NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 176
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En attendant le 28 mars, quelques actions dans le 06...
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Un nouveau saut de la mobilisation pour dégager Macron, Borne et leur réforme...
La journée de mobilisation a montré les capacités de réaction du mouvement. Après le 49.3, après le discours provocateur de Macron, le mouvement a encore franchi un cap, avec l’entrée de la jeunesse dans le mouvement et des chiffres records pour les manifestations.
800.000 à Paris, avec du monde dans les rues adjacentes, dans les cafés autour, 8000 à Bourges, 15.000 à Angoulême, 110.000 à Bordeaux, 1000 à Lamballe, 20.000 à Perpignan, 30.000 à Toulon, 24.000 à Tarbes, 15.000 au Puy-en-Velay, 35.000 à Rennes, 40.000 à Montpellier, 80.000 à Nantes, 150.000 à Toulouse… Les chiffres des manifestations sont énormes, peut-être plus encore que le 7 mars, contrairement à ce qu’annonce la police.
Tandis que la grève reconductible se maintient dans différents secteurs de l’énergie et des transports notamment. Les effets commencent à se faire sentir sur les capacités en carburant, ce qui met en grande difficulté le pouvoir.
La grande nouveauté est l’arrivée de jeunes dans le mouvement, avec des centaines de milliers de petits cortèges, de lycées, de sites universitaires, d’assistantEs d’éducation, de jeunes salariéEs, et quelques gros cortèges issus des assemblées générales des universités. 400 lycées et 80 sites universitaires auraient été bloqués, soit des chiffres similaires à ceux du mouvement contre le CPE.
Le gouvernement ne s’y trompe pas, et il a décuplé la répression contre le mouvement. Les vidéos et les témoignages sont incroyables, depuis plusieurs jours, avec des lancés de grenades lacrymogènes, une personne ayant eu un doigt arraché, des charges ultra-violentes de la part de la police, des blessés… Le pouvoir prétend que le mouvement serait plus violent, mais la réalité est inverse : la police a attaqué des cortèges pacifiques, et c’est le gouvernement qui a fait le choix, depuis le 49.3, de développer la répression pour faire croire que le mouvement ne respecterait pas le cadre démocratique. En vérité, c’est la Ve République qui est antidémocratique, comme le pseudo-débat parlementaire l’a montré. La vraie démocratie est dans la rue, Macron et son gouvernement doivent partir.
L’assemblée générale de Gare de Lyon, transformée en action de blocage des voies, est symptomatique de comment ce mouvement se construit : les salariéEs et les jeunes mobilisées veulent associer discussions politiques et actions de blocage du pays. C’est le vas aussi dans différentes villes où des débats commencent à être organisés.
Pour gagner, maintenant, il nous faut renforcer les assemblées générales de discussion, pour construire des plateformes de revendications, notamment pour les salaires et les moyens pour les services publics, et mettre en place des actions de blocage. Il nous faut maintenir et même renforcer les grèves, malgré les difficultés, et remplir les caisses de grèves. En s’appuyant sur la nouvelle grève annoncée mardi 28 mars, mais en la dépassant. Il nous faut encore franchir un cap, avec une montée nationale à Paris, vers l’Élysée, pour montrer où est la vraie démocratie, pour remettre en cause Macron et sa Ve République autoritaire. Nous proposons une réunion de toutes les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, pour discuter de ces perspectives, de comment construire une alternative à ce pouvoir violent, antidémocratique, antisocial. Face à un pouvoir si réactionnaire, face au déni démocratique que nous vivons, face à une répression hallucinante, à un pouvoir borné et isolé, la réponse à la hauteur est la grève générale.
Antoine Larrache
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Adresse du NPA aux organisations syndicales, associatives et politiques (mercredi 22 mars 2023)...
CherEs camarades,
Depuis près de trois mois, la gauche sociale et politique est unie contre le projet de réforme des retraites proposé par Emmanuel Macron et le gouvernement. Depuis près de trois mois, partout dans le pays, les travailleuses et travailleurs, les jeunes, les retraitéEs, les femmes, ont exprimé à une écrasante majorité leur opposition à ce projet par des pétitions, des réunions publiques, dans la rue et par la grève.
Minoritaire dans l’ensemble de la société et archi-minoritaire dans le monde du travail, Macron est également en minorité au Parlement. Jeudi dernier, son gouvernement est passé en force via l’article 49.3 de la Constitution, pour imposer au Parlement son projet qui est aussi brutal qu’injuste. L’utilisation du 49.3 par le gouvernement est un scandale démocratique. Elle incarne la faiblesse de la base sociale du pouvoir et son cours autoritaire. Le pouvoir de Macron ne repose plus maintenant que sur deux choses : le 49.3 à l’Assemblée nationale et la police dans les rues du pays. Et l’échec à seulement quelques voix du vote de la censure ce lundi à l’Assemblée nationale confirme cette faiblesse. Plus que jamais, l’issue du bras de fer actuel se situe sur le terrain des mobilisations sociales.
Le mouvement de colère et de rejet contre la réforme Macron doit s’amplifier, par la grève, les blocages et les manifestations de masse avec comme objectif de mettre à genoux ce gouvernement. Par ailleurs, face à cette violence sociale et ce déni de démocratie, nos organisations doivent prendre leurs responsabilités. La crise politique est profonde, elle ne va pas manquer de se renforcer, mais rien ne garantit qu’elle aura une issue positive pour notre camp social. D’autant plus que l’extrême droite, atone face à un mouvement social puissant, se tient en embuscade et prospère sur le désespoir et l’absence d’alternative face au pouvoir macroniste. Nous avons donc la responsabilité de mettre en avant des mots d’ordre permettant une alternative : pour le retrait de la réforme des retraites, mais aussi celle de l’assurance chômage, le retour à la retraite à 60 ans, des augmentations de salaires, le retrait de la loi Darmanin, une transition écologique, des moyens pour l’éducation, pour les hôpitaux, etc. Et, au-delà, contester la légitimité de Macron et remettre en cause les institutions particulièrement antidémocratiques de la Ve République.
Alors que notre pays est entré dans une crise sociale, démocratique, politique, majeure, nous proposons à l’ensemble des organisations de la gauche sociale et politique – syndicats, associations et collectifs, forces politiques – de se rencontrer ces prochains jours. L’enjeu est de faire le point sur la situation pour envisager ensemble, dans l’unité la plus grande, quelles initiatives nous pouvons prendre pour renforcer la mobilisation en cours, et construire un horizon victorieux.
Le comité exécutif du NPA -
L'Anticapitaliste : le journal, numéro 654...
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Cannes, caisse de solidarité...
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Macron persiste et signe, nous aussi : qu’il retire sa contre-réforme, qu’il s’en aille !
Se livrant à un petit exercice d’explication en présence de deux journalistes il faut le dire peu pugnaces, Macron a au moins montré un vrai talent de prestidigitateur… Pendant une trentaine de minutes, le président qui se rêve tout puissant n’a eu de cesse d’essayer de faire oublier à la fois la puissante mobilisation sociale en cours contre sa contre-réforme sur les retraites et une crise démocratique sans précédent qui a connu de nouveaux rebonds ces derniers jours.Agitant l’épouvantail de l’extrême droite, il a fustigé « les factieux et les factions dans la république », qualifiant ainsi celles et ceux qui spontanément ont pris la rue ces derniers jours, allant même jusqu’à comparer les manifestantEs aux partisans de Trump qui avaient pris d’assaut le Capitole en 2021… Il espère sans doute ainsi justifier la violente répression qui s’est abattue sur les manifestantEs et les syndicalistes ces derniers jours.Sans surprise, il a donc répété ad nauseam les prétendus arguments – éculés – pour justifier sa contre-réforme : démographie, déficit… pourtant maintes fois battus en brèche. Et alors qu’il est en train de piétiner les directions des grandes organisations syndicales pour imposer sa politique, il ressort la veille lune du « dialogue social » pour préparer la suite.Ainsi, pour tenter de faire bonne mesure, il annonce une énième fois sa volonté de travailler à une « contribution exceptionnelle » de la part des entreprises « quand il y a des profits exceptionnels »… Les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient. L’essentiel est ailleurs : dans l’annonce de nouveaux reculs, avec en particulier des « droits et devoirs » pour remettre les bénéficiaires du RSA au travail ; dans la réaffirmation de la méthode brutale et autoritaire, avec l’annonce de la création de 200 brigades de gendarmerie supplémentaires et d’une nouvelle loi de programmation militaire.Bref, l’exercice, fondamentalement méprisant pour celles et ceux qui se mobilisent depuis plus de deux mois, ne peut que renforcer la colère. À l’occasion de la nouvelle journée nationale interprofessionnelle demain jeudi, les manifestations doivent être encore plus massives, la grève doit s’amplifier et durer pour gagner.Plus que jamais, Macron et son gouvernement apparaissent comme fragilisés. Ils doivent retirer leur contre-réforme dont personne ne veut (pas même une majorité de députés….), et s’en aller. -
Dégageons Borne, Macron et leur réforme...
La vraie démocratie est dans la rue !
À 9 voix près, la censure n’a pas été votée. Ces 9 voix montrent le faible soutien dont dispose le gouvernement dans son Assemblée, élue au scrutin majoritaire avec 12 % des inscritEs au premier tour. 49.3, 47.1, motion de censure, l’illégitimité de Macron, de son gouvernement et de la Ve République sont totales.
Il faut en finir. Mais Macron a choisi la confrontation avec le mouvement ouvrier, ses organisations, ses droits démocratiques. La répression, utilisée pleinement depuis le 49.3, les nombreuses arrestations dans la jeunesse, en sont le symbole. Au cours des trois premières nuits de confrontation, ce ne sont pas moins de 425 personnes qui ont été placées en garde à Paris seulement...
Brutalité et illégitimité du pouvoir
L’indignation suscitée par le recours au 49.3 donne un second souffle à la mobilisation. Les secteurs déjà mobilisés sont confortés dans leurs actions : débrayages dans le privé, grèves des éboueurs, dans différents secteurs de l’énergie (hydroélectrique, centrales nucléaires, dépôts pétroliers et raffineries), grève dans les transports, dans l’éducation… De manière complémentaire, de nombreux blocages ont lieu dans les villes, ainsi que des manifestations spontanées quotidiennes.
Et depuis le rejet des motions de censure, l’illégitimité et la brutalité du pouvoir apparaissent plus flagrants encore. On a vu Borne savourer sa victoire dans l’Hémicycle, puis annoncer qu’elle saisissait elle-même le Conseil constitutionnel. Ainsi, après avoir nié la rue et la démocratie sociale, elle s’avise (un peu tard) que sa réforme pourrait n’être pas conforme… à la Constitution qui sert pourtant ses intérêts et ceux de ses amis depuis près de 64 ans.
Amplifier la grève
Pour gagner, la seule réponse possible reste plus que jamais celle de la rue, d’une intensification de la mobilisation, avec la construction de la grève de masse ce jeudi 23 mars, mais aussi par l’élargissement de la grève reconductible.
La vraie démocratie est bien dans la mobilisation, en renforçant les AG et en multipliant les assemblées populaires. La manifestation de jeudi doit être encore plus massive que la précédente, montrer la détermination populaire pour gagner.
Les organisations du mouvement ouvrier, du mouvement social – syndicats, associations, partis – doivent contribuer à construire une alternative au système et discuter d’une plateforme de revendications à opposer à ce pouvoir : pour le retrait de la contre-réforme, mais aussi le retour de la retraite à 60 ans, pour des augmentations de salaires, pour une transition écologique, des moyens pour l’éducation et les hôpitaux, pour l’assurance chômage, le retrait de la loi Darmanin, etc. Les réunions publiques et débats unitaires doivent se multiplier pour en discuter.
Décider par nous-mêmes et pour nous-mêmes
L’aspect totalement antidémocratique de la Ve République apparaît à une échelle de masse. Qui doit décider ? Une assemblée constituante sur les cendres de la Ve République est une nécessité pour choisir les priorités d’une organisation sociale au service de la majorité de la population et pour faire émerger une société débarrassée du capitalisme : le monde du travail et toutes celles et ceux qui font tourner la société doivent donc pouvoir décider de sa bonne marche et s’auto-organiser en conséquence.
L’ampleur de la mobilisation a remis en évidence la lutte acharnée qui existe entre les classes sociales, et la possibilité d’un recours de la bourgeoisie à une solution autoritaire ne peut être écartée. Cela renforce la nécessité de la construction d’un front unique le plus large possible sur un programme clair. Pour tout cela, le NPA propose que toutes les organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social se réunissent dans les prochains jours.
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Dans le 06 et le 83, jeudi 23 mars, en grève et dans les rues !
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Retraites, 49.3... Nice, ça continue...
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60 ans, Planning Familial 06...