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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 145

  • Réforme des retraites : comment se sont mobiliséEs les enseignantEs ?

    Le grand paradoxe qui traverse le mouvement n’a pas épargné l’Éducation nationale : des journées nationales suivies, voire très suivies, y compris ne faiblissant que peu durant les vacances scolaires qui ont émaillé la période, mais la grève reconductible n’est restée qu’une vague hypothèse, jamais éprouvée à une échelle large, en dehors des cercles militants d’extrême gauche ou de gauche radicale, des syndicalistes les plus engagéEs dans la grève ou d’établissements ou groupes d’établissements en lutte sur des revendications spécifiques.

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  • Contre-sommet de Marrakech (Maroc) : la dernière ligne droite...

    Nous publions un extrait du dernier communiqué d’Attac/CADTM Maroc, organisation à l’initiative du contre-sommet mondial des mouvements sociaux de Marrakech qui se tient du 12 au 15 octobre. Une délégation du NPA participera à ces rencontres afin de marquer notre solidarité internationaliste de lutte contre les politiques militaristes, impérialistes et climaticides, contre les politiques migratoires criminelles de l’État français et de l’Union européenne. Cette participation sera aussi l’occasion de renforcer nos liens avec nos camarades d’Al Mounadil-a en participant à la conférence anticapitaliste, internationaliste qu’ils et elles organisent le mercredi 11 octobre.

    À deux semaines de la date du début du contre-sommet face à l’assemblée annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, nous sommes dans la dernière ligne droite pour l’organisation de ce très important événement militant. C’est l’aboutissement d’un processus international collectif et inclusif lancé depuis janvier 2023 […].

    Plus de 70 organisations et une dizaine de réseaux internationaux ont inscrit des ateliers et sont complètement mobilisés pour la réussite du contre-sommet.

    Sur le plan de l’Afrique et de la région arabe, la mobilisation est encore plus importante avec plus d’une centaine de déléguéEs de pays comme la Palestine, l’Irak, la Tunisie, l’Égypte, les pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale, de l’Afrique de l’Est ou encore l’Afrique du sud, qui ont confirmé leur participation en présentiel et qui informent autour d’eux et d’elles sur l’importance de ce contre-sommet.

    Le contre-sommet débutera le 12 octobre, date de l’arrivée dans la Caraïbe de Christophe Colomb et de son expédition qui ont ouvert la voie à la conquête, au pillage et à l’exploitation du continent « américain » par l’impérialisme européen à partir de 1492. Le contre-sommet se terminera le 15 octobre, date de l’assassinat de Thomas Sankara, président du Burkina Faso qui menait la lutte pour le non-paiement des dettes illégitimes et pour l’unité des peuples d’Afrique et du monde.

    Convergence contre le diktat des multinationales

    Avec une marche populaire d’ouverture, 4 conférences plénières et 60 ateliers [...], nous voulons que notre contre-sommet soit l’occasion d’un apprentissage collectif orienté vers l’action. C’est une occasion unique d’échanger des expériences de lutte et de faire converger des actions militantes contre le diktat des multinationales, des puissances impérialistes et des institutions financières [...].

    Le 12 octobre se focalisera sur le rôle de la Banque mondiale et du FMI [...], le 13 se concentrera sur l’analyse pour comprendre notre monde avec ses crises multidimensionnelles et interconnectées (sociale, alimentaire, économique, sanitaire, écologique, migratoire, guerrière, démocratique) et le 14, sur les alternatives et les mobilisations.

    Le contre-sommet sera aussi l’opportunité de dénoncer l’autoritarisme et l’escalade de répression conduite par différents gouvernements notamment dans la région arabe et au Maroc et de demander la libération immédiate de tous les prisonnierEs politiques.

    Malgré les défis organisationnels qui ont été aggravés par le terrible tremblement de terre qui a frappé la région de Marrakech et dont ont d’abord été victimes les communautés longtemps marginalisées par le régime, le collectif national du contre-sommet ainsi que l’équipe d’organisation sont déterminés à aller jusqu’au bout pour la réussite de cette magnifique rencontre internationale.

  • RSA : le gouvernement et la droite inventent France Travail gratuit...

    Il n’a pas été bien difficile pour Les Républicains de faire accepter par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, leur amendement à la loi modifiant les règles du RSA. C’est ainsi que dans le cadre de la réforme du RSA, l’obligation est votée de 15 heures d’activités obligatoires pour garder le bénéfice de l’allocation.

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  • Contre un système injuste et brutal, le 13 octobre et après, mobiliséEs !

    La politique d’austérité et de casse sociale du gouvernement contribue à l’appauvrissement et au renforcement des inégalités. Sur un an, les prix ont encore augmenté de 4,9 % à fin septembre (selon les dernières estimations de l’Insee). Et au grand étonnement des commentateurs qui voient ailleurs en Europe l’inflation décroître légèrement, celle-ci persiste, le prétendu “pic” des prix étant sans cesse repoussé...

    Sur un an, l’alimentation en hausse de 9,6% !

    Nul besoin pour nous, travailleurEs et consommateurEs, d’examiner de près les chiffres. À la caisse, on voit bien qu’on en prend toutes et tous un peu moins et en changeant de gamme, après avoir constaté que la note était bien salée pour trois bricoles dans le Caddie. Car, la hausse des seuls produits alimentaires sur un an est quand même de près de 10 % ! Ce mouvement de « déconsommation » inquiète les éditorialistes qui utilise un terme bien sobre pour parler des privations de nourriture ou de soins de bien des familles.

    Pendant ce temps, les courbes des profits continuent d’augmenter. Ainsi, entre le quatrième trimestre 2019 et le premier trimestre 2023, les profits des entreprises des pays membres de l’OCDE ont grimpé de 21 %... alors que la part dévolue aux salaires n’a augmenté que de 15,6 %.

    Austérité, privatisation

    Dans un même mouvement, mises en place par des gouvernements de droite comme prétendument de “gauche”, toutes les politiques économiques européennes ont consisté à libéraliser et donc à privatiser un certain nombre de services, comme les transports en commun qui coûtent aujourd’hui bien plus chers aux usagers. Et les dotations des collectivités locales et des services publics continuent de baisser… 

    Du coup, la machine capitaliste ne doit sa survie qu’à la paupérisation du plus grand nombre et qu’à des méthodes toujours plus autoritaires pour faire avaler ses mesures. Ce n’est qu’à ce prix que quelques-uns peuvent s’en sortir mieux, tandis que l’extrême droite veut susciter la haine pour stigmatiser les réfugiéEs, les immigréEs, les NoirEs, les Arabes, les musulmanEs qui vivent à nos côtés, bref promouvoir une société d’exclusion et de racisme…

    En lutte pour prendre en main nos vies 

    À l’opposé de ce cauchemar, le monde du travail est en mesure de porter des mesures de progrès, de solidarités et de justice sociale, pour une autre répartition des richesses. Nous avons besoin d’une augmentation des salaires de 400 euros pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur les prix, des transports gratuits, des logements décents et accessibles pour toutes et tous, des services publics gratuits de qualité et de proximité dans la santé et l’éducation, le contrôle des représentants syndicaux sur la Sécurité sociale (qui est fait de notre salaire socialisé), la fin de toute spéculation et du productivisme…

    Nous n’avons pas réussi à battre la contre-réforme des retraites de Macron. Il n’est pourtant jamais trop tard. Ainsi, les travailleurs des États-Unis – qui se mobilisent aujourd’hui dans l’automobile ou même à Hollywood pour leurs salaires et leurs conditions de vie – sont un exemple à suivre.

    À l’appel de l’intersyndicale et de cinq organisations de jeunesse, le vendredi 13 octobre sera une première étape pour reprendre confiance en nous, l’occasion d’être à nouveau en grève si on le peut, de nous retrouver dans la rue. Plus que jamais, “ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent”.

  • Budget 2024 : l’écologie au service du capital...

    L’austérité prévue dans la loi de finances 2024 va peser sur les plus précaires, notamment par la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie. Le gouvernement tente de faire passer la pilule avec une hausse de 10 milliards d’euros pour la « planification écologique » qui camoufle en réalité une relance du « capitalisme vert ».

    Dans le discours de Macron du 25 septembre sur la planification écologique, le plus marquant est finalement l’immensité de ce qui n’est pas dit. Ce discours qui se veut écologiste ne s’attarde pas sur les enjeux de la destruction du vivant et des dommages irréversibles sur la planète. Les impacts déjà bien réels du dérèglement climatique et les migrations qu’il produit ne sont pas abordées. La question sociale, qui est pourtant intimement liée aux problèmes environnementaux, est tout juste effleurée sous l’angle du pouvoir d’achat.

    La prétendue planification écologique annoncée par Macron n’a qu’un but, celui de soutenir à coups de fonds publics le mode de production capitaliste pendant que le monde bascule et à l’heure d’une prise de conscience généralisée des enjeux environnementaux. Cet objectif se décline selon trois axes martelés par Macron : « une écologie souveraine », « une écologie qui crée de la valeur économique » et « une écologie compétitive ».

    Un emballage vert palot

    Le gouvernement est fort en recyclage : la sortie du charbon promise pour 2022 est finalement repoussée à 2027 ; le nouvel objectif de réduction de la part d’énergie fossile dans le mix énergétique est comparable à celui fixé en 2020 ; on entend une fois de plus parler des RER métropolitains, sans que les budgets alloués correspondent aux énormes besoins. Les quelques hausses de budgets annoncées ne sont que des miettes pour couvrir la politique de casse des services publics : par exemple, la création de 760 emplois dans les services des ministères alors que la FSU y dénombre 11 200 suppressions de postes depuis 2011 et que pour la même période les emplois supprimés dans les hôpitaux publics se chiffrent en dizaines de milliers.

    Une logique productiviste

    Sous ce « vert-nie » se cache une tentative de relance industrielle. Le gouvernement mise sur les voitures électriques, dans l’objectif d’en produire 1 million d’ici 2027, et sur les pompes à chaleur, ce qui prend le problème à l’envers car elles sont inefficaces dans des logements mal isolés. Macron cherche des débouchés à de nouveaux marchés qui instrumentalisent l’écologie comme la capture-séquestration carbone ou la production d’hydrogène, incertaines, l’agrivoltaïsme et les agrocarburants consommateurs de terres. « L’écologie souveraine » vise à sécuriser les profits industriels nationaux et européens pour l’essentiel, notamment par un « inventaire des ressources minières sur notre territoire » et 1,5 milliard d’euros dédiés au développement du « nouveau nucléaire ».

    Planifions le renversement du capitalisme !

    Dans le contexte d’inflation et d’explosion de la pauvreté, la politique de Macron va à l’encontre de l’urgence sociale et environnementale. La voiture électrique, les pompes à chaleur, la rénovation des logements ne sont (et ne seront) pas accessibles aux classes populaires. Il se refuse à toucher aux dividendes des actionnaires, aux bénéfices et au patrimoine des capitalistes des groupes industriels et financiers, des banques et des rentiers... Sans réforme fiscale radicale ni taxation des profits, les inégalités écologiques et sociales vont continuer à augmenter entre une majorité de pauvres et une infime minorité de riches.

    Affronter la crise environnementale et le dérèglement climatique nécessite une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. C’est à nous de déterminer nos besoins, de choisir les secteurs que nous voulons développer (les transports en commun, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture paysanne biologique...), et ceux que nous voulons réduire (l’automobile, l’aéronautique...) ou supprimer (les énergies fossiles, les ­industries polluantes…).

    Commission nationale Écologie

  • En Corse, Macron ou le langage du colonialisme...

    Le 28 septembre, Macron venait, devant l’Assemblée de Corse, faire un discours dont lui seul a le secret : un monologue vide et pompeux fait de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Certes le mot autonomie a été lâché, mais vidé de son sens. Macron — et derrière lui l’État français — veut bien parler d’autonomie mais sans pouvoir législatif, sans avancée sur la question de la langue et son statut officiel, sans aborder le statut de résident, sans même une vraie reconnaissance du peuple corse !

    Pour le reste et les miettes qu’il veut bien accorder, il faudra tout de même que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel valident… à Paris ! Rien n’est moins sûr ! Enfin, l’inscription de la Corse dans la Constitution, ce que personne sur l’île de Beauté ne revendique, nécessiterait rien de moins qu’une réforme constitutionnelle, que Macron n’a pas les moyens d’imposer à un Sénat qui lui est tout sauf acquis. Tout cela devra faire l’objet d’un « compromis » discuté et adopté dans les six mois !

    Il y a près de deux ans, le peuple corse, en particulier sa jeunesse, s’était révolté après la mort d’Yvan Colonna en prison. Alors que les commissariats et les préfectures de l’île s’illuminaient sous les feux d’artifice et les cocktails Molotov, Macron promettait de négocier un nouveau statut pour la Corse, sans tabou, qui pourrait aboutir à l’autonomie.

    Dix-huit mois de discussions avec les principaux acteurs de la vie politique corse plus tard, Macron, grand seigneur, propose de négocier sur des « mesures » qui ne changeront rien aux problèmes qu’affrontent les Corses et qui ne permettront pas de sortir du conflit entre un peuple colonisé et la métropole. Macron vient de faire une proposition historique : tout changer pour ne rien changer ! Car selon ses mots, « la Corse, c’est la France ».

    Le peuple corse sait bien ce qu’il en est depuis plus de cinquante ans. Le combat pour l’émancipation et la justice est un chemin de patience. Gageons qu’une fois de plus, les aboyeurs de l’État français passeront. Il restera la lutte. Le NPA assure le peuple corse de son soutien pour la liberté et la reconnaissance du fait national corse. En Corse, comme au Pays basque, en Guadeloupe ou ailleurs, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe indivisible sur lequel nous ne transigeons pas. Nous adressons un salut fraternel à nos camarades d’A Manca.

    Thomas Rid

  • Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! (tribune du NPA)...

    Tribune publiée sur Mediapart et Regards

    Par Christine Poupin et Pauline Salingue, porte-paroles du NPA, Roseline Vachetta, ancienne députée européenne, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, anciens candidats à l’élection présidentielle

    « En regroupant toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien, nous pouvons rendre crédible une alternative écosocialiste, en France et dans le reste de l’Europe ». Plusieurs personnalités du NPA, dont Philippe Poutou et Olivier Besancenot, s'adressent aux courants antilibéraux ou anticapitalistes, notamment à la France insoumise, pour l'élaboration collective d'un programme en vue d'une campagne commune aux prochaines élections européennes. 

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