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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 328

  • Appel pour un comité de soutien aux mobilisations sociales (tribune unitaire)...

    Face à un projet de réforme des retraites amené à accentuer gravement les inégalités, un large ensemble de responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel s'engagent à la création d'un «comité national de soutien aux mobilisations» pour accompagner la convergence des luttes «qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement».
     

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  • Oui, nous irons jusqu’au retrait !

    Après deux mois de grève reconductible, à la SNCF et à la RATP, mais aussi avec de nombreux secteurs en lutte prolongée dans le traitement des déchets, les raffineries, les ports et docks, la culture, les avocatEs, les enseignantEs et les lycéeNEs, il est indispensable de faire des comptes. 

    Débattre pour mobiliser

    Pour celles et ceux qui ont vu leurs salaires gravement réduits par le retrait des jours de grève, la solidarité financière est plus que jamais d’actualité. Il faut aussi discuter, avec les collègues de son service ou de son entreprise, des boîtes aux alentours, dans son quartier, sur pourquoi le privé mais aussi certains secteurs du public, n’ont pas massivement rejoint le mouvement. Discuter de comment partir touTEs ensemble, pas séparément comme dans le première phase du mouvement, où certainEs sont partiEs le 5 décembre, les autres mi-décembre ou en janvier.

    Débattre dans les syndicats de la dispersion des dates, mais aussi des difficultés à mobiliser contre une réforme qui pourtant nous frappe toutes et tous. Dénoncer la participation aux concertations sur un financement qui ne pourra se faire qu’à nos dépends.

    Un gouvernement isolé mais brutal

    Malgré l’impopularité de sa réforme, le pouvoir est décidé à passer en force. La simulation qu’il ose présenter est dénoncée par les économistes de droite et de gauche comme un enfumage. Et en creusant, il ressort une baisse considérable des pensions pour quasiment toutes et tous, et y compris des baisses sur les pensions des actuels retraitéEs.

    Comme tout pouvoir sur la défensive, le gouvernement mise sur la brutalité. Brutalité au Parlement avec la procédure accélérée, les ordonnances échappant à tout débat, le recours possible au 49-3… Violence dans les dénonciations des grévistes, le recours aux réquisitions, les matraquages et gazages des manifestantEs, des enseignantEs ou des lycéeNEs.

    Un deuxième souffle pour dégager Macron

    Les colères sont multiples avec en toile de fond la contre-réforme des retraites mais plus généralement l’ensemble des attaques visant à dégrader conditions de travail et de vie, les services publics que ce soit à l’hôpital, dans l’éducation nationale ou dans la culture.

    Plusieurs syndicats de la RATP appellent à un lundi noir dans les transports le 17 février, et l’intersyndicale à une nouvelle journée nationale de grève le jeudi 20. Ce sont des occasions de consolider la mobilisation là où les luttes n’ont pas cessé, de la relancer ailleurs. Avec comme objectif une nouvelle vague de grèves, vers l’élargissement et la généralisation. 

    Le NPA propose que soit organisée une grande manifestation nationale à Paris, rassemblant tous les secteurs, tous les acteurs/trices en luttes, pour construire une grève générale. C’est un objectif à mettre en débat partout, dans les syndicats, les AG interpro, sur les lieux de travail et d’études, dans les quartiers…

    Comme le sera la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes. Les grandes manifestations féministes de novembre dernier avaient joué un grand rôle dans le déclenchement de la mobilisation. En effet, dans les grandes crises du système capitaliste, les manifestations des femmes ont à plusieurs reprises été le point de départ de mobilisations, voire de révolutions, pour construire une autre société.

  • Face à la catastrophe climatique...

    L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier des cartes visant à représenter les effets pour l'Europe de divers scénarios de réchauffement climatique. Les catastrophes, qui se multiplient ces dernières années, vont encore être plus fréquentes. Ceci même en prenant l’hypothèse la plus optimiste, celle où l’accord de Paris sur le climat serait respecté et où le réchauffement serait contenu sous les deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Une hypothèse déjà hors d’atteinte tant les mesures prises par les gouvernements capitalistes sont loin d'être à la hauteur des risques. Outre les feux de forêts, à la fin du siècle certains des littoraux européens seront inondés de manière régulière : les effets de la montée du niveau de la mer se cumuleront avec ceux des tempêtes ou des pluies torrentielles, elles aussi de plus en plus fréquentes. « Dans ce scénario le plus optimiste, sur la côte ouest en France, les risques d’inondations seront près de 200 fois plus importants qu’en 2010 », résume un des experts de l’Agence.

    Les effets seront encore plus forts si l'hypothèse d'un réchauffement de 4 degrés en 2100 devait se vérifier : risque de submersion de portions encore plus étendues du littoral, pluies torrentielles  mais aussi montée de la sécheresse  et donc des risques d'incendies tandis que l’agriculture devrait s'adapter.

    Ceci pour l'Europe, d'autres régions du monde étant dans une situation plus terrible.

    Comme l'écrit notre camarade Michael Löwy dans des thèses soumises à la réflexion de ceux qui ne se résignent à la catastrophe1 :  « Nous sommes tous des passagers d’un train suicide, qui s’appelle Civilisation Capitaliste Industrielle Moderne. Ce train se rapproche, à une vitesse croissante, d’un abîme catastrophique : le changement climatique. L’action révolutionnaire vise à l’arrêter – avant que ce ne soit trop tard. […] Contrairement aux prétendus "collapsologues", qui proclament, à cor et à cri, que la catastrophe est inévitable et que toute résistance est inutile, nous croyons que l’avenir reste ouvert. […] Mais, comme le disait, avec une grande et simple sagesse, Bertolt Brecht : "Celui qui lutte peut perdre. Celui qui ne lutte pas a déjà perdu". » 

    Henri Wilno

  • Hôpital : de la désobéissance à la grève des soins...

    Depuis près d’un an, les hospitalièrEs alertent les autorités et la population : l’hôpital public est en danger. La colère portée par la grève des urgences, étouffée en Île-de-France par des concessions rémunératrices et l’octroi d’effectifs supplémentaires, a rebondi avec l’entrée en lutte du corps médical qui a repris mot pour mot les revendications du Collectif inter-urgences. 

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  • Même si Macron ne le veut pas, on est toujours là !

    Deux mois après le début de la mobilisation contre la « réforme » de la retraite à points, la mobilisation est toujours d’actualité et se développe sous différentes formes au grand dam du gouvernement.

    La grève reconductible à la SNCF et à la RATP est certes terminée, mais n’a pas sonné la fin de la contestation contre la contre-réforme. Bien au contraire. Pas un jour ne se passe sans que des secteurs d’activités ne se fassent entendre par des actions inédites. La grève est bien là, que ce soit celle des pompierEs qui ont manifesté le 28 janvier dernier ; celle des éboueurEs et des agentEs chargés du traitement des déchets de l’Île-de-France ou de Marseille, qui sont en grève depuis plus d’une semaine ; celle des salariéEs de l’énergie qui multiplient les coupures de courant et baisses de production ; celle des personnels hospitaliers et des médecins qui démissionnent à tour de bras depuis quelques semaines et qui appellent à une journée de grève nationale le 14 février prochain. Mais aussi et encore les professions libérales qui ont manifesté massivement le 3 février ; les agentEs et salariéEs de la Culture ou encore les enseignantEs, mais aussi les facs et les labos en lutte qui se sont réunis à plus de 700 le week-end des 1er et 2 février. Sans oublier les lycéenEs, qui sont de plus en plus nombreux à bloquer leurs lycées contre le nouveau bac Blanquer et les fameuses épreuves E3C. Et le gouvernement est en train de comprendre qu’il ne suffit pas d’aller sur les plateaux télé et de siffler la fin de la grève pour que celle-ci se termine.

    Tout le monde déteste Macron et son monde

    Cette exceptionnelle mobilisation démontre l’ampleur du rejet de cette réforme dans l’ensemble du monde du travail et de la détestation de plus en plus importante envers ce gouvernement. Comment en serait-il autrement quand Pénicaud et les députés LREM ont combattu une proposition de loi proposant de prolonger de cinq à douze jours de congés pour les parents venant de perdre un enfant ? Il aura fallu l’intervention du Medef pour assister à un rétropédalage… Comment en serait-il autrement quand Blanquer a fait prélever un jour de grève aux enseignantEs qui sont allés à l’enterrement de Christine Renon, cette directrice d’école de Pantin qui s’était suicidée en septembre dernier ? Comment en serait-il autrement quand ce gouvernement met en garde à vue plusieurs dizaines d’heures des mineurs ayant bloqué leur lycée ? Comment en serait-il autrement quand ce gouvernement éborgne, mutile celles et ceux qui s’opposent à sa politique d’injustice et de régression sociale ? Comment en serait-il autrement quand Michelin licencieur demande aux salariéEs licenciés de rembourser leurs pneus ou quand la SNCF verse des primes aux non-grévistes et que la RATP sanctionne des grévistes ? 

    Un gouvernement très fragilisé

    Bien que ce gouvernement semble rester droit dans ses bottes, une chose est certaine : il est très fragilisé. Après que le Conseil d’État a émis de sérieuses réserves sur le projet de réforme des retraites, il vient de suspendre en référé la circulaire Castaner sur les prochaines élections municipales. Mais ce n’est pas tout. Après les nombreuses perturbations pendant les vœux des députés et ministres LREM, c’est désormais le tour des candidatEs aux municipales. Édouard Philippe lui-même a dû se confronter, au Havre, à un comité d’accueil de grévistes. Sans oublier qu’à quelques jours du début du débat parlementaire sur le projet de réforme, à l’intérieur de la majorité présidentielle elle-même, les divisions s’accentuent. Avec l’annonce, le 28 janvier, du départ de la députée des Français d’Amérique latine Paula Forteza, ce sont désormais près d’une vingtaine de parlementaires qui ont quitté le mouvement et/ou le groupe parlementaire LREM. Côté municipales, le cas Villani, à Paris, n’est pas isolé : dans les 50 premières villes de France, LREM est confrontée à au moins 17 cas de dissidence, soit dans plus d’un tiers des municipalités. Sans oublier les 22 000 amendements, la motion de censure et les critiques de la droite sur les conditions d’examen du projet de loi. Des signes supplémentaires de faiblesse, et un encouragement à continuer et à amplifier la lutte. 

    Un nouveau souffle… pour gagner 

    La reprise du travail dans les secteurs en reconductible, l’épuisement du calendrier proposé par l’intersyndicale nationale dû à la répétition des journées nationales de mobilisation, l’ouverture du débat parlementaire et le début du tunnel des vacances scolaires, tout cela impose de rouvrir largement les discussions sur la stratégie pour construire la mobilisation. S’il faut continuer à défendre la nécessité de la grève, à travailler à son enracinement et son extension, les conditions de son développement sont un peu modifiées à court terme par tous ces facteurs. Le mouvement a besoin de trouver un nouveau souffle, de marquer les esprits, de permettre aux grévistes de gagner de la confiance. Et pourquoi pas une manifestation nationale pour relancer la locomotive ? 

    Joséphine Simplon