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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 134

  • USA : Les immigréEs vénézuélienEs obtiennent un statut de protection temporaire...

    Les immigrés vénézuéliens aux États-Unis, dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années, ont remporté une victoire cette semaine lorsque l'administration de Joseph Biden leur a accordé un statut de protection temporaire (Temporary Protective Status, TPS) .

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  • 28 septembre : pour le droit à l’avortement libre, gratuit et sécurisé, manifestons partout en France et dans le monde !

    Dans de nombreux pays, bien que l’interruption volontaire de grossesse soit interdite, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent, et une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte…, le contrôle du corps des femmes prime sur leur vie et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Solidarité avec les femmes du monde entier

    En France aussi des menaces pèsent sur l’avortement. Alors que 76% des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilule abortive a eu lieu cette année. Les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prises en charge et 8% des centres ont fermé en 10 ans. Le droit à l’avortement reste entravé pour les hommes trans, notamment avec l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution dont ils ont été exclus. Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de le pratiquer. 

    A Mayotte, le directeur de l’ARS a proposé la stérilisation aux jeunes mères, rappelant les avortements et les stérilisations forcées à La Réunion dans les années 60-70. C’est une violence sexiste, raciste et coloniale, de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe peut toujours être attaqué par tous les réactionnaires, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis : depuis l’abrogation de l’arrêt Roe Vs Wade, 14 Etats l’ont interdit. 

    Il y a quelques jours, le pape François, toujours très agressif sur la question, a tenu à adresser une pensée aux « enfants pas nés, refusés au nom d'un faux droit au progrès qui est en fait une régression »

    La montée des idées réactionnaires et de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car elle menace la vie des femmes et des minorités de genre ainsi que le droit à disposer de nos corps. 

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    L’avortement est un combat de chaque instant contre l’oppression patriarcale et contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre : nous ramener au foyer, nous déposséder de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. 

    Nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Mobilisons-nous massivement pour mettre à mal ce système de domination capitaliste et patriarcale et l’oppression des femmes ! 

    Pour garantir à touTEs l’accès à l’IVG, il faut :

    • Allonger significativement les délais légaux de recours à l’IVG ;

    • Supprimer la clause de conscience des professionnels de santé concernant l’IVG ;

    • Une politique publique de production des médicaments essentiels, pour éviter toute pénurie de pilules abortives ;

    • Des moyens humains et matériels pour garantir l’accès à l’IVG ;

    • Rouvrir les centres et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;

    • La gratuité et la disponibilité des méthodes de contraception pour toutes, même après 25 ans ;

    • Informer, dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant la contraception et l’IVG ;

    • Soutenir dans le monde toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG ;

    • Pénaliser les activistes anti-IVG et dissoudre leurs associations. 

  • Le Sénat : toujours vieux mâle, de plus en plus réac...

    Dimanche 24 septembre, c’était journée d’élections sénatoriales, dans l’indifférence générale. Et pour cause ! Car les seuls « grands » électeurs de cet honorable scrutin étaient les 78 000 éluEs (95 % de conseillers municipaux) démarchéEs par les candidatEs loin des caméras et de la transparence. Et surtout loin des préoccupations de la population et de nos problèmes de fin de mois, de souffrances au travail ou de sans emploi, d’envolées des prix de l’alimentation, du logement et de l’énergie…

    Un résultat sans surprise, donc ! Parce que ce n’est pas le passage de la moyenne d’âge de 62 ans et 9 mois à 59 ans et 11 mois (grâce en particulier aux élus RN !) qui va faire souffler un vent de jeunesse ! Quant à la part des femmes élues, avec 36 % elle reste la plus faible de toutes les institutions. Pas de changement de présidence non plus, Gérard Larcher, 74 ans, pourra pour une cinquième fois continuer à jouir des privilèges de président et les faire ruisseler sur les grands électeurs, depuis son Palais, entretenu par 1 100 salariéEs !

    Pas de surprise non plus face à un résultat qui enregistre la droitisation du champ politique. Car si la « gauche » progresse de quelques sièges, c’est grâce à un accord PCF, PS et EÉLV pour maintenir LFI hors du Sénat. Si le parti de Macron perd des voix, son allié droitier Édouard Philippe se renforce. Mais surtout le RN qui n’avait plus d’élu depuis le départ de Ravier pour Reconquête obtient 3 élus. Alors que le RN a perdu 40 % de ses conseillers municipaux en 2020, Sébastien Chenu peut se gargariser de « scores incroyables en termes de voix » et se féliciter de multiplier les « scores par trois, quatre voire cinq ». Peut-être exagéré, mais dans les départements qui votent le moins RN le parti de Le Pen-Bardella obtient le double de voix de grands électeurs. Prouvant une fois de plus la « normalisation » du vote pour l’extrême droite.

    La seule bonne nouvelle du scrutin, c’est le plaisir de voir la seule ministre du gouvernement candidate battue, et de quelle manière ! Sonia Backès, secrétaire d’État aux Territoires et à la Citoyenneté, présidente de la Province Sud en Nouvelle-Calédonie, a perdu son pari politique face à Robert Xowie, indépendantiste du FLNKS. La preuve que Macron n’en a pas fini avec la revendication d’indépendance de la Kanaky !

    Cathy Billard

  • Antiracisme : contre les violences policières et le racisme, le combat doit continuer...

    Le 23 septembre, des manifestations ont eu lieu dans plus de 120 villes réunissant plusieurs dizaines de milliers de manifestantEs à travers tout le pays. Les configurations ont été différentes selon les endroits. Cependant, au niveau national comme dans de nombreuses villes, des appels unitaires ont rassemblé organisations politiques, syndicats, associations, comités de soutien aux familles des victimes des violences policières.

    Des débats ont eu lieu parfois sur les termes de racisme systémique ou racisme d’État, sur le slogan « Désarmons la police », sur la volonté de certainEs de mettre en avant « la justice sociale ». L’islamophobie et l’interdiction de l’abaya n’ont pas été citées dans le texte d’appel national, mais cette question a été portée au cœur des manifestations. Le NPA a distribué un tract dénonçant le racisme et notamment l’islamophobie en exprimant sa solidarité avec les raciséEs et les musulmanEs discriminéEs par l’interdiction de l’abaya à l’école.

    Un front social et politique inédit

    Malgré les limites, l’existence même du cadre unitaire montre la volonté de solidarité du mouvement social ouvrier et de ses organisations avec les premierEs concernéEs, qui subissent de plein fouet les violences sociales, policières et le racisme d’État à commencer par l’islamophobie. C’est salutaire que le front social et politique ait tenu bon et qu’il soit aussi large. C’est même inédit. Il a permis de rassembler un nombre important de manifestantEs, surtout militantEs, en nombre encore certes insuffisant et on peut regretter notamment que la mobilisation dans les quartiers populaires ait été faible. Mais les manifestations ont été suffisamment consistantes pour que les médias n’aient pas pu faire l’impasse, malgré la messe du Pape. Pour discréditer les manifestations, ils n’ont pu se mettre sous la dent que la poursuite d’une voiture de police à Paris par quelques personnes. Les images se sont d’ailleurs retournées contre la police puisqu’on a vu un policier sortir de la voiture et mettre en joue avec son arme les manifestantEs. Preuve une fois de plus que la police a la gâchette facile !

    Opposition forte à l’autoritarisme et au racisme

    La police est minée de l’intérieur par le racisme : 70 % des policiers en activité votent pour le RN. Cette police dressée au maintien de l’ordre défend les valeurs des classes dominantes contre les plus démuniEs, contre les jeunes, contre toutes les oppositions sociales, féministes, écologistes. Plus le pouvoir est faible et discrédité, plus il a recours à sa police contre la population et plus l’État et la justice protègent les violences qu’elle commet. Plus le régime est en crise, plus il utilise le racisme pour désigner des coupables, des boucs émissaires en s’appuyant sur les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes qui imprègnent la société française marquée par des années de colonialisme. C’est pourquoi il est vital pour la défense de la liberté de toutes et tous que s’élève une opposition forte à l’autoritarisme du pouvoir macroniste et à la montée des idées racistes de l’extrême droite encouragée par les institutions de l’État.

    Cette journée n’est qu’une étape. Le mouvement doit s’amplifier contre la police et les violences policières qui touchent toute la population pauvre du pays ; particulièrement les migrantEs, qui meurent en Méditerrannée et dans la Manche, qui sont refouléEs aux frontières, traquéEs par la police, qui sont en première ligne, victimes de la violence de l’État et de la police. Les lois Darmanin qui doivent tomber prochainement vont durcir encore les lois anti-migrantEs. Il faut se préparer à les combattre. Il ne faut pas lâcher bien sûr sur l’antiracisme et construire un cadre de lutte spécifique contre l’islamophobie. Le pouvoir a réussi à dissoudre le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ou la CRI (Coordination contre l’islamophobie et le racisme) mais il n’a pas éteint la contestation de sa politique qui vise à stigmatiser les musulmanEs.

    Commission Immigration et antiracisme

  • Le 28 septembre : pour le droit à l’avortement, libre, gratuit et sécurisé !

    Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion des manifestations sont organisées partout en France et dans le monde.

    Dans de nombreux pays, l’avortement — pourtant un droit fondamental — reste interdit ou largement entravé. Malgré l’interdiction, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent partout, et doivent donc recourir à des avortements non sécurisés. En conséquence, dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes des suites d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte, en Andorre… et dans bien d’autres endroits encore, le contrôle des femmes et de leurs corps prime sur leurs vies et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique

    La France n’est pas exempte des menaces qui portent sur l’avortement. Alors que 76 % des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilules abortives (misoprostol) a eu lieu cette année. De plus, les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prise en charge, que ce soit à cause du manque de moyens et de personnels ou en raison des fermetures des centres ­pratiquant l’IVG (8 % des centres ont fermé en dix ans). Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de pratiquer cet acte médical. C’est la raison pour laquelle la constitutionnalisation du droit à l’avortement ne peut pas être suffisante en soi. D’une part, le droit à l’avortement reste largement entravé pour les hommes trans qui ont été exclus de cette inscription dans la Constitution. D’autre part, il ne suffit pas de légiférer mais il faut garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique : cela signifie d’assurer les moyens humains et financiers nécessaires à ce que ce droit puisse s’exercer.

    En mars dernier, le directeur de l’ARS à Mayotte annonçait vouloir lancer un projet de stérilisation des jeunes mères sous des prétextes de manque de moyens et de personnels dans les hôpitaux et les écoles… Ainsi, le corps des femmes servirait de variable d’ajustement à une crise sociale et économique. Cette annonce est d’une violence sexiste, raciste et coloniale sans nom, amenant à toujours plus de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes, nous rappelant les avortements et les stérilisations forcées à la Réunion dans les années 1960-1970.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Nous ne le rappellerons jamais assez : le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe un jour peut être attaqué le suivant. Les réactionnaires visent ce droit fondamental dès qu’ils le peuvent. Comme le pape François en visite à Marseille le 23 septembre qui dénonce « les enfants pas nés, refusés au nom d’un faux droit au progrès qui est en fait une régression ». Nous l’avons vu aux États-Unis où, depuis l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait le droit à l’avortement, 14 États l’ont interdit. Au Chili, un projet de nouvelle Constitution proposant de « protéger la vie de toute personne à naître » doit être mis au vote en décembre. La montée de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car il s’agit bien de la vie des femmes et des minorités de genre qui est en jeu, ainsi que du droit à disposer de nos corps.

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    En effet, l’avortement est un combat de chaque instant pour les femmes et toutes les personnes qui en ont besoin. Il s’agit de lutter contre l’oppression patriarcale et par là contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre, nous ramenant au foyer, nous dépossédant de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Ainsi, nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Face aux violences, il y a urgence à se mobiliser massivement pour mettre à mal ce système de domination patriarcale et l’oppression des femmes !

    Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. Alors que nous célébrons les cinquante ans du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) cette année, mouvement qui a permis, au côté d’autres groupes féministes, d’obtenir le droit à l’avortement en France en 1975, soyons fières et déterminées à porter ce ­combat.

    Commission Intervention féministe

  • Macron toujours faible avec les forts et fort avec les faibles...

    « Concentré à la tâche », oui mais laquelle ? Dimanche soir dans son interview télévisée, quels que soient les sujets, tous vitaux pour les conditions de vie des secteurs les plus fragilisés de la société, le pouvoir macroniste a rappelé qu’il reste un pilier du maintien du système et de ses inégalités.

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  • Les non-dits du colonialisme dans les milieux de gauche...

    Les rapports de pouvoir racistes et coloniaux sont structurants dans la société et comme pour toutes les oppressions aucun groupe social n’y échappe malgré toute la bonne volonté du monde. Ils le sont encore plus quand ils rentrent en collision avec les enjeux de carrière et de visibilité notamment sur les questions de lutte d’émancipation.

    Dans ce qui apparaît maintenant comme "l’affaire Laurence de Cock", la gauche notamment anticapitaliste doit sortir de son silence et admettre que cette situation d'invisibilisation des personnes et de leur travaux - ou même dans ce cas précis de leur potentiel plagiat - n’est plus tenable : le cas de Laurence de Cock n’est pas isolé malheureusement mais il a le mérite de condenser tous les problèmes dans la gestion de ce fait colonial dans les milieux militants.

    Le NPA tient à exprimer qu’il considère que le dépôt de plainte et le procès intenté par Laurence de Cock à l’encontre de Zaka Toto et de la revue Zist relèvent de la violence coloniale et de l’invisibilisation des travaux des personnes concernées.

    Le NPA s’excuse d’une part de ne pas s’être prononcé plus tôt dans cette affaire et se réjouit de la relaxe de Zaka Toto obtenue le 21 septembre 2023.