Plus de 200 mortEs, des dizaines de disparuEs, 77 000 logements sans électricité. Le bilan est catastrophique pour les zones touchées par la « DANA » (« Depresion aislada en niveles alto », soit « dépression isolée à niveau élevé » ou phénomène de « goutte froide » en français).
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 65
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Inondations : la tragédie du capitalisme...
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Mettre le feu aux mosquées : l’actualité de l’islamophobie française ?
Mardi 29 octobre, un incendie criminel est déclenché au moment du « fajr » (« prière de l’aube ») à la mosquée Assouna d’Amiens ; Jeudi 31 octobre un incendie est déclenché sur le parking attenant au chantier de la grande mosquée en construction de Strasbourg.
Ces deux attaques en une semaine ne sont pas seulement des faits divers : elles manifestent l’hostilité croissante à l’encontre des personnes musulmanes et le climat délétère de la société civile. Les attaques contre les personnes musulmanes sont quotidiennes en France : de l’incivilité à l’agression, les effets du racisme sont concrets et ses manifestations violentes sont en augmentation.
Les personnes musulmanes sont constamment constituées en minorités altérisées, opposées à la République et sont la cible privilégiée des attaques des nationalistes. A l’école, au travail, dans l’espace public, elles subissent une oppression constante.
L’oppression des musulmanEs vise plus loin que leur seule existence sociale et s’attaque jusqu’à leur liberté de conscience et de culte à travers l’ingérence de l’État français dans le culte musulman (fermetures de mosquées, expulsions d’imams) et les législations islamophobes qui proscrivent des pratiques religieuses communes en les disqualifiant comme « radicalisées » ou « islamistes ».
La laïcité ne peut pas continuer à tirer sa légitimation de la discrimination des musulmanEs : la répression constante de la visibilité de l’islam et des personnes musulmanEs en France est intolérable et constitue un séparatisme d’État qui isole les personnes musulmanEs et perçues comme telles et légitime le racisme. Une telle hostilité ne peut qu’encourager les fractions les plus racistes de la population dans un contexte où la parole raciste et islamophobe est légitimée par la politique du gouvernement Barnier et son ministre de l’Intérieur Retailleau.
Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des personnes musulmanEs face à l’oppression qu’iels subissent. Nous demandons l’abrogation de l’ensemble des lois islamophobes, depuis la loi de 2004 jusqu’à la loi dite « sur le séparatisme », ainsi que la protection des musulmanEs et de leurs lieux de culte, devant les menaces fréquentes qu’iels subissent, à un niveau comparable à celui qui est déployé pour sécuriser tous les autres lieux de cultes du pays.
Le NPA-l’Anticapitaliste est conscient de l’urgence antiraciste et engage toutes les forces politiques soucieuses de lutter contre l’islamophobie et le racisme à concrétiser cette priorité politique.
Le NPA-l’Anticapitaliste est déterminé à dénoncer l’islamophobie et lutter concrètement contre elle, avec les musulmanEs et leurs organisations cultuelles, associatives, politiques.
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Le triomphe de Trump, la victoire de la brutalité capitaliste et de l’extrême droite ...
Après des semaines de menaces d’insurrections armées en cas de défaite, Trump peut, cette fois-ci, difficilement invoquer le trucage des élections par les démocrates. Il a gagné, et il a même gagné en nombre de voix. Les électeurEs lui ont accordé près de 72 millions de voix contre plus de 66 millions pour Kamala Harris.
On l’attendait, même si on espérait pourtant encore que le candidat Trump ne l’emporte pas... Or, c’est tout le contraire : les républicains gagnent même la majorité au Sénat.
Une majorité des électeurEs a donc fait le choix la brutalité d’un homme blanc réactionnaire, raciste et misogyne, un capitaliste climato-sceptique dont l’obscène slogan de campagne « Drill, baby, drill » (« Fore, chéri, fore ») résume sa caricature et replonge ses électeurs dans le fantasme d’une Amérique toute-puissante. Mais en Amérique comme en Europe, le système économique sans avenir de la course aux profits et son ordre social inégalitaire, engendre le repli sur un passé fantasmé et la promesse d’un avenir radieux sans rien changer… sinon d’exploiter, violenter, discriminer et polluer toujours davantage.
Si les démocrates, en particulier Kamala Harris, étaient à juste titre contestés par les militantEs de la cause palestinienne pour leur soutien à Israël et leur complicité dans le génocide en Palestine, c’est plus généralement le bilan socio-économique de Joe Biden qui a été sanctionné, car les inégalités n’ont jamais été aussi fortes aux États-Unis. Malgré l’absence d’illusions des forces de gauche dans le vote Kamala Harris et la politique capitaliste libérale qu’elle représente, faire obstacle au retour de l’extrême droite au pouvoir était au cœur des préoccupations, comme le disait par exemple Angela Davis : « Je le dis avec beaucoup d’hésitations. Mais je pense qu’à ce stade, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter l’élection de Donald Trump. Ceci afin d’éviter l’ascension du fascisme aux États-Unis ».
L’élection de Trump est à l’image du monde en guerre dans lequel le capitalisme nous entraîne et où l’extrême droite gagne toujours plus de pouvoir. Cette élection reflète le recul du débat public au profit de la violence politique, des fake news et des anathèmes ; elle reflète la brutalité des rapports sociaux et de la méthode politique que porte l’extrême droite.
Elle annonce l’approfondissement des guerres commerciales et du protectionnisme, le mépris total de la lutte contre le changement climatique. Elle annonce le pire pour les peuples qui subissent aujourd’hui l’impérialisme et le colonialisme en Palestine, au Liban, en Ukraine, au Kurdistan, ou qui risquent de le subir dans le futur, comme à Taïwan.
La montée des extrêmes droites en Europe et des autoritarismes en général dans ce contexte économique morose, mais aussi la situation écologique dramatique ont tout à nous faire craindre de l’élection de Trump et de ses conséquences.
Ainsi, c’est à la construction d’un nouveau rapport de forces contre le racisme, le sexisme, le carbo-fascisme et le capitalisme que nous continuons de nous atteler, en lien avec toutes celles et ceux qui luttent en ce moment aux États-Unis et partout dans le monde.
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L’interdiction des licenciements, c’est urgent !
Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s’intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons et les actionnaires veulent présenter comme inéluctable : les suppressions d’emplois pour rétablir les marges face à la concurrence internationale. Avec toujours la même logique destructrice : les travailleurEs servent de variables d’ajustement. En France, ce sont notamment les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerlidge à Strasbourg, ou encore de Valeo qui sont en première ligne.
D’autres secteurs sont également touchés : la chimie, la grande distribution,… Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex en Isère. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2300 emplois et Michelin, de 1250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d’éclater.
A ces plans de licenciements s’ajoutent Airbus et ses 2500 postes menacés, et tant d’autres comme Walor, Milee, ExxonMobil… Au 18 octobre 2024, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an[1].
Ces entreprises ont pu bénéficier par le passé de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont accaparées de l’argent public et licencient à tour de bras aujourd’hui. C’est inacceptable. Michel Barnier peut bien montrer du doigt les directions de Michelin et d’Auchan, personne n’est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.
Le secteur public non plus n’est pas épargné, comme dans l’Education Nationale où 4000 postes seront supprimés. La Cour des Comptes préconise quant à elle la suppression de 100 000 postes dans la Fonction Publique Territoriale.
Pour que cesse la destruction capitaliste des emplois, des vies et du vivant, il est vital que ces luttes convergent. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts particuliers d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours … Il est temps d’y mettre fin. Ce serait faire œuvre de salubrité publique au bénéfice de la majorité, celles et ceux qui produisent les richesses.
Dans l’immédiat, il devient urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire.
Il est tout aussi urgent que l’ensemble de la gauche sociale et politique, dans le Nouveau Front Populaire et en dehors, que toutes les équipes syndicales concernées se regroupent pour organiser une manifestation centrale à Paris contre les licenciements, contre les suppressions de postes, et contre le gouvernement Macron-Barnier.
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Inondations en Espagne : le capitalisme nous mène en enfer...
Inondations en Espagne : le capitalisme nous mène en enfer
Avec plus de 200 morts, les habitantEs de la région de Valence tentent de sortir du choc et de la sidération. Face au désastre, les EspagnolEs alternent entre la colère face à l’incurie des gouvernements régionaux et fédéraux et des élans incroyables de solidarité populaire.
Dérèglement climatique
La violence des inondations à Valence et maintenant à Barcelone est inédite. Ce ne sont pourtant pas des événements surprenants. Le phénomène DANA (ou phénomène de « goutte froide » en français) dans les régions méditerranéennes de l’Espagne, comme les épisodes cévenols dans le Sud-Est de la France sont connus depuis des décennies. Mais le dérèglement climatique et le réchauffement des mers et des océans les transforment en tempêtes de plus en plus régulières et dévastatrices pour les zones habitées.
L’inaction face au bouleversement climatique est criminelle. Le refus des gouvernements, soumis à la logique de la course aux profits, de mettre en place les mesures essentielles de réduction de CO2 et de sortie des énergies fossiles revient à laisser consciemment le réchauffement climatique planétaire s’emballer. À la clé, tempêtes, inondations, sécheresses dévastatrices sont devant nous.
La course aux profits aggrave tout
En Espagne comme en France, le capitalisme prédateur démultiplie les effets du réchauffement climatique. L’artificialisation des sols, la bétonisation des surfaces (la France est l’un des pays d’Europe les plus bétonnés), les infrastructures trop peu préparées aggravent considérablement les dégâts.
Dans la région de Valence, Carlos Mazón, président du Parti Populaire qui a succédé à la gauche à la tête de la région en 2023 grâce à un accord avec Vox, le parti d’extrême droite climato-sceptique, a liquidé en novembre 2023 l’Unité Valencienne d’Urgences (UVE), chargée notamment d’organiser et de coordonner les secours en cas de catastrophes naturelles. Mazón se réjouissait alors des économies ainsi réalisées. Aujourd’hui, les habitantEs pleurent de rage.
La solidarité, notre seul avenir
Face à la nullité des gouvernements régionaux et fédéraux, face au dénuement et au désastre, des milliers d’EspagnolEs accourent pour apporter aux habitantEs de la région de Valence des vivres, de l’eau. Pour déblayer les décombres, nettoyer les rues et les maisons. Cette solidarité populaire montre que notre avenir, face au désastre climatique, est à dix mille lieux de l’égoïsme avide des tenants du néolibéralisme, de droite ou d’extrême droite.
Notre classe est face à un choix : l’écosocialisme ou la barbarie ! L’écosocialisme face aux phénomènes « Dana », qui seront de plus en plus intenses à mesure qu’augmente le réchauffement climatique. L’écosocialisme face à la barbarie de la destruction des services publics et à la course sans fin aux profits !
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Stoppons les politiques capitalistes !
L’épisode budgétaire continue d’alimenter la chronique parlementaire. Sans grande surprise, les débats donnent lieu à des votes globalement attendus, tout comme est attendu l’usage de l’article 49.3 en fin de parcours.
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Israël interdit l’UNRWA : le droit au retour dans le viseur...
Le Parlement israélien a adopté le 28 octobre 2024 deux lois dont l’application empêchera l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) d’assurer son mandat, celui de protection et assistance des réfugiéEs palestinienNEs.
Ces lois interdisent à l’agence de l’ONU d’exercer ses missions sur le territoire contrôlé par Israël, notamment à Jérusalem-Est occupé, où se situe le siège de l’organisme. Elles interdisent également tout contact entre l’UNRWA et l’administration israélienne.
Les liens bancaires de l’UNRWA, dont les fonds transitent par des banques israéliennes, seraient rompus. L’agence serait dans l’incapacité de payer ses fournisseurs et les salaires de ses employéEs. Il y aurait un arrêt de toute coordination avec l’armée pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza. Les conséquences tant à Gaza qu’en Cisjordanie seraient catastrophiques.
Diffamation, dénigrement et interdiction de l’UNRWA
Ces lois sont l’aboutissement d’un lent processus de décrédibilisation de l’UNRWA qui a pris une ampleur immense après le 7 octobre 2023.
En janvier 2024, dès que la justice internationale a admis le risque plausible de génocide à Gaza, Netanyahu a accusé une dizaine d’employés de l’UNRWA, sur les 13 000 opérant à Gaza, d’avoir participé aux attaques du 7 octobre sans pour autant apporter de preuve. Cela a eu pour conséquence une interruption du financement de l’UNRWA par certains pays occidentaux. Malgré cette campagne de diffamation, les États occidentaux à l’exception des États-Unis, ont par la suite repris leurs financements, suite à l’enquête diligentée par l’ONU.
En juillet 2024, un projet de loi a été adopté en première lecture classant l’UNRWA comme organisation terroriste.
Ce projet de loi a été écarté et les attaques furent ralenties à la fin de l’été afin de permettre à l’agence de mener une campagne de vaccination contre une épidémie de poliomyélite qui menaçait Gaza et qui risquait d’atteindre les soldats : la campagne de vaccination terminée, Israël a repris sa propagande, concrétisée en octobre 2024 par l’adoption des deux lois.
Le refus du droit international
Les conséquences sur le plan humanitaire de l’application de ces lois seraient dramatiques. Cependant, et bien qu’on puisse en douter à ce stade, ce n’est pas par pur sadisme qu’Israël a adopté ces lois, mais suivant une stratégie politique bien établie.
L’hostilité envers l’UNRWA s’inscrit plus généralement dans une défiance perpétuelle envers l’ONU et le droit international dont certaines dispositions représentent de véritables embarras pour Israël : la première étant la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies du 11 décembre 1948, garantissant le droit au retour des réfugiéEs palestinienNEs. Une gêne évidente pour le projet colonial israélien.
Car derrière les attaques contre l’UNRWA, c’est principalement la question des réfugiéEs et le droit au retour qui sont visés.
Les réfugiéEs niés
En l’absence d’État palestinien, l’UNRWA demeure l’institution qui fait le lien entre les populations de réfugiéEs dispersées dont elle conserve les archives, les noms, les identités. La destruction de l’UNRWA serait une étape de plus dans la fragmentation de la population palestinienne et dans l’effacement de tout avenir national pour les PalestinienNEs.
De même, en affaiblissant l’UNRWA, Israël espère atteindre en son cœur la lutte de libération nationale des PalestinienNEs. Ces luttes trouvent leur ancrage dans les camps de réfugiéEs — la première intifada a démarré dans le camp de Jabalia à Gaza et la deuxième dans le camp de Balata à Naplouse. L’existence des réfugiéEs et des camps appelle à un retour, il est donc évident que les luttes naissent et continuent de naître dans les camps. Et il est tout aussi évident qu’en affaiblissant l’UNRWA, qui assure une assistance vitale aux réfugiéEs, ces luttes en seraient particulièrement affectées.
La plupart des États, même les États-Unis ont exprimé leur opposition à toute entrée en vigueur de ces lois. La Norvège a même annoncé, le lendemain de leur adoption, la présentation d’une résolution à l’Assemblée générale de l’ONU afin de saisir la Cour Internationale de Justice d’un avis sur les obligations d’Israël de faciliter l’aide humanitaire aux PalestinienNEs.
Farah M.
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Israël : Le génocide comme moyen, la colonisation pour un unique objectif...
La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, vient de publier un rapport dans lequel elle recommande la suspension d’Israël à l’ONU ainsi qu’un embargo total sur les armes.
Le Grand Israël
Le rapport détaille l’implication de l’ensemble de l’appareil d’État dans la destruction systématique de toutes les infrastructures indispensables à la vie dans tous les territoires occupés et ciblant les PalestinienNEs en tant que groupe. Le constat est simple, la violence génocidaire qui se déploie dans la bande de Gaza ne peut que se propager au reste de la Palestine.
D’ailleurs, la violence en Cisjordanie augmente de manière exponentielle depuis le 7 octobre 2023, avec les mêmes méthodes qu’à Gaza : sièges, privations d’eau et de nourriture, ciblage d’infrastructures médicales et de personnels soignants, destruction des infrastructures sanitaires, déplacements forcés, meurtres.
Pour Francesca Albanese, l’objectif est unique : le Grand Israël. Et c’est ainsi qu’il faut analyser la stratégie israélienne. Elle explique l’ampleur des massacres. Le génocide est la dernière étape d’une colonie de peuplement réussie.
Le plan des généraux
Une partie de l’État israélien ne s’en cache plus. Le 21 octobre était organisé devant Gaza un événement pour préparer les prochaines colonies, avec Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale d’Israël, d’autres ministres et des membres du Parlement israélien. Au même moment, le « plan des généraux » se poursuivait à Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun, où plus de 100 000 PalestinienNEs subissent un nettoyage ethnique, entièrement coupéEs du monde.
Ce plan vise à assiéger, affamer et transférer de force les PalestinienNEs du nord de Gaza afin d’annexer ce territoire à Israël. Celles et ceux qui restent seront considéréEs comme des membres ou sympathisants du Hamas, et donc comme une cible légitime. Dans ces villes assiégées, il n’y a aucune aide humanitaire ni médicaments depuis trois semaines.
Cette stratégie repose sur l’espoir que la population se retournera contre la résistance, ou que la résistance abandonnera. La seule chose qui fait encore obstacle à ce plan est la détermination des PalestinienNEs qui refusent de partir, malgré les bombardements constants et la famine. Le plan des généraux n’est que la continuité historique de la Nakba qui se poursuit depuis 76 ans, soit le déplacement forcé de PalestinienNEs pour l’installation de colonies.
Ces crimes de masse se déroulent au moment où l’Afrique du Sud devait transmettre ses arguments à la Cour internationale de justice. Pour démontrer l’intention génocidaire et la destruction des conditions de vies à Gaza, l’État a rendu un mémoire argumenté de 750 pages et 4 000 pages de preuves. Face à tant de souffrance, cela paraît presque trop peu.
Louisa D.
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Agences de l’eau : le (pas si) discret braquage de l’État !
Dans un amendement au projet de budget, déposé par le gouvernement, celui-ci annonce vouloir « opérer un prélèvement exceptionnel de 130 millions d’euros sur la trésorerie des Agences de l’eau, reversé au budget général de l’État ».
Les agences de l’eau ont consacré de 2019 à 2024 plus de 40 % de leurs aides aux actions en faveur de l’adaptation au changement climatique, et se sont dotées de plans d’adaptation. Il s’agit notamment d’interventions auprès de l’agriculture, de la conversion à l’agriculture biologique et aux pratiques agricoles peu consommatrices de pesticides.
Les agences de l’eau sont des organismes destinés à « aider les collectivités, les industriels, les agriculteurs, les associations de pêche et de protection de la nature dans le financement, l’accompagnement et la valorisation de leurs projets et initiatives pour agir sur la santé, le cadre de vie, la préservation de la ressource en eau et la biodiversité ». Sur la page d’accueil des agences de l’eau, on peut lire : « Une mission commune pour l’eau, la biodiversité, le littoral ».
Rendez l’argent !
Les agences de l’eau sont financées, à hauteur de 85 %, par quatre redevances que nous versons toutes et tous, prélevées directement sur notre facture d’eau. C’est notre argent ! L’État n’en a cure et se sert de deux manières. En effet, outre le prélèvement cité plus haut, il a fixé un plafond à la collecte des redevances : au delà de 2,3 milliards d’euros, le surplus va directement ans sa poche ! On appelle ça le « plafond mordant » ! Ce plafond devait passer à 2,5 milliards en 2025, mais il semblerait que cette promesse ait été « oubliée »...
L’eau n'est pas une variable d’ajustement
Le « hold up » sur les agences de l’eau, comme cette mesure est qualifiée par la très gauchiste revue Maire-Info, risque d’avoir un effet direct sur le financement des programmes soutenus par les agences : alors qu’elles sont censées disposer de 460 à 550 millions, selon l’État, elles devront faire face à leurs engagements avec 200 millions, soit un mois de trésorerie. Ce qui peut amener une agence à ne pas pouvoir verser l’aide au moment où la collectivité en aura besoin. Elle sera alors contrainte d’emprunter ou retarder le paiement des entreprises.
Au moment où se tient la COP16 Biodiversité, qui pose les questions de son financement, au moment où des événements climatiques extrêmes surviennent en France et, surtout, de façon dramatique en Espagne, le gouvernement Barnier affiche une fois encore son cynisme à courte vue en faisant du budget des agences de l’eau une banale et minable variable d’ajustement budgétaire !
Commission nationale écologie
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Ralentissement de l’activité et pertes d’emplois...
Les mots interdits, récession et austérité, ne sont pas prononcés mais les mesures annoncées et les non-dits relèvent pourtant bien de ces situations masquées. En fait depuis plusieurs mois la situation économique pèse lourdement sur l’emploi.