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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 143

  • Police et extrême droite, l’œuf et la poule !

    Ces derniers jours, dans la foulée du meurtre du jeune Nahel à Nanterre, la question du poids de l’extrême droite dans les forces de police est revenue dans le débat public, comme cela avait été le cas lors de la dernière présidentielle avec les enquêtes sur les (intentions de) votes des policiers et des gendarmes.

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  • À Angoulême aussi, la police tue !

    Alhoussein Camara avait 19 ans. Le 14 juin dernier, alors qu’il allait, comme d’habitude, embaucher dans une base logistique à Roullet, près d’Angoulême, il a croisé la route de la police. Alhoussein a été tué, par balle. Jeune guinéen, il jouait au football avec le club de Leroy-Angoulême. Ses amiEs, ses proches, ses collègues le pleurent et demandent justice.

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  • Adama, Nahel, Alhoussein, le 8 juillet contre les violences policières...

    La marche annuelle pour Adama Traoré a eu lieu le 8 juillet, et de nombreuses organisations syndicales, politiques et associatives ont appelé à des rassemblements un peu partout en France après le meurtre de Nahel contre les violences policières et le racisme systémique.

    Adama Traoré a été tué par la gendarmerie le 19 juillet 2016 le jour de son anniversaire. Un placage ventral et le poids de 3 hommes adultes l’ont étouffé. Tous les ans, depuis 2016, le comité Adama organise une marche pour réclamer la justice et la vérité sur son meurtre dans la ville d’Adama : Beaumont-sur-Oise en grande banlieue au nord de Paris. 

    Cette année la manifestation était avancée au 8 juillet, dans le contexte des révoltes urbaines à la suite meurtre de Nahel par un policier 10 jours plus tôt. Plusieurs marches ont été organisées contre les violences policières un peu partout en France ce samedi. 

    Répression et criminalisation

    Comme pour tous les mouvements de Vérité & Justice sur les morts par violences policières, ceux-ci sont extrêmement criminalisés : il y a une véritable campagne policière et d’extrême droite pour discréditer Adama et menacer sa famille et son comité de soutien.

    La criminalisation a été d’autant plus forte que le comité Adama a su cristalliser une colère contre le racisme et les violences policières ces dernières années, notamment au moment de l’assassinat de Georges Floyd en 2020.

    Fermeture punitive de l’accès aux transports en commun

    Mais cette criminalisation a atteint un nouveau cran cette année. La préfecture du Val-d’Oise a annoncé l’interdiction de la marche (et tout ce qui l’entourait comme le concert habituel). Pour ajouter une dose d’insulte, elle a ordonné la fermeture ce jour-là de la gare SNCF qui permet d’aller à Beaumont. Il s’agit ni plus ni moins d’une punition collective pour tous les habitantEs des quartiers contraints de rester chez elleux faute de transports en commun. Cette tactique punitive des transports est une nouveauté dans la doctrine du maintien de l’ordre et a fait son apparition récente après la mort de Nahel.

    À l’issue d’un référé perdu, le comité Adama a donc maintenu son appel à une marche, à Paris place de la République. Elle a été aussitôt interdite par la préfecture, citant la protection d’autres rassemblements prévus, notamment celui en soutien à Jénine et contre les exactions de l’armée israélienne (le culot n’étouffe visiblement pas la préfecture !). La manif a été réprimée et deux militants du comité Adama ont été arrêtés et libérés après ­plusieurs heures de garde à vue.

    Amnistie

    Nationalement un appel unitaire à réagir et manifester a rassemblé très largement partis, syndicats, associations, collectifs de quartiers populaires et comités contre les violences policières. Localement dans de nombreuses villes des appels unitaires ont également appelé à des manifestations malgré les interdictions. Notamment à Angoulême pour dénoncer le meurtre passé inaperçu d’Alhoussein abattu par des policiers alors qu’il allait au travail. Les manifestations se sont déroulées dans le calme. Là où des heurts ont eu lieu, à Paris et ailleurs, c’est parce que la police est intervenue.

    La criminalisation croissante des mouvements de soutien aux victimes de violences policières est une réponse aux différents mouvements qui réclament depuis des années la fin de l’impunité de la police dans les quartiers. Elle s’inscrit évidemment dans une dynamique plus large de répression des mouvements sociaux mais ne masque pas la violence quotidienne exercée sur les populations non-blanches des quartiers populaires.

    Le NPA s’est joint aux appels unitaires en se démarquant des discours louant les mérites d’une police républicaine et en défendant l’amnistie totale des jeunes révoltés arrêtés et le désarmement de la police.

    Commission nationale immigration et antiracisme

  • L’« arc républicain » et les flèches de l’extrême droite !

    « Quand vos députés refusent d’appeler au calme, vous sortez du champ républicain ! ». C’est en ces termes que la Première ministre Élisabeth Borne s’est adressée, le 4 juillet, à Mathilde Panot, présidente du groupe des députéEs LFI à l’Assemblée nationale. En cause, les positions de la FI sur les révoltes consécutives au meurtre du jeune Nahel, et le refus des représentantEs « insoumis » de se laisser enfermer dans le piège des « appels au calme » et de la « condamnation des violences ».

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  • Chaleur record, horizon dans le brouillard !

    Les événements extrêmes se déclarent partout sur le globe ces derniers mois. Des incendies inarrêtables au Canada qui réduisent à peau de chagrin les puits de carbone, des canicules sous-marines tuant en masse la biodiversité, en passant par les vagues de chaleur du nord au sud, d’est en ouest. La Sibérie fond de partout et libère de catastrophiques quantités de gaz à effet de serre. La surmortalité liée aux chaleurs se compte en dizaines de milliers de morts supplémentaires sur les dernières années rien qu’en France. Pour la faune et la flore, on a quelques indicateurs mais sans plus. Un maintien et un développement massif des services publics de l’écologie est urgent, mais ce n’est pas au programme, l’inverse est même de mise, comme à l’ONF (Office national des forêts).

    Ailleurs, les gouvernements et les patrons s’en sont allés sur une autre planète. Étrangement appelée, elle aussi, la Terre. Ne tenant pas compte de ce qui se passe ici, on nous annonce un doublement de la flotte d’avions par Airbus d’ici à vingt ans, la poursuite de l’usage de pesticides connus pour leur conséquences délétères sur la biodiversité, et on nous donne des conseils « rafraîchissement » pour s’adapter à la canicule. Super ! Il est même proposé aux ouvrierEs de déplacer leurs horaires sur les moments « frais » de la journée. Quelle bonté d’âme !

    Pourtant nous sommes bien sur la même planète. Les limites physiques, chimiques et biologiques sont franchies les unes après les autres, et on ne corrige qu’à la marge ou on ne fait rien, le cas d’Airbus est emblématique.

    Rien n’est à attendre des capitalistes, sinon une gesticulation. L’espoir est bien dans les luttes. Il est notamment urgent de développer des campagnes larges, populaires et unitaires contre l’extraction et l’usage des énergies fossiles pour limiter puis arrêter le réchauffement au plus vite, malgré l’inertie d’effet immédiat. D’orientations écologiques, ces campagnes doivent être radicalement sociales et internationalistes.

    Commission nationale écologie

  • Macron et Darmanin partout, justice nulle part !

    Après le meurtre de Nahel, la façon dont le gouvernement a répondu à l’immense vague de colère et à la révolte spontanée des quartiers populaires confirme la nature profonde du pouvoir macroniste : antisocial, antidémocratique, raciste, autoritaire…

    C’est qui les violents ?

    Depuis le printemps, l’exercice du pouvoir par Macron, Borne, Darmanin et Cie a été marqué par de très nombreuses violences, physiques comme institutionnelles. Ainsi, le rapport publié lundi par les observatrices et observateurs sur ce qui s’est passé à Sainte-Soline le 25 mars confirme la violence de la répression exercée sur place contre la mobilisation, et par là même le caractère mensonger de la version défendue par le ministre de l’Intérieur.

    Oui, il y a bien entrave aux secours : « Alors que la zone était calme pendant une heure, les autorités ont entravé les secours au mépris de la vie humaine. Elles ont choisi de ne pas secourir les blessé·e·s en détresse vitale ». Oui, il y a bien eu des tirs de LBD depuis des quads en direction des manifestantEs ; et contrairement à ce que dit l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), les gendarmes ne se trouvaient pas en situation de légitime défense lorsqu’ils ont tiré au LBD. Oui, le rapport documente des tirs de grenades sur les blesséEs et les éluEs qui les protégeaient alors qu’ils et elles se trouvaient à distance et étaient tout à fait identifiables…

    Pour écraser une mobilisation qualifiée d’ « écoterroriste », le pouvoir devait criminaliser à tout prix : avant, afin de légitimer l’action violente des innombrables « forces de l’ordre » présentes sur place ; après, afin de justifier la dissolution des Soulèvements de la terre et la mise en garde à vue de nombreux et nombreuses militantEs écologistes.

    Riposter, touTEs ensemble 

    C’est dans la suite de multiples violences contre les mobilisations, qu’il faut appréhender la politique mise en œuvre ces deux dernières semaines. La mort d’un adolescent de 17 ans, abattu à bout portant par un policier pour un prétendu refus d’obtempérer ; les images choquantes de l’exécution qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux ; tout cela a entraîné une colère parfaitement légitime, avec un soulèvement immédiat dans de nombreux quartiers populaires et des mouvements spontanés tournés contre les forces de répression ou différents bâtiments, notamment des commissariats.

    Dans le contexte d’un déferlement autoritaire et raciste porté par l’ensemble de la droite et de l’extrême droite, la réponse du pouvoir s’est sans surprise située sur le terrain sécuritaire, assumant pleinement le quadrillage policier des quartiers, une « justice » expéditive et arbitraire contre la jeunesse, et l’interdiction des manifestations de solidarité avec les révoltes ou d’opposition aux violences policières. C’est en particulier le cas de la manifestation initiée par le comité Vérité et justice pour Adama, interdite d’abord à Beaumont-sur-Oise, puis à Paris (ce qui n’a pas empêché la tenue d’un rassemblement et d’une manifestation dynamique et digne). Action dégueulasse parmi tant d’autres, Darmanin a suspendu le flic meurtrier mais avec un « plein traitement ». Une mesure conservatoire sans caractère disciplinaire… mais avec un vrai soutien financier !

    À l’exception notable du PS et du PCF, la gauche sociale et politique – syndicats, associations et forces politiques – a su se rassembler pour apporter son soutien aux collectifs de quartiers populaires et aux familles de victimes des violences policières qui sont en première ligne. Une convergence inédite qui n’a certes pas suffi à mobiliser massivement mais qui donne un bon signal pour la suite. 

    Car la lutte doit continuer : contre leur ordre policier (ce qui passe pour nous notamment par la dissolution des BRAV-M et des BAC, et par le désarmement de la police au contact de la population), pour une autre répartition des richesses, afin notamment d’augmenter les salaires, de faire reculer la précarité et de relancer les services publics.

  • L’urgence de la radicalité pour désarmer l’État capitaliste et écocide...

    Le gouvernement annonce la dissolution par décret du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre : 180 comités locaux, de nombreux collectifs et associations écologistes, des syndicats paysans et ouvriers, des partis politiques et tous ceux et toutes celles qui luttent pour préserver les conditions de la vie sur terre, sont concernéEs. Que se cache-t-il derrière cette menace surréaliste ? Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de réprimer si durement ce mouvement ?

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