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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 354

  • Incendie de Rouen : nous voulons savoir, et Lubrizol doit payer !

    Alors que l’usine Lubrizol de Rouen dégageait encore une immense colonne de fumée, le gouvernement et son préfet s’entêtaient à dire qu’il n’y a pas de risque toxique aigu. Or, le site stockait des produits toxiques et dangereux pour l'environnement. Le toit parti en fumée contenait de l’amiante, produit hautement cancérigène, tout comme la suie et les benzènes. 

    Alors que l’on interdit les récoltes, et de faire sortir le bétail, de consommer œufs et lait produits dans 112 communes, on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de risques pour la santé ! 

    Dimanche soir, la préfecture et l’inspection académique ont annoncé que tous les établissements scolaires pouvaient rouvrir ce matin car ils avaient été « nettoyés ». Ce matin, dans plusieurs établissements, des enseignantEs ont exercé leur droit de retrait et ils et elles ont bien raison ! Car ils n’ont eu aucune garantie sur la fiabilité des procédures de nettoyage.

    Le patron de Lubrizol s’est dit « très étonné » de l’incendie. Mais on peut remarquer que la zone qui a brûlé était confiée en sous-traitance à une entreprise de… nettoyage ! Est-ce normal que, pour des raisons de coûts, un secteur d'une entreprise Seveso haut seuil soit sous-traité ? Qui est responsable des produits qui se sont répandus dans l’atmosphère ? Qui a planifié le stockage des produits dangereux ? Qui a laissé un toit amianté, alors que la pose de toit fibro-ciment est interdite en France depuis 1996 ? La direction de l'entreprise est responsable. C'est elle qui a obligation de sécurité.

    Nous exigeons que les dirigeants de Lubrizol et le gouvernement livrent toutes les informations nécessaires pour établir la vérité sur la situation : les produits présents dans l’usine, ceux qui ont brûlé, des analyses complètes de l’air, de l’eau et des suies, le respect ou non des procédures de sécurité par Lubrizol et la préfecture. 

    Nous exigeons qu'une commission d'enquête indépendante de l'État et de ses services soit mise en place, et ait accès à toutes les données. 

    Nous exigeons un suivi amiante (et des autres produits) pour touTEs, notamment les pompiers en première ligne, victimes d'une surmortalité par cancer. 

    Nous exigeons que Lubrizol prenne en charge tous les dommages causés sur la santé et l’environnement. Et aucunE salariéE de Lubrizol ou des entreprises sous-traitantes ne doit pâtir de cette situation : maintien intégral de leur salaire !

    Nous luttons pour lever le voile sur les affaires des capitalistes, pour mettre fin aux secrets industriel et commercial, qui leur permettent de cacher, sous couvert de l’impératif de la concurrence, qu’ils sont les seuls responsables des dégâts écologiques. 

    Nous appelons à participer à la manifestation unitaire à Rouen, mardi 1er octobre à 18h, Palais de justice de Rouen, et au rassemblement devant le siège parisien de Lubrizol, à 18h à la Défense. 

    Rouen et Montreuil, le 30 septembre 2019. 

  • Mise en examen d’Assa Traoré : le harcèlement doit cesser ! Justice et vérité pour Adama !

    On l’a appris ce mardi : Assa Traoré va être mise en examen suite à une plainte pour diffamation déposée par les gendarmes responsables de la mort de son frère Adama, à Beaumont-sur-Oise le 19 juillet 2016. En cause, des posts Facebook publiés par Assa dans lesquels elle demande la mise en examen de ces gendarmes, en citant leurs noms.

    Dans un invraisemblable et écœurant retournement de situation, c’est donc la sœur d'une victime de violences policières qui se retrouve mise en examen, alors que les gendarmes qui ont tué son frère n’ont jamais été inquiétés par la justice et qu’ils ont même été couverts par l’institution.

    L’acharnement judiciaire se poursuit contre la famille Traoré. Souvenons-nous que cinq frères d’Adama ont été, au cours des trois dernières années, condamnés, quatre d’entre eux incarcérés, et deux, Yacouba et Bagui, toujours en prison aujourd’hui.

    Ce que l’État et les institutions ne pardonnent pas à la famille Traoré, c’est de n’avoir jamais renoncé à lutter pour exiger justice et vérité pour Adama. Figure de ce combat contre les violences et l’impunité policières, Assa subit aujourd’hui une énième tentative d’intimidation.

    Nous savons qu’en dépit de ce nouvel épisode, Assa et le collectif Adama ne se laisseront pas intimider et poursuivront leur combat exemplaire. Le NPA leur apporte tout son soutien et exprime sa solidarité totale envers Assa, qui était encore, il y a quelques semaines, présente sur notre stand à la fête de l’Humanité.

    Le harcèlement de la famille Traoré doit cesser ! Ce ne sont pas les Traoré mais les gendarmes qui doivent être jugés ! Justice et vérité pour Adama !

    Montreuil, le 1er octobre 2019.

  • Chirac : Mort d’une girouette de droite !

    Jacques Chirac est mort. Ainsi-soit-il. Comme d’habitude, les hommages ont afflué. Nous n’en avons pas été.
    Car, après une brève parenthèse au Mouvement de la paix quand il était étudiant dans les années 1950, il y a une constante dans la vie de Chirac : le service du capital et l’opposition au mouvement ouvrier.

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  • PCF et immigration : Le dangereux double langage de Fabien Roussel...

    Les militantEs du PCF activement impliquéEs dans la défense des migrantEs ont dû être surpris lorsqu’ils et elles ont entendu leur secrétaire national, le député du Nord Fabien Roussel, sur le plateau de France 3 Hauts-de-France, dans l’émission « Dimanche en politique » du 21 septembre. 

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  • Catalogne. “Les indépendantistes sont des terroristes !”

    L’accusation est tombée, une bombe, et fait les unes : quelques militants de la cause catalaniste, accusés de préparer un attentat lors de l’énoncé du verdict du maxiprocès, ont été mis hors d’état de nuire !
    Les indices mentionnés sont dérisoires ?
    Rien n’y fait : l’ETA renaît de ses cendres, elle parle désormais catalan, la preuve, la situation dans ce territoire y est… explosive.

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  • « Des projets destructeurs pour les Finances publiques, une administration au cœur du fonctionnement de l’État »...

    Entretien avec Anne Guyot-Welke, porte-parole de Solidaires Finances publiques, à propos de la politique fiscale du gouvernement, de ses projets de « réforme » de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) et des mobilisations en cours.

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  • Faisons-les battre en retraite !

    Grève de la RATP, luttes aux urgences et dans l’éducation, manifestations pour la justice sociale et climatique, 24 septembre contre la contre-réforme des retraites… Le mois de septembre est résolument placé sous le signe des mobilisations, avec un climat social agité et des volontés de convergences manifestes. Mais Macron et les siens, tout en prétendant renouer avec le prétendu « dialogue social », qui ne fait plus illusion pour personne, n’ont pas l’intention de changer de cap. Signe que les mobilisations doivent monter en puissance et converger pour qu’un véritable coup d’arrêt soit mis aux politiques ultra-libérales du gouvernement.

    La journée de grève et de manifestations du 24 septembre est une étape dans un combat qui s’annonce tout aussi long et difficile qu’essentiel. Le projet de contre-réforme des retraites porté par le gouvernement est à bien des égards la quintessence de ses politiques, dont les ressorts essentiels sont la casse des droits sociaux, la destruction des systèmes de solidarité collective, la vente à la découpe de secteurs jusqu’alors – à peu près – préservés des logiques marchandes, et le renforcement des mécanismes d’inégale distribution des richesses.  

    Travailler plus pour gagner moins ?

    En modifiant les paramètres de calcul des pensions et des durées de cotisation, Macron vise une refonte globale du système de retraite, dont la finalité constituera une véritable saignée des pensions qui seraient amputées de 15 à 35 %.

    Sous l’apparence d’un traitement égal, juste et universel, le nouveau système serait avant tout un nivellement par le bas généralisé. Actuellement seuls les meilleurs salaires sont pris en compte pour le calcul de la retraite. Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, c’est calculer à partir d’un salaire de référence inévitablement plus bas, donc avoir une retraite automatiquement plus faible, plus particulièrement pour les femmes, les précaires… Compte tenu de l’allongement de la durée de cotisation prévue par la réforme, il faudra travailler plus pour gagner moins !

    Plus largement cette contre-réforme va entériner un changement systémique car la baisse massive des pensions va progressivement ouvrir la voie à la capitalisation… pour celles et ceux qui en auront les moyens.

    Du côté des jeunes et des salariéEs, tout le monde serait perdant si la réforme était adoptée, avec une baisse générale des pensions et un appauvrissement inévitable pour la quasi-totalité de la population. Ainsi, si cette contre-réforme ne résume pas à elle seule la politique du gouvernement, elle constitue le principal volet de l’acte II du quinquennat et devrait être à l’esprit de toutes celles et tous ceux qui se sont battus et se battent contre les politiques antisociales de Macron. Car même si le gouvernement annonce un calendrier « étendu » d’ici le vote de la réforme, c’est dès aujourd’hui qu’il faut organiser la riposte, en s’appuyant sur les résistances et les mobilisations en cours, en les développant, en favorisant les regroupements et en se fixant des échéances communes.

    Unité pour construire un mouvement d’ensemble

    Une seule journée d’action ne suffira pas pour faire plier le gouvernement et imposer le retrait du projet de réforme des retraites. Face au calendrier d’enfumage de Macron, il faut imposer un autre agenda social tirant les leçons des défaites antérieures. La journée du 24 septembre (à l’appel de la CGT et de Solidaires) est un point de départ, mais il s’agit de se donner des perspectives d’action durable, avec l’objectif de gagner. Le succès de la grève à la RATP est un premier encouragement, et les manifestations pour la justice climatique, tout comme celles des Gilets jaunes qui n’ont pas dit leur dernier mot, montrent que la combativité est bien présente et que Macron, même s’il joue les arrogants, n’est pas au bout de ses peines.

    SalariéEs du public ou du privé, nous sommes touTEs attaquéEs, nous ne pouvons agir en ordre dispersé. Il est urgent d’opposer une résistance unitaire – syndicale, politique, associative – de toutes celles et ceux qui veulent mettre en échec le recul social sans précédent que constitue la contre-réforme des retraites. Un combat qui n’est pas concurrent, bien au contraire, des luttes sectorielles qui existent aujourd’hui et qui continuent de se développer, pas plus qu’il ne serait rival du combat pour la justice climatique. Comme l’ont montré les dynamiques de convergence du samedi 21 septembre, où se sont retrouvés côte à côte des salariéEs des urgences, des jeunes – et des moins jeunes – pour le climat, des Gilets jaunes, des militantEs politiques et syndicaux, etc., la conscience de la nécessité de se retrouver dans des mobilisations communes, sans nier les spécifiés de chaque lutte, est de plus en plus présente. Reste à la convertir initiatives communes, locales, régionales et nationales, et en journées de mobilisation et de grève de masse, unitaires, dont l’objectif ne serait pas de faire acte de présence lors de journées « témoignages » mais bien de bloquer le pays et son économie, seul moyen de faire trembler le pouvoir, de le faire reculer et, au-delà, d’en finir avec Macron et son monde barbare.