est elle aussi déplacée dans l'île pour une obscène opération de communication. De son côté, Marine Le Pen a rencontré Matteo Salvini en Lombardie. Depuis la France, LR n'est pas en reste, avec des sorties de Éric Ciotti ou Bruno Retailleau qui n'ont rien à envier à celles du RN ou de Reconquête.

    L’Europe forteresse tue

    En apparence, deux fronts s'opposent. Aux dirigeants en place les discours « responsables » : Macron se fait le chantre d'une coopération européenne et appelle à la solidarité avec l'Italie, chaque pays devant « prendre sa part » ; Von der Leyen annonce un « plan d'urgence ». Aux dirigeants de droite et d'extrême droite dans l'opposition, la surenchère : Éric Ciotti appelle même à mettre un terme à « cette submersion migratoire ».

    En réalité, ces catcheurs sont complices de leur cirque commun. En effet, toutes les politiques migratoires européennes sont depuis toujours orientées vers la seule fermeture des frontières. Les appels à la coopération européennes de Macron ou de Von der Leyen se font pragmatiquement dans cette optique, car il faut être bien unis pour fermer la porte à double tour ! Dans l'opposition, l'extrême droite sert à la fois de repoussoir et d’aiguillon. Face à ses délires, les dirigeants en place peuvent apparaître modérés… tout en allant de fait dans la même direction !

    En finir avec un monde de frontières et de barbelés

    Le désastre écologique – en particulier les conséquences du réchauffement climatique – va (in)directement produire des mouvements migratoires inconnus jusqu’alors. Entre l'enfer de leur pays de départ ou l’enfer de leur parcours migratoire, hommes et femmes feront toujours le choix pouvant déboucher sur un avenir meilleur. Ainsi, les frontières tuent d'autant plus qu'elles se ferment, et une telle politique est consciemment meurtrière.

    L'agence Frontex doit être démantelée et son budget doit être intégré à une véritable politique d'accueil. Plus généralement, le NPA revendique la liberté de circulation et d'installation. Elle est un droit fondamental et inaliénable, la condition sine qua non pour l’accueil de tous les migrantEs, pour un monde réellement démocratique.

    À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions.

  • Non aux violences policières, au racisme et à l’islamophobie ! Le 23 septembre, toutes et tous dans la rue !

    La mort de Nahel Merzouk est venue s’ajouter à la trop longue liste des crimes policiers. Combien de vies brisées par une justice expéditive pour des délits mineurs, voire pas de délit du tout ? Comme pour les plus de 1 000 personnes condamnées à une peine d’emprisonnement après les révoltes ayant suivi la mort de Nahel.

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  • Lutter contre la précarité dans l’Éducation nationale...

    Avec 20 % de contractuelEs, la précarité s’est installée de manière durable dans l’Éducation nationale. Si l’embauche précaire a été inventée pour détruire le statut de fonctionnaire, c’est aujourd’hui la continuité du service public d’éducation qui est mise en danger.

    «Qui aurait pu prévoir » qu’il manquerait en cette rentrée au moins unE enseignantE dans près d’un établissement sur deux, alors que 16 % de places sont restées vacantes aux concours d’enseignantEs en 2023 ? Pas Gabriel Attal, qui affirmait qu’il y aurait unE enseignantE devant chaque classe. Le gouvernement a tout fait pour dégoûter les étudiantEs de devenir fonctionnaires enseignantEs : le nombre d’inscritEs aux concours est passé de 50 000 à 30 000 entre 2008 et 2020.

    C’est dans ce cadre que les embauches de ­contractuelEs se multiplient. Entre 2020 et 2021, le nombre de professeurEs des écoles ­contractuelEs a augmenté de 38 %.

    Des économies sur le dos des personnels

    Contrairement aux fonctionnaires, les précaires risquent leur emploi en cas de refus des injonctions de leurs directions. Voilà un bon moyen de mettre la pression à tout le monde pour accepter les pires idées du gouvernement tout en faisant des économies. Les professeurEs des écoles ou certifiéEs gagnent en moyenne 2 695 euros net par mois, les contractuelEs sont en moyenne à 2002 euros net. Et encore, c’est une moyenne qui masque les inégalités de genre (temps partiels imposé ou subi) et de niveaux ­d’enseignement (les heures supplémentaires sont impossibles dans les écoles). Ces collègues, parfois recrutéEs en un quart d’heure, sont immédiatement mis devant les classes, sans formation. Si vous tenez six ans de multiples CDD sans discontinuité, alors vous aurez le privilège d’avoir un CDI… On ne compte plus les contractuelEs qui voient leurs contrats ne pas être renouvelés au bout de cinq ans, pour reprendre six mois plus tard (pendant ce temps ses élèves n’ont pas classe) et ainsi ­repartir à zéro.

    Enfin, l’embauche de précaires, c’est aussi, pour l’institution, avoir des personnels non soumis aux règles collectives, notamment de mutation et d’affectation. Ce qui crée un déséquilibre dans les droits et une concurrence entre personnels en institutionnalisant une double entrée dans le métier : statutaire ou contractuelle. Et cela favorise bien sûr, la casse du statut.

    Titularisation de touTEs les précaires !

    Les luttes des personnelEs accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) ont gagné la possibilité d’être en CDI après trois ans de CDD. Mais le gouvernement ne veut pas rester sur une défaite. Il propose la fusion des AESH avec les surveillantEs (AED), assistant d’éducation) pour devenir des accompagnantEs de la réussite éducative (ARE) avec une augmentation des missions et du temps de travail. Alors qu’il faudrait créer un véritable statut de fonctionnaire pour ces personnelEs.

    Il faut mettre fin au millefeuille des statuts et contrats, alors que les personnelEs font le même travail ! Nous revendiquons la titularisation immédiate de tous les personnelEs précaires. L’intersyndicale éducation (CGT, FO, FSU, SNALC, SNCL et Solidaires) appelle à une journée de grève le 3 octobre pour dénoncer les mesures contre les AESH et exiger un statut et des augmentations de salaires. Nous obtiendrons la fin de la ­précarité par nos luttes.

    Secteur Éducation nationale du NPA

  • Non à la loi Darmanin À bas le consensus raciste !

    La loi scélérate « asile et immigration », contre laquelle des milliers de manifestantEs se sont mobiliséEs ces derniers mois, revient sur le devant de la scène. Une actualité d’autant plus brûlante avec la tragédie humaine de Lampedusa sur fond de catastrophes humanitaires qui ont touché le Maroc et la Libye.

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