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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 143

  • Nice, samedi 14 octobre...

    Les rassemblements et manifestations étant interdits, restez attentifs et attentives à l'évolution de la situation...

    Rassemblement pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israëliens, samedi 14 octobre, place Garibaldi à Nice, à 15h30.
    * Cessation immédiate des bombardements de Gaza et du blocus
    * Libération des otages
    * Force d'interposition de l'ONU
    * Reconnaissance par la France et l'UE de l'État palestinien dans les frontières de 1967
    * Condamnation du crime d'apartheid et des crimes de guerre, quels qu'en soient les auteurs.

  • Premiers commentaires sur la contre-offensive d’octobre du Hamas...

    La contre-offensive lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au lendemain du 50e anniversaire d’une autre attaque surprise arabe contre Israël – la guerre d’octobre 1973 – est un exploit bien plus spectaculaire que cette dernière. Alors qu'il y a cinquante ans, les deux États arabes, l'Égypte et la Syrie, lançaient une guerre conventionnelle pour tenter de récupérer les territoires qu'Israël leur avait pris six ans plus tôt lors de la guerre de juin 1967, la nouvelle contre-offensive lancée par le Hamas évoque l'audace du David biblique dans son combat contre le géant Goliath. Combinant des moyens aériens, maritimes et terrestres rudimentaires – l’équivalent de la fronde de David – les combattants du Hamas ont exécuté une offensive surprenante et très audacieuse tout au long de la zone frontalière entre la bande de Gaza et l’État israélien.

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  • Solidarité avec la lutte légitime du peuple palestinien...

    L’offensive organisée par le Hamas le 7 octobre a remis sur le devant de la scène la lutte pour les droits du peuple palestinien et les questions tactiques et stratégiques qu’elles impliquent. La riposte du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu est à l’image de ce qu’une des armées les mieux équipées du monde peut faire.

    Depuis 75 ans, l’État d’Israël mène une guerre d’occupation aux PalestinienNEs faite d’humiliations quotidiennes, de meurtres, d’emprisonnements, une guerre d’occupation et de colonisation qui s’amplifie depuis la construction du mur d’annexion dans les années 2000.

    Les PalestinienNEs sont les victimes d’un État colonial

    Tout cela est subi par les PalestinienNEs dans l’indifférence totale de la « communauté internationale » : les grandes puissances ont regardé ailleurs quand l’ONU multipliait les résolutions contre la politique d’apartheid de l’État d’Israël, et continuent de le faire alors que l’ONU rappelle que le « siège complet » de la bande de Gaza est « interdit » par le droit international humanitaire.

    Il faut se rappeler que la plupart des PalestinienNEs de Gaza sont les descendantEs des réfugiéEs de la guerre de 1948. L’ONU leur a donné le droit de retourner chez eux, à l’intérieur des frontières actuelles de l’État d’Israël qui le leur refuse. Depuis des dizaines d’années, Israël ne respecte pas le droit international et continue à coloniser, réprimer, ségréguer et bafouer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Les PalestinienNEs de Gaza sont sous un blocus illégal et condamné, mais maintenu depuis 17 ans. Depuis un an, le gouvernement israélien d’extrême droite ne négocie rien avec les PalestinienNEs. Il ne fait qu’utiliser la force aveuglément, pensant ainsi les soumettre.

    Nos solidarités

    Ici, une grande offensive idéologique dénonce le « terrorisme » du Hamas. Cette campagne, ainsi que l’amalgame nauséabond entre antisionisme et anti­sémitisme, visent à faire taire la solidarité avec la lutte pourtant légitime du peuple palestinien pour ses droits.

    Le Hamas est une organisation issue de la première intifida (1987-1993) d’obédience islamiste et de facto dirigeante à Gaza, même si la résistance palestinienne est composée de différentes forces avec des projets politiques différents. Le projet politique, la stratégie et les moyens de lutte du Hamas ne sont pas ceux du NPA. Dans ce cadre, nous dénonçons les tueries de civils menées par le Hamas. Nous déplorons toutes les victimes civiles, qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes, et nous dénonçons tous les crimes de guerre.

    Nous soutenons la lutte nécessaire contre la colonisation menée par un État d’apartheid, l’État d’Israël, qui aujourd’hui jette à la rue des centaines de milliers de personnes en quelques heures avant de bombarder et qui veut mettre en place un « siège complet » de la bande de Gaza. Nous réaffirmons notre soutien plein et entier à la lutte des PalestinienNEs pour leur émancipation, y compris par la lutte armée, comme c’est le cas pour les UkrainienNEs contre la guerre menée par la Russie, ainsi que pour le droit à l’autodétermination. C’est la condition pour que les PalestinienNEs puissent vivre en paix sur leur terre.

    Se mobiliser ici et maintenant

    La mobilisation palestinienne ne peut faire face aux bombardements, au siège de Gaza et à l’intervention au sol de l’armée israélienne, qu’avec l’appui d’une importante mobilisation internationale de solidarité qui puisse exercer une pression sur Israël et les grandes puissances qui le soutiennent.

    La seule issue pacifique à ce conflit, qui porte depuis le début sur la terre et son partage, sur la colonisation et l’oppression d’un peuple par un État, sera une issue politique qui prendra en compte tous les droits des oppriméEs palestiniens et leur rendra justice.

    Le NPA appelle et sera partie prenante, ces prochains jours et dans l’unité, de toutes les initiatives et mobilisations de rue en soutien au peuple palestinien et à la lutte légitime pour ses droits.

  • « L’ordre » médiatique français contre les PalestinienNEs...

    La presse française est particulièrement partiale. Le Monde titrait mercredi 11 octobre « Après la terreur, la riposte d’Israël » ; Le Figaro empile les accusations politiques contre LFI, l’« attaque contre Israël », le « “chantage insupportable” du Hamas » ; et la palme revient à BFMTV qui réussit à publier sur la même page « les images de la traque des terroristes », plusieurs témoignages de Français en Israël, dont celui-ci : « “Ils ne font pas partie du genre humain” : Samuel Sandler réagit aux attaques du Hamas en Israël ».

    Il semble qu’il n’y ait que des victimes israéliennes, agressées par des terroristes. Les comparaisons avec le Bataclan et le 11 septembre 2001 sont permanentes.

    Sans parler de l’offensive des politiques. Élisabeth Borne est d’accord avec le CRIF qui prétend que LFI « renvoie dos à dos une démocratie attaquée et un régime terroriste assassin ». Elle déclare : « Les positions de La France insoumise sont bien connues […], c’est parfois une façon aussi de masquer une sorte d’antisémitisme ». Tandis que l’UEJF (Union des Étudiants juifs de France), soutenue par des députés de la majorité, menace de porter plainte contre le NPA pour « apologie du terrorisme ».

    La presse internationale sonne très différemment. Le New York Times titre « Israël reprend des villes aux combattants du Hamas… »El Païs le dit ainsi « Guerre entre Israël et Gaza : l’armée israélienne reprend le contrôle de la frontière et affirme avoir trouvé 1 500 cadavres de miliciens du Hamas ».

    L’offensive idéologique qui a lieu en France vise à nier la guerre coloniale, reprenant ainsi tous les discours qui avaient cours pendant la guerre d’Algérie. Il s’agit de nier la qualité de peuple aux PalestinienNEs pour défendre l’imaginaire sioniste selon lequel Israël serait « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Le vocabulaire colonial et raciste a pour fonction également de servir d’avertissement aux secteurs de la population de France qui voudraient se révolter contre l’ordre établi : pour celles et ceux qui nous gouvernent, la révolte est illégitime et soupçonnée de terrorisme. « L’ordre, l’ordre, l’ordre » réclamé par Macron fin juillet est incontestable. Avec les PalestinienNEs, avec touTEs les oppriméEs, contestons, révoltons-nous !

    Antoine Larrache

  • Assemblée nationale : sous le profil bas des députéEs RN, le visage de la préférence nationale...

    Le Rassemblement national est souvent qualifié de parti caméléon, au programme volatile. Cette caractéristique n’est pas le signe d’une absence de projet politique cohérent. Le positionnement récent du RN l’illustre, avec sa prétention à l’alternance, depuis son arrivée massive à l’Assemblée nationale.

    Selon un sondage Louis Harris, les parlementaires du RN arrivent en tête des éluEs s’opposant le mieux au gouvernement. Ils font surtout partie du groupe parlementaire qui s’abstient le plus. Sûr de lui dans son ascension électorale, le RN avance par conquête de strates idéologiques successives, supposant chaque étape acquise. Sa dernière campagne présidentielle s’est centrée sur le « pouvoir d’achat », trouvant un écho avec la mobilisation pour les retraites et la crise énergétique. Mais le RN ne trahit jamais ses fondamentaux. Il profite ainsi du débat autour du RSA pour décentrer la question sociale sur la préférence nationale (« réserver le RSA aux Français permettrait déjà de limiter les abus », Sébastien Chenu) et sur la famille, en s’intéressant particulièrement aux femmes « ayant fait le choix de rester au foyer » (Caroline Parmentier).

    Gestionnaires de l’appareil d’État

    Sans abandonner sa prétention sociale, le RN fait sa rentrée en exacerbant son nationalisme, louant la « France (…) une grande nation, une identité millénaire, une culture, un génie, des frontières et une prospérité à conquérir ». Bardella avait déjà tracé le clivage à venir de sa campagne européenne : les « partisans de la puissance » de la France, « à la fois industrielle, régalienne, technologique, culturelle, diplomatique », comme « moyen d’exister dans la mondialisation », face à ceux qui « s’accommodent de son déclin ».

    Au-delà de la dispute de l’électorat LR avec Marion Maréchal, Jordan Bardella drague le patronat pour son œuvre de redressement, vieille antienne des extrêmes droites. Les sujets autour du numérique, de l­’­armement et de la filière nucléaire, sont autant d’appels à rassurer la bourgeoisie déjà appâtée par les exonérations de charges patronales. Face aux critiques qui redoutent une aggravation du déficit et une mise en marge de l’Union européenne, Marine Le Pen et ses troupes ont besoin de passer pour des gestionnaires crédibles de l’appareil d’État. En saluant « la productivité des travailleurs français » leur « génie » et leur « créativité » qui ont permis à la France d’« innover, produire et s’enrichir, clé de la solidarité nationale », Bardella cherche à gagner une confiance électorale suffisamment large.

    Cette supercherie tient sur un mélange de collaboration de classe et de xénophobie. Les revirements du RN sont le moyen de concilier des tendances diverses. Ils dessinent surtout son projet politique, synthèse du national et du social. Démontrer son imposture en avançant des mesures utiles pour les classes populaires reste la tâche majeure à mener, en direction d’une partie de son électorat et des ­abstentionnistes non encore acquis.

    Commission nationale Antifascisme