Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 68

  • Cannes, Nice : Manifestations intersyndicales...

    Manifestations intersyndicales
    samedi 15 juin 2024

    11h place Masséna à Nice
    10h parvis de la Gare à Cannes

    Aujourd’hui, nous devons faire face à la possibilité concrète d’une victoire du RN aux élections législatives. Un parti dont l’histoire plonge ses racines dans le fascisme des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale. Un parti qui est l’ennemi du monde du travail, du syndicalisme, des libertés démocratiques, des droits des femmes, des quartiers populaires et qui promeut des politiques discriminatoires et xénophobes. Un parti qui est l’ennemi d’une école publique démocratique et émancipatrice.

    Face à ce risque néofasciste, la CGT Educ’Action 06 appelle au sursaut et à l’unité dans la rue comme dans les urnes.

    Une unité antifasciste qui doit proposer des perspectives claires et porteuses d’espoirs pour le monde du travail et la jeunesse : défense des libertés démocratiques, défense des services publics à commencer par l’école, retraite à 60 ans, augmentation des salaires et transition écologique.

    Une unité antifasciste qui doit se traduire par une mobilisation à la base sur nos lieux de travail et dans nos quartiers.

    Une unité antifasciste qui doit se traduire électoralement par des candidatures unitaires aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024.

    Manifestations intersyndicales du samedi 15 juin à 11 h place Masséna à Nice ou à 10 h parvis de la Gare à Cannes.

    Mobilisons-nous et mobilisons nos collègues pour faire face à l’extrême droite !

  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    L’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    40% des suffrages exprimés pour l’extrême droite
    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats d’hier soir sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche.
    C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, « votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner », fonctionne de moins en moins, car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Le RN pire que Macron
    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l'extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes racisé·es, les ouvrier.es, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !
    Que chacun·e prenne la mesure de la répression qui va s’abattre sur le mouvement social, sur les mobilisations écologiques, sur les syndicalistes, dans les quartiers. Que chacun·e prenne la mesure de l’explosion des politiques racistes, anti-sociales, austéritaires qui vont prolonger de manière encore plus brutale la politique de Macron, au bénéfice d’une bourgeoisie de plus en plus radicalisée. Le programme du RN, c’est la violence raciste et homophobe plus la haine des pauvres et des ouvriers !

    Tou·tes mobilisé·es, tou.tes ensemble !
    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de force, avant tout dans la rue et les mobilisations, puis dans les élections.
    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s'amplifient. Il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.
    Nous pouvons gagner contre Macron et le RN, c’est-à-dire gagner l’augmentation des salaires et des pensions, défendre nos services publiques, gagner le droit à la retraite à 60 ans, défendre les droits et les libertés démocratiques.
    Le seul chemin pour stopper le danger du Rassemblement national et porter un nouvel espoir, c’est celui de construire ces prochains jours le front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d'une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d'un système capitaliste qui amène le pire.

  • Contre l’extrême droite et Macron, unité dans la rue et dans les urnes !

    L’annonce par Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats de dimanche sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10 % par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40 % des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN.

    Le RN pire que Macron

    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l’extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes raciséEs, les ouvrierEs, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !

    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se ­mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de forces, avant tout dans la rue et les ­mobilisations, puis dans les élections. 

    Prêt à participer au combat unitaire !

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises ­économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s’amplifient. Il est capital que toute la gauche — les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier — se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.

    Lundi soir, sept organisations de gauche ont publié un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les ­politiques autoritaires, racistes et anti­sociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie. Nous saluons ce positionnement et sommes favorables à une telle démarche.

    Pour gagner contre Macron et le RN, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social. Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce. Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploitéEs et des oppriméEs. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Le seul chemin pour stopper le danger de l’extrême droite et porter un nouvel espoir, c’est bien celui de construire ces prochains jours ce front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d’une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d’un système capitaliste qui amène le pire.

  • Le NPA-l'Anticapitaliste rejoint le Nouveau Front Populaire pour faire face à l'extrême-droite et à Macron...

    Le NPA-l'Anticapitaliste a réuni sa direction ce mardi soir et a décidé à l'unanimité de répondre positivement à l'appel des 7 organisations qui ont initié le Front Populaire. À l'heure où le RN et ses alliés sont en position de prendre le pouvoir, le Front Populaire porte un espoir pour la gauche sociale et politique, contre les réformes libérales pour les luttes antiracistes, environnementales, féministes, LGBTI, pour tous les mouvements pour l'égalité des droits.

     

    Dès demain, nos militantEs vont s'engager pleinement pour faire gagner les candidatEs du Front Populaire et inverser la dynamique mortifère dans laquelle nous nous trouvons. Avec nos porte-paroles, nous sommes décidéEs à prendre toute notre place dans la campagne, y compris en proposant des candidatEs.

    La victoire contre l'extrême droite et Macron n'est possible qu'à la condition d'une large mobilisation de la population, notamment dans les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse. Le mouvement syndical, les luttes environnementales, le mouvement féministe, le mouvement en solidarité avec la Palestine, les luttes décoloniales et antiracistes, doivent nourrir en profondeur le programme du Front Populaire. Ils doivent en constituer la force vive. 

     

    C'est pourquoi nous appuierons et nous participerons à la construction de toutes les manifestations, les mobilisations et les grèves, dans la rue et les entreprises, qui auront lieu dans les jours qui viennent et celles qui suivront après les élections. Les mobilisations sont les seules garanties que le Front Populaire mènera un programme en rupture avec quatre décennies de politiques libérales.

     

    Le chaos provoqué par ce système prédateur nécessite une rupture révolutionnaire avec le capitalisme et un nouvel espoir, émancipateur pour les oppriméEs et les exploitéEs. Aujourd'hui, l'urgence est à l'unité contre le fascisme et à la construction d'une contre offensive des classes populaires.

     

    Face au danger fasciste, rejoignons le Nouveau Front Populaire ! 

  • Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire...

    Sept organisations de gauche viennent de publier un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie.
    Le NPA-L’Anticapitaliste salue ce positionnement et est favorable à une telle démarche.
    Le texte appelle à ce que la liste des signataires s’élargisse.
    Effectivement, pour gagner, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social.

    C’est d’un grand mouvement de masse dont nous avons besoin pour changer le rapport de forces.
    Pour battre le RN mais aussi pour ouvrir une véritable alternative aux politiques capitalistes qui détruisent la planète, sèment la guerre et la misère.

    Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce.
    Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme Kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploité·es et des opprimé·es. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Et dans cette gauche-là, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à prendre toute sa place !

  • Communiqué de presse intersyndical...

    Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues !

    L'abstention et l'extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l'œuvre dans toute l'Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d'extrême droite font le score le plus élevé. 

    Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l'absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l'extrême droite prospère.  

    En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et d'organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

    Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l'extrême droite arrivera au pouvoir. Nous l'avons vue à l'œuvre dans l'histoire et aujourd'hui en Italie ou en Argentine par exemple : austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l'indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l'IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons ses votes en France comme en Europe, ils sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.  

    Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l'urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment : 

    -       Augmenter les salaires et les pensions ;

    -       Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l'assurance chômage ;

    -       Défendre nos services publics et en garantir l'accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d'investissements massifs ;

    -       Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ;

    -       Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d'actions ;

    -       Instaurer enfin l'égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;

    -       Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d'un certificat de travail ;

    -       Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental ;

    -       Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d'anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi ;

    Dans l'immédiat, nous appelons le président de la République à la cohérence. L'Assemblée nationale est dissoute, les réformes doivent donc être interrompues étant donné qu'il n'y a plus aucun contrôle démocratique. Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l'assurance chômage. 

    Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail. 

     

  • Que faire après les élections européennes ?

    INVITATION AU SECOND FORUM 06
    Samedi 15 juin – 17 h à 19 h
    Salle de la FSGT  - 27, rue Smollett à Nice


    Bonjour à toute et à tous,

    Nous vous avons le plaisir  de vous inviter à participer à ce second forum départemental  « On construit l’alternative » pour contribuer ensemble, au processus de construction d’une nouvelle force politique anticapitaliste, pour travailler à de nouvelles pratiques et un projet de transformation radicale de la société.

    Le 3 février s’est tenu à Nice un premier Forum départemental «On construit l’Alternative», initié par :
    . des citoyens et des citoyennes engagé.es dans les mobilisations sociales et citoyennes,féministes, écologistes,antiracistes, altermondialistes et internationalistes…
    . des composantes politiques : Ensemble !, le NPA, Rejoignons-nous.

    Ce second forum  aura pour thème:  « Que faire après les élections européennes ? »

    Nous reviendrons plus précisément sur les enseignements et sur le projet que nous défendons et qui est à débattre :
    . Pourquoi la nécessité d’une nouvelle force politique ?
    . De quels types de force et de quels outils avons nous besoin ?
    . Quel rassemblement à gauche ?

    Ce forum aura lieu  samedi 15 juin et débutera à 17 h pour laisser la possibilité  de participer à la manifestation hebdomadaire  de solidarité pour une paix juste et durable en Palestine (15 h) ; et se clôturera vers 19 h autour d’un apéro convivial.

    Vous trouverez ci-dessus le compte-rendu de l’atelier  tenu lors du  premier Forum 06 du 3 février sur une première approche de ce thème.


    FORUM POUR L’ALTERNATIVE 06 - Nice 3 février 2024

    Compte-rendu atelier 1 – Quelle force politique, quel rassemblement ?


    Notre atelier n’a permis qu’un premier échange : il s’est terminé quand on commençait à traiter vraiment le sujet. Un approfondissement est vraiment nécessaire, avec toutes et tous, et pas seulement à l’échelle d’un atelier
    Est-ce qu’on peut se satisfaire de l’état de la gauche ?
    Est-ce qu’on peut se contenter de l’éparpillement de nos petites forces ?
    On a pourtant vu qu’il existait des mobilisations importantes comme celle des retraites en 2023
    Mais quel décalage entre la force de cette mobilisation et la faiblesse de la gauche !
    On a l’impression d’un glissement à droite dans la société et l’extrême-droite n’a jamais été aussi menaçante
    Il y a bien accord sur la gravité de cette menace
    Mais le glissement à droite concerne-t-il la société dans ses profondeurs ou la classe politique, ce qui n’est pas la même chose ?
    C’est une alternative qu’il faut construire, et pas une alternance social-libérale.
    Cette alternative doit être à la fois radicale et unitaire, sur des bases anticapitalistes, en mettant au coeur les questions de fond, comme celle de la propriété, de la socialisation du foncier, du droit au logement
    Cette alternative ne peut ignorer les exigences démocratiques et doit proposer autre chose que l’électoralisme et le jeu institutionnel : c’est l’une des raisons qui font que notre projet de construction d’une nouvelle force politique ne peut être le même que celui d’une force comme la France Insoumise
    Mais que penser de l’expérience de la NUPES ? Comment imaginer rassembler à gauche, ce qui est nécessaire face à la menace néo-fasciste ?
    De quelle force politique avons-nous exactement besoin ? Faut-il un parti ? Un mouvement ? Une forme intermédiaire à inventer : un parti-mouvement ?
    Un parti est-il une forme caduque car autoritaire et verticale ? Ou peut-on imaginer un parti démocratique, au fonctionnement horizontal et laissant la possibilité de l’expérimentation ?

  • Aide à mourir : le mouvement antivalidiste monte au créneau...

    L’Assemblée nationale a démarré l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
    L’enjeu principal : définir les conditions de l’accompagnement de la fin de vie et de l’aide à mourir.
    Plusieurs associations de personnes handicapées viennent de faire connaître leurs réserves.

    Profondément attachées à l’autonomie des personnes handicapées, à leur insertion dans la société, elles militent pour la liberté de choix et celle de disposer jusqu’au bout de leur corps. Elles s’inquiètent aujourd’hui du tour pris par le débat autour de l’aide à mourir.

    Consulter les handicapéEs

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, écrit dans Politis : « Dans un monde idéal, où les personnes handicapées seraient dignement aidées à vivre, l’aide à mourir irait de soi. Mais dans le monde réel, libéraliste et validiste1, cette mesure est une porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme, que nous ne pouvons accepter sans tirer la sonnette d’alarme. »2

    Avant de pouvoir mourir dans la dignité, il faut pouvoir vivre une vie digne. Le choix de la mort ne doit pas être biaisé. Âgées ou pas, la grande majorité des personnes concernées par l’aide à mourir sont des personnes handicapées.

    Et pourtant, si 20 % de la population a un handicap, ce critère n’a pas été retenu pour choisir les participantEs à la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ni les associations de patientEs ni les personnes ­handicapées n’ont été ­représentées.

    Une place pour vivre

    Trop souvent privées de leurs droits fondamentaux, massivement ségréguées dans des institutions, privées d’accessibilité au bâti, aux espaces publics, aux transports, elles sont privées des moyens d’une vie autonome par une compensation des handicaps très insuffisante et qui se réduit.

    Alors oui, les associations antivalidistes craignent qu’une telle loi accoutume la société au fait que certaines vies ne sont plus dignes d’être poursuivies et autorise des dérives. Comme le redoute Charlotte Puiseux3 : « D’abord, l’aide médicale à mourir concerne uniquement des adultes “en phase terminale”, puis on élargit aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes handicapées, aux personnes souffrant de troubles psychiatriques, aux mineurs ».

    L’exigence légitime d’une liberté de choix ne peut se faire au détriment des plus vulnérables et sans questionner les conditions réelles de son exercice pour toutes et tous. Les associations antivalidistes doivent être entendues, leurs craintes prises en ­considération.

    Laetitia — « tatouée à roulettes » — le dit simplement dans son blog : « Je veux vivre à vos côtés. Je souhaite que vous me fassiez de la place avant de me dire que j’ai le droit de mourir. Réfléchissez-y avant de penser qu’une telle évolution serait forcément une avancée. »4

    Commission antivalidisme

    • 1. Le validisme désigne le système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité.
    • 2. « Fin de vie : pour les personnes handicapées, "la mort ou quelle vie ?" », Politis, n° 1 802.
    • 3. Charlotte Puiseux, membre des Dévalideuses, psychologue et docteure en philosophie, spécialiste du mouvement CRIP (mouvement de personnes handicapées s’inspirant des théories et luttes queer), a écrit De chair et de fer, La Découverte, 2022.
    • 4. https://wheelinked.com/i…