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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 152

  • Erdogan-Palestine : hypocrisie et realpolitik...

    « Le Hamas n’est pas une organisation terroriste mais un groupe de libérateurs et de moudjahidin qui protègent leurs pays ». Un jour après avoir prononcé ces mots au parlement, des mots censés représenter un défi face à l’emprise idéologique du sionisme et de l’islamophobie dans les pays occidentaux, le Président turc a organisé un « grand meeting pour la Palestine » à Istanbul samedi dernier…

    Devant des centaines de milliers de personnes – une mobilisation importante de ses partisans – Recep Tayyip Erdogan a affirmé que « l’Occident est le principal responsable du massacre de Gaza »« Vous aviez bien pleuré pour les enfants tués en Ukraine, pourquoi vous taisez-vous face aux enfants tués à Gaza? Israël, nous t’afficherons comme un criminel de guerre aux yeux du monde », a-t-il lancé.

    Contre-feu à la République laïque

    Ce meeting s’est tenu la veille du centenaire de la fondation de la République turque. Le Président turc aime jouer avec les dates symboliques de l’histoire du pays en essayant de les marquer de son empreinte, en renversant leur signification historique au profit de son propre règne. Il en fut de même dans ce rassemblement massif où le Reis a affirmé l’importance de la cause palestinienne, une cause présentée comme sacrée de l’Islam face à la domination de l’Occident.

    Dans un contexte de polarisation culturelle et religieuse de la société (52% contre 48% pour Erdogan aux élections présidentielles de mai 2023), ce meeting était donc une sorte de contre-événement face aux commémorations du lendemain. Tout en faisant une démonstration de force, cela lui a ainsi permis d’exprimer son opposition à la fondation de la République turque et à la laïcité, des valeurs essentielles pour l’opposition.

    Démagogie

    Dans les jours qui ont suivi l’opération Déluge d’Al-Aqsa et l’offensive meurtrière d’Israël sur Gaza, Erdogan a tout d’abord tenté de jouer un rôle de négociateur entre le Hamas et Tel-Aviv, comme il avait réussi à le faire à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. Ankara venait juste de renouer ses relations avec Israël après plusieurs années de ruptures (depuis 2018). D’importants projets de coopération économique, notamment dans le domaine énergétique, étaient prévus entre les deux États.

    Mais le ton du Président turc s’est durci à la suite du bombardement de l’hôpital al-Ahli à Gaza, provoquant une nouvelle rupture. Un deuil national de trois jours a été décrété en solidarité avec les défuntEs. Et face à la pression de sa base électorale et en raison de l’image de représentant de la Oumma (la communauté des musulmanNEs) qu’il souhaite se construire, Erdogan a donc dû prendre le risque de sacrifier une partie de ces relations avec l’État sioniste.

    Rupture avec l’État colonial d’Israël

    Le TIP, Parti Ouvrier de Turquie (dans lequel militent nos camarades de la IVe Internationale), avait fortement critiqué l’instrumentalisation de la question palestinienne par le régime turc, notamment par l’intermédiaire de son porte-parole Sera Kadıgil: « Pourquoi pleurez-vous quand des civils sont tués à Gaza mais pas quand ça arrive au Rojava ? ». Le parti avait appelé à la cessation des rapports diplomatiques, militaires et commerciaux avec l’État colonial d’Israël: « Nous savons que le gouvernement AKP est le principal partenaire commercial d’Israël malgré ses prétendues déclarations favorables à la Palestine. Le régime du palais d’Ankara est en train de coopérer politiquement, économiquement et même militairement avec Israël dans de nombreuses régions, du Caucase à la Méditerranée orientale. Nous n’attendons pas des sionistes, des islamistes politiques ou des centres impérialistes « libéraux » qu’ils fassent un pas au nom de l’humanité et de la paix. ».

    Au parlement, des députéEs du TIP, du HEDEP (nouveau nom du parti kurde) et de EMEP (Parti du travail, extrême-gauche) ont aussi lu la déclaration de BDS Turquie s’opposant à toute coopération avec Israël.

    Uraz Aydin

  • Nice : Pour une PAIX JUSTE et DURABLE au Proche-Orient !

    Nouvel Appel du collectif départemental pour une paix juste et durable entre palestiniens et Israéliens 
     
    Pour une PAIX JUSTE et DURABLE au Proche-Orient !
    Samedi 4 novembre à 15h
    Place Garibaldi à Nice

    Cet appel fera sûrement l’objet d’une interdiction Préfectorale de manifester.
    Elle sera bien évidement contestée en justice.
    Nous vous tiendrons informé.es

  • Cessez-le-feu immédiat en Palestine ! Stop au massacre !

    Depuis hier, l’Etat d’Israël a commencé à intensifier les bombardements sur la bande de Gaza déjà sous blocus total depuis le 9 octobre. Plus de 2 millions de personnes sont privées de nourriture, d’eau et d’électricité. L’ensemble des communications vers l’extérieur, déjà très difficiles, ont été coupées hier soir dans la bande de Gaza. Tout est en place pour une offensive terrestre qui sera encore plus meurtrière que les bombardements déjà incessants. C’est bien à un véritable nettoyage ethnique auquel Israël veut se livrer. 

    Dans ce contexte dramatique pour le peuple palestinien qui continue aussi de subir en Cisjordanie les attaques des colons, l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale sont au mieux impuissants, au pire complices de ce massacre. Il aura fallu trois semaines à l’ONU pour voter cette nuit une résolution en faveur d’une « trêve humanitaire immédiate » qui n’aura de toute façon aucun effet immédiat. Une résolution malgré tout qualifiée « d’infamie » par les représentants du gouvernement israéliens… Si la France a bien voté cette résolution, toute la politique de Macron reste largement alignée sur le gouvernement de Netanyahou et de l’extrême droite au pouvoir, au nom d’une « guerre de civilisation » contre les « forces du mal ». C’est le sens de la proposition de Macron de bâtir une coalition internationale contre le Hamas inspirée de celle existante contre Daesh, ainsi que le prétendu « droit à se défendre » rappelé par la présidente de l’Assemblée nationale lors de sa visite en Israël, une façon de faire taire toute critique.

    L’ONU, l’OMS et l’ensemble des organisations humanitaires ont beau annoncer une catastrophe imminente dans la bande de Gaza, les paroles des grandes puissances sont suivis de bien peu d’actes. Pire, en France, l’alignement politique derrière Israël s’accompagne de la répression de la solidarité. Dans plusieurs villes à commencer par Paris, les manifestations légitimes de soutien aux PalestinienNEs sont interdites et leurs participantEs répriméEs. Ainsi les manifs sauvages parisiennes ont subi nasses, gazages et mêmes grenades de désencerclement. Nous exigeons l’annulation des verbalisations et l’arrêt de toutes poursuites pour les manifestantEs.  

    Avec bien d’autres ici et à l’échelle internationale, le NPA partage l’objectif de mettre fin au colonialisme israélien et de créer un État où toutes et tous les citoyenNEs jouissent des mêmes droits. Malgré les interdictions et la répression, partout en France, nous allons donc continuer ces prochains jours à manifester et à dénoncer l’horreur en cours. Nous devons rassembler le plus largement possible toutes celles et ceux épris de justice et en faveur de la paix entre les peuples. Nous appelons l’ensemble des organisations du mouvement social, syndicats, associations, partis politiques progressistes, à mener cette bataille légitime pour les droits du peuple palestinien, en particulier en organisant une grande manifestation pour la paix dans la région, ce qui veut dire obtenir justice pour les PalestinienNEs.

  • « Nous, les travailleurs de l’automobile, nous savons mieux qu’eux »...

    Visant pour la première fois depuis des décennies les trois constructeurs historiques en même temps, la grève de l’automobile aux États-Unis a commencé le 15 septembre 2023. Conduite selon un développement organisé par le syndicat des travailleurs de l’automobile, l’UAW, elle s’étend en date du 20 octobre à plus de 30 000 ouvrières et ouvriers.

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  • « Dans la Sécurité sociale, le pouvoir a été beaucoup plus que par ailleurs aux mains des intéresséEs directement »...

    Entretien. 
    Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) est examiné à l’Assemblée nationale fin octobre, nous donnons la parole à Nicolas Da Silva qui dans son livre La Bataille de la sécu, paru en 2022, revenait sur la création de l’institution par les travailleurEs eux-mêmes.

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