Le 17 septembre, le gouvernement a présenté à Marseille, ville particulièrement touchée par les règlements de comptes liés au trafic, son « Plan national de lutte contre les stupéfiants ».
Dès l’intitulé on peut se douter qu’il y est assez peu question de prévention mais uniquement de répression, comme si la consommation de produits psychoactifs ne répondait pas à une demande sociale, dans une société qui va mal.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 331
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Plan « antidrogue » : 55 mesures qui ne changeront rien...
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Quand l'Education Nationale tue...
Samedi 21 septembre, Christine Renon, directrice de l’école Méhul à Pantin, s’est suicidée dans le hall de son école. Le NPA exprime tout son soutien à sa famille et à ses collègues.
Se suicider sur son lieu de travail n’est pas un acte anodin, et les lettres qui ont été envoyées pour expliquer ce geste expriment clairement la difficulté d’assumer une charge de travail qui augmente, les demandes excessives de la hiérarchie, un environnement social dégradé. Christine Renon ne raconte rien d’autre qu’un quotidien devenu difficile à affronter, qu’une charge mentale devenue inassumable.
C’est un tragique signal d'alarme qui a été tiré. Dans l’Éducation nationale, mais aussi à La Poste, aux Finances publiques et à la SNCF, où les suicides se sont multipliés, les ministres remettent en cause les missions de service public et les salariéEs perdent le sens de leur travail. Cette perte de sens est accentuée lorsque les hiérarchies, des ministres aux rectorats, ne cessent de faire pression sur les salariéEs, de mettre en place des organisations du travail insupportables.
Nous invitons tous les personnels de l’éducation nationale et les habitants de Pantin à se joindre à l’hommage organisé en mémoire de Christine Renon, et à demander des comptes à l’Éducation nationale, jeudi 26 septembre 2019 à 18 heures devant l’école Méhul, 30 rue Méhul à Pantin.
Montreuil, le 25 septembre 2019.
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Libération des prisonniers politiques catalans !
Lundi matin, neuf indépendantistes catalans des Comitès de Defensa de la República (CDR) ont été arrêtés lors d’une série de perquisitions en Catalogne qui, selon la Guardia Civil, auraient permis de saisir du « matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs ». En fait, du matériel trouvé dans un entrepôt de feux d’artifice utilisés lors de fêtes populaires à Sabadell la semaine dernière ! Déférés à Madrid, ils sont accusés de « sédition », « rébellion » et « terrorisme ».
Ces perquisitions et arrestations ont été ordonnées par la Audiencia nacional, haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme qui juge actuellement les douze dirigeants politiques catalans, emprisonnés depuis deux ans. Une cour de « justice » qui a succédé en 1977 au sinistre Tribunal de l’Ordre public, chargé de réprimer la contestation au régime franquiste.
Cette grossière tentative de faire passer des militants indépendantistes pour des criminels terroristes vise à justifier le verdict que la « justice » postfranquiste s’apprête à prononcer dans quelques jours contre les douze prisonniers politiques catalans accusés eux aussi de « sédition » et rébellion » pour avoir participé à l’organisation du référendum « illégal » du 1er octobre 2017 qui a voté, à une écrasante majorité, en faveur d’une république catalane indépendante de l’État espagnol. Il s’agit bien de justifier un verdict qui s’annonce lourd – ils risquent jusqu’à 25 ans de prison – et d’empêcher toute protestation et mobilisation en divisant, installant la peur et délégitimant les aspirations démocratiques à l’autodétermination des peuples de l’Etat espagnol.
Le NPA, qui soutient depuis le début le droit démocratique à l’autodétermination du peuple catalan, tient à nouveau à lui exprimer son soutien et à réclamer la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi que l’abandon des poursuites. Nous tenons également à dénoncer la complicité de l’Union européenne et tout particulièrement du gouvernement Macron. La solidarité avec le peuple catalan est une urgence démocratique et internationaliste. Sa lutte contre la répression et les dérives autoritaires – que nous connaissons également – est la nôtre !
Montreuil et Perpignan, le 24 septembre 2019
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Algérie : «On doit s’attendre à beaucoup de grèves cette année»...
Notre camarade Yani Aidali, membre du PST et animateur du mouvement étudiant, a été interviewé par Amina Ahres pour El Watan.
Aidali Yani est étudiant en 2e année en master d’archéologie à l’université Alger 2.
Engagé corps et âme dans le mouvement de protestation né au lendemain du hirak populaire, Aidali se dit aujourd’hui plus déterminé à poursuivre sa lutte auprès de ses camarades, jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
Il revient, dans cet entretien, sur les actions à entreprendre dans le cadre d’une éventuelle structure nationale regroupant les différents comités estudiantins déjà installés dans les universités algériennes. -
Mardi 24 septembre : pour les retraites, un tour de chauffe sous l’eau !
La journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 24 septembre s’inscrivait dans un calendrier très étalé mis en place par les différentes organisations syndicales.
Alors que l’on pouvait penser que cet éparpillement serait démobilisateur, ces journées ont été utilisées par beaucoup comme une première répétition. -
Et en même temps, Macron est raciste...
Qu’on se le dise : l’offensive raciste macronienne de rentrée est en marche !
Cette écœurante opération n’est pas une nouveauté.
Elle est même la énième du genre et pas la plus vaste, Sarkozy ayant battu tous les records en son temps.
Mais elle mérite toute de même une rapide explication. -
Le niveau des mers monte, la colère aussi !
Les mobilisations pour le climat ont repris de plus belle. Le dérèglement climatique s’accélère, l’inaction continue, et des marcheurs et marcheuses ont arpenté les rues, vendredi 20 et samedi 21, pour rappeler aux gouvernants leurs responsabilités, dénoncé leur inaction totale, affirmer la volonté de « sauver le climat, pas le système ».
Plus de 5 000 actions recensées, plus de 4 millions de manifestantEs dans le monde.
Marches mais aussi, grèves, débats et recherches de voies alternatives.
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Mères voilées accompagnatrices : soutien à la FCPE !
Pas une semaine ne se passe, en France, sans une « polémique » islamophobe. Cette fois, c’est la FCPE qui est dans le viseur, pour avoir sorti une affiche sur laquelle une femme voilée affirme : « Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ? » Il n’en a pas fallu plus pour que les islamophobes se déchaînent sur les réseaux sociaux, au point que la FCPE a annoncé porter plainte contre l’un des animateurs du « Printemps républicain », Laurent Bouvet, pour « incitation à la haine raciale ».
Jean-Michel Blanquer est lui aussi monté au créneau contre la fédération de parents d’élèves, trois semaines après avoir tenté de détourner l’attention lors d’une rentrée agitée en essayant de faire croire qu’il y aurait moins de petites filles que de petits garçons dans les écoles maternelles (ce que les chiffres de son ministère démentent) en raison du « fondamentalisme islamiste ».
Même s’il est usant de devoir le répéter, nous le répétons : la laïcité, invoquée par ceux qui s’en prennent à la FCPE et aux mères d’élèves voilées, est une obligation de neutralité de l’État, qui garantit le libre exercice des cultes et la liberté de conscience, ainsi que l'égalité des individus devant la loi, quelle que soit leur religion.
Vouloir imposer la « neutralité » à des parents accompagnant des sorties scolaires et, partant, interdire ces dernières aux femmes voilées, n’a donc rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec la stigmatisation et la discrimination. Blanquer aurait dû lire le livret « la Laïcité à l’école » diffusé en cette rentrée par son ministère, qui explique (p. 92) que l’obligation de neutralité ne concerne pas « l’accompagnement d’une sortie scolaire, à l’extérieur de l’établissement. »
Le NPA affirme son soutien à la FCPE face à la campagne de haine et de calomnies dont elle est l’objet, et s'indigne de la nouvelle opération islamophobe en cours. Les femmes voilées sont des parents d’élèves comme les autres et doivent pouvoir accompagner les sorties scolaires. Plutôt que de s’en prendre à elles, Blanquer ferait mieux de se préoccuper du manque criant de personnel dans les établissements.Montreuil, le 24 septembre 2019.
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Retraites : le 24 septembre et après, s’unir et continuer !
Après le grand laminage du code du travail, la contre-réforme des retraites, principal volet de l'acte II du quinquennat, amplifie les attaques contre la protection sociale. Grand blabla, pseudo dialogue social comme mode de diversion organisé, la méthode change mais l'objectif reste le même : imposer une régression sociale majeure à l'ensemble du salariat en détruisant le système par répartition.
Travailler plus pour gagner moins ?
En modifiant les paramètres de calcul des pensions et des durées de cotisation, Macron vise une refonte globale du système de retraite, dont la finalité constituera une véritable saignée des pensions qui seraient amputées de 15 à 35 %.
Sous l'apparence d'un traitement égal, juste et universel, le nouveau système serait avant tout un grand nivellement par le bas généralisé. Actuellement seuls les meilleurs salaires sont pris en compte pour le calcul de la retraite. Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, c'est calculer à partir d'un salaire de référence inévitablement plus bas, donc avoir une retraite automatiquement plus faible, plus particulièrement pour les femmes, les précaires… Compte-tenu de l'allongement de la durée de cotisation prévue par la réforme, il faudra travailler plus pour gagner moins !
Plus largement cette contre-réforme va entériner un changement systémique car la baisse massive des pensions va progressivement ouvrir la voie à la capitalisation pour celles et ceux qui en auront les moyens.
Faire payer les capitalistes, amplifier le système par répartition
La vérité c'est que nos retraites ne sont ni trop élevées ni trop longues. Si nous vivons plus longtemps, c'est parce que nous travaillons moins et nous ne voulons pas que cette logique s'inverse. Les privilégiéEs ne sont pas à chercher du côté des travailleurEs, mais du côté de ceux qui ont le plus à gagner dans cette contre-réforme : le patronat, les compagnies d'assurances, les banques... Il n'y a en réalité aucun problème de financement, pour qui veut prendre l'argent là où il se trouve, en augmentant en particulier les cotisations patronales, en supprimant toutes les exonérations.
Il faut donc refuser le statu quo et exiger des mesures radicalement opposées : retraite à 60 ans dès 35 ans d’activité, 55 ans pour les emplois pénibles, incluant le travail salarié ou les périodes sans travail avec continuité du salaire, en assurant aussi le rattrapage des pensions pour les femmes et toutes les victimes de la précarité.
Pour maintenir un système par répartition, il faut augmenter les salaires et répartir le travail. Aucun revenu ne doit être inférieur à 1800 euros nets, et le temps de travail doit être ramené à 32 heures sans perte de salaire.
Unité pour construire un mouvement d’ensemble
Une seule journée d'action ne suffira pas pour faire plier le gouvernement et imposer le retrait du projet de réforme. Face au calendrier d'enfumage de Macron, il faut imposer un autre agenda social tirant les leçons des défaites antérieures. Cette journée du 24 septembre (à l'appel de la CGT et de Solidaires) est un point de départ, mais il faut lui donner des perspectives d'actions durables pour pouvoir bloquer l'économie : la seule solution pour construire le rapport de force nécessaire pour gagner. Le succès de la grève à la RATP est un premier encouragement, et les manifestations pour la justice climatique, celles des Gilets jaunes, montrent aussi qu'il existe un climat combatif.
SalariéEs du public ou du privé, nous sommes touTEs attaquéEs, nous ne pouvons agir en ordre dispersé. Il est urgent d'opposer une résistance unitaire - syndicale, politique, associative - de toutes celles et ceux qui veulent mettre en échec ce recul social sans précédent, pour en finir avec Macron et son monde.
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Les cheminots dans les rails de la grève RATP...
La grève du 24 septembre, se prépare à la SNCF.
C’est une bonne surprise, car au départ les journées éparpillées avaient tendance à décourager les cheminotEs.
Mais la grève du 13 septembre à la RATP a changé la donne, elle a redonné confiance. Beaucoup de cheminotEs ont regretté de ne pas être en grève avec les collègues de la RATP et ont transmis une envie de se rattraper.
Il y a aussi l’idée qu’on peut démarrer un peu dans tous les sens mais qu’il faut rapidement converger.