L’Éducation nationale s’est retrouvée au cœur des débats de cet été et sa crise n’en finit pas, causée par les politiques austéritaires que subissent les professeurs et les élèves. Ceux et celles qui résistent face au rouleau-compresseur néolibéral et à la casse du service public font face à une répression féroce qui s’est généralisée sous Blanquer et qui s’est poursuivie avec Pap Ndiaye.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 133
-
État des lieux de la répression dans l’Éducation nationale...
-
Sainte-Soline : après la violence militaro-policière, l’offensive juridique...
L’audience du 8 septembre dernier devant le tribunal de Niort met en lumière l’autoritarisme du pouvoir et les difficultés de la Justice à pénaliser, dans le cadre juridique actuel, les actions militantes.
-
Chili : 50 ans après le coup d’État...
50 ans après le coup d’État du 11 septembre 1973, une question mérite d’être posée : que reste-t-il de la dictature ?
Une autre vient immédiatement après : le Chili actuel n’est-il pas l’héritage direct de celui qui a émergé avec la dictature de Pinochet ? -
Libye : inondations, après le choc, la colère...
Victimes de l’ouragan Daniel, les populations sont en plus confrontées au pouvoir mafieux du maréchal Haftar, de ses fils et des mercenaires de Wagner.
-
Nice, droit à l'avortement...
-
Solidarité avec les populations du Haut-Karabagh...
L’assaut éclair de l’armée de l’Azerbaïdjan a poussé les personnes arméniennes à fuir en masse le Haut-Karabagh (Artsakh en Arménien). Au moment où nous écrivons, près de la moitié de la population (environ 60 000 personnes) a fui cette enclave où vivent une majorité d’ArménienEs. Cette offensive a lieu après 9 mois de blocus ayant entraîné une catastrophe humanitaire. Elle est le point culminant d’une offensive menée par l'Azerbaïdjan en 2020 qui eut pour effet de reprendre petit à petit le contrôle du Haut-Karabagh avec la volonté de se débarrasser des populations arméniennes. Nous constatons aujourd’hui les suites logiques de cette politique de nettoyage ethnique.
L'Azerbaïdjan ne compte pas d’ailleurs s'arrêter là, car le régime conteste ouvertement la légitimité de l'État arménien lui-même. Ainsi, dans les médias officiels azerbaïdjanais, l'Arménie, à l'intérieur de ses frontières actuelles exactes, est qualifiée d' “Azerbaïdjan occidental", et l’existence même du génocide arménien de 1915 est niée.
La dictature fascisante du pouvoir azerbaïdjanais se mêle à l’hypocrisie des gouvernements européens qui achètent du gaz russe transitant via ce pays pour contourner leur propres sanctions. L'Azerbaïdjan n'est pas seul dans cette guerre, bénéficiant à la fois des armes fournies par son allié Israël et de la puissance diplomatique et probablement militaire de son partenaire historique dans la région,la Turquie… Prise en étau géographiquement entre les dictatures turque et azerbaïdjanaise, c'est la question de la survie de l'Arménie et des Arméniens qui est aujourd'hui à nouveau en jeu.
Le NPA se solidarise des peuples opprimés et apporte son soutien aux personnes déplacées de force et condamné l’épuration éthnique en cours. Nous soutenons sans réserve le droit des Arméniens à se défendre, ainsi que la lutte des militantEs azerbaïdjanais qui combattent leur propre dictature pour défendre les droits humains.
-
“Ultragauche”: relaxe pour les inculpéEs du 8-12 !
Ce mardi 3 octobre 2023 s'ouvre à Paris le procès des inculpéEs du 8-12. Iels risquent plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende. Cette affaire, qui a commencé le 8 décembre 2020, est une opération antiterroriste commanditée par le ministère de l’Intérieur contre des militantEs désignés par ce dernier comme des « activistes d’ultragauche », aujourd'hui mis en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».
Le 8 décembre 2020, la DGSI, accompagnée d’unités de polices militarisées (GAO, RAID), a procédé à l’arrestation de neufs personnes de différentes régions de France, aux engagements politiques divers (soutien aux réfugiéEs, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squats politiques et culturels, écologie et défense de la cause animale etc.) et sans forcément de liens militants entre elleux. Après de longs mois de détention provisoire, touTEs ont été libérés, mais le dernier a dû recourir à la grève de la faim pour faire cesser une détention intolérable, entièrement à l'isolement.
Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge d’instruction a décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Sept inculpéEs passent devant la chambre 16 du tribunal correctionnel de Paris pour « délit d’association de malfaiteurs terroristes ». Si la qualification criminelle n’a pas été retenue, la dimension terroriste et collective demeure, cela malgré l’absence totale de preuves…
Ce procès pose des questions qui concernent presque tous les militantEs (ainsi, peut-on retenir contre elleux le fait d’avoir voulu dissimuler leurs identités en utilisant Signal ?). Il nous intéresse très directement en ce qu’il marque un pas de plus dans une stratégie initiée à grand bruit sous Sarkozy avec l’affaire de Tarnac : l’utilisation contre des populations qui ne se croient pas concernées de l’arsenal juridique antiterroriste, jouant ainsi sur le flou des qualifications. Cela avait commencé avec les personnes racisées supposées de confession musulmanes avec les perquisitions qui avaient suivi les attentats de 2015.
La banalisation d’une justice d'exception qui n’a rien d’étonnante aujourd’hui : dans un contexte judiciaire particulièrement sévère envers les opposantEs à la macronie (que ce soit après Sainte-Soline ou à la suite des émeutes des jeunes des quartiers populaires), ce procès n'est rien d'autre qu'une opération politique commanditée par le pouvoir.
Pour que demain nous ne soyons pas tous considéréEs par la justice comme des terroristes, le NPA appelle à la solidarité avec les inculpéEs du 8-12 et exige leur relaxe pure et simple. Nous serons présents au rassemblement qui se tiendra devant le tribunal de Paris ce mardi 3 octobre à midi.
Solidarité avec les inculpéEs, contact : 812support@riseup.net
-
Urgences de Carhaix : le NPA avec Philippe Poutou en manifestation samedi 30 septembre à Quimper...
À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA appelle à rejoindre la manifestation de demain, samedi 30 septembre (11h devant la préfecture de Quimper) en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.
Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population. Tous les autres hôpitaux sont à au moins une heure de route. Cet été, par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août, les directrices du CHRU et de l’ARS, sous la pression des représentants syndicaux, des élus, du comité de défense et du comité de vigilance, ont déclaré la réouverture totale des urgences le 1er septembre. Quelques jours plus tard, la fermeture durant la nuit était annoncée. Le 4 septembre à 18h30, plus de 2 000 personnes étaient rassemblées devant les urgences pour exiger leur réouverture 24h/24 et 7j/7. Depuis, le bras de fer continue, malgré des réunions stériles.
C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe. Ainsi le projet de loi de financement « étatisé » de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) est notoirement insuffisant, une nouvelle fois placé sous le signe de l’austérité, et du mépris des patientEs et des personnels de santé.
C’est aussi ce que dénoncera le NPA demain à Quimper, en présence de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle. Nous serons nombreuses et nombreux pour refuser la politique de casse de notre système de santé et de notre Sécurité sociale : urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagerEs des EPHAD maltraités par manque de moyens, personnels du médico-social et du social en burn-out… Carton rouge !
-
Syrie : mouvement de protestation, un souffle de résistance de 2011...
De vastes manifestations se déroulent depuis la mi-août 2023 dans le gouvernorat de Soueïda, peuplé principalement de la minorité druze. Les manifestantEs n’ont pas hésité à bloquer les routes principales qui relient les villes et villages de la campagne, créant des perturbations dans l’accès à la capitale, Damas.
-
Vous nous bloquez, on vous bloque : Les Dévalideuses prennent la rue...
Dimanche 17 septembre 2023, une trentaine de manifestantEs handicapéEs ont symboliquement bloqué l’accès à la station de métro Invalides, à Paris. L’action, à l’initiative du collectif handiféministe Les Dévalideuses, avait pour but de mettre en lumière l’inaccessibilité des transports en commun parisiens mais aussi de l’ensemble de la société.
La France et Paris se vantent d’accueillir en 2024 les jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale. À cette occasion, 350 000 personnes handicapées sont attendues. Pourtant il est encore aujourd’hui impossible de se déplacer dans le métro parisien pour un grand nombre d’handicapéEs : 93 % des stations de métro ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) et 60 % ne sont pas sonorisés donc inaccessibles au handicap visuel.
L’inaccessibilité ne se limite pas aux transports : logement, scolarisation, santé, accès à l’information, loisirs, parentalité, emploi… Exclu de toute la société, le handicap induit la double peine de la discrimination et de l’invisibilisation. En s’emparant de l’espace public de force, le but de cette action était donc de rendre visibles celleux qui sont habituellement repousséEs à la marge de notre société, souvent dans des institutions, pour éviter aux valides de voir et de penser les réalités du handicap.
Le 17 septembre marque le départ d’une campagne militante principalement en ligne pour sortir du silence forcé. Des dizaines de situations sont rapportées sur Twitter et Instagram via #LeValidismeCestCa afin de visibiliser et dénoncer le validisme et de réclamer le respect des droits humains.
Clay Zetkin