Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités internationales... - Page 2

  • Ukraine : Incarner en Europe le camp d’une paix juste donc décoloniale...

    La question ukrainienne a été – aux dires mêmes de LFI – le désaccord majeur qui l’a opposée au NPA dans le contexte de la campagne pour les élections européennes. En vérité, c’est le profil de la gauche européenne face à l’UE qu’il s’agit de débattre et de construire de façon audacieuse. Or, le nouvel élargissement de l’UE, catalysé par l’invasion russe de l’Ukraine, dépassera largement celle-ci1 et en bouleverse le fonctionnement. C’est pourquoi il peut être saisi comme une opportunité pour avancer vers une « construction alter-européenne » à la fois solidaire de tous les peuples qui souhaitent la rejoindre et porteuse de paix si elle est juste – donc décoloniale et contre tous les impérialismes.

    Lire la suite

  • La répression ne fera pas taire la solidarité avec la Palestine !

    Ces derniers jours, sous diverses formes, la répression contre celles et ceux qui ont manifesté leur refus du massacre à Gaza commis par l’Etat d’Israël s’est abattue. 

    La semaine dernière, après le NPA ou Solidaires étudiant.es EHESS qui y ont déjà eu droit, c’est le cheminot de SUD Rail, militant à Révolution permanente, Anasse Kazib, ainsi que d’autres militantEs, qui ont été convoqué par la police dans le cadre d’enquêtes préliminaires pour « apologie du terrorisme ». 

    Aujourd’hui, nous venons d’apprendre avec colère et stupéfaction que le tribunal correctionnel de Lille vient d’infliger un an de prison avec sursis à Jean-Paul Delescaut, secrétaire de l’Union départementale de la CGT du Nord. Il lui est reproché le contenu d’un tract de soutien aux Palestiniens diffusé quelques jours après les attaques du Hamas le 7 octobre dernier, qualifié d’« apologie du terrorisme ». Nous lui apportons, lui et la CGT, toute notre solidarité militante.

    Concomitance de calendrier, quelques jours après l’interpellation de 17 personnes placées en garde à vue à la suite de la campagne d’actions contre le bétonneur Lafarge, ainsi que l’interdiction par l’université d’Angers d’une fête antifasciste à laquelle devait participer l’historienne Ludivine Bantigny, une conférence sur la Palestine avec Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan subit la répression. Suite à des prises de positions de personnalités politiques de LR, du RN ou du PS, l’université de Lille a d’abord annulé hier cette conférence prévue dans ses locaux, puis la préfecture de Lille vient scandaleusement d’interdire sa reprogrammation dans une autre salle !

    Appelée par des militantEs de quartier ce dimanche à Paris, la marche contre le racisme et l’islamophobie, vient aussi d’être interdite par la Préfecture de police… Signe d’un air du temps absolument nauséabond. Sous des prétextes fallacieux, ce pouvoir veut s’attaquer à tout ce qui lui résiste, faire taire les oppositions aux puissants, aux impérialismes, aux actionnaires... Il cherche en particulier à casser la solidarité avec le peuple palestinien qui résiste aux pressions d’une puissance colonisatrice et coupable de crimes de guerre. 

    Il y a danger, il y a urgence : l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine, la gauche sociale et politique, doivent résister ensemble. Nous appelons l’ensemble des forces progressistes et du mouvement ouvrier à se réunir dans les prochains jours pour organiser la riposte la plus large, pour affirmer que la solidarité n’est pas un crime et combattre pour la sauvegarde des libertés publiques. On veut toutes et tous nous faire taire, mais cette répression n’arrêtera pas la lutte plus que jamais nécessaire en faveur du peuple palestinien, de ses droits légitimes, et de l’ensemble des droits démocratiques partout.

  • L’offensive réactionnaire de Meloni à l’épreuve des luttes sociales et étudiantes...

    Quinze mois de gouvernement des droites, avec deux partis, Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) et la Ligue de Salvini, caractérisés par des traits fascistes et racistes évidents, ont déjà profondément marqué la vie politique et sociale du pays1. En Europe, les deux partenaires renvoient à deux familles différentes : Salvini se positionne encore plus à droite pour gagner du terrain face à Meloni qui, de son côté, est très attentive à nouer les alliances politiques nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans la gestion future de l’UE. Sur le plan des mouvements sociaux, les luttes pour les salaires et contre les morts sur le travail, accompagnées par les mobilisations pro-palestinennes dans les universités, pourraient relancer une nouvelle saison de luttes. 

    • 1. Voici comment Alessandra Algostino, professeure de droit constitutionnel, et Livio Pepino, juriste et porte-parole de la Coordination antifasciste de Turin, résument la situation : « Nous assistons à une tentative, à un stade avancé, de mettre fin à une histoire d’affirmation des droits, de la liberté, de l’égalité, une histoire née avec la Résistance et transférée dans la Constitution de 1948. La droite au gouvernement est l’héritière directe du fascisme d’hier : par ses revendications explicites, par les symboles et les images du passé qu’elle porte en elle ; par la culture qu’elle exprime, par le langage qu’elle utilise et, plus encore, par le bloc social et économique dont elle est l’expression ainsi que par les politiques qu’elle met en œuvre ».
  • De la colonisation à la guerre régionale, le soutien inconditionnel à Israël doit cesser...

    Les représailles à l’attaque israélienne du consulat iranien de Damas étaient annoncées depuis plusieurs jours. Elles ont été calibrées pour qu’un nombre suffisant de frappes atteignent leurs cibles tout en permettant l’interception de leur quasi-totalité. Toutefois, la possibilité d’une guerre d’ampleur vers laquelle la région est précipitée est une conséquence directe du soutien inconditionnel à Israël depuis le 7 octobre.

    Lire la suite

  • Non aux interventions impérialistes, en Palestine, en Iran ou ailleurs...

    Concernant les relations entre Israël et l’Iran, Emmanuel Macron nous sert une fois de plus son discours contre « l’embrasement ». Après la demande de « cessez-le-feu » à Gaza en échange des prisonniers israéliens, il continue d’exercer ses grandes capacités en matière de double discours : Macron tente de faire croire que la France a une position neutre vis-à-vis d’Israël, alors qu’elle se situe complètement de son côté.

    En effet, le pouvoir a condamné « avec la plus grande fermeté » l’attaque de l’Iran — qui n’a fait aucune victime —, a mis des moyens militaires à disposition pour y faire face, alors qu’il n’avait pas eu le moindre mot face aux multiples agressions d’Israël contre le consulat d’Iran en Syrie, les attaques militaires en Irak, au Yémen, au Liban menées par les États-Unis ou Israël.

    Une fois de plus donc, la France laisse Israël agresser les pays du Moyen-Orient, des agressions qui sont en même temps des menaces d’interventions plus massives afin de renforcer la domination israélo-étatsunienne dans la région. Cette fuite en avant est voulue par Netanyahou, en difficulté sur le plan national, et qui voit dans l’élargissement de la guerre la solution pour se maintenir au pouvoir en Israël.

    Sans avoir la moindre sympathie pour le régime iranien, dont nous soutenons les dissidentEs, nous considérons que notre premier devoir est de dénoncer les responsabilités écrasantes des grandes puissances dans la situation actuelle, de revendiquer le désarmement d’Israël, le retrait des troupes de Gaza, la reconstruction de Gaza et le droit au retour des réfugiéEs.

    Plus globalement, nos mouvements contre les agressions, israélienne en Palestine et russe en Ukraine, et toute la gauche doivent prendre la mesure de la situation mondiale : les grandes puissances augmentent leurs budgets militaires, développent des discours belliqueux récurrents. Nous devons de toutes nos forces nous opposer à cette dynamique par des mobilisations populaires anti-impérialistes.

    Antoine Larrache

  • Le cessez-le-feu à Gaza, une urgence pour éviter l’embrasement du Proche-Orient !

    Samedi 13 avril au soir, l’Iran et certains de ses alliés ont lancé un bombardement d’envergure sur le sol israélien. Ainsi, une centaine de drones, 30 missiles de croisière, et une centaine de missiles balistiques ont été tirés depuis l’Iran, l’Irak, le Yémen et le Liban. Cette riposte iranienne a été conçue pour occasionner le moins de dégâts possible, en prévenant à l’avance l’ensemble des pays de la région, dont Israël, ainsi que les Etats-Unis. Mais depuis ce week-end, la communauté internationale retient son souffle car cette riposte d’envergure s’inscrit dans l’accélération d’une crise régionale aux conséquences planétaires.

    Provocations israéliennes et riposte de l’Iran

    Si cette riposte iranienne est impressionnante par son envergure, elle n’était pas inattendue, puisqu’elle répondait à une attaque inédite de l’Etat israélien. Le 1er avril dernier, des F-16 israéliens bombardaient le consulat iranien à Damas, faisant 12 morts, dont un des généraux iraniens les plus gradés. Cette attaque, qui a enfreint les principes élémentaires du droit international, constituait une escalade majeure pour entraîner l’Iran dans un engrenage d’attaques et de ripostes jusqu’à l’embrasement total.

    Alors que les alliés d’Israël, dont la France, ont bloqué une résolution des Nations-Unies pour condamner l’attaque israélienne, le régime dictatorial iranien, qu’il faut aussi critiquer en particulier pour sa répression des droits démocratiques et des revendications féministes, cherche à garantir ses propres intérêts au Proche-Orient et garder un rapport de force stratégique vis-à-vis d’Israël. Pour cela,  il avait donc besoin de riposter militairement pour faire une démonstration de force.

    Israël enlisé à Gaza

    En effet, le gouvernement Netanyahou est engagé dans une guerre génocidaire à Gaza qui a déjà fait près de 40 000 mort.es et détruit la majorité des infrastructures palestiniennes. Pourtant, au-delà de faire un carnage effroyable dans la population de Gaza, l’armée israélienne est incapable de remplir les objectifs de guerre qu’elle a annoncé. Elle n’a pas réussi à délivrer les otages israéliens, à tuer ou capturer les dirigeants du Hamas et éradiquer l’infrastructure militaire du Hamas et de la résistance palestinienne. Au contraire, la résistance palestinienne continue de monter des embuscades aussi surprenantes que désespérées dans l’ensemble de la bande de Gaza, montrant ainsi que l’armée israélienne ne contrôle toujours pas le territoire.

    Le coût politique de cette guerre horrible pèse sur le gouvernement Netanyahou. Il fait face à un raidissement sans précédent de la communauté internationale, aux condamnations, pour l’instant orales, de ses alliés les plus proches comme les Etats-Unis, et sur la scène intérieure, à la réactivation d’un front anti-Netanyahou de plus en plus important.

    L’Etat israélien entraîne l’ensemble de la région vers la guerre

    Accroché à un régime fascisant et ultra-religieux, Benjamin Netanyahou n’a qu’une stratégie pour tenir le plus longtemps possible au pouvoir : la guerre. Et une guerre embrasant l’ensemble du Moyen-Orient, de manière à obliger les Etats-Unis à intervenir directement dans le conflit et changer radicalement les rapports de force dans la région, mais aussi sur la scène politique Israélienne. Les Etats-Unis s’y refusent pour l’instant, car ils savent bien que la communauté internationale est écartelée entre deux conflits majeurs, l’Ukraine d’une part et la Palestine de l’autre. Mais en attendant, nos Etats se militarisent et se préparent au retour de conflits de haute intensité entre grandes puissances.

    Jusqu’à quand nos gouvernements vont-ils laisser l’Etat israélien mener une guerre génocidaire à Gaza et mettre le feu au Moyen-Orient ? La seule sortie de crise possible, c’est d’imposer le cessez-le-feu à Gaza, l’embargo sur les armes et des sanctions contre le régime israélien.

  • Israël et les puissances occidentales sont responsables de la situation actuelle au Moyen-Orient...

    En réponse à la destruction de son consulat en Syrie (qui a fait 8 morts), l'Iran a lancé une riposte sous la forme de drones et de missiles tirés sur Israël toute la nuit dernière. Nous estimons que cette responsabilité de la situation incombe sans aucune ambiguïté à Israël et aux grandes puissances occidentales qui provoquent la fuite en avant guerrière dans la région.

    L’attaque – qui, selon la communication israélienne, n’a fait aucune victime – s’inscrit en réponse aux différentes actions meurtrières d’Israël dans la région, lesquelles n’ont provoqué aucune réaction hostile de la part des grandes puissances et même un soutien actif. En effet, en plus de la destruction du Consulat iranien, il y a eu les attaques militaires américaines en Irak, en Syrie et au Yémen, les assassinats perpétrés par Israël au Liban. A cela s’ajoutent évidemment les dizaines de milliers de morts à Gaza et les destructions sans précédents perpétrées par Israël.

    On ne peut regarder ce qui se passe dans un des pays du Moyen-Orient sans regarder plus globalement à l'échelle régionale. Sans aucune illusion sur le régime iranien – nous soutenons d’ailleurs les contestations sociales et féministes en Iran – le NPA s’oppose à toute escalade militaire et à toute intervention militaire organisée par Israël et les puissances occidentales et leurs alliés, notamment contre l’Iran.

    Depuis le 7 octobre, chaque agression de l'État israélien est justifiée comme une défense contre la menace du Hamas et bénéficie de l’impunité, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie ou sur les territoires libanais ou syrien. Cette impunité met la région au bord de l'embrasement. Ainsi la désescalade est de la responsabilité des alliés d’Israël. Pour obtenir la paix, il faut imposer la justice et donc mettre un terme à l’impunité. Le NPA réclame le désarmement d’Israël, le retrait complet des troupes de Gaza, la reconstruction de Gaza et le droit au retour des réfugié·es.