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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 44

  • Macron, un président ami-ami avec l’extrême droite !

    En se mettant en scène avec différents interlocuteurs, mardi 13 mai sur TF1, Macron a cherché à réinvestir le devant de la scène avec toujours ses vieilles recettes.

    Face à Sophie Binet, il est dans la confrontation et refuse toutes ses propositions ; il hausse même le ton. Face à Robert Ménard, il instaure un vrai dialogue, cherche des accords.

    On est habituéEs, Macron n’arrête pas de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite. Hier la liste a été longue : soutien à l’interdiction du port du voile dans le sport, durcissement des politiques migratoire et carcérale, plus de droits pour les polices municipales. Il a même validé la proposition de rendre effectives toutes les peines de prison, quitte à louer des places à l’étranger. Parions que pour son ami Depardieu ou ses collègues Le Pen et Sarkozy il n’en sera sûrement pas question.

    Macron continue ses mesures antisociales : rien contre les licenciements, rien pour les salaires ; pas de nationalisation d’Arcelor ou Vencorex ; maintien de la réforme des retraites, continuation de la ligne budgétaire basée sur la réduction des dépenses ; remise en cause du statut des fonctionnaires des collectivités territoriales et des hôpitaux. Le seul impôt qu’il envisage d’augmenter, c’est le plus injuste : celui sur la consommation.

    À l’écouter son bilan est celui d’un président qui n’a eu que des succès, qui a fait reculer la pauvreté et avancer la démocratie, qui organise des Jeux Olympiques, reconstruit Notre-Dame... Le bilan d’un président qui n’exclut pas un troisième mandat en 2032. Pourtant son bilan est celui du mépris envers les classes populaires et les minorités. Son bilan, c’est celui de la répression, d’un président qui n’avance qu’à coups de 49.3 et de LBD et qui a permis à l’extrême droite de progresser comme jamais.

    Un président qui n’a plus ni projet, ni majorité, ni légitimité. Qui se présente comme dernier rempart contre l’extrême droite et « en même temps » lui déroule le tapis rouge et tente de dissoudre la Jeune Garde ; qui affirme condamner les dernières actions de Netanyahou à Gaza et « en même temps » refuse de reconnaître le génocide et soutient la dissolution d’Urgence Palestine.

    Nous continuerons à construire les mobilisations contre ses politiques qui aggravent la situation sociale, démocratique et écologique.

  • Palestine, Gaza, la Nakba s’intensifie. Que notre solidarité aussi !

    Les chiffres de victimes à Gaza ont disparu de l’actualité alors que les morts ne cessent de s’amonceler. Les unEs s’habituent ou sont depuis le départ indifférentEs. Les autres savent que ces informations seules ne peuvent plus transformer l’opinion publique, et encore moins l’action des dirigeants complices.

    Rien ne semble pouvoir y faire, malgré 50 000 morts déjà au bas mot, des dizaines de milliers de blesséEs, des familles entières disparues, des hôpitaux détruits et une population déplacée à maintes reprises, affamée, terrorisée, broyée. Ce scandale des scandales ne fait plus événement. Pourtant, le pire est peut-être encore devant nous.

    Le maximum de terres avec le minimum d’Arabes

    Le gouvernement israélien, à l’initiative du sinistre Smotrich, a récemment endossé une stratégie explicite de conquête coloniale intégrale de Gaza. Ce plan prévoit la destruction complète de Gaza, l’annexion du territoire, l’installation de colonies et l’expulsion massive des PalestinienNEs. Un projet qui relève du nettoyage ethnique pur et simple au sens du droit international, de la déportation massive. Ce projet assumé s’inscrit dans la continuité coloniale du sionisme, fondé sur l’appropriation exclusive de la terre. À quelques jours du 15 mai, la journée de la Nakba, ce plan Smotrich fait écho au plan Daleth qui a orchestré la catastrophe de 1948, avec son lot de massacres, de spoliations et de déplacements forcés, pour nettoyer la zone. De 1948 à 2025, l’objectif est le même : réduire la présence palestinienne du fleuve à la mer.

    La famine comme préparatif de l’épuration

    La famine organisée est l’instrument de ce plan. Depuis plus de deux mois, plus rien ne rentre à Gaza. Jamais le blocus n’a été aussi impitoyable. Les convois d’aide humanitaire, d’alimentation sont systématiquement bloqués ou bombardés ; les terres agricoles rendues infertiles par les frappes ; les boulangeries et les infrastructures civiles réduites en poussière. Gaza est désormais en proie à une crise humanitaire planifiée. Pour la première fois, on craint le délitement de la société civile gazaouie sous la pression des pénuries. Il s’agit d’une entreprise de déshumanisation méthodique visant à briser jusqu’à la possibilité de résistance. L’objectif n’est pas dissimulé : il s’agit de rendre la vie impossible pour forcer l’exode, d’affamer pour pousser à fuir.

    Ici, enfumage et répression

    Pendant ce temps, en France, la parole est confisquée. Les voix anticolonialistes sont systématiquement marginalisées. Les soutiens de l’État colonial israélien ont libre antenne, tribunes libres, micros ouverts. À droite, ce sont les apologistes du génocide qui s’expriment à volonté. À gauche, ce sont les voix torturées qui ont la parole, pour dire sur quatre colonnes leur infinie tristesse des dégâts humains tout en défendant Israël et son « droit à se défendre ». Pour mettre au centre du débat la faillite morale d’Israël, pour éviter de parler de structure d’oppression, avec la pseudo-solution à deux États pour éviter d’exiger des droits concrets comme l’égalité des droits et le droit au retour. On pleure une tragédie pour parler de tout sauf de décolonisation et de sanctions pour mettre un coup d’arrêt à l’horreur.

    Au lieu d’un sursaut face à la réalité du génocide et à la proclamation ouverte et revendiquée du projet de nettoyage ethnique, les autorités françaises accentuent encore la répression de la solidarité. Après la dissolution de Palestine Vaincra, le projet de dissolution d’Urgence Palestine, les nombreuses procédures pour « apologie du terrorisme », le vote en faveur de la proposition de loi sur l’université visant à museler les mobilisations étudiantes et les voix critiques, tout traduit la volonté de faire taire le soutien au peuple palestinien.

    Soutenir le peuple palestinien, c’est refuser le fascisme ici et là-bas

    Dans ce contexte, les mobilisations prévues à l’occasion de la journée de la Nakba prennent une importance particulière. Le 17 mai sera un test de résistance face à la fascisation en cours. Il faudra être nombreuxEs, visibles, déterminéEs. Notre devoir est d’enrayer cette machine de mort. D’affirmer que soutenir le peuple palestinien, c’est refuser le fascisme ici et là-bas. De refuser qu’un projet de nettoyage ethnique triomphe dans l’indifférence.

    Olivier Lek-Lafferrière

  • Croissance en baisse : austérité ou planification écosocialiste ?

    Dans sa note de conjoncture de fin avril l’Insee confirmait ses prévisions pessimistes de croissance pour la France. La Banque de France a revu à la baisse les siennes, comme toutes les institutions internationales. La « suspension » de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pour 90 jours à partir du 14 mai peut être vue comme une réaction à cette inquiétude au sein des bourgeoisies.

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  • Ils ne feront pas taire la solidarité avec Palestine !

    Netanyahou, le Premier ministre israélien, a annoncé vouloir la « conquête » de Gaza. Selon l’Unicef et Le Programme alimentaire mondial 470 000 personnes y sont confrontées à « des conditions de famine », dont 71 000 enfants et plus de 17 000 mères qui ont besoin d’une « prise en charge urgente contre la malnutrition aiguë ».

    En Cisjordanie les attaques des colons et de l’armée continuent avec la destruction de maisons, de villages, et l’expulsion de leurs habitant.es.

    Tout cela est si terrifiant que même en Israël plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour dénoncer le massacre des enfants palestiniens.

    Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

    Au lieu de dénoncer ces horreurs, le gouvernement français s’en prend au mouvement de solidarité, en annonçant son intention de dissoudre Urgence Palestine, une des principales organisations de défense du peuple palestinien en France. Cette menace de dissolution provoque heureusement une réaction démocratique massive : plus de 200.000 personnes ont signé la pétition stop-dissolution.fr, des milliers se sont réunies lors d’un meeting unitaire à Paris, des rassemblements sont organisés dans de nombreuses villes.

    Il est indispensable d’organiser la résistance face à ces attaques, qui s’inscrivent dans un climat raciste et islamophobe de plus en plus violent, avec notamment l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard.

    Retailleau veut aussi dissoudre la Jeune garde 

    L’organisation antifasciste la Jeune garde est elle aussi menacée de dissolution. Cela montre à quel point le gouvernement Macron-Bayrou-Retailleau essaie de concurrencer le Rassemblement national sur le terrain du racisme et de l’autoritarisme. Si Urgence Palestine et la Jeune garde sont dissoutes, qu’est-ce qui empêchera demain d’interdire le NPA, La France insoumise, ou d’autres organisations antiracistes et démocratiques ?

    Licenciements, crise écologique et montée du fascisme

    Cette politique répressive d’une ampleur inédite s’inscrit un contexte de crise économique, avec des centaines de milliers de suppressions d’emplois en France et en Europe, de catastrophe écologique, de montée de l’extrême droite et des guerres dans le monde.

    Il y a urgence à mettre un coup d’arrêt à la marche à la barbarie, aux politiques militaristes, et urgence à soutenir les résistances face à l’impérialisme, pour un monde sans guerre et sans exploitation.

    Voilà pourquoi nous devons manifester partout le samedi 17 mai, contre l’interdiction d’Urgence Palestine et de la Jeune garde et pour l’arrêt du génocide à Gaza, pour la libération de la Palestine.

  • Macron et le dialogue à une voix...

    Ce mardi 13 mai, Macron va écrire une nouvelle page du cirque médiatique, habillé des oripeaux du dialogue, au cours d’un show sur TF1, avec 100 m² d’écran, des contradicteurEs sur les questions de la jeunesse, de l’économie, de l’écologie, Sophie Binet et… Robert Ménard. Les citoyenNEs étant par ailleurs sollicitéEs pour énoncer leur « attentes ».

    Cette initiative s’inscrit dans la logique marcronienne de pseudo-­consultations régulièrement mises en œuvre depuis son premier mandat. Cahiers de doléances à la suite de la mobilisation des Gilets jaunes, convention citoyenne sur le climat, conseil scientifique sur le covid puis Ségur de la santé, autant de « concertations » bidons dont les propositions significatives ont été rejetées.

    Un récidiviste

    Le 9 juin 2024, Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale dans la foulée de la publication des résultats des élections européennes : « J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote ». Face à la déstabilisation de la majorité gouvernementale, Macron fait mine d’en référer au peuple français. Ce pari manqué au vu du résultat des élections législatives de juin ne va qu’accroître la fragilité du pouvoir sous la menace permanente d’une motion de censure. Après la protection de la trêve olympique, Macron se retrouve dans une situation tout aussi précaire.

    Et de nouveau depuis quelques semaines refleurissent les suggestions de consultations référendaires ou non : temps de l’enfant ; usage des écrans chez les jeunes ; situation des mères célibataires ; travail ; finances publiques ; financement de la protection sociale ; pollution des villes (ZFE)... Autant de thématiques sur lesquelles le gouvernement souhaite éviter la confrontation avec l’Assemblée nationale qui devra se contenter de la fin de vie ou de la régulation de l’installation des médecins.

    La République sous contrainte

    C’est l’ADN de la 5e République qui porte les tentatives répétées de se libérer des contraintes parlementaires en « consultant le peuple ». Un système politique construit à partir d’un coup d’État politico-militaire, approuvé par référendum, qui réduit le débat politique à un affrontement de leaders sur le terrain de l’élection présidentielle. Confrontations politiques qui, jusqu’en mai 1981, ont gardé une réalité dans l’opposition gauche/droite et l’espérance d’un succès de la gauche. La succession des alternances a progressivement obscurci les débats politiques, rendu imperceptibles les différences d’orientations entre la gauche et la droite. Une évolution que Macron a prétendu « dépasser » mais qui, pour l’essentiel, favorise la progression de l’extrême droite.

    L’échappatoire des consultations référendaires avec un bilan particulièrement contrasté fait régulièrement hésiter ceux qui font mine de nous y préparer. Si la Constitution de 1958 fut validée par référendum, la consultation de De Gaulle en 1969 sur la régionalisation ou celle de Chirac sur le traité européen de 2005 ont été des échecs condamnant leurs organisateurs au-delà du thème proposé. Cette utilisation par les électeurEs, ou plus précisément par les votantEs, pour sanctionner le pouvoir en place rend les candidats à leur mise en place plus qu’hésitants. Sans parler du sabotage quand le résultat est incertain comme pour la Nouvelle-Calédonie. Ne reste que l’agitation du vocable et de toute les formes de consultations bidons pour gagner du temps, éviter les confrontations parlementaires et surtout les mobilisations sociales… et pour poursuivre les politiques anti-sociales en toute illégitimité.

    Robert Pelletier